Auteur/autrice : ritdelaban

  • Femme de policier d’élite!

    Femme de policier d’élite!

    L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est P1110244.jpg.Véronique Fauvergue et Catherine Salinas assistent toutes deux en direct sur leur écran de télévision à l’assaut mené conjointement par leur époux, le patron du RAID et le numéro 2 de la BRI, à l’Hyper Cacher, porte de Vincennes à Paris. Mariées à deux policiers d’élite, leur vie et celle de leurs enfants peuvent alors basculer à tout instant. Ce 9 janvier 2015, chaque minute qui s’écoule accroît leur tension : leur époux rentrera-t-il ce soir ? Comment parvenir à mener une vie d’épouse et de mère malgré les absences répétées de leur mari, les dangers qu’il affronte et le risque constant de le perdre ? Comment ont- elles vécu les attentats de 2015 qui ont ensanglanté la capitale, puis toute la France en 2016 ? Comment ont-elles protégé leurs enfants le soir du 13 novembre 2015, qui endeuilla notamment le Bataclan ? Depuis 30 ans, elles sont femme de policier d’élite, mais avant tout femme de policier. Véronique Fauvergue et Catherine Salinas ne se connaissent pas. Chacune à leur tour, elles se confient sur tous ces thèmes à Caroline de Juglart, journaliste à M6, avant de se rencontrer pour la première fois et de partager leurs expériences… (Extrait/Fnac)

    L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est P1110247.jpg.

     

  • Prométhée Humanitaire, des ventes pour les enfants des rues.

    Prométhée Humanitaire, des ventes pour les enfants des rues.

    AIDONS LES ENFANTS DES RUES avec Prométhée humanitaire

    Deux fois par an des ventes pour récolter les moyens d’aider les enfants des rues.

    Prométhée Humanitaire est une association à but non lucratif dont l’objectif est d’offrir à des enfants vivants seuls dans les rues la chance de se reconstruire dans un environnement affectif stable, de leur permettre de se réapproprier de leur enfance et de s’inscrire dans un projet d’avenir. LE MONDE A-T-IL ABANDONNÉ SES ENFANTS ? LA QUESTION N’EST PAS RÉCENTE ET RESTE D’ACTUALITÉ.

     

    Selon l’UNESCO, « 500 millions d’enfants dans le monde souffrent et meurent dans des conditions de dénuement et de détresse extrêmes. Sans relâche, des voix s’élèvent pour dénoncer cette honte collective. »

    Partout dans le monde, y compris en France, vivent des enfants sans domicile fixe, dormant dans les rues, sur les plages, sous les voitures ou sous les ponts. Leurs seules ressources : la mendicité, le vol et la prostitution.

    Envahis par la peur, sans soins, ils sont à la merci d’une crise de malaria, du sida, de violences et de la drogue. L’absence de famille, la pauvreté, le chômage, la violence, l’alcool, les pathologies mentales dont souffrent certains parents, sont autant de raisons qui conduisent les enfants dans la rue. Ne s’offre alors à eux comme refuge que la drogue, souvent des diluants de peintures, pas chers et donc facilement accessibles, pour oublier la douleur physique ou morale, la faim, le froid ou les viols répétés.

    Une autre menace pesant sur les enfants des rues est la récupération grandissante de ces enfants par des groupes issus de conflits politiques, idéologiques ou religieux. Livrés à eux-mêmes, ces enfants deviennent des cibles de choix . Leur donner notre protection c’est éviter que d’autres les récupèrent à mauvais escient.

    Il n’y a pas deux façons d’agir pour sauver un enfant des rues : Il faut lui offrir un abri 24/24 et, surtout, lui proposer un vrai projet d’avenir auquel il pourra s’accrocher.LE MONDE A-T-IL ABANDONNÉ SES ENFANTS ? LA QUESTION N’EST PAS RÉCENTE ET RESTE ACTUALITÉ.

    Il n’y a pas deux façons d’agir pour sauver un enfant des rues : Il faut lui offrir un abri 24/24 et, surtout, lui proposer un vrai projet d’avenir auquel il pourra s’accrocher.Prométhée Humanitaire est une association de la loi 1901, reconnue de bienfaisance, centrée sur l’enfance en danger, sans affiliation religieuse, politique ou gouvernementale.

    Notre différence, par rapport aux autres associations qui ne gardent les enfants que deux ou trois ans, est que nous nous engageons à les « élever » et ce jusqu’à l’âge adulte, s’il n y a pas pour eux de possibilité de retour en famille.

    Prométhée Humanitaire c’est 1 500 enfants sauvés de la rue grâce à l’aide de ses 160 bénévoles qui luttent à Paris et sur le terrain pour leur donner : un toit, une éducation et de l’amour
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    Gersende est une chanteuse de 11 ans qui soutient Prométhée humanitaire. Elle est pressentie pour être la « petite ambassadrice culturelle des enfants » entre la France et la Chine. Gersende s’est donnée vraiment du mal en commençant à chanter dans la rue sous la pluie puis durant plusieurs sets dans la journée à la vente dans la salle Commines à Paris. Au mois de juin elle inaugurera la Place Jacques Brel à Vierzon et participera au spectacle des enfants du « Starlight de Beijing » au théâtre du Gymnase à Paris et en Octobre elle sera en Chine au grand stade Gongti de Pékin. Elle a adoré l’ambiance de cette vente caritative au profit de Prométhée humanitaire. Gersende a hâte, elle veut revenir la prochaine fois.

  • Nous avons découvert Armand Frydman, à Bourges.

    Nous avons découvert Armand Frydman, à Bourges.

    A l’âge de 15 ans, Armand Frydman annonce à ses parents qu’il quitte l’école pour se consacrer à la musique.
    Et plus précisément à des groupes de rock et de rythm and blues avec lesquels il tourne.

    Puis il reprend des études musicales classiques, travaille pour de nombreuses musiques de films (Claude    Chabrol et bien d’autres), enchaine des collaborations haut de gamme (« La Noce» de Bouvier Obadia, sélection festival de Cannes, prix Sacem de la musique, « L’Etourdi » de Jean Claude Baumerder, « La Peau » de Gilles Moisset, prix de la musique au festival de Rotterdam).

    Il compose un disque classique remarqué (« Atlas », avec l’immense violoniste tchèque Joseph Suk, le flûtiste français Christian Lardé et l’orchestre du Bolchoï).

    « J’ai toujours oscillé entre la musique classique et la chanson. Le classique, c’est vivre dans un rêve, hors du monde, hors du temps. La chanson, c’est être de plein pied dans mon époque, dans l’émotion, sans distance ».

    Ses chansons ressemblent à un carnet de route, griffonné de souvenirs de rencontres, qu’elles soient amoureuses ou humaines. Elles se prélassent parfois sur des rythmes blues rock alanguis (« La beauté du diable »), lézardent dans des recoins sensuels (« J’ai vu de la lumière »), rougeoient grâce à la ferveur passionnée du tango (« Quand tu danses avec les flammes »), font des confidences, aidées par la chaleur boisée de l’acoustique (« Pars sans rien regretter »), ou flirtent avec le rock.

    On y parle de choses fondamentales comme des étoiles, de l’amour, de la lumière, du feu, du ciel, du diable ou de la beauté. On se laisse embarquer dans ce tourbillon d’atmosphères éclectiques, au gré d’une enfilade de paysages chamarrés.
    Il partage des souvenirs sonores, fruits de voyages à Bali où il a étudié le Gamelan, en Afrique de l’Ouest où il a pratiqué les polyrythmies et en provenance de ses nombreuses escales à Cuba où il a appris les percussions traditionnelles de la Santeria.
    Ailleurs, un oud, un bandonéon, un violon, une flûte, un ukulélé, un doudouk arménien s’invitent au périple et donnent une couleur inédite à chaque morceau.

    Vous l’aurez compris, ce premier disque est une invitation à un voyage musical.

    Même si les récits d’Armand Frydman se déroulent souvent à l’extérieur, au delà des frontières, il explore la topographie de l’intime. Comme si voyager en soi était aussi enrichissant qu’autour de soi.

    « Plus personne ne lit des poésies, mais tout le monde écoute des chansons. Pour moi, chanter c’est faire vivre l’émotion d’un texte. Un travail d’alchimiste jonglant avec la poésie, la mélodie, les arrangements et la véracité de la voix. »

    Par un habile jeu de miroir, les chansons dressent un subtil parallèle entre les voyages et l’amour. Car tous deux sont remplis de secrets et de mystères. De sensualité et d’attirance. D’ailleurs, ici ou là, une voix féminine vient renforcer les mélodies, susurrer quelques notes soyeuses ou compléter le dialogue amoureux (« La vallée de tes yeux »).
    Ces voyages se déroulent sur des tempos très différents. Parfois, des rythmes trépidants illustrent des périples menés tambours battants (« Cheval fou » et son violon tzigane, « Hey Long Kiang » et ses envolées de flûte).
    Les mélodies, débarrassées de tout superflu, séduisent par leur sens de l’essentiel.
    Elles possèdent une efficacité immédiate et tutoient quelque chose d’universel. Ici, on s’embarque sur les contours sereins de notes aériennes (« Jusqu’aux étoiles »). Là, le dépouillement d’un piano voix apaisé est propice aux confidences et souligne la force des textes (« L’écho ainsi danse »).

    « A partir des années 8O, tout le monde s’est mis à enregistrer avec un métronome dans le casque. La musique y a perdu une part de son âme. Pour ce disque, nous voulions respirer, ralentir, accélérer, pour que la musique reste vivante, au plus près de son inspiration ».

  • Paulus Bolton un artiste-créateur donne au cuir ses lettres de noblesse.

    Paulus Bolton un artiste-créateur donne au cuir ses lettres de noblesse.

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     Je l’ai croisé dans la rue avec son labrador. Qui est t-il, élégante silhouette, à la démarche lancinante, d’où vient-il avec ses vêtements soignés et son allure « jet setteur », débarque t-il d’une autre époque ou même dune autre planète comme échoué dans notre ville. Avec sa longue chevelure poivre et sel il incarne bien l’ images de ceux qu’on appelle les « romantiques du 19ème siècle ». C’est plus fort que moi, c’est plus fort que vous, nous sommes tous curieux, alors de ce pas allons à la pêche aux renseignements.

    Il s’appelle Paulus Bolten un Hollandais bien français qui manie notre langue divinement bien et semble connaître notre pays comme sa poche. J’avais entendu parler d’un spécialiste de la chaussure, un expert en la matière à la fois créateur, artiste et visionnaire. Son métier on le connaît peu: patineur de chaussures pas sur glace ( hockey). Paulus Bolten en a été un des précurseurs de cette spécialité qu’il pratique depuis plus de 20 ans après avoir « bourlingué » dans le monde de l’édition. Un vrai revirement du en partie à sa passion pour les belles choses. Il sait parfaitement s’adapter à son besoin esthétique, aller jusqu’au bout de ses rêves, et créer son propre monde fait de couleurs écarlates, de finitions, de détails et évidemment de « savoir-faire ».

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    Paulus Bolten a posé une partie de ses valises à Paris et l’autre partout dans les plus grandes capitales. Ce spécialiste du « glaçage de chaussures » connaît fort bien le monde de la mode car il voyage souvent entre New-York et Tokyo. Non seulement façonneur de couleurs pour les plus grands chausseurs, il aime aussi donner une seconde vie aux sacs de grandes marques (Louis Vuitton, Hermès..).

    Paulus Bolten a aussi créé sa propre ligne de chaussures qu’il décline à l’infini pour donner à chacune de ses créations une personnalité qui sera le reflet de chacun de vos désirs. Eh oui les baskets peuvent aussi devenir « uniques », au goût de chacun sans aucune limite à la créativité et à vos rêves.

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    En aparté Paulus Bolten nous a fait une confidence: « je vais créer des ateliers de glaçage de chaussures pour les pros mais aussi pour les amateurs ». Et de nombreuses autres idées comme la connaissance du cuir sous toutes ses formes: les types de cuirs, la qualité des cirages, l’entretien, les couleurs « fashion », les différentes techniques pour mettre la chaussure, le sac en valeur… Des stages courts, des stages longs et tout cela à la portée de tous pour être co-créateur de vos chaussures. Moi je peux vous dire: c’est un vrai professionnel. Mais pas un mot, ceci est un secret à garder égoïstement!

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    Contact: 06 15 64 51 84

  • Asie images d’hier et d’aujourd’hui ou le durian une odeur indéfinissable.

    Asie images d’hier et d’aujourd’hui ou le durian une odeur indéfinissable.

    J’adore flâner dans les petites ruelles de Chine, là où est la vie, où vit le brouhaha des cyclos et des gens. J’aime à la fois ces quartiers pas encore aseptisés qui ne demandent qu’à exister.

    Je regarde avec toujours autant d’étonnement ce foisonnement d’étals aux couleurs chamarrées. Des odeurs de fruits exotiques mêlés de fritures. Certains seront, j’en suis persuadé, dégoûtés par ces mixtures d’odeurs et d’autres trouveront comme un air d’exotisme arriver à leurs narines.

    C’est sûr  parfois il arrive que la chaleur donne à ces effluves un semblant de torture chinoise mélangeant avec avec finesse douceur et relents désagréables.  Vous avez dit odeurs, odeurs de Chine et bien vous n’êtes pas les premiers et les derniers touristes occidentaux à me parler de souvenirs déroutants. Sauce de poissons qui vous grattouille désagréablement le nez, poissons fermentés qui vous agressent sans délicatesse ou même odeurs inconnues qui soulèvent le dégoût.

    Voyager en Asie est un voyage au pays des odeurs à la fois sensuelles et délicates mais aussi déroutantes car étranges. Mais connaissez vous ce fruit apprécié en Chine, au Vietnam, en Thaïlande: le durian … Eh bien celui ci dégage une odeur des plus repoussante, mélangeant le beurre rance et la douceur d’un caramel suave. Difficile à expliquer car il faut essayer.

    Et maintenant 3 anecdotes sur le Durian.

     

    1- Ma maman , une gourmande, acheta un jour un durian de qualité, un durian doit sentir mauvais, elle le fit emballer de plusieurs sacs en plastique afin d’occulter les odeurs qui pour elles sont délicieuses. Armées de cette armure anti-odeur voilà ma maman qui se faufile dans le bus. Timide, taille 1m50, elle trouve enfin sa place. De nombreux yeux peu sympathiques la fixent tous dans le bus regardent ma mère avec un air des plus agressif car le parfum exotique malgré l’emballage s’est propagé dans tout le bus. Ma maman lève alors les yeux vers les autre voyageurs et dit en riant jaune, très gênée, la tête dans les épaules: « ça sent mauvais mais c’est  bon ».

     

    2- Sur l’île de Langkawi en Malaisie à l’entrée d’un hôtel de luxe il y avait ce panneau: « Interdit aux chiens et au Durian ».

    3- Afin de nous faire plaisir, une commerçante vietnamienne nous mit dans la bouche du durian et l’une de mes amies hurla et rejetant le met « délicat », elle éructa: » ça pue, c’est dégueulasse, on m’a fait manger de la merde ». Le durian ce fruit apprécié dans toute l’Asie mais c’est un vrai sacrilège!

     

     

  • J’ai quitté le Vietnam comme boat- people, je suis revenu en avion

    J’ai quitté le Vietnam comme boat- people, je suis revenu en avion

    Carnets de voyage en Asie, Vietnam

    Une si longue absence.

    J’ai quitté le Vietnam comme boat- people

    Je m’appelle Manh et je viens de bien loin et je retourne au Vietnam. Vos yeux ne peuvent ni voir, ni entrevoir les paysages, les bonheurs et les angoisses enfouis dans le plus profond de mon être.

    Par une nuit sans lune, la peur au ventre, maman et papa nous abandonnèrent avec plus de soixante personnes à la recherche d’un avenir rempli de plus d’espoir. Je ne le savais pas encore, mais 12 ans allaient nous séparer ce soir là.Deux coques de noix aux moteurs poussifs nous éloignèrent de la côte et bientôt nous ne vîmes que l’ombre blafarde de notre pauvre pays que la guerre avait si profondément transformé. Deux sœurs et un frère, une famille éparpillée, loin des parents , sans famille, juste des rescapés sur cette mer d’huile . Nous étions devenus des « Boat people » au regard hagard, ballottés par un mal de mer omniprésent, attendant une aide incertaine. Au milieu de nulle part, nous scrutâmes l’horizon pendant 4 jours et 3 nuits.

    Rencontrer la marine vietnamienne et le carnage aurait été au rendez- vous, croiser un pavillon étranger et la délivrance nous aurait tendu les bras.

    Heureusement j’avais le pied marin ! Je me rappellerai toujours de cette année 1981 où j’ai quitté mon pays sans savoir si un jour,mes pieds pourraient à nouveau, fouler le sol de mes ancêtres. Le moteur de l’autre bateau rendit l’âme sans complexe, immobilisant plus de 30 personnes. Un remorquage périlleux nous permit de continuer ensemble ce si douloureux voyage.

    Soudain, nous vîmes un bateau à l’horizon et nos cœurs se figèrent empreints d’espoir, de fatalisme et d’angoisse. Étaient- ils des amis ou des ennemis, de l’espoir ou de l’horreur, un renouveau ou une fin tragique ? Une accablante et troublante incertitude s’empara de nous, enserrant notre ventre comme une tenaille mortelle, nous ne respirions plus. L’embarcation s’approcha, le temps était suspendu et soudain l’un de nous éructa un cri de joie libérateur, nous comprîmes aussitôt que l’avenir nous tendait à nouveau les bras. Nous n’en crûmes pas nos pauvres yeux fatigués, lassés mais heureux, le pavillon Français, le drapeau de tous les espoirs flottait là, fier et libérateur.

    Deux mois d’attente dans un camp chinois de Hong-Kong, deux mois de brimades, deux mois où tous nos espoirs se tarissaient dans un méandre de questions sans réponse. J’avais la certitude que les chinois n’appréciaient pas les vietnamiens et qu’à la moindre occasion, ils les brimaient malgré qu’ils fussent leurs « gérants officiels », frontière entre le passé et l’avenir. Je me souviens qu’un jour adossé à une vieille voiture abîmée par le temps, j’attendais, comme tous les jours, l’appel quotidien de tous les « boat people », en rêvassant, quand soudain l’un des gardiens chinois vociféra des menaces m’accusant, moi un enfant de 1O ans d’avoir cabossé la carcasse en m’appuyant dessus. Je dus me défendre de ces accusations injustes et déloyales.

    La sentence tomba, j’étais affecté, pour cet acte odieux, délibéré et plein de haine contenue, à la corvée déhonorante du nettoyage des wc.

    Selon les conventions internationales de l’époque, la France, nous ayant recueilli à bord de l’un de ses bateaux, avait le devoir de nous donner asile dans leur pays. Je rêvais d’Amérique et je me retrouvais soudain plongé dans le centre de la France, à Châteauroux dans un autre camp de réfugiés. J’y suis resté plus de 13ans, 13ans à attendre, étudier et espérer un avenir meilleur. Puis je suis monté à Paris.

    Le retour au Vietnam

    Aujourd’hui, je viens d’obtenir ma nationalité française et une page de mon histoire se tourne. J’ai très envie de revoir le Vietnam pour retrouver un peu de ce passé qui reste collé à ma mémoire. J’avais quelques appréhensions, repartir pour découvrir un pays changé, si éloigné de mes souvenirs, cela me rendait hésitant et fort mal à l’aise. J’avais juste peur de ne plus aimer le Vietnam, car j’étais devenu une « entité hybride » partagée entre ici et là- bas. Ma décision était prise, il me fallait revoir malgré tout, ce pays qui me manquait tous les jours un peu plus. Dans l’avion qui me menait, ma sœur et moi, vers cet « inconnu si familier », s’entremêlaient, s’entrechoquaient sans cesse des images, des souvenirs, des rires et des pleurs . L’avion enfin dans un crissement de pneus s’immobilisa sur la piste.

    Fébriles nous descendîmes et pénétrâmes dans le grand hall de l’aéroport international. Je fus soudain pris de panique quand je vis l’uniforme du fonctionnaire des douanes, mon corps tout entier frémit, mes jambes se dérobèrent sous moi et mes mains tremblèrent. Ma sœur, s’apercevant immédiatement de mon émoi incontrôlable, me glissa à l’oreille qu’il était plus prudent de ne pas se faire remarquer et d’éviter ainsi, toute difficulté. Je dus m’exécuter comprenant fort bien le bien fondé de ses appréhensions. La rue m’accueillit brutalement dans une farandole de couleurs joyeuses, d’odeurs exotiques, de klaxons stridents, d’images rayonnantes et surtout d’émotion. J’étais revenu chez moi, j’étais rentré à la maison après 25 ans d’absence et d’attente. Je compris immédiatement que les liens étaient restés intacts, forts et qu’ils avaient résistais aux attaques du temps. Rien n’avait vraiment changé, Saïgon égale à elle-même, demeurait cette ville bruyante, sale, speed, irrespirable mais si vivante.

    La cathédrale se tenait là imperturbable mais envahie par des centaines de touristes harassés de chaleur, la poste, incroyable vestige colonial, ressemblait plus à un musée qu’au local des PTT. Mon cousin, l’un de mes innombrables cousins, nous guida à travers la ville pendant ces quelques journées d’euphorie et de redécouverte où le connu côtoyait sans cesse l’étonnement. Il nous dénicha les meilleurs restaurants. Je retrouvais les senteurs si particulières des plats typiques enfouis au fond de moi. Quand avec le temps notre culture s’estompe, il nous reste encore et toujours le goût de la nourriture, et tous les déracinés vous le diront sans détours. J’hésitais parfois à déguster du chien, du serpent ou du rat car mon éducation française, aseptisée, m’en empêchait. J’avais peur de tomber malade. Peut-être qu’avec le temps… ! Un petit tour au musée de l’ancien palais présidentiel, resté dans son jus depuis la chute de Saïgon, me laissa pantois et me rappela aussi les moments difficiles.

    Direction Lagi située à 180 au nord de Saïgon, le village où j’ai vécu. Ma grande sœur se tenait là, attendant avec impatience notre arrivée, mais ne me reconnut point. Moi-même je dus faire des efforts pour mes innombrables cousins et neveux. Je m’étais préparé depuis fort longtemps à ces retrouvailles si poignantes, à cette joie jubilatoire, ainsi aucune larme ne coula sur mes joues. Le voisin, un ancien ami, s ‘est approprié toutes nos terres…Le temps, la guerre, les paysans, la méthode ancestrale de pêcher,les paysages à couper le souffle, mes amis, la maison familiale rien n’avait changé et tout avait changé. Le vent de l’histoire a dévasté nos cœurs et laissé comme une trace de nostalgie imperceptible, pas de haine seulement de l’émotion à fleur de peau.

    Nous sommes restés 10 jours dans ce village de pêcheurs, une population déplacée, originaire du centre et installée ici depuis de nombreuses générations. Papa aimait y pêcher avec ses fils malgré une mer démontée et des vagues de 12m. Rien ne lui faisait peur, moi si. Cela me fait rire aujourd’hui, mais j’ai bien failli me noyer un peu trop souvent durant ces années de bonheur .

    Et nouveau départ vers Quang Ngai, lieu de ma naiossance, plage paradisiaque, authentique, et située à 150 kms de Hué. C’était, à l’époque une base aérienne des forces américaines. Et des histoires de guerre poignantes et effrayantes consument encore aujourd’hui mon esprit. Il avait été établi un couvre-feu après le départ des américains et une famille entière de sourds, n’ayant pas eu connaissance de l’interdiction par les autorités du fait même de leur infirmité, furent mitraillés et déchiquetés dans un carnage sans nom. Ils partaient pour une simple sortie en mer,où ils ne pêchèrent que la mort.

    Une promenade, un recueillement sur la tombe de mes grand- parents, une cérémonie d’offrandes, un petit tour en bateau rond typique, une dégustation de fruit Jacquier ou de raviolis à la vapeur, furent les activités principales de ces 10 jours.

    J’y ai retrouvé mon tonton Chu Nam dont je suis très proche et qui me le rend bien d’ailleurs. Bizarre, bizarre, je me suis toujours dit qu’il ressemblait étrangement au président J.F Kennedy.

    Parfois j’ai l’envie de me retrouver seul car je suis trop entouré, trop sollicité. Quand je vais au resto tout le monde veut m’accompagner et je règle l’addition. Pas que cela me coûte, mais bientôt cette situation est dérangeante et j’explique à ma famille qu’ en France je ne suis point un nabab. Mais le message passe souvent mal et la gêne s’installe. Tout le monde, ici, a cette impression que je suis un homme riche, parvenu à un niveau social extrêmement élevé et n’ayant surement aucun problème d’argent. Comment peuvent-ils imaginer, que je ne suis qu’un simple travailleur, endetté et payant des impôts ? Ce « statut » ambigu s’est révélé être le problème constant de tous les « viets- k » (les viets de l’étranger).

    Nous sommes heureux de partir « seuls » en mini- bus vers le centre, à la découverte de Hué. Nous y rencontrons un fort sympathique cyclo- pousse qui nous fait découvrir avec bonhomie, tous les trésors de la ville impériale ? Quatre jours de légèreté, de totale liberté dans un charmant petit hôtel climatisé et peu onéreux (7 dollars/ nuit ).

    Un mois, c’est vraiment trop court car nous n’avons visité que la moitié du pays, l’occasion de revenir bientôt pour d’autres aventures. Le départ est proche, nos valises pleines de cadeaux et nos yeux remplis d’images fabuleuses, nous rentrons avec le sentiment que très prochainement nous reviendrons.

    Je m’appelle Manh, et je ne veux plus repartir, je rêve de rester vivre ici, au Vietnam, dans ce pays où qui m’attend déjà.

    Vietnam je t’aime, Vietnam j’ai besoin de toi, V tu m’a manqué, Vietnam, Vietnam!!!

    Contact MANH Carnets de voyage en asie

  • Arrêt de la cigarette, arrêt du tabac: la vie

    Arrêt de la cigarette, arrêt du tabac: la vie

    J’aimerais beaucoup m’arrêter de fumer, j’aimerais beaucoup laisser tomber la clope car cela serait si bien pour que ma vie prenne un autre tournant. Un vrai changement qui me permettrait de regarder l’avenir avec plus sereinement sans les nuages noirs de la maladie. 

    Pexels / Pixabay

    Arrêt cigarette

    C’est vrai qu’une cigarette à la main me donne une plus grande prestance, un sex-appeal déroutant, une confiance en moi des plus attirant… Je réfléchis un peu et je me pose la question est-ce que j’ai vraiment envie d’arrêter de fumer, est-ce que c’est pas une façon de me dédouaner de mon ennui comme ceux qui veulent absolument maigrir mais…. Oui mais en a t-on vraiment envie ou ce n’est qu’une passade, une mode parce que mes copines et mes copains ne fument plus et que ce n’est plus dans l’air du temps: ce n’est plus « Branchouille ».

    maxknoxvill / Pixabay

    J’ai entendu dire par un hypnothérapeute que je suis le maître, le seul maître de mon addiction actuelle et qu’il ne peut rien faire sans moi. Si je veux vraiment que tout cela s’arrête il faudra que je sois moi-même l’acteur de la réussite de cette entreprise fort complexe qu’est l’arrêt du tabac.

    Victoria_Borodinova / Pixabay

    Si je désire par exemple voir mes enfants grandir, voir plus tard mes petits-enfants il faudra bien que je sois de ce monde donc donnons toutes les chances à ma santé et finalement  ces différentes raisons sont un super ressort pour s’arrêter définitivement de fumer.

     En revanche si c’est quelqu’un qui me le demande par exemple mon épouse, des copains ou des collègues de bureau, difficile sera le chemin vers la guérison, même du domaine de l’impossible.

    ColiN00B / Pixabay

    Donc je suis allé voir une hypnothérapeute car je l’avais décidé comprenant que cloper n’était pas la meilleure façon de garder une bonne santé. Je m’y suis rendu de mon propre chef, sans que le doute m’assaille, pour de bonnes raisons afin de donner à ma vie de meilleures perspectives. Et aujourd’hui je n’arrive vraiment plus à comprendre cette addiction. Parfois même, je me réveille en sursaut, la sueur sur le front, le pyjama trempé car j’avais eu un rêve des plus horrible: quelqu’un m’avait forcé à fumer de nouveau, un vrai cauchemar…

    Aucun regret, si sauf celui de m’y être pris si tard. attention les jeunes aux publicités mensongères car la cigarette ne rend pas les garçons plus virils et les filles plus  séduisantes.

  • Epipapu, une expérience de reconversion réussie

    Epipapu, une expérience de reconversion réussie

    Brandon Soulier, un jeune qui va de l’avant: Il crée le café- boutique de Vierzon: Epipapu.

    Comme le disait un sage: « la seule frontière à tes rêves c’est toi ». Ça veut dire quoi cette petite phrase si énigmatique!? Tout simplement que les freins qu’on se met automatiquement  sans s’en rendre compte, agissent comme une barrière infranchissable, une frontière qui nous empêchent d’aller de l’avant.

    Brandon le dit bien, il savait que cela ne se ferait pas facilement mais qu’avec de l’organisation, la politique de « l’étape par étape », de l’aide constructive de son entourage et une vraie assistance professionnelle (comptable, banque..)  le projet pouvait aboutir sans coup férir, c’est à dire réussir. Effectivement ce n’est jamais simple, il faut avoir la foi, le désir réel d’atteindre son objectif, la force de travail, savoir se remettre en cause, écouter les conseils bienveillants mais toujours en dernier ressort avoir la main sur son « bébé ».

    Rien n’est jamais gagné car la route est pleine de surprises mais la passion est plus forte que tout. Epipapu donne une dimension humaine que Brandon Soulier considère comme un acquis qui le fera avancer irrémédiablement sur le chemin de la réussite, réussite à la fois professionnelle mais aussi personnelle. Alors bon vent à Epipapu et Champagne pour Brandon Soulier.

     

  • Jour « J » pour le Musée du Blues à Châtres sur Cher

    Jour « J » pour le Musée du Blues à Châtres sur Cher

    Châtres sur Cher devenu un lieu « Culte » pour les fans de Blues car là est né le musée du blues.

    Un bel après midi d’avril, à Châtres sur Cher, au centre de la France, à quelques kilomètres de Vierzon, un vrai miracle, une aventure pour Jacques et Anne-Marie… Pour un bourg de 1500 habitants nos 2 concepteurs ont offert un magnifique cadeau: le Musée du Blues.

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    Ils avaient depuis fort longtemps cette idée en tête, ils savaient comment concevoir ce parcours initiatique de la musique noire à travers une lutte pour la liberté, Jacques et Anne-Marie connaissaient le chemin à suivre pour mettre en oeuvre ce musée mais eux seuls pouvaient appréhender visuellement le résultat d’un tel rêve. Aujourd’hui c’est fait, leur « bébé » est enfin là, plein de vitalité, de surprises et de bonheur pour tous les fans de Blues. A travers ce musée Jacques et Anne-Marie nous content cette histoire si douloureuse des noirs d’Amérique qui luttèrent avec des chansons pour se libérer de leurs chaînes.

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    Des guitares aux couleurs flamboyantes, des vinyls, des affiches, des décors, des livres, des photographies et des vintages qui nous racontent des histoires, tout est là qui n’attend plus que votre visite. Le mot le plus employé durant cet événement est  » émotion ». Émotion car la présence de , le parrain du Musée du Blues, donnait à cette journée comme une autre authenticité encore plus émouvante. Alors je vous dit de vous précipiter au Musée du Blues à Châtres sur Cher pour admirer une tranche d’histoire qui s’inscrit dans la musique de l’humanité.

  • Inauguration du « Musée du Blues  » à Châtres sur Cher

    Inauguration du « Musée du Blues  » à Châtres sur Cher

     

    A la Maison du Blues Samedi 6 avril à 15h 

    Pour participer à l’inauguration du Musée du Blues en présence de notre Parrain

    Bobby Rush 
    Vous pourrez ainsi apprécier la façade rénovée !!!
    Les parkings sont fléchés car la rue du Bail est interdite à la circulation pour l’occasion !!
    Par ailleurs le peintre qui a collaboré largement à ce Musée, David Chassaing est à la recherche de vieux vinyles pour réaliser des portraits, donc si vous possédez cette denrée n’hésitez pas à lui en apporter!!
    Pour la visite nous ferons notre possible mais nous serons également ouvert dimanche dès 10h30 jusqu’à 18h pour satisfaire tout le monde !!
    Les premiers visiteurs n’ont pas été déçus selon leur dire !!
    A bientôt pour un grand moment tant attendu !!
    Bobby Rush, de son vrai nom Emmit Ellis Jr, né le 1, à Homer (Louisiane), est un chanteur, musicien et compositeur de blues américain.

    Biographie[modifier | modifier le code]

    Il commence à apprendre la musique auprès de son père, pasteur, qui joue de la guitare et de l’harmonica.

    Après un séjour par Pine Bluff, dans l’Arkansas, où il rencontre Elmore James, sa famille s’installe à Chicago en 1953. Bobby Rush joue dans des clubs de blues et commence à enregistrer ses premiers disques.

    Il obtient son premier succès en 1971 avec « Chicken Heads » pour Galaxy Records.

    Il s’établit à Jackson (Mississipi). Il enregistre plusieurs disques pour Malaco Records.

    En 1979, son 33 tours Rush Hour, produit par Kenny Gamble et Leon Huff pour Philadelphia Recors, rencontre un grand succès.

    En avril 2001, le bus de sa tournée est gravement accidenté, faisant un mort et plusieurs blessés. Bobby Rush est lui-même hospitalisé. Il reprend ses tournées en 2003.

    Plusieurs de ses disques reçoivent des récompenses.

    En 2006, il entre au Blues Hall of Fame.