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  • Les dernières photos de Thiery Beyne

    Les dernières photos de Thiery Beyne

    Les dernières photos de Thiery Beyne

    Evadez vous au coeur du Vetnam avec les nouvelles photos de Thiery Beyne. Un voyage hors du temps avec des images qui resteront tressées comme un fil entre le présent et le passé.

  • Vietnam, souvenir de notre grand- père

    Vietnam, souvenir de notre grand- père

    Vietnam, souvenir de notre grand- père

    TÉMOIGNAGE

    GRAND- PERE

    En souvenir de mon grand- père et les parents maternels

    Minh Châu

    (Traducteur : Dang Huu Tâm )

    Le père de Hoà était muté à Cân tho depuis presque un an. A Saigon il avait son cabinet privé très bien fréquenté. Mais à l’époque même les bons médecins devaient aussi faire leur service militaire. Comme il avait plus de 45 ans, on ne l’envoyait plus au front mais lui confiait l’Hôpital Paramilitaires de Cân tho.

    Hoà regardait avec passion et émerveillement le coq de combat qu’il venait de ramener hier ; c’est vrai qu’il est beau avec son soyeux plumage noir sur un gabarit ferme et musclé ; les 2 pattes dures comme fer avec des ergots tranchants comme des couteaux.

    Celui-ci est différent des coqs chinois ; une petite tête dont la crête taillée à ras ; des yeux vifs et un cou complètement déplumé laissant apparaître que des nerfs endurcis d’un rouge foncé. Le plumage aussi est allégé pour faciliter les déplacements lors du combat. A chaque fois qu’il bouge on dirait un général avec sa démarche à la patte de canard accompagnée par des larges battements d’ailes.

    Soudain le klaxon d’une voiture lui faisait relever la tête en même temps que ses frères et sœurs jaillirent en criant :
    -  Grand père est arrivé ! Grand père est arrivé ! Voyant arrivé grand père, Hoà se précipita joyeusement pour ouvrir les 2 immenses portes battantes, grand père démarra et rentra la voiture dans la cour. Avant qu’il refermât la porte de la voiture, Hoà lui montra en se félicitant le coq de combat :
    -  Grand père je viens de l’acheter, est ce qu’il est top ?
    -  Oui, vraiment beau, ça doit coûter très cher ? Où tu as pu trouver de l’argent ?
    -  J’ai cassé ma tirelire mais comme ce n’est pas suffisant je dois en plus faire du chantage sur Vy.
    -  Comment tu as fait ?
    -  Comme çà, quand j’ai emmené Vy voir le film dinosaure japonais, il est immense et casse tout avec sa queue, ses 2 pattes sont plus grandes que la maison, écrasant les gens comme des fourmis ; sa gueule plein de crocs pointus et ensanglantés sciant les gens en 2 d’un seul coup ! Quand je veux prendre des sous à Vy, je lui raconte l’histoire

    le soir. Mais qu’il est bizarre ce garçon ! Peureux comme un lapin mais adore l’histoire ; au moment où le monstre arrive à Tokyo, je n’ai qu’à changer en Cân tho, Vy ne voit que dalle et il commence à piquer sa trouille, les yeux en billes grands ouverts.

    Ensuite je continue en racontant que le monstre est entré à Cân tho et entrain de dépasser le pont de Cai khê, je le dis en crachant en hurlant comme le dinosaure. Vy commence à pleurnicher et trembler puisqu’il sait que le pont est à 50m de chez nous. Là j’enfonce le clou en lui disant : « le dinosaure s’approche, comme je suis grand je peux me sauver, mais toi tu ne peux pas lui échapper alors donnes -moi 5 piastres si tu ne veux pas qu’il t’écrase comme une mouche, je vais l’envoyer ailleurs » Sans un ni deux Vy est allé tout de suite chercher sa tirelire et me file de l’argent. J’ai chopé l’argent et sortir devant la cour faisant semblant de pousser quelques cris pour faire fuir le monstre et puis rentrer et l’amadouer en lui faisant croire que le dinosaure est parti. Ainsi rassuré, Vy peut commencer à rire mais avant il avait la bouche tout tordue de peur
    -  Sapristi de Dieu ! tu m’as dépassé !
    -  Tu sais grand père, Vy sait bien garder l’argent même s’il n’a que 5 ans. Il tombe souvent malade et père doit lui faire des piqûres ; comme il pleure longtemps et si fort à chaque fois qu’il est piqué, père lui donne 1 piastre pour le calmer. Sa tirelire est pleine de sous mais il n’y touche jamais.
    -  Bon, laisses moi dire bonjour à tes parents et ton arrière grand-mère, je ne vais pas me planter ici tout le temps avec toi comme çà. Il caressait les cheveux de Hoà et rentrait dans la maison.

    A chaque fois qu’il descend à Saigon, Hoà est enthousiasmé ; Grand père va l’emmener à la pêche. Pêcher c’est son dada ! Il avait une traction noire dont on peut trouver à l’intérieur plein de récipients avec des appâts, des vers longs, dodus qui s’enroulent en un tas, des espèces semblables à des milles pattes s’entortillent sur leurs pattes. Parfois c’est une grosse boîte pleine d’abats de poulet pourris et puante !

    Il emmenait Hoà à la pêche souvent l’après midi parce que Hoà avait cours le matin. Parfois ils partaient très loin, la voiture longeait les bords du grand fleuve, il choisit un coin bien tranquille et se garait. Il emmenait Hoà à la berge, chacun une cane à pêche et le nécessaire dans la main passant par le sentier embroussaillé jusqu’au vieux ponton. Il déplia les 2 petits tabourets, chacun s’installa dessus et commença à lancer l’appât et attendre.

    Avant qu’il soit descendu à Cân tho, Hoà et ses frères et sœurs n’avaient que des simples cannes à pêche en bambou avec un fil attaché au bout, de l’autre bout un petit hameçon plombé pour servir de lest pour l’appât, un liège flottant à peine plus grand qu’un bout de doigt.Tout ce qu’ils pouvaient attraper c’étaient des menus fretins, lesquels leur échappaient en un seul coup de tortillement à peine sortir de l’eau.

    Avant grand père, Hoà s’ennuyait tout seul à la pêche ,du coup il invita donc ses frère et sœur mais il s’énerva trop contre eux ! La téméraire Châu est très turbulente , elle grimpa partout même les manguiers hauts comme une maison ! A califourchon sur l’arbre elle cueillit des fruits mûres et les balança par terre pour Thông qui attendait avec un panier à la main ; mais à chaque fois qu’elle voyait la boîte d’appâts, Châu devint toute pâle ; poussa des cris ardents et refusa de toucher aux appâts.Hoà devait prendre un ver, accrocha à l’hameçon pour elle. Thông , son frère, est plus brave, il osa attraper le ver mais avait du mal à l’accrocher à l’hameçon. En trois mouvements, le ver est retombé par terre. Pour pêcher, il faut rester calme et tranquille mais la turbulente Châu ne peut pas se taire plus de 2 minutes sans recommencer à babiller ! Et ils s’en fichaient même les poissons mordus, laissant souvent filer les appâts. Quand les poissons se faire attendre un peu longtemps, ils perdaient patience, l’un qui réclamait à manger et l’autre qui a sommeil et veut rentrer

    Quand Grand père est venu, Hoà l’accompagnait à la pêche. Grand père l’aimait beaucoup, peut être parce qu’ils aimaient bien tous les deux la pêche. En plus Hoà avait 14 ans, capable de pêcher des gros poissons. Grand père aimait pêcher les gros en utilisant la canne à pêche électrique avec une longue tige et une bobine pour rembobiner. Quand il lance la canne à pêche, la main lâche la bobine ; le fil alourdi par le plomb ; partant comme une flèche et retomba au milieu de la rivière.

    Hoà pêchait en le contemplant. C’est un grand gaillard de plus de 60 ans, la barbe et les cheveux d’un noir brillant avec des lunettes perchés sur son nez. Le visage carré, un nez droit comme celui des européens. Il devait être très beau dans sa jeunesse. Il portait une sorte de large bermuda en kaki avec une ample chemise et chaussait des tongs en cuir. Il adorait fumer la pipe, il gardait toujours dans la bouche, mâchait et aspirait de temps à autre en laissant s’échapper plein de fumée.

    Quand ils arrivèrent à l’endroit choisi par Grand père pour pêcher, il faisait très, très chaud ! De temps à autre, il faut essuyer le visage et se déshydrater. Mais ensuite, le soleil, comme un disque rouge, se couchait lentement de l’autre côté du fleuve. Une fraîche brise s’éleva.

    Ils se parlaient en douceur en pêchant. Grand père expliquait à Hoà sur tout et de tout. Hoà l’appréciait comme un Dieu. Il semblait tout connaître ! De l’histoire des crickets : comment choisir, élever les crickets noirs, rouges, à la « noix de mangue », en boîte d’allumettes ; comment en choisir des bons par leur cri, comment les préparer avant les tournois. Quant aux coqs de combat, comment aiguiser leurs ergots, mettre du safran et masser leurs nerfs pour les endurcir etc…, .Sans oublier les histoires de chasse, des volatiles aux tigres, biches, cerfs : quand utiliser quel fusil et quelles balles ; quel saison doit choisir pour chasser le cerf et dans quel bois. Chasser la nuit est particulièrement difficile, il faut savoir différencier les yeux d’un gibier pour ne pas abattre par erreur les animaux en élevage.

    Et aussi des voitures de courses, les meilleurs, les plus beaux ainsi que ceux qu’il avait conduit dans sa jeunesse.

    Mais il semblait aimer particulièrement les poissons et la pêche, de l’élevage en aquarium, au combat de poissons jusqu’aux expériences de la pêche Hoà apprenait beaucoup de grand père en le suivant à la pêche. Ce n’était pas si simple comme il avait cru. Dans les rizières il faut traîner l’appât à raz de la surface, comme font les libellules, leurrant ainsi les poissons. Pour les crevettes, il faut y aller la nuit, à l’heure de leurs sorties ; il suffit donc de laisser la canne à pêche toute la nuit pour y revenir chercher le matin.

    Pour les pangasses au milieu des fleuves il faut des intestins de poules pourris après de longues journées ; c’est pour çà que chaque fois que la maman de Hoà lui servait du poulet émincé, il demanda à la cuisinière de lui garder les intestins qu’il garda tout le temps dans sa vieille bagnole pleine d’odeur désagréable ! C’est normal que grand père adorait pêcher les pangasses, leur chair est très bonne !

    Ils sont assez grands très robustes et pèsent dans les 4,5 kg ; à chaque fois qu’ils mordent l’appât, ils entraînent le flottant très loin en le noyant ! Grand père se relevait vivement, tenait droit comme un I, la main droite tiraillait sur la canne, la gauche tournait allègrement la bobine pour rembobiner le fil ; le poisson blessé par l’hameçon se débattait vigoureusement faisait ainsi « arquer » la canne et risquait de la casser si on ne donnait pas du jeu. Ainsi grand père tirait et lâchait au fur et à mesure jusqu’à ce que le poisson soit épuisé. Ensuite il le ramenait doucement vers lui et disait à Hoà de le prendre avec l’épuisette. Le poisson était très grand avec un ventre tout blanc, un dos gris et noir avec des écailles pointues. Il se débattait dans l’épuisette faisant éclabousser de l’eau partout.

    Quelquefois au milieu de la pêche, il montrait du doigt un vague terrain de l’autre côté du fleuve et disait tristement :
    -  Tu sais là bas c’est Cai Cui, la terre natale de ta maman et moi, ma famille avait été grand propriétaire dans l’agriculture, on avait eu d’immenses champs à perte de vue mais en 1945, le Viet minh s’est soulevé et nous a confisqué toutes nos terres, accusait les propriétaires, emprisonnait et assassinait beaucoup de gens. Heureusement j’étais muté avec ma famille à Hà nôi pour mon travail et ta maman avait suivi ton papa dans le centre. Quant aux autres, ils devaient tous quitter Cai Cui pour aller à Cân tho ou Saigon.

    Ba Cô qui habite en ce moment chez toi c’est ma mère. Elle aussi était emprisonnée par les Viet côngs. Une nuit elle s’est échappée en se jetant dans la rivière. Elle a nagé toute la nuit pour leur échapper. Comme elle sait très bien nager, elle a pu survécu. Quel malheur qu’elle soit aveugle trop tôt à cause d’une maladie des yeux ! Comme ton père est médecin, je suis rassuré de laisser Ba Cô chez vous maintenant. Depuis je ne suis jamais rentré au village ! Qu’est-elle devenue ? la belle grande maison de nos ancêtres ! ? – Elle devait être très jolie, n’est ce pas Grand père ? – En effet, il y avait si longtemps Cai Cui n’était qu’une région sauvage et inhabitée…Les Empereurs Nguyen ; dans le but d’agrandir le territoire ; donnaient à tous ceux qui souhaitaient s’émigrer ou s’aventurer vers le Sud du pays. Nos ancêtres étaient des pionniers comme les cow-boys américains à l’époque du Far West. Hommes et femmes, ils maîtrisaient tous l’art du Kong Fu. Ils peuvent même sauter sur les toits, se battre avec les tigres et même les bandits !

    Ils se sont donné beaucoup de peines, et de même leur vie pour exploiter et transformer les garrigues en champs de riz riches et abondants. Ainsi, au fil du temps, nos familles sont devenues de riches et grands propriétaires. A chaque récolte, le riz s’amoncelait à plein des greniers ! L’argent coule comme de l’eau ! A l’occasion des Têts, on achetait des centaines de rouleaux de tissus pour s’habiller les agriculteurs et leur famille. Et mon arrière grand-mère n’oubliait jamais de donner du ‘li xi’’ à chacun. Mais quand arrivèrent les ‘Viet-Minh’, tout était perdu ! On n’était pas des méchants comme ils voulaient faire croire au petit peuple

     !

    - Connaît-il Cai Cui, mon papa ?
    - Bien sûr, quand il est venu demander la main de ta maman, quand le sampan s’arrêta devant notre colossale maison, ton papa n’osa pas rentrer ; croyant être trompé de porte ! Il ne pensait pas qu’on était si riche ! Entre nous, ton père c’est un vrai bon gendre, je ne me suis pas trompé en lui donnant la main de ta maman. Ton père habitait dans un coin perdu dans le centre , du coup ta grand-mère ne voulait pas que ta maman le suivait, elle avait beaucoup pleuré !

    Le soir, le grand père et le petit fils rentraient pour dîner avec papa, maman et les frères et sœurs. Maman voulait qu’il vienne manger tous les jours parce qu’elle est un vrai cordon bleu. Mais parfois grand père emmenait Hoà au marché de Cân tho. Le soir les boutiques étaient tous fermées mais beaucoup de petits restos étaient encore ouverts, la plupart appartenaient aux chinois. Grand père était fou des mamelles de porc marinées aux 5 épices avec le potage de riz, il en faisait souvent de la pub :
    -  Mamelles de porc avec du potage de riz c’est succulent ! Si croquant quand on en met un dans la bouche ! Hoà essayait de manger pour lui faire plaisir mais il était un peu dégoûté en pensant à des cochonnes avec des grosses et balançant mamelles vautrées dans des cageots plein de boue crasseuse.

    Quand Hoà était triste, grondé par les parents, (c’est monnaie courante) puisqu’il était très turbulent et taquinait souvent ses frères et sœurs, grand père lui racontait des histoires :
    -  Tu sais quand j’étais jeune, j’aimais me mettre sur la berge pour pêcher parce que qu’on ne pouvait pas attraper les poissons à cause du va et vient des barques, j’ai donc emmené ma barque au milieu du fleuve Bassac pour pêcher. Une fois j’attendais du matin jusqu ‘au soir sans qu’un poisson ne morde à l’hameçon ; trop fatigué et mort de sommeil j’ai dû fixer ma canne à l’avant de la barque et partir pour un bon sommeil. Tout d’un coup j’étais réveillé par des mouvements brusques de la barque, ballotante et éclaboussante de l’eau jusqu’à mon visage.

    Hoà était attiré par l’histoire, oubliait son chagrin et sautait sur ses paroles :
    -  Alors grand père, qu’est ce qui se passe ?
    -  Doucement, j’y viens, répondit Grand Père. ‘Je me levai donc pour stabiliser la barque et voyant que la canne était presque tombée dans la fleuve, je me lançai pour l’attraper sans trop savoir qu’elle était accrochée à des lenticules flottantes ou mordu par un poisson. J’ai essayé de rembobiner le fil mais en vain ; à chaque tentation il y avait une forte résistance de l’autre côté, je savais donc qu’il y avait un gros poisson qui chercher à s’échapper. J’ai donc lâché à fond le fil pour amortir la pression, je me suis agenouillé sur la barque pour ne pas tomber, l’autre main j’ai tenu fermement la canne à pêche. Oh petit ! Qu’il est costaud le poisson ! Il nous a tiré comme du vent à ras de l’eau.

    – Vois-tu sa taille ? – Il faisait nuit mais avec la lune, quand il remontait à la surface je ne pouvais pas reconnaître quel race de poisson mais je voyais qu’il mesurait plus de 3 mètres, les ailerons noirs et luisants au clair de lune avec un corps tout blanc ! Il plongeait et replongeait en traînant la barque. Et moi j’ai décidé de ne pas lâcher, je voulais coûte que coûte le ramener vivant pour fanfaronner avec les gens du village. Plus il tirait plus je résistais ainsi jusqu’à l’aube. A ce moment là le poisson semblait fatigué puisque je sentais la barque se ralentissait, j’ai réalisé que je ne suis plus sur la fleuve Bassac mais au large de la mer, entouré par des grandes vagues et de l’eau bleue jusqu’à l’horizon ! Grand père s’arrêtait et lorgnait discrètement son petit fils qui semblait oublier complètement son chagrin ; déployant toutes ses 2 oreilles et sa grande bouche pour l’écouter.

    -  Je savais que le poisson est fatigué, j’ai donc commencé à rembobiner pour le ramener, tout va bien jusqu’à qu’il soit 2m de la barque. Vivement j’ai pris le crochet pour le ramener à bord, et là, il se retourna et d’un coup de queue il battait un coup fort sur l’eau faisant éclabousser de l’eau partout et d’un seul coup il tira et cassa sec le fil me faisant perdre l’équilibre et retomber en arrière sur la barque. Et il disparut.
    -  Oh grand père ! Dommage ! Dommage !
    -  Eh oui, petit, seulement à ce moment là que je voyais que la barque s’est trouvée pas loin des Philippines !

    Comme Cân tho est la terre natale de maman, pour ça on a pleins de parents. Grand père conduisait Hoà et ses frères et sœurs visiter d’un parent à l’autre mais quand Hoà doit saluer quelqu’un, il ne le connaît que par ordre numérique : Monsieur Six, Madame Trois, Monsieur Neuf, oncle Quatre, tata Cinq, Madame Dix…et le plus grand c’est Deux, le plus petit c’est Benjamin. C’est comme çà qu’on se confond tout le temps les uns des autres dans les familles ; quand il y avait trop de grands tontons Sept ou de grandes tatas Cinq, Hoà demanda à Grand père pour qu’il l’aidait à les distinguer ; il faut donc commencer par l’endroit où la personne habite : exemple : Grand tonton Sept de Vinh Long, Grande Tata Trois de Cai Von, grande tata Deux de Trà Mon…

    Et seulement si tous les deux habitaient dans le même endroit, il faut préciser son vrai prénom de naissance.
    -  Mon petit, là c’est Grand tonton Sept L. !
    -  Ah, je sais, c’est Grand tonton Sept L. chez qui il y a un grand jardin, avec pleins de prunes, de mangues et du durian.
    -  Il ne faut pas dire Sept L., c’est mal poli !

    Allant chez les parents de grand père, la bande de Hoà était très contente. Vy pouvait y aller aussi, comme il était trop jeune, on ne l’emmenait jamais à la pêche de peur qu’il tombait dans l’eau.

    Comme Hoà n’aimait pas rester tranquille sur place, il était très heureux de pouvoir grimper librement sur les arbres dans des grands jardins. Certaines sont des maisons construites sur pilotis où il faut traverser des planches en bois branlant et couinant, de la maison on pouvait voir nager et passer les poissons ainsi que les lenticules d’eau, on pouvait même uriner directement dans l’eau sans passer par les toilettes. A la marée haute, l’eau montait très haut, on pouvait même le toucher de la main, c’est si rafraîchissant ! D’autres maisons se trouvaient dans des petites communes, où on y accédait que par des sentiers sinueux en terre rouge, quelques chaumières aussi près des mares aux eaux sales et troubles. Le long des ruisseaux poussés des cocotiers d’eau d’où l’on pouvait voir des escargots agglutinés dessus, Hoà balançait les pierres, les faisait tomber dans l’eau un par un. Les likimas poussaient presque dans toutes ces maisons, des gros fruits d’une couleur jaune foncé semblable à des œufs que Vy appréciait beaucoup et qu’il n’arrêtait pas de disputer avec Châu et Thông mais un jour il mordait un si grand morceau dont la chair farineuse était si molle qu’il n’arriva pas à avaler ! Il faillit s’étrangler, les yeux tout blancs de peur et de douleur. Depuis il n’osait plus toucher à ces fruits même quand on lui donnait.

    La famille du côté de maman était très cool, Hoà était très turbulent, avec son lance pierre il tirait sur des oiseaux, même sur des prunes de cithères, des goyaves et personne ne lui disait rien. Quand ils venaient rendre visite à mes parents, ils nous offraient des cageots de fruits, des mangues sucrées, des mangues vertes ainsi que des prunes, des mangoustans, des durians. Parfois une casserole de poissons au caramel ou poisson à la vapeur succulent ! Ou encore des bonbons à la noix de coco, des bonbons au durian, des banh u,banh su sê, des galettes aux grains de sésame toutes croquantes.

    Après 3 ans à Cân tho, papa retournait à Saigon pour reouvrir son cabinet. Grand père habitait à Cholon mais venait tous les dimanches pour jouer au mah-jong chez nous. A part ses histoires de pêche et de chasse il était aussi très fort à ce jeu ; battant souvent papa et maman. Avant les parents de Hoà ne connaissaient pas ce jeu, grand père leur avait montré pour avoir des partenaires, depuis au lieu d’aller au cinéma les dimanches, les parents jouaient au mah-jong. Grand père a offert à maman un très beau jeu de mah-jong en ivoire, d’une couleur blanche crème, sculptée d’idéogrammes chinois bleus et rouges. A force d’être manipulés et frottés sur le tapis de jeu, les cartes sont devenues brillantes et luisantes.

    Le temps passait vite, Hoà grandissait en même temps que l’escalade de la guerre, son frère aîné était soldat depuis longtemps, il était souvent en mission et rentrait rarement à la maison. A son tour Hoa est mobilisé, mais en simple soldat 2è classe ; pas officier comme son père et son frère. Comme il jouait au saxophone il était exempt d’aller au front comme certain de ses copains. Il était soldat musicien et passait sa journée à gonfler les joues pour pratiquer le saxophone.

    Grand père roulait toujours sur sa vieille traction de plus en plus usée, elle avait même un trou sur le plancher mais marchait encore très bien. Il invitait toujours Hoà à la pêche ; le grand père et le petit fils allaient à Khanh Hôi, Thu Thiêm ou Saigon. Hoà est devenu aussi habile que Grand père, il connaîssait par cœur les endroits pleins de poissons et ramenait des paniers remplis.

    On dirait qu’ils sont copains et non pas grand père et petit fils. Quand Hoà le taquinait, il répliquait tout simplement sans jamais s’énervait. Hoà racontait tout à grand père sur sa vie dans l’armée et grand père ne manquait pas d’encourager Hoà à chaque fois qu’il était maltraité par ses supérieurs. Même quand il faisait la cour à une fille, il disait aussi à grand père, mais aucune d’elle ne consentait à devenir sa femme, peut être parce qu’il était simple soldat sans avenir. Grand père lui disait que tout simplement qu’il n’était pas encore tombé sur la bonne qui l’aimait sincèrement et il montrait à Hoà comment s’y prendre pour draguer les filles.

    En 1967 la situation du sud du Vietnam se dégradait, les Viet cong approchaient de plus en plus de la capitale, ils lançaient des B40 au hasard dans la population créant de lourds dégâts. Resté à Saigon devenait trop risqué et en plus il avait déjà plus de 70 ans, incapable de subvenir aux besoins de sa 2è femme et ses descendants, grand père voulait donc quitter le Vietnam. Un jour il est venu faire ses adieux à papa et maman pour partir en France avec sa famille. Il avait la nationalité française. Au temps de la colonisation française il brillait par ses études et était haut fonctionnaire dans le gouvernement indochinois. Rapatrié en France il aurait des pensions ; et en plus ; beaucoup d’avantages sociaux.

    Avant de partir, voyant maman triste et toujours inquiétée pour la vie de ses enfants qui étaient dans l’armée, il disait à maman :
    -  Je me fais beaucoup de soucis pour la situation du Vietnam, la guerre allait s’intensifier de jour en jour et le sud risquerait de tomber sous le joug communiste. Dès que j’arriverais en France, je m’occuperais de la réintégration. Au pire tu pourras faire partir les enfants.

    Hoà détestait la guerre, elle est cruelle et inhumain, ses copains tomba l’un et l’autre sur le front ! Il espérait la fin de la guerre, quittait l’armée et rentrait à Cân tho chercher un lopin de terre pour couler la vie douce et aller à la pêche tous les jours.

    Sans grand père Hoà continuait à pêcher, parfois avec des copains, parfois sans. Assis sur la berge où soufflait une douce et fraîche brise, guettant le moindre mouvement de l’amorce, Hoà pensait à grand père, se demandait si en France grand père allait encore à la pêche. Et quel fleuve ? Est-ce la Seine ?

    Hoà n’avait aucune idée et notion sur ce pays si lointain !

    De temps à autre maman recevait une lettre de grand père comme celle-ci : « En France il n’y a pas la guerre, les gens vivent bien et heureux. Depuis son arrivée il n’a plus de soucis, les pensions tombent tous les mois, les enfants sont pris en charge par l’état français et aller dans des bonnes écoles. La France est très belle, il y a 4 saisons : les fleurs fleurissent partout au printemps, il y a plein de fruits en été, l’automne arrive avec ses feuilles jaunes et dorées mais l’hiver est triste avec son vent glacial et sa robe de neige blanche ! Tout le monde est parti à l’école ou au travail, seul dans la maison à regarder la cour avec les arbres dépouillés de feuilles, grand père pensait au Vietnam ! Son pays lui manquait énormément : Cân tho, le fleuve Bassac, maman, Hoà son petit fils favori »

    L’hiver en France est si froid, peut être Grand père ne pouvait plus porter son short en kaki et devait mettre des chaussures avec des chaussettes à la place des tongs.

    Quelques années après, un jour maman apprit par courrier le décès de grand père. Elle pleurait, les yeux tout rouges !

    Hoà ne pleurait pas mais un jour sous l’ombre d’un cocotier au bord d’un fleuve, en attendant les poissons, Hoà regardait le grand fleuve, l’eau coulait, coulait, suivait son cours, soudain c’était comme s’il revoyait grand père sur une petite barque au milieu du fleuve, la main tenait fort la canne à pêche, des bouffées de fumée s’échappant de sa pipe, il riait et le regardait en disant

    Il est temps que tu penses à chercher une femme, mon petit !quelle femme veut se marier avec un gars qui passe son temps à pêcher ? Tout d’un coup les larmes coulèrent des yeux de Hoà !

    Minh Châu Huu Tâm Novembre 2008 ( traducteur )Avril 2009

  • PHO, les temps changent

    Pho, les temps changent

    lundi 22 mars 2010 par Asietralala

    Pho et les chinois

    Eh oui mesdames et messieurs les temps changent. Tiens aujourd’hui j’avais rdv avec des amis chinois et comme toute rencontre amicale nous allons au resto. Au fait saviez vous qu’en Chine on ne dit pas bonjour mais : »avez vous mangé ? ». Après des périodes de grandes famines les habitudes sont restées, mais ceci est une appartée.

    D’habitude nos amis chinois ne mangent que chinois même quand ils voyagent ils se vont dans des restos chinois. Et à mon plus grand étonnement ils me parlent de la soupe PHO. Stupéfaction de ma part, ils connaissent cette soupe traditionnelle le fameux PHO, recette du nord Vietnam qui est succulente et si populaire.

    Dans un élan je leur propose d’aller déguster un pho dans un resto viet. Les voilà heureux enfin de manger cette soupe pho qu’ils connaissent de nom et qui, grâce à internet, à la mondialisation ou à asietralala.ccom a su attirer enfin leur attention. Nous voilà à table et mes convives qui se régalent. Alors si j’avais su qu’un jour cela aurait pu arriver : des chinois mangeant un pho, un pho vietnamien.

    Les temps changent mais pas le pho.

  • Coco Lacroix de Paris en Chine

    Coco Lacroix de Paris en Chine

    Coco Lacroix de Paris, une nouvelle tournée en Chine

    Coco Lacroix de Paris, une nouvelle tournée en Chine

    Coco Lacroix Shanghai 2010

    « Coco bien entourée »

    Le point d’orgue de cette cette semaine de festivités, une impressionnante parade colorée et joyeuse traversera la ville de Chengdu. Coco Lacroix de Paris chantera en « live » des chansons françaises et chinoises. Comme d’habitude Coco Lacroix de Paris savoure déjà les moments où elle interprétera en « chinois » des airs connus là bas et en particulier cette mélodie nostagique si appréciée « Da Haï ».

    De nombreuses scènes dans toute la région ont été dressées afin d’accuellir les artistes internationaux. Des réceptions, visites sont prévues par nos amis chinois et, n’ont doutons pas, les surprises seront nombreuses.

    Le Sichuan est renommé pour son fameux poivre mais aussi pour ses « locataires » privilégiés, les « Pandas » ; cette région est un lieu idéal pour les Pandas car le climat et la nourriture sont exceptionnellement adaptés à leur survie.

    « Coco pendant une balance à Shanghaï »

    Une question taraude l’esprit des organisateurs… les pandas vont t- ils apprécier à sa juste valeur la voix délicate de Coco Lacroix de Paris. Mais n’en doutons pas notre artiste francophone saura évidemment charmer nos sympatiques ursidés.

    Souhaitons à Coco un séjour sympathique plein de joie et de musique. Nos envyés spéciaux serons sur place afin de réaliser un reportage « exclusif » rempli de photos et de bonne humeur.

    De tout façon, ici à la rédaction, nous sommes tous des fans inconditionnels.

    Coco Lacroix à Chengdu 2012

    Coco Lacroix à Shanghaï 2010

    La rédaction

     

  • Des images d’Asie

    Des images d’Asie

    Des images d’Asie

    Ce mois-ci la page PHOTO accueille le vietnamien Dang Hieu

    Son talent hors-pair, sa générosité, l’amour de son pays nous font découvrir avec tendresse et gravité la réalité d’un pays qui apparaît comme encore « cicatrisé ».

    Quelques images d’Asie :

  • LIANG YAN peinture chinoise, au Carrousel du Louvre…

    *LIANG YAN

    LIANG YAN

    L’équipe d’Open Mag avait déjà très envie de rencontrer le fameux peintre LIANG YAN et ni une ni deux nous décidons de partir en Chine à sa rencontre. Nous invitons des représentants de villes emblématiques de la peinture française les maires de Barbizon et Morets sur Loings. Seul monsieur Patrick … maire de Morets sur Loings peut se dégager de ses obligations et venir pour ce périple artistique.

     LA CHINE UN VOYAGE PLEIN D’ÉCHANGES ET DE SURPRISES

    LIANG YAN avec Mr.Patrick SEPTIERS Maire de Moret-sur-Loing, mme Aiming Picard Présidente du centre d’échange culturel, artistique Franco- Chinois entourés des Clowns de Paris et du groupe folklorique breton

    Mr.Patrick SEPTIERS Maire de Moret-sur-Loing avec Mr. SHI Gaiqing Directeur Général de Gallerie d’Art Hanyunde et Mme Aiming Picard présidente de C.E.C.A.F.C entourés des Clowns de Paris, de bretons ….

    Un accueil vraiment chaleureux !

    PARIS ACCUEILLE LIANG YAN

    Arivée à Paris de LIANG YAN avec Mr. SHI Gaiqing Directeur Général de Gallerie d’Art Hanyunde

    LIANG YAN avec Mr. Guan xiaoying Artiste peintre

     VISITE GUIDÉE DE MORETS SUR LOING

    De droite à gauche ( Mr. Guan xiaoying Artiste peintre, LIANG YAN, Mr. Patrick SEPTIERS Maire de Moret-sur-Loing, Mme Aiming Picard présidente de C.E.C.A.F.C, Mr. SHI Gaiqing Directeur Général de Gallerie d’Art Hanyunde Echanges de cadeaux

    Puis pause déjeuner conviviale dans un restaurant sympathique de Morets sur Loings

    A LA RENCONTRE DE BARBIZON

    De droite à gauche M.Pierre-Michel Verbeugt consultant artistique/ relations France- Chine, M. Zhang zhiming Designer de Gallerie d’Art Hanyunde, Mme Aiming TONG PICARD Président de la C.E.C.A.F.C M, LIANG Yan Artiste peintre, M. Pierre BEDOUELLE Maire de Barbizon, M. SHI Gaiqing Directeur Général de Gallerie d’Art Hanyunde, M. Guan xiaoying Artiste peintre

    Devant la Mairie de Barbizon

    CAROUSEL DU LOUVRE UNE FABULEUSE EXPOSITION Une ambiance festive comme aiment nos amis chinois avec la chanteuse Eugénie Verbeugt ( très appréciée en Chine) et le pianiste pressenti pour une tournée vers l’empire di milieu.

    Mme Aiming TONG PICARD Président de la Centre des Echanges Culturels et Artistiques Franco – Chinois, M SHEN Zhongwen vice directeur de centre culturel de chine à paris, Mme. Hiam FARHAT Gérante La Maison-atelier de Jean-François Millet, M. Cyril DOUTRE Département des relations internationales communauté urbaine Nice côte d’azur, M. Rudy SALLES députe des Alpes-Maritimes. Adjoint au maire de NICE, M. Pierre BEDOUELLE La Mairie de Barbizon, M. Patrick SEPTIERS La Mairie de Moret-sur-Loing, M.YAN Dong la directeur de China Arts and Entertainment Group, M.LU Jun ministre conseiller culturel de la ambassade de la chine, M. LUO Hong ( Peintures à l’huile), Mme LUO (sa femme), M. LIANG Yan, M. Michel KING Président de la Société Nationale des Beaux Arts, Mme XIN shaoying productice china central television.

    Des oeuvres somptueuses….

    …et plus intimes… Liang yan aime peindre des personnes agées mais adore la petite Gersende

  • Festival international du tourisme et de la culture

    Festival international du tourisme et de la culture

    CARNET DE VOYAGE Chine – Septembre 2012 « Festival international du tourisme et de la culture  » Chine

    Vu par Nicole Polge

    Mardi 11 Septembre :

    Une amicale réunion au restaurant  » My Can  » à Paris, nous permet de faire connaissance avec Henri, notre « chef » et une partie de l’ équipe….Des déguisements sont distribués….

    Rendez-vous demain à l’ aéroport pour un départ vers Pékin via Hong-Kong

    Mercredi 12 Septembre :

    L’enregistrement, avec instruments et bagages se passe sans problème, et nous embarquons à 21h sur Cathay Pacific pour 12 h de vol .

    Jeudi 13 Septembre :

    A 17h, à Hong-Kong (heure locale), nous prenons le vol qui nous conduit à 21h à Pékin où Li « Gaston » nous attend et nous accompagne jusqu’à notre hôtel le « Sicili », où nous nous installons..

    Vendredi 14 Septembre :

    Nous commençons avec les baguettes : pas celles du chef ou du percussionniste, non, mais celles du petit déjeuner à la chinoise ! Après, les affaires sérieuses commencent, puisque nous répétons (sur le parking de l’hôtel,à la grande joie des badauds), et Henri chante avec conviction « urgent, Amour », et établit le déroulement des séquences avec les clowns (Annette, Francine, Elisabeth, Claire, Nicole1 et Nicole2, Christophe, Gérard, Gilbert ) et les musiciens : Alain à l’accordéon, Michel à la guitare, Patrick à la caisse claire, Karl à la trompette et Serge au trombone… Des têtes étonnées apparaissent au-dessus du mur mitoyen : nous découvrons qu’ il y a là un bien pittoresque marché qui regorge de beaux fruits et de beaux légumes, de poissons vivants et de toutes sortes de choses bien sympathiques…

    Nous allons ensuite déjeuner dans un très joli restaurant à la cuisine abondante et délicieuse, avant de prendre le bus de la ville, comme des grands, pour découvrir les cinq niveaux du « marché aux perles « , super centre commercial, où l’ on peut tout acheter, en sachant, évidemment, marchander ! A mon avis, le plus intéressant est le ravissant jardin suspendu sur le toit : il nous permet de découvrir, de l’autre côté de l’avenue , le « temple du Ciel  » ! Comment résister à cet appel….

    Nous pénétrons donc dans de merveilleux jardins, avec des arbres qui ont, pour certains, 500ans.. ! Nous traversons des galeries multicolores en bois sculpté, où des joueurs de cartes, d’ échecs, des musiciens se livrent à leur passion, puis nous atteignons, à travers portes et passages, le temple avec ses toits multiples, ses colonnes et ses autels, ses escaliers de marbre aux pilastres décorés de nuages et de dragons sculptés…

    Première journée de séjour riche en découvertes ….

    Avant transformation

    Après transformation

    Samedi 15 Septembre :

    Aujourd’hui à 7h30 du matin nous attendons, sac de déguisements à l’ épaule, le bus qui doit nous conduire à la « Grande Muraille « …A notre groupe s’est joint celui de jeunes français qui font du » Hip Hop « et qui participent aussi au festival ..

    Nous ne sommes pas seuls à arpenter et escalader le site impressionnant que l’ on peut voir, paraît-il , de la lune ( je ne sais qui a pu y aller !)

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    Après le repas dans un restaurant-usine à touristes, nous filons dans les toilettes nous habiller et nous maquiller : la rigolade commence, et nous jugeons du résultat avec le succès que nous avons à la sortie ! Nous partons ensuite pour la représentation sur un podium, où, pour la première fois, nous voyons des groupes folkloriques venus du monde entier : les costumes sont superbes et les prestations aussi…

    Sans fausse modestie, nous remportons un succès fou auprès du public : chacun veut se faire photographier avec nous : enfants, jeunes gens et jeunes filles, mamies ,…on touche nos cheveux (perruqués : rouges, jaunes, or, multicolores), on tâte les biceps velus de nos gars et on tire sur leurs poils…non, non, c’ est bien des vrais ! Puis nous faisons un « bœuf » dans l’attente de notre tour….la gloire !!!

    Le spectacle :

    Sur scène, Henri privé de micro ne peut chanter et rencontrer « l’amour urgent » avec sa partenaire , Elyana, notre Miss photographe ! Nous dansons, nous jouons, l’improvisation est bonne….nous avons vraiment beaucoup de mérite !!

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    Avec beaucoup de mal , nous regagnons le bus, arrêtés par les badauds qui veulent tous se faire photographier avec nous….

    Dimanche 16 Septembre :

    Le défilé, annulé, nous laisse une journée libre…chacun va donc explorer la ville à sa guise… l’embarras du choix !

    Nous prenons, à quatre, un taxi qui nous conduit au « marché aux puces » : il est immense avec des sections déterminées : antiquités, artisanat (beaucoup de pierres « dures » brutes ou sculptées, colliers bracelets), « trésor du lettré », c’ est à dire pinceaux, papiers de riz et encres, tableaux, livres, meubles et vêtements, la caverne non d’Ali Baba mais de Marco Polo … en liste infinie….

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    Nous décidons , ensuite , d’ aller visiter le  » temple des lamas » ; le métro nous y conduit .Toujours des merveilles à découvrir , dont un bouddha de 18 m de haut , taillé dans un seul tronc d’ arbre !!!

    Nous poursuivons nos découvertes en arpentant longuement, en face du temple, des quartiers pittoresques du vieux Pékin, avec ses ruelles que l’on nomme  » Hutong », petites maisons et échoppes ; elles sont, actuellement préservées, et même restaurées, mais beaucoup auparavant ont été démolies pour laisser place aux immenses buildings bordant de larges avenues… Dans les rues, une population grouillante, des vélos et des motos transportant des familles entières (par définition, trois personnes !), des scooters pimpants, roses, avec des ombrelles et des jeunes filles à talons hauts, et….aucun casque .

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    Sur l’insistance de Nicole, nous décidons de partir en petit comité déguster un « canard laqué », dans un restaurant qui en est le temple !…

    C’ est du folklore … et moi qui n’ aime pas les animaux à plumes !….Nicole éprouvera beaucoup de difficultés pour le digérer… le canard avait-il des dents ??

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    Lundi 17 Septembre

    Les valises, bouclées, sont descendues, le départ, prévu à 15h nous laisse du temps :

    Nous allons donc, Alain et moi, explorer le parc de Longtan tout proche : un petit paradis en pleine ville : fleurs et pelouses, un monticule rocheux où se dissimule un kiosque avec musiciens et chanteurs, un lac et son île que l’ on atteint avec des petits ponts à dos d’âne, des pédalos, les bateaux à tête de cygne, des danseurs de tango et des gymnastes à ruban, tout un univers poétique et ludique pour rompre avec la frénésie des rues…

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    A 19h le bus nous conduit jusqu’à Shijiazhuang où Madame Aiming, l’organisatrice du festival, et des chambres confortables nous attendent, à l hôtel Bermy..

    Après le repas, rendez-vous général dans la chambre d’Henri (j’y oublierai ma chemise !…), pour une répétition, qui se poursuit par des évolutions dans le couloir devant les hôtes éberlués !… « Faut ce qui faut »…. puis dodo..

    Mardi 18 Septembre :

    Aujourd’hui, nous apprenons que la représentation prévue est annulée…. Le matin, le bus nous conduit dans un super centre commercial géant, tout neuf, avec de multiples extensions en construction. Certains vont acheter des articles en cuir (sacs, vestes, casquettes, chaussures…)

    L’ après-midi, nous prenons un taxi, à 4, pour aller dans le centre ville ; notre café, fait dans les règles de l’art, nous coûte plus cher que le repas que nous prendrons plus tard (40 yuans), mais nous l’apprécions…

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    Nous découvrons aussi un magnifique jardin , avec des pêcheurs au bord du lac, et, surprise, de la musique et de la danse sur une place, où Nicole et Gilbert vont pouvoir s’adonner à leur passion… Nous dansons aussi, entre nous d’ abord, puis avec les chinois… C’est très bon enfant..

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    Un beau moment que cette promenade et ce contact avec des gens sympathiques !

    Au restaurant éclats de rire des serveurs, car nous commandons chacun notre plat.. !! Fi donc de la convivialité….. mais bien sûr que nous allons tout partager… et faire des photos avec l’équipe ravie..

    Après le retour à l’hôtel, nous descendons danser avec les gens dans la rue mais, pour le karaoké, c’est un peu trop difficile pour nous !

    Mercredi 19 Septembre

    Une semaine déjà que nous sommes partis de Roissy…. cela semble hier, mais aussi très loin… nous avons changé complètement d’ univers et nous en sommes enchantés…

    Malheureusement notre groupe doit se scinder : Henri, Laurence, Gérard, Nicole1 (pas moi, l’autre !) et son Gilbert vont s’ envoler pour se produire vers le Sud…

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    Nous restons encore un jour (avec les hip-hop) dans la ville …

    Nous revêtons nos habits rutilants pour la réception officielle dans le super établissement des Beaux- Arts, résidence de peintres où Henri reçoit, des mains des personnalités de la ville, médailles et civilités, avec échange de bons procédés.

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    Le Maître Liyang-Yan (qui doit exposer prochainement au Louvre) est présent, et nous fait l’honneur de nous accompagner pour la visite de son accrochage dans le bâtiment : ses œuvres sont remarquables : il est à noter qu’il est ancien mineur (dans une mine… !!) et donc complètement autodidacte, ce qui ne l’empêche pas d’ atteindre une maestria et d’ être considéré comme l’un des plus grands peintres actuellement en Chine.

    Séance photos, avec le groupe de Bretons qui nous a rejoints la veille, nos Hip- Hop et toute la délégation Chinoise présente…

    Ce soir, nous dinerons en ces lieux, mais auparavant nous partons, tous les Français, en bus à l’assaut des montagnes, pour rejoindre un temple où nous devons nous produire En cours de route, un arrêt « technique » révèle des cabistous si rustiques que je n’ ai pas résisté au plaisir ( ?) de les photographier ! Par ailleurs, les paysages sont grandioses, aves des falaises de grès rose ou de granit où s’accrochent la végétation ou des grappes d’arbres qui ne peuvent qu’inspirer les peintres, c’ est évident… Nous atteignons notre destination : dans la montagne au bout de multiples escaliers, une place magique avec un superbe podium central, surmontée par une autre montée d’escaliers qui mène au temple, dominant tout le paysage… féérique.. Des toits de temples ou de pagodes émergent , çà et là, des sommets environnants.

    C’est là que nous devons nous produire, face à des personnalités mais aussi à la population locale (venue de petits villages disséminés dans la montagne) comme spectateurs… Bien sûr, nous avons envie de leur faire plaisir… les musiciens jouent en « live », et nous, clowns, les entraînons dans la danse… Les Bretons sont parfaits dans leurs costumes et leurs numéros, et nos rappeurs ont une prestation remarquable : n’ ayant pas de musique en boîte, ils improvisent, accompagnés par nos musiciens, et c’ est vraiment super..

    Surprise au retour lorsque nous nous arrêtons en contre- bas de la route dans une super maison ancienne restaurée, résidence de peintres que nous voyons au travail sur le site, face aux montagnes et aux falaises…. Dans une cour intérieure des tables avec des coupes de fruits et du thé sont dressées dans notre attente… Nous apprécions, puis visitons les lieux, qui appartiennent, ainsi que des milliers d’hectares à un mécène qui compte multiplier d’autre lieux de ce genre destinés aux artistes…

    Jeudi 20 Septembre :

    Nous partons pour Luoyang à 9h45 : les rappeurs ont eu du mal à se réveiller.

    Nous traversons des champs, des villes brumeuses, (pollution ou humidité ?), des villages aux maisons cubiques sans pittoresque, pour arriver à 17h30 à l’hôtel.

    Viviane, notre guide souriante et francophone nous y attend et nous donne, au restaurant, le programme du lendemain.

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    Vendredi 21 Septembre

    A 8h, nous partons, maquillés et déguisés, pour une répétition générale au stade :

    Surprise… ! Nous y retrouvons des groupes du monde entier : Australie, Russie, Ecosse, Roumanie, Turkménistan et bien d’autres encore, avec de somptueux costumes, bien plus nombreux que notre petit groupe de dix… oui, nous avons du mérite pour occuper la scène, avec nos pitreries et nos improvisations, mais enfin, l’ important est que notre numéro et nos bibines plaisent, ce qui est le cas…

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    A 14h nous repartons, costumés, pour une prestation, avec les autres groupes, sur un podium dans une place où nous attend une foule importante, avec, en premier rang, des enfants tout mignons d’une école maternelle… Les danses sont toutes remarquables, et des groupes chinois, raffinés et harmonieux, participent également à la fête.

    Une autre surprise, c’ est de découvrir, figurant sur le panneau de fond de scène, notre Michel , en clown guitariste de 2010 aux côtés d’une brésilienne aux formes généreuses ; Aïe Aïe Aïe… Maryvonne…

    Nous rentrons à 17h, et nous pouvons nous détendre… Shopping aussi, dans les centres commerciaux luxueux ou les supermarchés, nombreux sur la large avenue, bordée d’ arbres et de plates-bandes abondamment fleuries, qui jouxtent notre hôtel..

    Samedi 22 Septembre :

    7h30 : départ déguisés pour la présentation officielle au stade ; nous y retrouvons les autres groupes avec qui, pendant l’attente, nous sympathisons et improvisons un « bœuf ». Nous faisons chanter Kalinka et autres airs aux russes de Vladivostock..

    La prestation se passe bien, et il nous faut, ensuite, rejoindre dare-dare le départ de la parade.

    Chaque groupe est précédé par une banderole tenue par de charmantes jeunes filles : il paraît que nous sommes les clowns de Monaco… allez donc savoir !! ..

    Les avenues sont vastes : larges, bordées d’arbres et de fleurs, longues, avec des ronds points moquettés de rouge tous les 500m ; il y en a 8, soit un parcours de 4 km… il faut accélérer la cadence pour atteindre chaque place, où nous nous produisons, devant les personnalités de chaque quartier, et de nombreux spectateurs qui nous quémandent des photos (ce qui nous retarde dans la course, mais comment leur résister !) et il fait au moins 30° à l’ombre… on coule sous les perruques…

    Nous nous détendrons, par la suite, avec une visite guidée, (merci à Viviane pour sa compétence et sa clarté), du mausolée du général Guanyin, qui a vécu au 3ème siècle après JC, et est fondateur de la dynastie.

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    Nous poursuivons ensuite nos découvertes en visitant, dans la vallée du fleuve Yi, quelques grottes (parmi mille) de Longmen, creusées dans la falaise pour abriter de multiples bouddhas (de l’ époque Tang et Song ), site remarquable et bien aménagé. Nous avons la chance de monter sur le dernier bateau qui nous ramène près du lieu de départ … Magique… !!

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    Dimanche 23 Septembre :

    7h30 : les déguisements dans un sac, nous partons pour 2h30 de route afin d’atteindre la résidence du Mandarin Chen Tinging où l’ Empereur Kangxi, de la dynastie des Ming, séjourna .

    Situé après le joli village pittoresque de Huancheng, dans la province du Hénan, l’endroit est grandiose : des murailles crénelées de 700 m de long entourent l’ensemble qui comprend 640 bâtiments s’imbriquant les uns dans les autres, avec temples, patios, galeries, et des reconstitutions de scènes et des personnages en cire. Des boutiques sont installées, çà et là. La dominante ocre des grosses pierres de la construction donne harmonie et sérénité au lieu .

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    La multitude de la foule (les groupes) se bouscule au restaurant, pour se retrouver ensuite dans un amphithéâtre grandiose ou chacun va se produire sur scène….

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    Pas mal de ronflements sur le trajet de retour….

    Lundi 23 Septembre :

    9h30, les valises bouclées, Viviane nous fait visiter le Temple du « Cheval blanc », l’un des premiers lieux où s’ est implanté le Bouddhisme et nous en explique la philosophie et sa hiérarchie ; de nombreux croyants viennent faire des offrandes .

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    Nous retournons déjeuner à l’hôtel et récupérer les valises : les miracles existent : le chauffeur parvient à empiler nos multiples valises à l’arrière du minibus, alors qu’ il n’ y avait pas assez de place pour les jambes de nos hommes…

    Nous embarquerons, de façon épique, à 7h en train couchette, pour arriver…. Mardi 24 :

    …. à 6h à Pékin, avec transfert immédiat à l’aéroport, où nous enregistrons à 17 h les bagages pour un embarquement à 20h…… bonne attente.. minuit : arrivée à Hong-Kong, puis transfert pour Paris…

    Mercredi 25 Septembre

    6h du matin (heure française ), mais 13h pour nous…..nous atterrissons…. L’aventure va se terminer, avec pluie et froid à l’arrivée ; loin de la chaleur physique et humaine que nous avons vécue…

    Conclusion :

    Une merveilleuse aventure, riche en découvertes géographiques et humaines, l’approche d’une civilisation différente de la nôtre, qui peut nous apprendre beaucoup, tant par son passé que son avenir… la rencontre avec des groupes du monde entier…, mais aussi de nouveaux amis, chez nous, avec qui nous aurons beaucoup à partager…. Un grand merci à la Chine pour son accueil généreux, à toute notre équipe pour son enthousiasme et son dynamisme, et en particulier à Henri pour sa gentillesse.

    AUTRES FESTIVALS EN CHINE AVEC LES CLOWNS DE PARIS

    LES CLOWNS DE PARIS EN CHINE

  • Année du dragon

    Année du dragon

     

    LES CARNETS DE LILA PIK : nouvel an chinois, défilé au cœur de Paris pour célébrer l’année du dragon

    LES CARNETS DE LILA PIK, nouvel an chinois

    Le 28 janvier, un joli défilé au cœur de Paris pour célébrer l’année du dragon.

    Durant cette fameuse semaine, de nombreux évènements, fêtes, défilés se sont déroulés dans la capitale.

    Le 28 janvier, les costumes colorés, les dragons frétillants et les lanternes chinoises ont éclairé une après- midi plutôt maussade.

    Parmi ces réjouissances, une petite équipe de clowns (les clowns de Paris), habitués aux tournées chinoises depuis plus de 10 ans, a animé, à coups de marteau (en mousse, je vous rassure !) la parade.

    A noter aussi une fantastique « banda » TARASBULBA qui nous a distillé une musique pleine de pep’s.

    Un bon mélange de genres, une réussite à 100% !

  • Article sans titre 1432

    Accueil du site > Asie et culture et culture d’extrême orient > Spectacles, et infos culturelles d’asie

    expo photo « réalisation du rêve des trois gorges »( les carnets de Lila Pik)

    expo photo « réalisation du rêve des trois gorges », mais c’est quoi ? c’est où ?!!!

    18 mai 2011- 19h au Centre Culturel de Chine à Paris : vernissage dans un Paris chauffé par un soleil estival.

    En écoutant l’allocution officielle, pas de quoi rêver sur les trois gorges … grand projet hydraulique bla bla, Yang tsé blabla grandiose blabla hyper moderne blabla miracle de l’ingéniérie hydroélectrique blabla esprit héroïque du peuple chinois … mmm.

    En gros, un énooorme chantier de construction sur le Yang Tsé qui a duré 17 ans pour protéger des inondations, produire de l’électricité et permettre la navigation. Résultat : un barrage, une centrale hydraulique et une écluse navigable.

    Un photographe, Ouyang Weihong, a suivi le déroulement de ces travaux colossaux. Et c’est une partie de ces photos qui sont exposées.

    Bien … Sur le moment, un doute m’envahit : pour avoir connu (dans une autre vie !) quelques chantiers industriels, j’ai du mal à penser qu’on puisse extraire du beau dans un tel contexte. C’est sûr, on va voir des photos de travaux où la lumière ne sera pas optimale, où dans le cadre il y aura une foultitude de choses qui gâcheront la prise de vue, des grues, des camions, des citernes, des structures métalliques, des câbles, de la poussière, de la boue … certes, la mémoire visuelle d’un grand projet industriel mais sûrement pas d’émotion artistique. Donc à recommander exclusivement aux ingénieurs fanas de construction !!

    Et bien, pas du tout !!!! le travail photographique que j’ai découvert m’a carrément sidérée ! Les photos sont belles, puissantes. Elles saisissent différentes étapes de l’ouvrage d’art dans sa verticalité, son horizontalité, sa singularité. Toute la vie du chantier est là, bruissante et fluctuante : Les pelleteuses, le nuage de poussière, les ouvriers, les containers, les grues, les échafaudages…, et pou rtant l’objectif la fixe en une composition unique, esthétique et intense. Les angles de vue et le cadrage sont travaillés en finesse. Ce sont des photos d’une grande qualité qui dépassent largement le cadre du reportage. Venez rêver devant les photos de Ouyang Weihong, jusqu’au 15 juin, au Centre culturel de Chine, 1 bd de la Tour- Maubourg, Paris 7ème.

  • Rock en chine, Michel RECULLET

    Rock en chine, Michel RECULLET

    Rock en Chine par Michel RECULLET

     Happy génération

     

    VOYAGE EN CHINE ( carnet de bord )

    Vendredi 3 septembre

    Le départ a été perturbé car Lionel a été refoulé à l’enregistrement, son numéro de passeport étant erroné.

    Nous avons effectué un voyage tout confort à bord d’un airbus A 340 de la compagnie AIR CHINA.

    A l’arrivée à PEKIN, les contrôles se multiplient : passeports, visa, sécurité. Ensuite nous embarquons pour SHANGAI, un vol reposant dans un avion à moitié vide, comme cela chacun a profité des nombreux sièges pour se constituer un lit.

    Samedi 4 septembre

    A l’aéroport de SHANGAI, les contrôles sont encore nombreux. Nous partons pour GUILIN par une petite ligne intérieure avec animation à bord.

    Nous arrivons tard à GUILIN ; bonne surprise : l’hôtel vient d’être refait à neuf pour notre confort.

    Dimanche 5 septembre

    Réunion à 11 heures avec madame Aiming qui nous annonce que notre programme d’animation est annulé, le festival n’ayant plus lieu faute de spectateurs.

    L’après-midi, nous décidons entre musiciens d’aller répéter dans un parc voisin avec une belle végétation autour d’un lac inspirant la sérénité. Nous avons à peine joué quelques notes, que nous voilà entourés de spectateurs chinois curieux et ravis.

    En soirée se tient une première réunion générale en vue du festival de SHANGAI.

    Lundi 6 septembre

    Nous partons de bonne heure visiter la grotte du dragon, nous prenons une barque qui nous transporte dans un décor mystérieux et hors du monde : les stalactites sont éclairées par des projecteurs multicolores et « flashy » sans doute pour donner du relief au relief . Puis nous embarquerons sur un bateau sur la rivière LI , une belle escapade au milieu des pains de sucre dont les formes suggèrent une tête de cheval ou un dragon…selon son imagination.

    Beaucoup de peintres chinois sont venus ici puiser l’inspiration et ce paysage enchanteur se retrouve sur un billet de banque. Mardi 7 septembre

    Visite du parc de la colline en trompe d’éléphant, site très apprécié qui évoque avec son trou dans la roche, l’oeil d’un éléphant se désaltérant dans la rivière. L’après-midi, les musiciens se retrouvent dans leur espace de répétition favori et même ambiance !

    Mercredi 8 septembre

    Départ en excursion pour une région habitée par des minorités, avec leurs coutumes, leurs habits et leurs dialectes appropriés.Les femmes ont des coiffures bien curieuses et compliquées (tresses multiples relevées sur le dessus de la tête).Les maisons en bois s’intègrent bien dans le décor montagneux.

    Nous partons maintenant en altitude pour admirer les rizières. Nous grimpons longtemps un escalier interminable sous un soleil écrasant. La récompense au sommet est à la mesure de nos efforts : un panorama sublime avec des ondulations multiples de rizières.

    Le retour du car fut plus que rapide…les voyageurs endormis ne se rendirent compte de rien.

    Jeudi 9 septembre

    Visite de la cité avec de nombreuses batisses disséminées dans un parc. C’est ici que se trouve l’école des beaux arts et nous pouvons admirer la maestria des élèves dans leurs oeuvres qui y sont exposées.

    Le soir, la troupe va à nouveau répéter en vue du spectacle de SHANGAI la mise en scène semble bien fonctionner.

    Vendredi 10 septembre

    C’est le départ pour SHANGAI et le voyage ne durera pas moins de 23 heures, plus le retard.

    Nous garderons un souvenir inoubliable : L’anniversaire d’ Eva ! Les musiciens s’en sont donné à coeur joie, entraînant dans l’ambiance festive les voyageurs chinois des compartiments voisins ! Le Saké aidant, Jacques ne sait même plus jouer  » frère Jacques ».

    Samedi 11 septembre

    Diner rapide puis départ costumé à la répétition sur la scène où se déroulera le spectacle télévisé du festival de SHANGAI.

    Retour à l’hôtel.

    Dimanche 12 septembre

    Ce dimanche, nous aurons une journée bien remplie : les répétitions seront parfois interrompues par des pluies passagères. Le cadre est magnifique avec une machinerie imposante : son,éclairage,animations et écran géant diffusant le spectacle TV.

    Cela fait plaisir de se produire dans pareil décor !

    Voici le grand soir : après les danseurs de hip hop, au coup de sifflet précis de Dominique, notre ingénieur du son, nous bondissons sur la scène. Le public a apprécié notre show, but atteint : le spectacle s’étant bien déroulé, nous repartons enchantés mais un peu fourbus à notre hôtel.

    Lundi 13 septembre

    Nous nous rendons à la tour de la télévision. Pour commencer nous faisons un spectacle  » à l’arrache « .qui se déroule assez bien. Ensuite nous prenons l’ascenceur pour la visite. A 250 mètres de haut, nous admirons le panorama sur SHANGAI. La brume se dissipe progressivement, laissant apparaitre ces tours audacieuses et argentées. Le décapsuleur est également bien dégagé. Puis on marche sur un sol transparent au dessus du vide ou plutôt de SHANGAI. Gare à ceux qui ont le vertige !

    Après un déjeuner dans un bon restaurant, nous visitons une soierie et l’on nous explique le ver à soie et les secrets de la fabrication de la soie, puis on nous déverse en toute logique touristico-commerciale dans un magasin où sont vendus des produits de qualité, bien qu’un peu chers. Les femmes surtout font leurs emplettes !

    Le soir, Christophe a oublié son appareil-photo argentique dans un restaurant( l’étourdi !).Le lendemain Je l’accompagne à ce restaurant jaune et l’on le lui restitue. Ainsi, Christophe retrouve le sourire et sa pellicule.

    Après un dîner dans un restaurant thaïlandais, nous gagnons la parade. Les danseurs nous précèdent. La troupe est plus tonique que jamais, les musiciens jouent avec ardeur. Nous finissons sur scène où nous recevons un accueil chaleureux. Le public est étonné par nos frasques et nos costumes pas vraiment discrets et si peu colorés ! Ensuite nous nous prêtons à la rituelle cérémonie des photos . Mardi 14 septembre

    Nous découvrons l’exposition INTERNATIONALE, le pavillon chinois y trône dans toute sa splendeur et symbolise une pagode dans une mouture modernisée. Nous le visiterons sur invitation de Monsieur le Maire, quel privilège !

    Le film expliquant le formidable bond en avant de la Chine est certes propagandiste mais révèle bien cette mutation économique exponentielle et l’esprit d’entreprise du pays.

    Le pavillon regorge d’animations, de fresques et décors qui en disent long sur la créativité chinoise.

    Le pavillon français à l’inverse est plus traditionnel , sans ostentation, à l’image de notre art et de notre culture.

    La journée a été harassante mais inoubliable surtout pour mon pied gauche.

    Mercredi 15 septembre

    Nous prenons un train moderne et rapide qui dépassera parfois les 200 km/h. Nous arrivons en gare de ZHENG ZHOU puis direction LUO YANG en autocar où nous poserons nos valises.

    Jeudi 16 septembre

    Nous allons à CHONG DUG et participons à un spectacle à l’entrée du site : la gorge du dragon.

    Après nous être produits dignement, nous sommes sollicités par de nombreux photographes chinois.

    Nous partons ensuite pour l’aventure : une longue marche à travers le défilé du Dragon : cascades, parois abruptes et blocs de pierre se succèdent. Nous franchissons un gué instable, l’appareil photo de Chantal prend un bain inopiné. J’aperçois un serpent dans la rivière puis un autre plus petit sur le chemin. Après trois heures de marche, c’est la délivrance : nous sommes enfin arrivés ! La descente par voiturettes est plus que rapide.

    Vendredi 17 septembre

    Nous nous rendons au célèbre monastère de SHAO LIN. Le spectacle aura lieu tout proche. On assistera à une démonstration millimétrée de KUNG FU, il faut dire qu’ on est ici à la Mecque de cette discipline inculquée dès le plus jeune âge à la jeunesse chinoise.

    Les troupes venant de tous les pays du monde se succèdent avec cette féérie de costumes et de danses qui nous enchantent.

    Après notre prestation qui s’est bien déroulée, nous quittons les lieux. Mais nous avons perdu Henri…Hélas on l’a retrouvé un peu plus tard au restaurant.

    Ce fut alors la visite enchanteresse du monastère, un bel endroit pour la prière et la méditation !

    Samedi 18 septembre

    Le matin, nous répétons dans le grand théâtre de LUO YANG. Il est vraiment gigantesque et doté de moyens techniques impressionants. Il faudra être « à la hauteur ».

    L’après- midi nous répétons au stade pour le spectacle du lendemain. Le soir nous retournons au grand théâtre, nous nous préparons dans des loges de « diva ». Après des discours interminables, c’est notre tour d’entrer en scène et de nous révéler face aux caméras de la télévision.

    Notre prestation est sans faute et très applaudie, ce qui va nous mettre du baume au coeur et porte au zénith le moral des troupes , surtout celui de notre metteur en scène !

    Dimanche 19 septembre

    Nous nous levons tôt pour regagner le grand stade pour le grand show du festival où nous attendrons longtemps avant de nous exhiber. Qu’importe, cela permettra de faire connaissance avec toutes ces troupes venues des quatre coins du monde et d’admirer leurs costumes chatoyants et de se comprendre par une mimique ou un sourire qui en dit parfois plus que la parole.

    Ce fut aussi pour moi un plaisir d’accompagner une troupe de jeunes filles russes qui chantaient fort joliment.

    Voici le moment de nous produire, nous sommes motivés et joyeux, cela donnera un spectacle pleinement réussi. Hélas Teddy est tombé parce qu’il y avait un pan incliné pour accéder au plateau et que son mono- cycle a été surpris.

    Il nous faut maintenant prendre rang à la grande parade de LUO YANG. Les musiciens sont devant et jouent  » live », les clowns font leurs facéties et Henri vient encore de frapper avec son marteau en mousse un policier qui finit par rire.

    De chaque côté de la rue, la foule est en liesse.

    Nous enchaînons 4 podiums sans la moindre hésitation, décidément notre spectacle est vraiment bien rodé.Tout le monde est ravi et c’est à nouveau le rituel des photos des photos et encore des photos.

    L’après-midi nous visiterons les grottes de LONG MEN, un site troglodyte exceptionnel classé au patrimoine mondial par l’UNESCO. Nous admirons le travail d’orfèvre exécuté par les sculpteurs et surtout les statues géantes de Boudha taillées à même la roche.

    Nous verrons également un temple où se trouve le tombeau de l’illustre général GUAN.

    Mardi 21 sptembre

    Après un voyage en train qui durera seulement 10 heures, pendant lesquelles nous avons bien dormi, nous atteignons PEKIN la capitale, dans une ambiance glauque : il pleut, il fait froid et nous nous entassons avec nos bagages dans un bus pour l’aéroport de SHANGAI.

    Nous embarquons dans un léger cafouillage mais finissons par nous retrouver à la porte 52. L’avion est  » grâce à nous » légèrement retardé. Merci à toi , Dominique, pour le verre de whisky qui réchauffa le coeur des passagers !

    Dernière destination : PARIS.

    Ainsi s’achève notre périple en CHINE, bien fourni en souvenirs et en émotions. Nous sommes contents de rentrer mais quel beau voyage ! Pour conclure, nous avons reçu chacun un diplôme de bon festivalier et le groupe s’est vu remettre une coupe, un AWARD nous récompensant pour l’ensemble de nos prestations et qui de surcroît nous donnera droit l’an prochain à un hébergement 4 étoiles !

    Michel RECULLET

    Expérience incroyable qui, au retour, nous a tous transformé. L’idée de vivre autrement de faire des choses pour les autres avec les autres nous a fait entrevoir que la vie peut- être tout autre, l’existence peut dépendre de notre volonté, de nos décisions. Refuser une telle aventure par peur, par ignorance ou pour des causes inavouables aurait été un gâchis pour chacun de nous.

    Pour la plupart des participants cette « parenthèse » leur a permis de repartir par la suite vers de nouvelles aventures au Vietnam, au Cambodge, en Thaïlande…. Une énergie nouvelle s’est installée, une fenêtre s’est brusquement ouverte donnant à la vie une saveur toute différente à la fois pleine d’imprévus et de rencontres incroyables et enrichissantes.

    La Happy génération est en route et rien ne l’arrêtera. Changer sa vie, changer de vie est son leitmotiv.

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