Catégorie : Vie culturelle

  • Tao Te King

    Tao Te King

    Le Tao Te King.

    Le tao te king « Classique de la voie de la vertu », dit encore livre de Lao Tseu.

    Lao Tseu.. Le vieux Maître aux longues oreilles qui vécut au VI ou V siècle avant notre ère.

    Tao Te King

    De quoi parle ce livre comment se structure t’il ?

    Comme souvent en chine ce sont les chiffres, qui prédominent sur les lettres. Un livre étant considéré comme une construction géométrique, le tao te King n’échappe pas à la règle et il est en deux parties :
    LA VOIE trente sept chapitres
    LA VERTU quarante quatre chapitres

    … Soit quatre vingt un chapitres en tout.

    Ce nombre n’est pas choisi au hasard quatre vingt étant considéré comme représentant le grand Yang, (c’est lié à la numérologie chinoise : yang c’est neuf, neuf au carré c’est le grand Yang ).

    Le mode choisi est l’aphorisme (maxime énoncé en peu de mot, adage), ce sont donc quatre vingt un aphorismes, qui ce lisent rapidement et dont le sens est évident, ça coule de source. Ce livre traite de la conduite de l’état, comment diriger un pays, et aussi comment se diriger soit même. Sous-tendant qu’il existe un savoir authentique, une compréhension ultime ordonnée et globale. Manient le paradoxe pour mieux stimuler la réflexion, le tao te king n’est pas toujours aisé à pénétrer, Lao Tseu, brise les habitudes de pensée conventionnelle.

    Ce livre est plus subtile qu’il n’y paraît. D’abord, par ce que, ces petits textes se succèdent les uns après les autres, comme s’ils étaient reliés entre eux, mais aussi, ce qui est énoncé à un chapitre se retrouvera développé ou complété à un autre chapitre ou bien en sera l’aboutissement, la terminaison. De plus, trois, niveaux, de lecture sont possible : Lecture de l’aphorisme comme simple conseil de bon sens. L’aspect philosophique et métaphysique (la sagesse et au-delà du monde des apparences). Et en troisième lecture quelque que chose qui est de l’ordre de l’esthétique, qui est davantage du domaine du ressenti que de l’explicable.

    Pour résumer et être plus précis sans rentrer dans l’intellectualisme austère et desséché, on pourrait dire, il y a la forme, ce qui est évident, la subtilité de la forme au-delà des apparences et le secret de la forme c’est à dire le vide et le plein (le vide et la chose tangible). Le vide ne serait pas vide mais bourré d’énergie et le plein serait son apparence la toile de la vie ( patterns).

    Ho la la, après ça va falloir, dire quelques, plaisanteries et faire preuve de fantaisie, on n’est pas loin de friser, la prise de tête, du genre gros melon.

    Alors quelques petites galéjades :

    Deux choses lune, l’autre c’est le soleil. (Jacques Prévert)

    L’ennui de l’huître produit des perles. (José Bergamin)

    Dans le passé, il y avait beaucoup plus d’avenir que maintenant. (le Chat)
    On est peut-être con, mais pas au point de voyager pour le plaisir. (Samuel Beckett)
    Madame est en retard. C’est donc qu’elle va venir. (Sacha Guitry)
    Est-ce que j’ai bien fait de sortir la pendule et de remonter le chat. (Groucho Max)
    La bonne hauteur, c’est quand les pieds touchent bien le sol. (Coluche)
    Il est plus facile de ne laisser aucune trace, que de marcher sans toucher le sol.(Tchouang Tseu)
    Sur tout les continents il y à des singes, sauf en Europe, mais en Europe ils y à les français ! (Arthur Schopenhauer)
    C’est un coup du sort étrange : tous les hommes dont on a ouvert le crâne avaient un cerveau ! (Ludwing Wittgenstein)
    700 millions de petits chinois et moi et moi et moi, j’y pense et puis j’oublie c’est la vie, c’est la vie. (Jacques Dutronc)

    Et moi ? (JPB)

    Et pour terminer sur une note qui teinte juste.

    Voir la montagne

    Ne plus voir la montagne

    Re-voir la montagne

    Qing Deng

  • Bollywood Gold

    Bollywood Gold

    Bollywood Gold

    Bollywood Gold

    Les amours triangulaires, les mélodrames, les tragi-comédies, l’amour, les haines sont les ingrédients qui font le succès des comédies musicales de Bollywood. The Rough Guide To Bollywood Gold présente les chanteurs les plus connus du genre et revisite certains des films les plus fascinants de cette industrie gigantesque.

    Conçu par le DJ Ritu – présentateur radio à la B.B.C. et concepteur des compilations : The Rough Guide to Bollywood, Bhangra et Bhangra Dance. The Rough Guide To Bollywood Gold propose un voyage nostalgique à travers les productions de l’âge d’or de le musique de films indienne. De Lata Mangeshkar à Mohd. Rafi avec des films comme Teesri Manzil, Bobby, Umrao Jaan et Andaz, il met en avant ces voix qui ont su séduire des millions de spectateurs dans un registre très large d’émotions.

    Les années 1960 à 1980 représentent une période très riche pour la musique de Bollywood. Les compositeurs indiens ont été influencés par les sons occidentaux, le cinéma est passé du noir et blanc au technicolor et les chanteurs de playback des comédies musicales sont devenus des stars. Mohd. Rafi, Asha Bhosle, Lata Mangeshkar et Kishore Kumar étaient les quatre plus grandes stars de play-back et ils sont bien représentés sur l’album avec des titres très connus comme « Zindagi Ek Safar Hai Suhana », « Dans Aankhon Ki Masti », « Aaja Aaja Hoon Principal Pyar Tera » et « Chabi Kho Jaye ».

    À part de ces quatre voix exceptionnelles, l’album inclut aussi un titre de Mukesh, souvent mentionné comme « l’homme à la voix d’or » et très connu pour la voix de play-back du célèbre acteur Raj Kapoor. « Mehbooba Mehbooba » de Dev Burman Rahul est un titre très populaire fréquemment demandé par les clubbers asiatiques et c’est une copie exclusive du live qui est proposée ici, la version originale est à peu près introuvable.

    Cette musique sentimentale a servi de toile de fond aux vies de la première génération d’immigrés au Royaume-Uni et en Amérique du Nord et par la suite à la deuxième génération de la diaspora ; les airs de WORLD MUSIC NETWORK WORLD MUSIC NETWORK Bollywood des années 1960 et 1970 sont chargés de souvenirs. À ce jour, ils continuent à inspirer les amateurs du genre tout comme les clubbers, les DJs et des producteurs.

    Cet album contient une interview avec le DJ Ritu qui a conçu cette compilation, une information sur la musique extraite du guide Rough Guide des Musiques du Monde et une information touristique extraite du livre Rough Guide to India.

    WORLD MUSIC NETWORK /RG 1182 BOLLYWOOD GOLD.

  • Un talent millésimé…Danièle martin un peintre à découvrir !

    Un talent millésimé…Danièle martin un peintre à découvrir !

    Un talent millésimé…Danièle martin un peintre à découvrir !

    Navigation rapide

    Une artiste à suivre…

    Une peinture flamboyante aux teintes chaudes et exotiques nous entraîne inéluctablement aux confins de l’Orient, peintures de Danièle Martin. Qui est donc cette artiste qui se cache derrière ces couleurs exotiques ?

    Nous sommes allés à sa rencontre dans le sud de la Bretagne. Danièle Martin n’est pas asiatique, mais voyage depuis des années à travers le vécu de son mari, né à Hanoï, les récits de ses filles si souvent en tribulations dans le Sud -Est asiatique et son imagination si féconde .

    « Après la mousson » Acrylique sur papier (48×36).

    Danièle Martin a créé son propre monde par touches légères où l’extrême orient s’impose toujours discrète et magique. Notre artiste peintre fut fort étonnée de notre intérêt , et nous fûmes obligés de lui expliquer les différentes raisons pour lesquelles ses œuvres nous apparaissaient à la fois si sensibles et si généreuses. Elle nous expliqua avec simplicité que sa seule motivation était de transcrire sur la toile, des images, des impressions, des émotions personnelles qu’elle percevait de l’Asie si proches et si lointaine à la fois.

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  • Festival des Nuits de Champagne

    Festival des Nuits de Champagne

    Festival des Nuits de Champagne

    Troyes du 23 au 29 octobre 2016enfants

    SYMPHONIE & POLYPHONIE

    avec Pascal Obispo

    les 783 collégiens de l’Aube à l’Unisson

    les 900 choristes du Grand Choral

     

    … En avant-1ère nationale « Gainsbourg Symphonique »

    avec Jane Birkin et l’Orchestre Confluences

    … Christophe, Louise Attaque, Mickey3d, Faada Freddy, Stacey Kent, Maurane, Rover, Asaf Avidan …

     

    Les dernières infos à découvir ci-dessous et sur www.nuitsdechampagne.com

    Des Nuits qui chantent !

     

    L’AUBE A L’UNISSON avec les 783 collégiens chanteurs du Choeur de l’Aube

    En ouverture de festival, dimanche 23 octobre

    783 collégiens chanteurs de 27 collèges du département sont inscrits à ce jour pour partager avec le public ( près de 5000 festivaliers chanteurs )  l’interprétation des mélodies emblèmes du chanteur compositeur Pascal Obispo. L’Aube à l’unisson sera donc cette année encore une belle occasion d’entrer dans l’univers de cet artiste et de “chanter ensemble” tout simplement.

     

    LE GRAND CHORAL de Pascal Obispo avec les 900 choristes des Nuits de Champagne

    En clôture de festival,  3 séances vendredi 28 et samedi 29 octobre
    Autant de mélodies sensibles et efficaces que le GRAND CHOEUR des 900 choristes des Nuits de Champagne, venus de France et de francophonie,  interprètera seul ou avec l’artiste invité, pour le plus grand bonheur du public mélomane de ce rendez-vous “chanson chorale” unique en France.

    L’équipe artistique et musicale des Nuits de Champagne et Pascal Obispo ont désiré associer au Grand choral un auteur-compositeur interprète de la génération actuelle, Cyril Mokaiesh pour deux titres du répertoire de Pascal Obispo, comme un passage de relai …

    Direction musicale et artistique : Brice Baillon- Direction du grand chœur : Brice Baillon, Guillaume Le Ray, Marie Belz, Maud Galichet- Direction orchestre, arrangements : Xavier Tribolet

     

    Côté programmation

    Double écho symphonique et polyphonique pour cette 29 ème édition puisque nous accueillerons deux concerts symphoniques: celui de Pascal Obispo et en avant-première nationale l’hommage symphonique aux chansons de Serge Gainsbourg interprétées par Jane Birkin, accompagné par l’Orchestre symphonique Confluences (Lyon).

    On connaît la sensibilité du compositeur Pascal Obispo à “la voix” qui sera mise à l’honneur grâce à la présence d’artistes singuliers tels que Asaf Avidan, le trio L.E.J découvert aux Nuits de Champagne, Maurane invitée des Nuits en 2004, Stacey Kent et son jazz vocal, Michaël Grégorio l’artiste aux 100 voix qui fêtera sur la scène du Cube ses dix ans de carrière.

    Nous sommes heureux d’accueillir pour la première fois le groupe Louise Attaque et l’auteur-compositeur interprète Christophe.

    Les nouvelles tendances de l’actualité artistique francophone seront au rendez-vous avec la présence du hip hop festif de Faada Freddy, la pop rock de Mickey3d, le rap poétique de JP Manova et l’excellent Rover que nous recevrons pour la troisième fois au sein du festival.

    Découverte ! L’équipe du festival et Pascal Obispo ont choisi de faire découvrir au public des Nuits l’auteur-compositeur interprète Cyril Mokaiesh qui sera présent à trois reprises dans cette programmation : en 1ère partie du concert symphonique de Pascal Obispo pour son propre répertoire, au Théâtre de la Madeleine pour présenter son dernier spectacle “Naufragés”, et lors des trois séances du Grand Choral..

     

    AFTERS ET OFF OFF OFF. Autres rendez-vous pérennes des Nuits de Champagne au Millésime-Chapelle Argence, 6 concerts « AFTERS » en entrée libre devenus ces dernières années le rendez-vous des musiciens de Troyes, de l’Aube et du Grand Est avec Bei-Jing, Balladur et Dj Mo4n, Dubtribu Records, Remo, Bal El West, Gustine, la finale du Tremplin rock régional Uppercut qui sera parrainé parLescop.

    Pour découvrir les talents pop rock de demain: 12 concerts du “Off Off Off” en entrée libre dans les bars du centre ville avec  Marc Desse, Remi Parson, Le Colisée, Black Bones, Sarah Maison, After The Bees, Boys and Lillies, Big Junior, Norma, Caandides, Agar Agar, Dj Caandides.

     

    Un rendez-vous participatif  Vendredi 28 octobre : “La Déclam” (slam de poésie) “pour un tournoi des mots”
    Depuis plus de 5 ans, l’association troyenne la Déclam’ promeut activement le slam. En partenariat avec le festival Nuits de Champagne, elle organise la soirée “La Déclam – Slam de Poésie”. Cette année, La Declam proposera un tournoi slam par équipes avec un jury composé par des membres du public. Après une première partie qui permettra de départager les équipes, les 2 meilleures d’entre elles s’affronteront au cour de la finale organisée sous forme de joute verbale. Une seule deviendra championne des Nuits de Champagne !

     

    En partenariat avec l’UNICEF de l’AUBE. A l’intention des enfants et leurs familles, voici deux séances du spectacle “Enfantillages 2” avec Aldebert, en ouverture duquel les enfants volontaires pourront interpréter deux de ses chansons.  L’apprentissage sera proposé dans le cadre d’un “atelier choral” parrainé par l’Unicef de l’Aube. Les responsables de l’UNICEF de l’Aube, investis dans la sensibilisation des enfants et leur famille à leurs droits, leur éducation et leur santé, ont sollicité l’équipe des Nuits de Champagne pour imaginer ensemble un projet artistique et musical à l’intention des enfants festivaliers. D’où l’idée de proposer aux enfants des deux séances du spectacle “Enfantillages 2” d’Aldebert un atelier “chanson chorale” pour l’apprentissage à l’unisson de deux ou trois chansons d’Aldebert et restitution en ouverture de ses deux spectacles.

     

    Les rencontres entre livre et chanson…

    Souhaitant mettre en valeur la dimension culturelle de la chanson, l’équipe des Nuits de Champagne a sollicité Jean-Luc Rio, responsable de la librairie troyenne “Les passeurs de textes”, pour organiser des rencontres et proposer au public un parcours en deux étapes dans l’univers de la chanson, entre l’écriture, les mots et le livre; l’occasion d’accueillir des artistes, écrivains ou critiques pour aborder la chanson à travers l’histoire de ses influences, styles et tendances et des enjeux de l’évolution récente du métier d’auteur-compositeur avec les conséquences à court ou moyen terme au niveau du répertoire.

    Deux rencontres animées par Jean-Luc Rio à 18h30. entrée libre – Lieu à venir. 26 octobre : Bertrand Dicale pour son livre “Dictionnaire amoureux de la chanson française” – 28 octobre : soirée lecture et musique consacrée aux poétesses avec la participation du comédien Féodor Atkine qui proposera un parcours parmi les œuvres de Marie Noël, Louise Labé, Emily Dickinson et Marceline Desbordes-Valmore…

  • Festival VILLES DES MUSIQUES DU MONDE

    Festival VILLES DES MUSIQUES DU MONDE

     Festival VILLES DES MUSIQUES DU MONDE

    MUSIQUES PORTUAIRES 

    Du 14 octobre au 12 novembre, les MUSIQUES PORTUAIRES accosteront sur les quais de Seine-Saint-Denis et pour la 1ère fois du Grand Paris. Une invitation à plonger pendant un mois dans un océan de musiques: croisière musicale, concerts, créations, rencontres inédites, bals, battle, spectacles Jeune public, mais aussi ateliers de musique, de danse ou de cuisine, causeries, débats, cinéma … Formes traditionnelles, répertoires revisités, sonorités millénaires et étincelles électriques,  des dizaines d’artistes porteurs de mémoires, de langues, de rythmes et d’histoires convergeront des ports du monde entier.

    Une multitude de propositions pour un magnifique voyage à la rencontre d’hommes et de femmes, artistes d’ici ou d’ailleurs, si loins si proches !

    Voici quelques temps forts !

    Une ouverture de festival festive le 15 octobre, la Canal’cade , croisière musicale sur le Canal de l’Ourcq de Paris à Aubervilliers.

    18h croisière musicale au son de la fanfare Banda Querô et des chants de La Squadra de Gènes, accueil à destination par Ténor de Brest pour déguster une soupe au poisson !

    20h30 Soirée à l’Embarcadère à Aubervilliers avec Amsterdam Klezmer Band, Squadra de Gènes et Télamuré (Naples), défilé brésilien … Pour l’occasion,  Télamuré, trois spécialistes de la Tarantella propre aux fêtes populaires de l’Italie du Sud, et La Squadra de Gênes,  9 hommes qui font revivre le chant polyphonique des dockers du port de Gênes en Italie,  présenteront un répertoire commun.

    mix

    Mardi 18 octobre 20h – Paris – Cabaret Sauvage – Maria Gadú – Fernando Delpapa – Banda Querô

    Maria Gadú. Découvrez la voix, profonde et troublante de Maria Gadú, star de la chanson brésilienne d’aujourd’hui avec plus d’un million d’albums. Ses compositions délicates, le journal intime d’une génération.

    Banda Querô. Nous accueillerons cette année le groupe de batucada Banda Querô, des adolescents issus d’une favela du port de Santos au Brésil, pour une série de concerts, rencontres et ateliers. Atelier de cuisine et déambulation à Aubervilliers, master class et rencontres scolaires à Limours, café du Monde et parade musicale à Montreuil,  ciné-concert et première partie à Paris…  Cette initiative s’inscrit dans le travail de terrain mené à l’année vers les plus jeunes par l’association Villes des Musiques du Monde au sein de son projet  » Ecole des Musiques du Monde » et notamment les actions éducatives et culturelles qu’elle impulse et met en oeuvre

     

    29 octobre – Aubervilliers – l’Embarcadère – Ali Amran – Chants de marin de Cheikh Sidi Bémol. A découvrir absolument !

    Ali Amran chante la vie quotidienne des Kabyles, au pays comme ici. « Travail au noir, mariage blanc »… Ce natif d’Iguariden met en musique les moments de découragement et les sursauts d’orgueil d’un peuple qui ne cesse de militer pour la reconnaissance de sa langue et de sa dignité.

    Cheikh Sidi Bémol. Des chants de marins revisités façon kabyle et ce qui fait le sel de ses concerts : nul ne sait à l’avance pour quelle destination il embarquera.

     

    Mercredi 2 novembre – Paris –  Studio de l’Ermitage – Goldenberg & Schmuyle –  Socalled

    Goldenberg & Schmuyle. De la chanson électro-world brillante et inventive !  Un ping pong sonore arbitré par des inventions visuelles

    Socalled. Un tourbillon de créativité venu de Montréal toujours prêt à dévaster les scènes européennes !

     

    Vendredi  4 novembre – Bobigny – salle Pablo Neruda – Mugar – Coup de coeur du Festival ! 93 Super Raï Band

    Mugar. 3 flûtes qui se croisent et s’unissent, accompagnées par le biniou, la bombarde, la ghaita.  Propulsé par de pressantes percussions, leur appel à la danse est également l’une des plus amicales invitations au dialogue de ce début de siècle. Un mix entre musique celtique et musique du Maghreb.

    mix

    Dimanche 6 novembre – Aubervilliers – l’Embarcadère- Hot 8 Brass Band –  Tout Puissant Orchestre Poly-Rythmo de Cotonou – Fabriques Orchestrales Juniors

    Brûlante, la musique du Hot 8 Brass band fait souffler l’air torride de la Nouvelle-Orléans dans le monde entier. Ancrés dans la tradition de la « second line », une tonitruante déambulation de cuivres et de percussions qui traverse la ville d’un pas dansant, ces musiciens régénèrent le jazz et le funk avec une énergie peu commune. (aussi programmé le 2 novembre à 20h30 – Gennevilliers  92 – Grand Paris – salle Le Tamanoir )

    Le Tout Puissant Orchestre Poly-Rythmo de Cotonou. Une batterie trépidante ouvre le bal, une virevoltante section de cuivres se lance dans la danse, un chanteur entonne une mélodie hypnotique, … En quelques secondes, le public se retrouve pris dans un tourbillon de rythmes étrangement familiers et se laisse agripper par ces ritournelles éclatantes, ces airs à la fois amers et réjouissants, et glisse béatement entre danse et transe.

     

    11 novembre à 20h30 – Paris – Petit Bain – NUIT TRANCE ! Une soirée incendiaire !

    Yuma -Temenik Electric –  Mehdi Haddad et Speed Caravan – CREATION OCEANIC TRANCE

    Yuma. Ce duo d’auteurs-compositeurs autodidactes tunisiens frappe par l’élégance et le minimalisme de leur musique qui s’inscrit dans un registre world/alternative aux influences ethniques. Ils connaissent déjà un beau succès sur les réseaux sociaux. Un univers singulier à découvrir !

    Speed Caravan. De son oud bariolé, couleur panthère, Mehdi Haddab, tire d’impressionnants rugissements électriques. Son dernier défi ? Aller dompter les extravagants rythmes du mbalax, l’affolante cadence à laquelle bat le cœur sénégalais. Le fondateur de Speed Caravan revient de Dakar avec quelques percussionnistes d’élite et une envie décuplée de faire de ce concert une cérémonie pyrotechnique, zébrée de riffs abrasifs.

    Temenik Electric. « Arabian rock », Mehdi Haddjeri , âme et leader du groupe marseillais, revendique l’appellation «Je suis un enfant du rock et de la pop anglaise, qui a grandi en écoutant de la musique arabe en famille». Des titres époustouflants d’énergie qui basculent sans cesse entre le fatalisme mystique des peuples du Maghreb et l’hédonisme classieux et arrogant du rock anglo-saxon. Une grande claque !

    CREATION VILLES DES MUSIQUES DU MONDE 2016 – « OCEANIC TRANCE » . STOMB INVITE GLOBAL GNAWA . Au son des coquillages !

    Voici une rencontre originale: celle du souffle marin des conques du groupe STROMB, une clique d’amoureux de ces coquillages qu’ils transforment en instrument de musique,  avec le groove des instruments traditionnels du groupe Global Gnawa. …. La conque (coquillage marin également appelé strombe), connue depuis la nuit des temps, n’avait jamais été utilisée ni considérée comme un instrument de musique.  également le  9 novembre – Aubervilliers – Espace Renaudie 14h30 – Jeune Public

     

    Clôture de Festival !  Samedi 12 novembre à minuit – Paris – Petit Bain !! GRECE – TURQUIE sur une même scène !!

    Imam Baildi ( Grèce ) – Baba Zula ( Turquie)

    Baba Zula. Plus qu’un port, Istanbul est un pont jeté entre l’Europe et l’Asie. Les truculents membres de Baba Zula l’empruntent en tous sens, une derbouka, un saz (le luth turc à long manche) et un sampler sous le bras. De cette improbable collision d’instruments nait un fascinant dub oriental, que des chamanes à moustaches étirent à l’infini et qu’une danseuse vient ponctuer de ses coups de rein.

    Imam Baildi. C’est dans le port du Pirée, à quelques kilomètres au sud-ouest d’Athènes, que s’est cristallisée l’une des formes musicales les plus représentatives de la Grèce moderne : le rebétiko. Apparue au lendemain de la première guerre mondiale, à l’occasion de la « grande catastrophe », le rapatriement brutal d’un million et demi de Grecs qui s’étaient installés sur la cote turque, cette musique des marges, parfumée à l’ouzo et au tabac froid, a donné naissance à quelques-uns des chants les plus poignants jamais entendus sur les rives de la Méditerranée. Ces enregistrements craquants sont la précieuse matière première d’Imam Baildi, un groupe fondé par Orestis et Lysandros Falireas. Les deux frères ont commencé par les remixer, puis les ont portés sur scène avec un groupe élargi, notamment complété par la chanteuse Rena Morfi et le rappeur d’origine nigériane (mais tout aussi grec que ses compères) MC Yinka. Aujourd’hui, les compositions du groupe accompagnent une nouvelle période troublée sans jamais perdre de leur réjouissante vitalité.

     Alexandra de Forcille

  • Les têtes de chien, Chants populaires du légendaire chrétien

    Les têtes de chien, Chants populaires du légendaire chrétien

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    LES TÊTES DE CHIEN

     

    Nouvel album La Marelle

    Chants populaires du légendaire chrétien

    Sortie le 23 septembre 2016

    Droits, fabrication et distribution : Fremeaux & Associés / Distribution disquaires : Socadisc

    Production Collectif TO&MA – avec les soutiens de la fondation Orange, de la Cité de la Voix (Vézelay) et de l’Adami

     

    En écoute ICI

    https://soundcloud.com/user-363215547/albums

     

    + d’infos dans le dossier à télécharger ci-dessous
    Contact public  www.tetesdechien.com –  www.fremeaux.com

     

    Entre ciel et terre, sacré et profane, tradition et inventivité

     

    C’est un répertoire méconnu et captivant que révèle La Marelle, celui des chants populaires du légendaire chrétien.

    Des chants de tradition orale venus du fond des âges, et d’une étonnante modernité grâce à la vision contemporaine qu’en donne le quintette atypique Les Têtes de Chien,  » Quintette a capella contemporain pour chansons traditionnelles ».

     

    Initialement créées et chantées dans la vie quotidienne, ces chansons s’inspirent de récits de vie, racontent des histoires qui apparaissent ici sous un éclairage neuf, celui des hommes et des femmes du peuple qui chantaient dans l’intimité de leur foyer, à la veillée ou lors de fêtes, loin du dogme de l’église.

     

    Sont présentées dans ce nouvel opus 22 chansons où il est question de jeune fille miraculeusement changée en cane, de pommier qui se penche devant Marie pour lui offrir un fruit, de jeunes conscrits qui prient pour conjurer la mort, de miracles, de complaintes … d’une poésie pastorale parfois espiègle, à mi-chemin entre croyances païennes et légendes bibliques.  La tendresse et la simplicité des images : l’humanité  d’une Marie cachant ses larmes dans son mouchoir d’argent (La Sainte Vierge pleure), d’un Jésus-Christ habillé en mendiant (Jésus-Christ s’habille en pauvre), d’une nourrice désespérée de la mort de son petit (Le miracle de Saint Nicolas), de deux bêtes qui soufflent sur un nouveau né pour le réchauffer (Le voyage à Bethléem), nous touchent autant que nous amuse l’humour de certains chants: l’imitation des poules par les jeunes hommes pendant la quête de Pâques (comptines des poules), ou leur enthousiasme à compter les derniers jours de pénitence (A dix heures dans ces verts prés)…

     

    Après sa création sur scène en 2015, le répertoire de La Marelle  enregistré à la Cité de la voix à Vézelay en prise directe, dévoile une humanité simple et fragile, cinq voix d’hommes dans le grand dénuement du chant a capella qui subjuguent par leur beauté empreinte de spiritualité.

    Des mélodies magnifiques et intemporelles portées par cinq voix en or.

     

    Venus de la chanson française, du théâtre, de l’opéra, ou des musiques traditionnelles, Justin Bonnet (Tête de baryton et directeur artistique), Philippe Bellet (Tête de ténor) , Henri Costa (Tête de basse) , Didier Verdeille (Tête de ténor) et Grégory Veux (Tête de baryton) réinventent leur propre folklore contemporain et urbain nourri de la tradition orale des anciens, et ouvrent un nouvel espace aux pratiques polyphoniques.

     

    Comment offrir à entendre aujourd’hui un chant de labour en l’absence de bœufs, une berceuse en l’absence de nourrisson ? Quels nouveaux éclairages et écrins offrir à ces chansons transmises à travers les générations pour en diffuser toute la saveur, tout le pouvoir émotionnel ? Comment transmettre leur étonnante modernité? Comment les sortir de leur monodie originelle, leur faire une douce violence en les ravivant auprès des publics ?

    Autant de questionnements que les artistes placent au centre de leur travail de (re)création.

    Epaulés pour l’occasion par la compositrice Caroline Marçot, Les Têtes de Chien proposent ici une lecture équilibrée de ce répertoire entre inventivité contemporaine et profondeur des racines traditionnelles, dans un espace inclassable entre musique savante et musique traditionnelle, musique ancienne et musique contemporaine.

     

    Après Portraits d’hommes, Les Têtes de Chien nous offrent avec La Marelle un 2ème album essentiel et précieux qui redonne vie à ces chants immémoriaux pour en révéler l’essence émotionnelle et la force poétique, ces chants du peuple qui racontent une partie de notre histoire/HISTOIRE, des histoires incarnées avec inventivité, tendresse et espièglerie, des interprétations virtuoses et sobres, des gourmandises de mots et de mélodies,  et toujours une joie enfantine à raconter …

     

  • LauraDiStefani une artiste soutenue par Johnny Hallyday

    LauraDiStefani une artiste soutenue par Johnny Hallyday

     

    LauraDiStefani

    Johnny Hallyday a d’ailleurs fait une belle place à Laura, via son mur Tweeter. Le premier single (comprenant 2 titres) est sorti sur les plateformes habituelles. L’album est en cours de réalisation.

    Nous avons écouté avec attention cette artiste et à la rédaction nous sommes réellement séduits par le style et la voix prenante de LauraDiStefani.

    On vous laisse ses contacts sociaux afin de la retrouver.

      https://www.facebook.com/LauraDiStefaniOfficial
     https://www.youtube.com/channel/UCW08Rs9UHM8kme4TkU6BuhA
     http://lauradistefani.zimbalam.com/
     https://twitter.com/lauradistefani1

     

     

  • Musée du Louvre expositions 2016

    Musée du Louvre expositions 2016

    Musée du Louvre expositions 2016

    ExpositionÀ l’ombre des frondaisons d’Arcueil
    Dessiner un jardin du 18e siècle

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    du 24 Mars 2016 au 20 Juin 2016

    Le domaine d’Arcueil connut son âge d’or au début du 18e siècle. Proche de l’aqueduc construit pour Marie de Médicis entre 1613 et 1624, le château était entouré par un vaste jardin comportant parterres, surfaces boisées, galeries couvertes et escaliers, et traversé par la Bièvre, canalisée et bordée par des parterres et des potagers.

    Après la mort du prince de Guise en 1739, le domaine fut peu à peu morcelé par ses héritiers. Après leur vente en 1752, le château et le parc furent progressivement  détruits. On rasa la maison principale et l’orangerie, on combla les bassins, on coupa les arbres. Entre les 19e et 20e siècles, aux alentours de l’aqueduc, surgit la ville  d’Arcueil et, de ce grand ensemble aux jardins somptueux et aux nombreuses dépendances, il ne reste aujourd’hui que des fragments. Cependant, la mémoire historique de ces lieux demeure dans les dessins exécutés dans les années 1740-1750 par quatre artistes, Jean-Baptiste Oudry, Charles-Joseph Natoire, François Boucher et Jacques-André Portail. L’exposition réunit pour la première fois la quasi-totalité de ces dessins et témoigne de la splendeur passée des lieux.

    ExpositionArt contemporain – JR au Louvre
    Installation sur la pyramide du Louvre

    du 25 Mai 2016 au 27 Juin 2016

    Aujourd’hui invité par « le plus grand musée du monde », JR jette son dévolu sur l’un de ses symboles, la pyramide du Louvre, pour lui faire subir une surprenante anamorphose.

    JR exerce son art dans la plus grande galerie du monde, l’espace public. Depuis une dizaine d’années, ses collages photographiques monumentaux apparaissent sur les murs des villes aux quatre coins de la planète. « Le plus important, déclare-t-il, est l’endroit où je place mes photos et le sens qu’elles prennent en fonction du lieu. »

    Au Proche-Orient, dans les favelas de Rio, dans un bidonville au Kenya, à New York, au Havre ou à Shanghai, les œuvres de JR ne laissent personne indifférent car elles nous regardent, au plus profond de nous-mêmes. Son mode d’intervention spectaculaire met en exergue la question du rôle des images à l’ère de leur globalisation et de leur multidiffusion, de la sphère intime à l’usage de masse.

    ExpositionMythes fondateurs. D’Hercule à Dark Vador

    du 17 Octobre 2015 au 4 Juillet 2016

    Ouverte tout au long de l’année scolaire, l’exposition « Mythes fondateurs. D’Hercule à Dark Vador » raconte comment dessinateurs, sculpteurs, peintres, marionnettistes, cinéastes ou musiciens du monde entier se sont nourris des mythes et leur ont donné forme et vie.

    Qu’est-ce qu’un mythe ? Comment les mythes sont-ils représentés ? Comment les artistes s’en sont-ils emparés ? Racontés, chantés, transcrits, illustrés, les  mythes sont présents dans toutes les cultures et civilisations, jusqu’à la culture populaire contemporaine.

    L’exposition présente environ 70 oeuvres, réparties en quatre sections. Découvrez les récits imaginés par différentes civilisations pour tenter d’expliquer la création du monde. Laissez-vous conter les cycles de la nature dans le monde grec, égyptien, ou dans les civilisations de l’Islam ; partez à la rencontre des héros mythologiques, comme Gilgamesh, Orphée, Hercule ou Icare, et observez comment les artistes de l’Antiquité ou de l’époque moderne les ont représentés ; interrogez-vous sur l’interprétation contemporaine des mythes et métamorphoses… De Jean Cocteau à Star Wars, des mangas japonais à Fantômas, les mythologies de la culture populaire ne puisent-elles pas toujours dans le même répertoire d’histoires et de récits ?

    ExpositionUn musée révolutionnaire
    Le musée des Monuments français d’Alexandre Lenoir

    du 7 Avril 2016 au 4 Juillet 2016

    Le musée des Monuments français, fondé par Alexandre Lenoir en 1795, fut le deuxième musée national après le musée du Louvre en 1793. Il a joué un rôle fondamental dans l’histoire de la redécouverte et de l’appréciation du patrimoine français. Fermé en 1816, les oeuvres qu’il abritait sont actuellement conservées dans divers lieux en France (notamment au musée du Louvre) ainsi qu’à l’étranger.

    Le département des Arts graphiques du Louvre a sélectionné les plus belles vues du musée disparu tirées du très riche fonds de dessins donné par les héritiers d’Alexandre Lenoir. L’exposition présente le rôle pionnier qu’a eu Alexandre Lenoir, fervent défenseur du patrimoine, en tant que conservateur de musée et muséographe. Elle explore aussi l’implantation et l’histoire du musée des Monuments français, dont la présentation eut une influence notable sur la sensibilité et les arts de l’époque. La visite de l’exposition se poursuit dans les salles du département des Sculptures, principal héritier de l’œuvre d’Alexandre Lenoir.

    D’autres œuvres ont été replacées au XIXe siècle dans des églises parisiennes. Le musée du Louvre et le service de la Conservation des œuvres d’art religieuses et civiles de la Ville de Paris ont créé une signalétique spécifique, en écho et en lien avec l’exposition du musée du Louvre, dans les églises Saint-Roch, Saint-Eustache et Saint-Sulpice.

    La visite se prolonge également au musée de Cluny où une signalétique indique les œuvres passées par le musée des Monuments français, et, grâce au Centre des monuments nationaux, à la basilique Saint-Denis, dont Alexandre Lenoir fut le premier administrateur et qui a accueilli les tombes royales en 1816, lors de la fermeture du musée des Monuments français.

    ExpositionArt contemporain – Eva Jospin – Panorama

    du 12 Avril 2016 au 28 Août 2016

    Placé au coeur de la Cour carrée, sur la fontaine, le Panorama de l’artiste Eva Jospin est conçu comme une architecture artistique. Le côté minéral de la ville, du palais et le décor du musée du Louvre se reflètent sur les parois habillées d’acier poli-miroir. À l’intérieur, le côté végétal, avec le panorama, reflète l’univers des forêts et des grottes.

    Le Panorama de l’artiste se comprend dans la continuité des panoramas traditionnels qui, au XVIIIe siècle, ont connu un intérêt public croissant. Ce sont les précurseurs de spectacles en ville, de foires, de manèges et de cinéma, de toutes sortes de divertissements payants que la ville offre à ses habitants. Le plus ancien panorama connu  en France a été réalisé par Pierre Prévost (1764-1823), Le Panorama de Constantinople, conservé par le musée du Louvre et présenté lors de l’exposition « Philippe Djian au Louvre » (27 novembre 2014 – 23 février 2015).

    Eva Jospin sculpte le carton, médium rarement utilisé, pour créer des oeuvres sous forme de haut-reliefs. Avec Panorama, la perspective et la profondeur  sont travaillées à une échelle plus grande et nous livrent une spatialité en trois dimensions. L’oeuvre est spécialement conçue pour la Cour carrée du musée du Louvre et entamera ensuite un tour du monde dans plusieurs villes.

    ExpositionCharles Le Brun
    Le peintre du Roi-Soleil

    du 18 Mai 2016 au 29 Août 2016

    Le peintre Charles Le Brun (1619-1690) est à l’honneur au Louvre-Lens. À l’instar de Delacroix pour le romantisme ou de Monet pour l’impressionnisme, Le Brun incarne à lui seul l’art d’une époque : le Grand Siècle.

    Fils d’un modeste sculpteur de pierres tombales, il fut premier peintre de Louis XIV pendant près de trente ans. On lui doit notamment le décor de la galerie des Glaces du château de Versailles. Principal artiste de la seconde moitié du 17e siècle français, il fut également chancelier-directeur de l’Académie royale de peinture et de sculpture et de la Manufacture royale des Gobelins.

    L’exposition du Louvre-Lens rend justice à son talent polymorphe qui s’exprime aussi bien dans le très grand format – comme la tapisserie et les cartons à échelle du grand décor – que dans des esquisses plus intimes qui mettent en valeur la justesse et l’émotion de sa touche. Elle restitue la variété de ses dons, la vivacité de son imagination et son talent d’organisateur. Autant de qualités qui justifient l’ampleur des attributions que lui ont confiées Louis XIV et Colbert. Car si Charles Le Brun ne fut pas le « dictateur des arts » d’une monarchie absolue, il en fut sans conteste le chef d’orchestre.

    ExpositionAccrochage – Delacroix en modèle

    du 16 Mars 2016 au 15 Septembre 2016

    Si Eugène Delacroix ne fonda pas d’atelier, il fut, très tôt, considéré comme un modèle par bien des artistes plus jeunes, des futurs impressionnistes à Picasso et Matisse. Son talent, sa fidélité à son propre idéal, l’originalité de ses sujets et de leur traitement, la part donnée à l’imagination ont suscité, et suscitent toujours, une très vive admiration de la part des créateurs, peintres, graveurs, photographes.

    Fondé à la fin des années 1920 à l’initiative de la Société des Amis d’Eugène Delacroix, présidée par Maurice Denis, le musée Delacroix est le fruit de cet hommage persistant et vibrant. La collection du musée est riche d’oeuvres pour  lesquelles Delacroix, l’artiste et l’homme, a été pris pour modèle. Cet accrochage exceptionnel, organisé dans l’atelier du peintre, sera l’occasion de la première présentation d’acquisitions récentes, dont la magnifique interprétation des Femmes d’Alger dans leur appartement par Henri Fantin-Latour (1836-1904), acquis grâce à un don généreux de la Société des Amis du musée Eugène-Delacroix.

    ExpositionRC Louvre

    du 20 Avril 2016 au 7 Novembre 2016

    Créé en 1906, le Racing Club de Lens – couramment appelé RC Lens – est le club de football emblématique de la ville.  Tout comme ses joueurs, ses supporters sont surnommés les « Sang et Or » et sont connus pour leur immense ferveur.

    Dans le cadre des manifestations accompagnant l’UEFA Euro 2016, dont Lens accueille quatre matchs en juin, le musée du Louvre-Lens a souhaité rendre hommage à ces supporters, à travers une exposition révélant différentes facettes du lien très fort qui les unit au club. Ainsi présente-t-elle des objets et des témoignages de passionnés, rassemblés grâce à une collecte organisée au cours de l’été 2015, en association avec le musée national du Sport de Nice. Ces souvenirs personnels sont complétés par des documents d’archives et quelques oeuvres d’art contemporain. Ensemble, ils évoquent également de grandes figures du club – qui fête cette année ses 110 ans – et des souvenirs marquants au stade Bollaert-Delelis, tout juste rénové, voisin du musée et visible depuis le Pavillon de verre qui accueille l’exposition.

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  • Palais de Tokyo programme des expositions

    Palais de Tokyo programme des expositions

    VIVIEN ROUBAUDVIVIEN ROUBAUD

    Depuis 2012, le Palais de Tokyo invite des artistes, toutes générations confondues, à intervenir sur son bâtiment. Ces œuvres in situ apparaissent sur un mur, des fenêtres, etc., et sont renouvelées régulièrement. Aujourd’hui, c’est sous ce titre d’« Anémochories* » que le Palais de Tokyo rassemble ces œuvres qui résonnent entre elles d’un espace à l’autre.

    * « Dissémination, par l’intermédiaire du vent, des fruits et des graines de plantes à  fleurs, et, plus généralement, des spores et d’autres formes de dispersion des espèces vivantes. » Encyclopédie Universalis.
    « C’est la face cachée des objets banals qui m’intéresse, […] pour en tirer des principes qui sont inclus dans le matériau mais qui ne sont pas révélés. » (1)
    Vivien Roubaud (né en 1986, vit à Nice) a conçu pour le Palais de Tokyo une installation inédite : évanescente, son œuvre rejoue à l’infini l’instant hasardeux et fugace d’une bâche qui s’envole sur un chantier.

    (1) Entretien avec Aude Lavigne dans l’émission « Les Carnets de la Création », France Culture, 7 janvier 2015.

    Commissaire : Daria de Beauvais

    Biographie

    Né en 1986, Vivien Roubaud s’est d’ores et déjà confronté à l’architecture du Palais de Tokyo lors de son exposition personnelle au sein des Modules Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent (2014). Il y avait notamment créé des sculptures-temps en fixant l’instantanéité d’une explosion dans de la gelée de pétrole – il s’agit là encore d’encapsuler un phénomène passager et de le rendre autonome.

    Depuis l’obtention de son diplôme de la Villa Arson en 2011, son travail a été inclus dans des expositions collectives telles que Demain c’est loin (Villa Arson, 2011) et Le Parfait Flâneur à la Biennale de Lyon (2015).

    En 2014, il a obtenu le prix Révélations Emerige. L’artiste est représenté par la galerie In Situ Fabienne Leclerc (Paris).

     LES ROSES ET LES VERTS (UNE FÊTE GALANTE) ET AUTOMNE HIVER

    Depuis 2012, le Palais de Tokyo invite des artistes, toutes générations confondues, à intervenir sur son bâtiment. Ces œuvres in situ apparaissent sur un mur, des fenêtres, etc., et sont renouvelées régulièrement. Aujourd’hui, c’est sous ce titre d’« Anémochories* » que le Palais de Tokyo rassemble ces œuvres qui résonnent entre elles d’un espace à l’autre.

    * « Dissémination, par l’intermédiaire du vent, des fruits et des graines de plantes à  fleurs, et, plus généralement, des spores et d’autres formes de dispersion des espèces vivantes. » Encyclopédie Universalis.
    « Je n’envisage les pièces que d’une façon efficace par rapport à mes engagements. Naturellement le dessin, mon outil premier, me permet de naviguer dans les différents champs qu’il traverse : c’est-à-dire tous. Les questions qui se posent ensuite en fonction des médiums utilisés (peinture, dessins muraux, collages d’objets ou d’images…) sont des questions classiques, Mais c’est dans leur réunion, leur proximité, que se jouent des tensions, des ellipses ou des raccourcis. » (1)

    Stéphane Calais (né en 1967, vit à Paris) a imaginé pour le Palais de Tokyo deux œuvres jouant entre l’intérieur et l’extérieur, la couleur et le noir et blanc.

    Les roses et les verts (une fête galante)
    Lieu : niveau 2, Fenêtres Wilson

    Automne Hiver
    Lieu : niveau 2, Hall Wilson

    En agrandissant des fragments de ses peintures sur papier au format des fenêtres du Palais de Tokyo longeant l’avenue du Président Wilson, Stéphane Calais donne à voir un geste pictural et sa matière.

    Dans le hall d’entrée, un collage mural monumental réalisé par l’artiste est constitué de plus d’une centaine de sérigraphies uniques, de même format. Oscillant entre abstraction et figuration, leurs motifs – des fleurs, des tâches et autres formes diverses – sont repris sur une dizaine de bâches suspendues.

    (1) Citation de l’artiste extraite de la présentation de son travail dans le cadre de sa nomination au Prix Marcel Duchamp, en 2008.

    Biographie

    Considéré comme l’un des artistes français les plus importants de sa génération, Stéphane Calais a été nommé pour le Prix Ricard en 2007, puis pour le Prix Marcel Duchamp en 2008. Ses œuvres sont présentes dans de grandes collections muséales, dont celles du Musée National d’Art Moderne, ainsi que dans de nombreuses collections privées.
    Ces dernières années, il a multiplié les projets en France et à l’étranger, en galerie ou dans le cadre de commandes privées, comme les peintures murales monumentales qu’il est invité à réaliser en 2012 pour la Tour Havas, à Puteaux.

    Des expositions personnelles de son travail ont notamment été organisées à la Galerie Zieher Smith & Horton (New York, 2014, 2009, 2006), à la Galerie Aliceday (Bruxelles, 2012, 2008, 2005), au Centre d’art Passerelle (Brest, 2014), au CCC (Tours, 2013), à l’Espace Claude Berri (Paris, 2009) et au Crédac (Ivry-sur-Seine, 2008).
    On a également pu découvrir ses œuvres dans le cadre de nombreuses expositions collectives, dont Doré & Friends au Musée d’Art Moderne et Contemporain de Strasbourg (2014), La vie des formes aux Abattoirs, à Toulouse (2012), Paris-Delhi-Bombay au Centre Pompidou, à Paris (2011), In the studio à la Kunsthalle Athena, à Athènes (2013), Le Centre Pompidou au Musée de l’Ermitage à l’Ermitage, Saint-Pétersbourg (2010) ou La Force de l’art au Grand Palais, Paris (2009).

    Diplômé de l’École Supérieure des Beaux Arts de Nîmes puis résident à l’Institut des Hautes Études en Arts Plastiques à Paris, il enseigne depuis 2009 à la Rijksakademie, à Amsterdam.

    SHANA MOULTON SHANA MOULTON

    Depuis 2012, le Palais de Tokyo invite des artistes, toutes générations confondues, à intervenir sur son bâtiment. Ces œuvres in situ apparaissent sur un mur, des fenêtres, etc., et sont renouvelées régulièrement. Aujourd’hui, c’est sous ce titre d’« Anémochories* » que le Palais de Tokyo rassemble ces œuvres qui résonnent entre elles d’un espace à l’autre.

    * « Dissémination, par l’intermédiaire du vent, des fruits et des graines de plantes à  fleurs, et, plus généralement, des spores et d’autres formes de dispersion des espèces vivantes. » Encyclopédie Universalis.
    « Je suis toujours en quête de magie, c’est une manière d’échapper à la banalité. Pour accentuer cette quête, j’ai recours aux fantasmes et aux hallucinations. Parfois, dans la routine, on arrive malgré tout à percevoir des ouvertures à la rêverie. Votre esprit, ou l’intérieur de votre corps peuvent être des portails symboliques propices à l’évasion. » (1)

    Shana Moulton (née en 1976, vit à Münster) crée une installation au sein de laquelle sculpture, vidéo et performance sont intimement liées, décrivant à travers un personnage féminin, son alter ego, les aspirations et les rituels d’une société en quête de spiritualité.

    (1) Shana Moulton interviewée par Lia Rochas Paris, « Shana et les objets parlant », In Standard Magazine, 6 décembre 2011.

    Commissaire : Daria de Beauvais

    Biographie


    Shana Moulton, Swisspering, 2013, video still. Courtesy of the artist, galerie Crèvecœur (Paris) and galerie Gregor Staiger (Zurich).

    Depuis la fin de ses études en 2006, Shana Moulton a bénéficié d’une attention grandissante de la part d’institutions telles que la Tate Modern (Londres), le Yerba Buena Center for the Arts (San Francisco), le Migros Museum (Zurich) ou encore le New Museum (New York).

    Mobilisant la vidéo et la performance, le travail de Shana Moulton a également été présenté au sein de festivals dédiés à ces médiums comme Performa 2013 (New York) ou lors de la Biennial of Moving Image à l’ICA (Londres, 2011). Elle est représentée par les galeries Crèvecœur (Paris) et Gregor Staiger (Zurich).

     FRENETIC GOSSAMER

    Depuis 2012, le Palais de Tokyo invite des artistes, toutes générations confondues, à intervenir sur son bâtiment. Ces œuvres in situ apparaissent sur un mur, des fenêtres, etc., et sont renouvelées régulièrement. Aujourd’hui, c’est sous ce titre d’« Anémochories* » que le Palais de Tokyo rassemble ces œuvres qui résonnent entre elles d’un espace à l’autre.

    * « Dissémination, par l’intermédiaire du vent, des fruits et des graines de plantes à  fleurs, et, plus généralement, des spores et d’autres formes de dispersion des espèces vivantes. » Encyclopédie Universalis.
    « Je considère mon travail comme résultant d’une énergie féminine, car il s’assimile à une transformation sans endommagement ni pénétration. » (1)

    Martin Soto Climent (né en 1977, vit à Mexico) inaugure un nouveau lieu de détente au cœur du Palais de Tokyo : le Bas-Bar. Mobilisant un élément emblématique de son travail, les collants pour femme, l’artiste les tend dans l’espace en un réseau de lignes droites, formant une voute au-dessus du café.

    (1) Martin Soto Climent interviewé par Oliver Kielmayer, In ArtPulse, 2012.

    Commissaire : Daria de Beauvais

    Biographie

    Martin Soto Climent est né en 1977 à Mexico, où il vit et travaille. Dès 2002, il présente son travail dans des institutions mexicaines et fait depuis dix ans l’objet d’expositions à l’international.

    Inclus au sein de The Black Moon au Palais de Tokyo en 2013 dans le cadre du programme Nouvelles Vagues, il a également pris part à des expositions à l’ICA (Londres, 2015), au Museum of Contemporary Art (Chicago, 2014) et au Migros Museum (Zurich, 2010).

    Il est représenté par les galeries Clifton Benevento (New York), Michael Benevento (Los Angeles), Karma International (Zurich), T293 (Rome & Naples) et Proyectos Monclova (Mexico).

     FOR THE WALL, FOR THE WORLD

    Depuis 2012, le Palais de Tokyo invite des artistes, toutes générations confondues, à intervenir sur son bâtiment. Ces œuvres in situ apparaissent sur un mur, des fenêtres, etc., et sont renouvelées régulièrement. Aujourd’hui, c’est sous ce titre d’« Anémochories* » que le Palais de Tokyo rassemble ces œuvres qui résonnent entre elles d’un espace à l’autre.

    * « Dissémination, par l’intermédiaire du vent, des fruits et des graines de plantes à  fleurs, et, plus généralement, des spores et d’autres formes de dispersion des espèces vivantes. » Encyclopédie Universalis.

     

    « Les mots sont de puissants outils et font partie d’un langage universel se situant à quelques pas d’un monde idéal, car la poésie est dialogue. »

    Babi Badalov (né en 1959, vit à Paris) investit quatre murs du Palais de Tokyo pour en faire le support de ses jeux sémantiques et graphiques. Avec cette installation, il puise dans le contexte socio-culturel de Paris et entend réunir les opposés par le collage de concepts, de mots et de papiers trouvés.

    Biographie


    © Silver Simphor
    Né en 1959 à Lérik, en Azerbaïdjan, Babi Badalov vit et travaille à Paris depuis 2008. Il s’installe à Leningrad dans les années 1980, où il découvre la scène artistique russe alternative. En 1990, il participe à l’exposition « The New Artists from Saint Petersburg » au Mucsarnok (Budapest) et réalise sa première exposition personnelle l’année suivante en Oregon. Ses voyages et sa situation d’immigré aux Etats-Unis et au Royaume-Uni nourrissent sa pratique. Il présente sa « poésie visuelle » notamment à Manifesta 8 (2010), à l’occasion de « Disparity and Demand » à la Galerie (Noisy le Sec, 2014) ou encore à la Biennale d’art contemporain de Moscou en 2015. Parmi ses expositions personnelles, il réalise « MIGRANT POETRY » à La Station (Nice, 2015) et « Poetical Activism » à tranzit.hu (Budapest, 2015-2016). Ses œuvres sont dans les collections du Russian Museum de St. Petersburg (Russie), du MuHKA Museum Contemporary Art d’Anvers (Belgique) ou encore du Zimmerli Art Museum (New Jersey, Etats-Unis). Il est représenté par Gandy gallery (Bratislava) et Jérôme Poggi (Paris).

  • Dakar, Dak’Art la Biennale de l’Art Africain Contemporain

    Dakar, Dak’Art la Biennale de l’Art Africain Contemporain

    Dak’Art la Biennale de l’Art Africain Contemporain

    DAKAR,Dak’Art palmarès 2016 : Limoud Youssef (Egypte): Grand Prix du Chef de l’Etat / Modupeola Fadugba (Nigeria) : Prix du Ministère de la Culture et de la Communication / Arebenor Bassène (Sénégal) : Prix Uemoa / Sammi Baloji (République démocratique du Congo)

    La Biennale de l’Art Africain Contemporain de Dakar au Sénégal intitulée Dak’Art est une des principales manifestations sur le continent africain à consacrer exclusivement sa sélection aux artistes vivant sur et hors du continent. Doyenne des biennales d’art contemporain sur le continent, un jour avant le vernissage, le secrétaire général de la manifestation, Mahmadou Rassouloulaye Seydi a déclaré « Cette 12e biennale est une véritable opération commando. » Si cette 12e édition de Dak’Art se termine demain, tout sera fait pour que la 13e édition ait bien lieu en 2018. En attendant cette date, la Biennale s’exporte en Suisse, du 10 juin au 18 septembre 2016. En dix lieux d’exposition, la ville de Martigny présentera ainsi plus de 30 artistes ayant été exposés à Dakar. De retour de cette belle et grande manifestation, j’ai mis en forme et en images toutes les rencontres que j’ai faites tout au long de ma ballade dans l’imaginaire africain.

    La multitude des vernissages a débuté par celui de l’exposition internationale « Réenchantement » à l’ancien Palais de justice, bâtiment des années 50, désaffecté et transformé pour la cause par le commissaire de la Biennale Simon Njami.

    «Je savais que c’était un challenge. J’ai obtenu cet espace, la Cour de justice, qui était une condition sine qua non. Je voulais casser avec la routine et disposer d’un vrai espace contemporain. Ce lieu, qui était fermé depuis vingt ans, existe soudain dans toutes les têtes, au point que l’administration se pose la question d’en faire un musée d’art contemporain. C’est ici qu’avait eu lieu le volet “art contemporain” du premier Festival des arts nègres de 1966. »

    Simon Njami, commissaire de l’exposition internationale de la 12e Biennale de Dak’Art, co-fondateur de la Revue Noire. L’ampleur de l’espace et la poésie de la ruine à peine réhabilitée offre un beau moment de circulation entre ombres et lumières à travers les colonnes du Palais. On déplore toutefois la désorganisation et le manque d’informations aux sujets des oeuvres. Seuls les artistes présents assurent à répétition le travail de se dire et de se redire sans pouvoir se rendre disponibles à tous.

    Si le thème de cette 12e biennale est « Art africain contemporain et esthétique de la translation« , la phrase qui accueille le visiteur à l’entrée du bâtiment « La cité dans le jour bleu » (on préfère !) est empruntée à Léopold Sédar Senghor, extraite du poème ô Guélowar, qui fut écrit lors de son emprisonnement au camp d’Amiens en juin 1940.

    Guélowâr !

    Nous t’avons écouté, nous t’avons entendu avec les oreilles de notre coeur.
    Lumineuse, ta voix a éclaté dans la nuit de notre prison
    Comme celle du Seigneur de la brousse, et quel frisson a parcouru l’onde de notre échine courbe !

    Nous sommes des petits d’oiseaux tombés du nid, des corps privés d’espoir et qui se fanent
    Des fauves aux griffes rognées, des soldats désarmés, des hommes nus.
    Et nous voilà tout gourds et gauches comme des aveugles sans mains.
    Les plus purs d’entre nous sont morts : ils n’ont pu avaler le pain de honte.
    Et nous voilà pris dans les rets, livrés à la barbarie des civilisés
    Exterminés comme des phacochères. Gloire aux tanks et gloire aux avions !
    Nous avons cherché un appui, qui croulait comme le sable des dunes
    Des chefs, et ils étaient absents, des compagnons, ils ne nous reconnaissaient plus
    Et nous ne reconnaissions plus la France.
    Dans la nuit nous avons crié notre détresse. Pas une voix n’a répondu.
    Les princes de l’Église se sont tus, les hommes d’État ont clamé la magnanimité des hyènes
    « Il s’agit bien du nègre ! il s’agit bien de l’homme ! non I quand il s’agit de l’Europe. »
    Guélowâr !
    Ta voix nous dit l’honneur l’espoir et le combat, et ses ailes s’agitent dans notre poitrine
    Ta voix nous dit la République, que nous dresserons la Cité dans le jour bleu
    Dans l’égalité des peuples fraternels. Et nous nous répondons : « Présents, ô Guélowâr ! »

    Léopold Sédar Senghor

    Palais de Justice à DakarHenri Sagna

    Sous l’égide du cri d’espoir du poète, une soixantaine d’artistes ont déployé leurs oeuvres sur deux étages : installations, peintures, sculptures, et vidéo. Une fois franchie l’entrée on est frappé par l’impact visuel de l’ installation de l’artiste nigérian Folakunle Oshun.

    Intitulée United Nations of Jollof, raccourci de l’ installation Wolof/Jollof exposé par l’artiste au National Museum de Lagos en 2015 : 15 pots bleus disposés en rang représentent les Etats membres d’ECOWA et leur alignement politique. Ces imaginaires Nations Unies de Jollof (allusion au riz du même nom) permettraient la pacification de la zone entre Etats d’ Afrique de l’Ouest, se défaisant du jeu politique des forces extérieures… L’accent est donné. Oeuvres engagées pour la plupart ou oeuvres de questionnement si ce n’est d’affirmation.

    Folakunle Oshun

    Folakunle Oshun

    Au delà, la suspension faite de sacs plastiques éclairés au néon et encerclés de fil de fer, de Nabil Boutros(Egypte), vogue entre les piliers. L’artiste, également connu pour sa démarche critique, ironise en titrant Un Rêve.

    Nabil Boutros

    Nabil Boutros

    Deux grandes installations au rez de chaussée, dont celle très remarquée de l’artiste Camerounais Bili Bidjocka dans ce qui était la salle d’audience du Palais. L’artiste l’a recouverte de terre, matériau dont il s’est aussi servi pour pocher les murs de mots qui résonnent tels que « Révolution » ou encore « Ceci n’est pas mon corps, vous ne pouvez pas le consommer »… retournement de la cène christique ancrée dans la poussière africaine.

    Bili Bidjocka

    Bili Bidjocka

    Non loin, l’ installation de Fabrice Monteiro (belgo-béninois) « Ceci n’est pas un phoenix » dénonce le faste des régimes dictatoriaux corrompus, allusion aux présidences africaines indétrônables ».

    Fabrice Monteiro

    Fabrice Monteiro

    Pour le Sénégal, l’artiste Ndoye Douts présente une grande toile de 600 pièces de cubes de 10cm/10. qui traite de manière accumulée les informations du monde. « Ce sont des mots qui me parlent après lecture d’un journal. Et j’ai utilisé les langues du monde en découpant des informations en général que j’ai regroupées sur un fond bleu ». On peut lire en le parcourant « Regard vers l’avenir » ou encore « VIVE la VIE« .

    Fabrice Monteiro

    Fabrice Monteiro

    Henri Sagna

    Henri Sagna

    Autre sénégalais, Henri Sagna, fait cohabiter de manière graphique les insignes des religions en un damier noir et blanc. Belle réalisation plastique de l’artiste connu par ailleurs pour ses gigantesques figures de moustiques qui questionnent le thème récurrent dans son oeuvre de la lutte contre le paludisme, thème que Sagna utilise aussi comme métaphore. « Je passe par les moustiques pour transmettre d’autres messages, je vois l’insecte comme un humain qui pique. L’être peut faire mal, à l’image du moustique« .

    Henri Sagna

    Alexis Peskine

    Alexis Peskine

    Les oeuvres du jeune français Alexis Peskine qui revendique ses origines multiples(parents franco-russe et afro-brésilien) interrogent la complexité de la diversité diasporique en utilisant installations, image et vidéo de manière éloquente.

    Il utilise pour ces portraits-relief des alignements de clous plantés à répétition telle une philosophie.

    Alexis Peskine

    Alexis Peskine

    Ouattara Watts

    Ouattara Watts

    On aperçoit Ouattara Watts, l’ivoirien de New York, l’ami de Basquiat, présent comme père de cette jeune génération aux héritages multiples. Ses tableaux n’étant pas arrivés, il a accroché une toile venue de chez un collectionneur au titre porteur de Dialogue (2016) et l’a entourée de graffitis, insufflant son énergie créatrice. L’oeuvre picturale de l’artiste inscrite à l’échelle du monde est riche de ses mythologies à la fois intimes et universelles. L’espace du peintre « danse » d’une liberté mûrement acquise.

    Un autre ivoirien, le sculpteur Jems Koko Bi, présente une installation intitulée « Racines« , Place du Souvenir, sur la Corniche face à la mer. Il a choisi de traiter ici le thème de l’esclavage, et de commémorer les victimes de la traite négrière. Des têtes noires, sculptées dans le bois, ensuite brûlé, tombent les unes après les autres le long de trois pirogues érigées, jusqu’à s’amonceler sur le sol… Autre manquement à l’organisation, les 3/4 des têtes sculptées n’ont pu être acheminées à temps, ce qui lui valut de devoir les remplacer par des pierres.

    Jems Koko Bi

    Jems Koko Bi

    Jems Koko Bi

    Jems Koko Bi

    Joel Andrianomearisoa

    Joel Andrianomearisoa

    Du coté du IN un hommage est rendu à la Revue Noire par Joel Andrianomearisoa, artiste d’origine malgache, dans la salle du Manège de l’Institut Français, sous le titre « La Maison Sentimentale« . Plus de 130 encadrements retracent l’histoire de la Revue et font face aux collages suspendus de papiers blancs… Apparue dans mon champ de vision, une femme à la peau noire portant une blouse aérienne s’inscrit dans l’installation, volontairement faite du contraste des deux « non couleurs ». Elle porte un collier de perles blanches.

    On retrouve avec bonheur les artistes de la scène malienne réunis dans le beau cadre du siège d’Eiffage Sénégal : la peinture du jeune Amadou Sanogo, aux compositions faites de larges pans vides, rend la force aux silhouettes des individus de la série des « sans tête ». … d’Elie Théra une ronde humaine magnifie la figure féminine.

    Amadou Sanogo

    Amadou Sanogo

    Abdoulaye Konate

    Abdoulaye Konate

    Le maître Abdoulaye Konaté s’impose avec ses tableaux textiles, ainsi que le designer Cheik Diallo

    Cheik Diallo

    Cheik Diallo

    Abdou Ouologuem

    Abdou Ouologuem

    Les oeuvres simples d’Abdou Ouologuem vibrent de leur force.

    Quant à la galerie Nationale elle consacre, sous le commissariat de Sylvain Sankalé, une exposition aux artistes sénégalais de la première génération : Amadou Sow, Souleymane Keita, Amadou Ba, Jacob Yacouba, Ibou Diouf, et Issa Samb dit Joe Ouakam, présent avec deux belles toiles des années 80 « Le mouvement des peuples« , et « le Clown ».Alors que dans sa cour, rue jules Ferry, c’est l’artiste d’un art total éphémère qui interpelle.

    « Le Mouvement des peuples » Joe Ouakam

    Joe Ouakam

    Joe Ouakam

    Joe Ouakam

    On retrouve certains des Anciens au départ de la chaloupe pour Gorée à la Véma galerie avec à leurs côtés le maître du sous verre, Lô Ba (Babacar Lo.

    Pour le Sénégal toujours, le OFF présente les dernières toiles de Solly Cissé aux couleurs saturées, réalisées lors de ses séjours en hôpital. Ses oeuvres sont présentées chez le céramiste Mauro Petroni. A Gorée, rencontre avec Gabriel Kenzo Malou, au travail prométeur, dans la solitude de l’ancien atelier deMoustapha Dimé.

    Hors Dakar, saluons « Stand Up » exposition internationale qui regroupe les initiatives de trois centres d’art, le Centre d’art contemporain Essaouira, Bandjoun Station (Cameroun) et la Villa Gottfried (Ngaparou, route de M’bour, 70 km de Dakar), où se tient l’exposition, dans une architecture inspirée de celles de Tombouctou.

    Les trois directeurs et artistes, Mostafa Romli du Maroc, Mansour Ciss Knanakassy du Sénégal etBarthélémy Toguo du Cameroun s’associent pour un partage de leurs collections permanentes composées d’oeuvres d’Afrique et d’ailleurs. D’où, ce qui peut surprendre et à la fois ravir, comme l’incongruité de découvrir dans ce lieu après les kilomètres jonchés des chantiers de construction de la route de M’bour, des oeuvres intimes de Kiki Smith (Allemagne) datées des années 50, de la collection de Barthélémy Toguo. Beau retournement quand nous sommes tant habitués en Occident à voir les oeuvres du continent africain dans nos galeries et musées.

    L’accrochage nous fait passer de la puissance des dessins vaudou de Cyprien Tokoudagba (Bénin), aux conceptions foisonnantes du créateur de modèles en ébénisterie, Gabriel Tegnoto (Cameroun), ou encore à la fragile présence des gouaches de Dalila Alaoui

    Dalila Alaoui

    Dalila Alaoui

    Lo Ba

    Lo Ba

    Solly Cissé

    Solly Cissé

    Stand-Up

    Gabriel Kenzo Malou

    Gabriel Kenzo Malou

    Cyprien Tokoudagba

    Cyprien Tokoudagba

    Gabriel Tegnoto

    Gabriel Tegnoto

    On entendra ensuite Barthélémy Toguo interwievé par la philosophe Seloua Luste Boulbina au centre d’art « Raw Material » (Dakar).

    Après s’être arrêtée devant l’installation de l’artisteSatch Hoyt « Say it Loud », faite de 500 livres emblématiques de la black diaspora surmontés d’un micro qui appelle la libre parole, et invite à chanter le refrain de James Brown « Say it loud, I’m (black) and I’m proud« , le « black » ayant été soustrait pour permettre à tout un chacun de scander son propre refrain.

    Barthélémy Toguo contera avec humour son parcours d’artiste de la diaspora, ses exils et apprentissages divers, avec à coeur les notions de passage mais surtout de partage (il emploie l’expression de « giving person »), quand la philosophe rappellera elle la lutte nécessaire contre l’indifférenciation et les périphéries (de citer Walter Benjamin ou Kamel Daoud et son roman Meursault, contre enquête)… L’effervescence événementielle continue à se jouer entre une scène qui tend à rejoindre ou a déjà rejoint l’international « institutionnalisé » et a intégré les codes mondialisés de l’art contemporain (avec parfois les dangers de la standardisation), et la présence heureuse de ceux qui ont puisé suffisamment profondément pour atteindre l’universel sans se perdre sur le chemin, devenus de réels créateurs de « Voix » au sens employé par Malraux, peu importe les média ou les modes… La profusion des lieux d’expositions permettant de parcourir la ville et ses alentours ont donné à voir les évanescences de tous ces possibles.

    Dakar

    Photos Dak’Art : Valérie Roger