Des goûts et des couleurs !
Des goûts et des couleurs !
Des goûts et des couleurs.
Je suis quarteron, 25% Français et 75% Vietnamien. Me marier avec une asiatique fut pendant très longtemps une chose impensable, du domaine de la fiction pure. Je ne remarquais jamais les femmes asiatiques et de surcroît, je les trouvais sans charme, transparentes et presque invisibles. Ma sœur, de 15 ans mon aînée, ne sortait qu’avec des Européens de pure souche et ne s’attardait jamais à côtoyer de près ou de loin les mâles asiatiques, elle les ignorait d’ailleurs totalement.
Lors d’un festival en Chine dans le cadre des manifestations musicales fortuites, je fis la connaissance d’artistes venant Vietnam. Je me rendis compte qu’elles étaient fort charmantes et il émanait d’elles comme une délicatesse surannée qui m’avait jusqu’alors échappée.
Quelques années plus tard mes pas me conduisirent au Vietnam. Aussitôt je fus subjugué par le port majestueux de ces vietnamiennes si féminines dans leurs habits traditionnels les « Ao aï ». Sublimées par leurs longues chevelures pleines et brillantes, elles déambulaient souriantes et insouciantes dans le fracas de la ville tentaculaire.
Photos T. Beyne
Un mur infranchissable avait été dressé, une cécité culturelle s’était installée, un lavage de cerveau avait été programmé dans le seul but d’occulter ces visages si familiers aux traits délicats où perçaient des yeux noirs pleins de malice.
Que de temps perdu à vouloir oublier l’inoubliable, à repousser l’inévitable, aujourd’hui, enfin, j’ai recouvré la vue !
Un internaute
Tastes and colors!
Tastes and colors!
Tastes and colors.
I quarteron, 25% French and 75% Vietnamese. Me marry an Asian was for a long time unthinkable, the realm of fiction. I never noticed Asian women and in addition, I found them unattractive, transparent and almost invisible. My sister, 15 years my senior, not only does out of pure native Europeans and lingered ever rub near and far Asian males, it also ignored totally.
At a festival in China in the context of musical events fortuitous, I met artists from Vietnam. I realized they were very charming and it emanated from them like an antiquated delicacy which had hitherto escaped me.
A few years later my steps led me to Vietnam. I was immediately captivated by the majestic if these Vietnamese women in traditional clothes of the « Ao ai ». Enhanced by their long hair full and shiny, they strolled smiling and carefree in the din of the sprawling city.
Photos T. Beyne
An insurmountable wall had been erected, a cultural blindness had settled, brainwashing had been scheduled for the sole purpose of obscuring their faces so familiar with delicate features that were piercing black eyes full of malice.
What time wasted want to forget the unforgettable, to delay the inevitable, now, finally, I received my sight!
An Internet
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