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  • Le rire: changer sa vie, changer de vie

    Le rire: changer sa vie, changer de vie

    Le rire, les rires


    n. m. (pluriel)

    Action de rire (Le Petit Robert).

    traduction. A laugh, laughter.

    selfie, monkey, self portrait

    Les rires traduisent des émotions très diverses (bien-être ou gêne, appréciation d’une plaisanterie ou moquerie, débordement de joie ou déséquilibre passager, allégresse ou folie). Selon Alain Vadeboncoeur, « il y a sans doute autant de rires que de situations ‘drôles’. »

    Qui pourrait s’amuser à entendre un tel rire?
    « La figure de pierre avait ri, – ri d’un rire grimaçant, effroyable, infernal – mais sarcastique – incisif – pittoresque. » (Louis Bertrand, Gaspard de la nuit,1842)

    Dans la joie même, chacun s’esclaffe à sa manière.
    « Bouvard (…) mangeait le coin de la serviette dans l’aisselle, en débitant des choses qui faisaient rire Pécuchet. C’était un rire  particulier, une seule note très basse, toujours la même, poussée à de longs intervalles. Celui de Bouvard était continu, sonore, découvrait ses dents, lui secouait les épaules, et les consommateurs à la porte s’en retournaient. » (Flaubert, Bouvard et Pécuchet, 1857)

    adult, bald, beard

    Nous allons vous présenter différents types de rires, certains sous formes de syntagmes figés, comme le « fou rire, ou le « rire jaune », et quelques autres plus particuliers, comme celui-ci: « Duroy riait d’un rire approbateur et s’extasiait: ‘Comme c’est charmant, comme c’est charmant… » (Maupassant, Bel ami, 1885). Nous verrons à cette occasion que le rire ne s’associe pas toujours au plaisir de se réjouir. Dommage, non?

    Rire bruyant
    Gros rire qui se remarque et passe pour joyeux et convivial.
    littérature
    « Ça ne m’étonnerait pas, répondit l’Américain en riant d’un bon gros rire. » (Jules Verne, Les Forceurs de blocus)
    traduction. A loud laugh.
    Rire communicatif ou contagieux
    témoignage
    « Entendre quelqu’un rire aux éclats est contagieux. » (Debbie Hassan)
    traduction. An infectious laugh.

    horse, mare, friese

    Rire de contenance
    Rire embarrassé ou timide.
    littérature
    « Le lendemain, dès neuf heures, il (Bovary) était à la ferme. Emma rougit quand il entra, tout en s’efforçant de rire un peu, par contenance. » (Flaubert, Madame Bovary, 1857)
    traduction. A shy or embarrassed laugh.
    Rire défensif
    témoignage
    « Me fait rire tout ce qui provoque le rire défensif: absurde, contradictions, esprit de sérieux trop prononcé, prétentions marquées, etc.. » (Bernard Picard, États-Unis)
    traduction. A defensive laugh.
    Rire dément
    Rire fou et douloureux.
    littérature
    « – L’aveugle! s’écria-t-elle.
    Et Emma se mit à rire, d’un rire atroce, frénétique, désespéré, croyant voir la face hideuse du misérable, qui se dressait dans les ténèbres éternelles comme un épouvantement. » (Flaubert, Madame Bovary, 1857)
    traduction. A crazy laugh.
    Rire déplacé
    Rire qui ne convient pas dans une situation donnée.
    témoignage
    « Rien de pire, dans ces moments, lorsqu’on sent que toute la salle retient son souffle et se mouille les yeux, d’être pris d’un fou rire à contretemps, ce qui m’est arrivé à deux reprises ce soir-là. Evidemment, un tel rire, qu’on dirait ‘déplacé’, mais qui engendre par lui-même une situation comique irrésistible, est très difficile à faire cesser, au grand découragement de mon voisin. » (Alain Vadeboncoeur, Canada)
    traduction. An inappropriate laugh.
    Éclat de rire
    n. m. (le plus souvent au pluriel)
    Explosion de rire.
    litterature
    Diderot, Le Neveu de Rameau, paru en 1805
    « Il s’apaise, il se désole, il se plaint, il rit jamais hors de ton, de mesure, du sens des paroles et du caractère de l’air. Tous les pousse-bois avaient quitté leurs échiquiers et s’étaient rassemblés autour de lui. Les fenêtres du café étaient occupées, en dehors, par les passants qui s’étaient arrêtés au bruit. On faisait des éclats de rire à entrouvrir le plafond. Lui n’apercevait rien; il continuait, saisi d’une aliénation d’esprit, d’un enthousiasme si voisin de la folie qu’il est incertain qu’il en revienne; s’il ne faudra pas le jeter dans un fiacre et le mener droit aux Petites-Maisons. »
    Laclos, Les liaisons dangereuses, 1782
    « Après le souper on s’est mis à jouer. Je me suis placée auprès de Maman; je ne sais pas comment cela s’est fait, mais je me suis endormie presque tout de suite. Un grand éclat de rire m’a réveillée. Je ne sais si l’on riait de moi, mais je le crois. Maman m’a permis de me retirer et elle m’a fait grand plaisir. Figure-toi qu’il était onze heures passées.
    Adieu, ma chère Sophie; aime toujours bien ta Cécile. Je t’assure que le monde n’est pas aussi amusant que nous l’imaginions. »
    traduction. Loud laughter.
    Rire éclatant
    Rire sonore et joyeux.
    traduction. A ringing laugh.
    Rire étouffé
    Petit rire discret.
    traduction. A muffled laugh.

    winter, snow man, fig
    Rire forcé
    Rire contraint, rire jaune, ou rire barré (Québec).
    dialogue
    « Dans le bureau du directeur.
    Le directeur:
    – Martin, je dois absolument vous enseigner quelques principes élémentaires sur l’importance, comment dirais-je, d’être toujours bien mis et de prendre grand soin de votre bureau…
    Martin:
    – Et de ne jamais oublier d’arroser ses plantes, n’est-ce pas, Monsieur?
    A ces mots, le directeur esquisse un petit rire forcé et raccompagne Martin à la porte. »
    traduction. A forced laugh.
    Fou rire
    Rire incontrôlable. A ne pas confondre avec « un rire fou » qui signifie « rire dément » (…)
    traduction. An incontrollable laugh.
    Rire franc
    Rire naturel, sincère et joyeux
    littérature
    « Madeleine se mit à rire, d’un rire franc et gai, et le regardant bien en face:
    ‘Tu sais que tu as inspiré une passion à Mme Walter?’  » (Maupassant, Bel ami, 1885)
    traduction. An honest laugh.
    Rire gras ou rire épais
    Rire grossier.
    traduction. A vulgar laugh.
    Rire grinçant
    Rire amer.
    traduction. A bitter laugh.
    Rire idiot
    Rire jugé stupide.
    dialogue
    « – Eh l’ami, le temps est à la voile ce matin?
    – Tu te crois marin! me répond-il d’un rire idiot. »
    traduction. A stupid laugh.
    Rire ironique
    Rire railleur et fort désagréable pour celui qui en est la victime.
    traduction. An ironical laugh.
    Rire joyeux
    Rire provoqué par le jeu, le plaisir ou la joie du moment.
    dialogue
    « Le premier bain de mer me procure un tel plaisir que je ris, je ris… je ris d’un rire joyeux. C’est une vraie fête! »
    traduction. A joyous laugh.
    Rire mauvais
    Rire méchant, déplaisant.
    littérature
    « Il lui avait pris les poignets, il la regardait, de son rire mauvais. » (Zola, La Curée, 1872)
    traduction. A nasty laugh.
    Rire méprisant
    Qui montre du dédain pour la personne dont on rit.
    traduction. A contemptuous laugh.
    Rire moqueur
    Rire railleur, narquois et désagréable.
    littérature
    Flaubert, Madame Bovary, 1857
    « Levez-vous, dit le professeur.
    Il (Bovary jeune) se leva; sa casquette tomba. Toute la classe se mit à rire.
    Il se baissa pour la reprendre. Un voisin la fit tomber d’un coup de coude, il la ramassa encore une fois.
    – Débarrassez-vous donc de votre casque, dit le professeur, qui était un homme d’esprit.
    Il y eut un rire éclatant des écoliers qui décontenança le pauvre garçon, si bien qu’il ne savait s’il fallait garder sa casquette à la main, la laisser par terre ou la mettre sur sa tête.
    Ce fut un vacarme qui s’élança d’un bond, monta en crescendo, avec des éclats de voix aigus (on hurlait, on aboyait, on trépignait, on répétait: ‘Charbovari! … Charbovari!’), puis qui roula en notes isolées, se calmant à grand-peine, et parfois qui reprenait tout à coup sur la ligne d’un banc où saillissait encore çà et là, comme un pétard mal éteint, quelque rire étouffé. »
    traduction. A mocking laugh.
    Rire nerveux
    Rire convulsif.
    dialogue
    « Tout à coup, ma voiture fait un bond et s’arrête. « Zut, je n’ai pas fait le plein! »
    Il me regarde stupéfait, et pris de panique, il éclate d’un rire nerveux. »
    littérature
    « Le jeune Corse rougit, se redressa, se mordit les lèvres et paraissait disposé à répondre avec emportement, quand tout à coup, changeant d’expression, il éclata de rire. Le colonel, sa pièce à la main, demeurait tout ébahi. » (Prosper Mérimée, Colomba,1840)
    traduction. A nervous laugh.
    Rire pincé
    Rire formé du bout des lèvres par convenance, timidité ou manque total d’envie de rire.
    littérature
    « Au lieu de répondre, M. Bergeret se mit à rire, et Mlle Bergeret aussi rit, les lèvres closes. » (Anatole France, Crainquebille, Putois, Riquet et plusieurs autres récits profitables)
    traduction. A pinched laugh.
    Rire sensuel
    littérature
     » – Vrai? fit-elle (Emma Bovary) avec un rire de volupté. M’aimes-tu? Jure-le donc!
    – Si je t’aime! Si je t’aime! mais je t’adore, mon amour! » (Flaubert, Madame Bovary, 1857)
    traduction. A sensuous laugh.

    Même si la liste ne peut être close, terminons sur cette note triomphale!
    « Alors le baron, poussant un rire de triomphe, cria: ‘Qui m’aime me suive!’ Et il disparut, dans les taillis, comme si la forêt l’eût englouti. » (Maupassant, Contes de la bécasse, 1882)
    traduction. A triumphant laugh.

    Extrait su site « clic net »

     

  • Changer de vie, changer sa vie : création d’une maison d’hôtes

    Changer de vie, changer sa vie : création d’une maison d’hôtes

    port le crotoyChanger de vie, changer sa vie : création d’une maison d’hôtes.

    Je m’appelle François et avec ma femme,Véronique, nous avons décidé un jour, au moment de ma retraite, mais après quand

    même après quelques réflexions, de changer de vie. J’en avais assez de voir passer les jours, de supporter la vie qui passe

    lentement mais surement.

    Je me posais mille questions qui restaient sans réponse. Seul le silence se figeait devant moi comme un mur infranchissable.

    Il fallait que je change ma façon de vivre, ma qualité de vie et mon moral en dépendaient.

    Alors je me suis mis à en parler autour de moi d’un projet vague aux contours incertains, comme d’une lubie de retraité. A

    noter aussi que Véronique, mon épouse, était toujours en activité. Anciennement professeur des écoles,  je me demandais si

    mon expérience avec les enfant pouvait être un frein, car le monde de l’entreprise est plus rude. Comment pouvais- je réussir

    ce délicat tournant de ma vie sans pour autant perdre toute ma nouvelle liberté! Faire le premier pas, sauter dans le vide, me

    paralysait, j’avais l’habitude d’un certain confort qui paraissait me satisfaire mais qui en réalité me gardait prisonnier de

    toute initiative personnelle.

    Et pourquoi pas créer une maison d’hôtes, un lieu convivial, un lieu de rencontre qui me permettrait à la fois d’améliorer mes

    revenus et aussi de faire de belles rencontres fort intéressantes. Cette fois j’avais trouvé une solution raisonnable à mon

    dilemme.

    Je possédais déjà une vaste maison désertée par mes enfants et certaines pièces restaient invariablement vides et sans vie.train le crotoy

    Mais Je vous assure que j’avais vraiment peur de me lancer dans cette aventure

    car je n’avais aucun savoir- faire, aucune

    expertise en la matière.

    Sans aucune expérience, mais je n’étais pas dénué de bon sens, je m’adressai

    donc à des professionnels , le fameux site:

    « creer sa maison d’hôtes » ( creersamaisondhotes.com) qui m’a conseillé, épaulé

    et amené à bon port. Le site  » creersamaisondhotes.com » m’a permis d’éviter certains pièges comme par exemple investir

    trop dans la décoration, un accueil par trop envahissant des « hôtes » , le choix des  du confort des matelas…

    Je vous assure que j’avais vraiment peur de me lancer dans cette aventure car je n’avais aucune expérience. Mais maintenant

    que les choses se sont calmées je m’aperçois que souvent la peur nous paralyse sans vraie raison valable.

    Juste une chose, faites vous conseiller par des pros çà peut vous aider à éviter certains pièges stupides qui pourraient nuire à

    votre image et surtout freiner votre évolution .

    120518_123750_dscf4033J’habite dans une région touristique , la baie de la Somme, au Crotoy un petit

    port de pêche et nous avons accueilli des belges, des hollandais, des anglais, des français…

    Aujourd’hui nous déménageons et nous nous installons à Abbeville et

    évidemment nous allons aussi, dès que possible, nous relancer dans une nouvelle aventure.

    François et Véronique font partie de cette nouvelle « happy génération »prête à avancer, avoir des projets constructifs.

    Désormais rien ne pourra les arrêter, car Changer de vie, Changer sa vie est leur leitmotiv!!!

    Contact de François et Véronique

    Le site « créer sa maison d’hôtes.com »

     

  • Motard à Pékin

    Motard à Pékin

    dragon chinoisMotard à Pékin est dôlement dangereux

    Motard à Pékin est dôlement dangereux

    - Nous dinions un dimanche soir de janvier avec un ami chinois, journaliste de son état, qui quittait définitivement la France pour retrouver son pays. Un poulet aux olives donnait à cette soirée un air quelque peu estival. Ma fiancée et moi connaissons fort bien la Chine pour l’avoir côtoyée depuis prés de 8 ans.

    moto chineL’empire du milieu change et 7 périphériques entourent désormais cette mégalopole. Traverser Pékin est aujourd’hui une épreuve longue et désagréable. Nous dissertions sur la meilleure façon de se déplacer dans la ville.

    A Paris notre solution était définitivement la moto. Notre convive nous regarda médusé et nous précisa qu’il était interdit de circuler en moto jusqu’au 4ème périphérique. Cette précision nous stupéfia ; ne pas circuler à pékin en moto nous semblait impensable. Effectivement dans nos souvenirs aucune moto dans le coeur de Pékin. Une explication des plus folles et des plus alarmantes nous cloua sur place. Notre convive nous expliqua que la totalité des motards en activité dans les années 80, sauf quelques miraculés, étaient morts dans des accidents du fait de leur imprudence, du non respect du code de la route par les nouveaux conducteurs et de l’expansion démesurée du parc automobile.

    Ca a jeté un froid ! Messieurs de la Sécurité Routière jetez votre dévolu vers l’est où une maladie grave affecte les cyclomotoristes.

    Propos recueillis par HV

  • Ao dai vietnamien

    Ao dai vietnamien

    chanteuse vietnamienne

    Ao daï vietnamien

    Ao daï

    La fameuse «  ao daï  » (prononcer : ao yai ) traduction littérale : « vêtement long » autrement dit la tunique vietnamienne.
    Le vêtement classique des femmes asiatiques que les photographes et peintres de tous pays ont immortalisés. Elle est composée d’une robe longue prés du corps fendue jusqu’à la taille des deux cotés avec des manches longues et un petit col montant à la Chinoise. Portée sur un pantalon ample et souple. Traditionnellement bleu turquoise dans le sud (la couleur de Saïgon) et blanc pour le pantalon. Ce vêtement est confectionné généralement en soie, satin ou crépon. Ma préférence est bien sûre la soie qui permet aux pans de la robe de flotter légèrement au gré des vents. Et puis avouons-le, mesdames, la soie vous va si bien. !
    A l’origine on portait l’ Ao dai avec le fameux chapeau conique de paille tressé avec des feuilles de latanier (palmier). « non la » (prononcer : nomg làa) littéralement : « chapeau de paille ». Accessoire vestimentaire mythique des poètes et des romantiques, hélas tombé en désuétude et banalisé à l’arrivée des moteurs à explosions : mobylettes, voitures…Bien pratique et efficace pour se protéger du soleil ou de la pluie, pour s’éventer, pour mettre ses provisions…ou pour faire une petite sieste…ce couvre chef devient ustensile.

    Mais il subsiste des irréductibles qui le considèrent encore comme un élégant accessoire. Vous pouvez voir l’ Ao dai déambuler nonchalamment dans les rues de Saïgon à pied, en vélo, en pousse-pousse ou en cyclo-pousse avec ces chapeaux et le charme revient….Quel bonheur…Merci. Messieurs les reporters, les dessinateurs, les romantiques…à vous…

    Les hommes aussi les portaient. Mais depuis très longtemps ils les ont remplacés par le costume-cravate et depuis peu par les incontournables jeans-baskets. Vous ne pourrez plus les voir qu’aux musées, dans les films d’époque et avec un peu de chance, dans certaines cérémonies traditionnelles comme les mariages ou les enterrements. Noirs dans les premiers cas et blancs dans les seconds. Hé, oui ! , le blanc est la couleur du deuil au Vietnam, ne confondez pas.

    Cette tunique s’est modernisée au fil des temps. Vous pouvez l’observer on peut voir des Ao dai avec des manches courtes et même sans manches, sans col ou ras du cou et même parfois décolletée. « Madame, cachez-moi ce sein que je ne saurais voir » ! …
    Dans les années cinquante, la femme d’un certain président avait lancé cette mode dans les salons des ambassades. La jeunesse bourgeoise et oisive avait applaudit. Mais la population restait plus timide…Quand n’est-il maintenant ? … Rare sont les hommes à rester insensible à cette silhouette, menue, souple, gracile mais néanmoins suggestive et immensément féminine à la fois…Messieurs, à votre prochain voyage, faite vous-en confectionner une pour votre femme, « elle le vaut bien ! » (sur mesure en 24/48 heures). Croyez mois vous ne le regretterez pas.
    Bon… le prix des billets d’avion n’étant pas donné… hélas, … car j’y serais plus souvent… La confection de Ao dai se fait aussi en France. A Paris, un petit détour dans le 13 arrondissement et hop… !

    Savez-vous comment la gente féminine la portait en motocyclette ? … : Le pan arrière de la tunique se pose délicatement sur la selle puis la jeune femme s’assoie gracieusement dessus. Le pan avant bloqué entre les jambes et le réservoir. Plus de problèmes de tunique coincée dans la roue arrière, la chaîne…et le moteur brûlant. La promiscuité de l’ancien et du moderne, …ingénieux…sublime…

    Messieurs, avez-vous voyagé en passager ? Piloté par ces vietnamiennes fines et fluettes (45 kg environs), dans les embouteillages monstres et pollués de Saïgon, ? …Le vent dans les cheveux, la chaleur moite, les effluves diverses… Fermez les yeux, chantez à tue-tête « ma petite Cochinchinoise… », serrez bien fort votre pilote, vous vivez une expérience inoubliable… Adrénaline et exotisme.. sont au rendez-vous. Vous ne quitterez plus ce délicieux pays. votre correspondant épisodique à Saïgon

    Ao daï 
    hp

    ©Reportages d’asie et asie reportages

  • Vietnam le retour, une si longue absence !

    Vietnam le retour, une si longue absence !

    Vietnam : une si longue absence !

    Carnets de voyage en Asie

    Une si longue absence loin .

    Je m’appelle Manh et je viens de bien loin. Vos yeux ne peuvent ni voir, ni entrevoir les paysages, les bonheurs et les angoisses enfouis dans le plus profond de mon être.

    Par une nuit sans lune, la peur au ventre, maman et papa nous abandonnèrent avec plus de soixante personnes à la recherche d’un avenir rempli de plus d’espoir. Je ne le savais pas encore, mais 12 ans allaient nous séparer ce soir là.Deux coques de noix aux moteurs poussifs nous éloignèrent de la côte et bientôt nous ne vîmes que l’ombre blafarde de notre pauvre pays que la guerre avait si profondément transformé. Deux sœurs et un frère, une famille éparpillée, loin des parents , sans famille, juste des rescapés sur cette mer d’huile . Nous étions devenus des « Boat people » au regard hagard, ballottés par un mal de mer omniprésent, attendant une aide incertaine. Au milieu de nulle part, nous scrutâmes l’horizon pendant 4 jours et 3 nuits.

    Rencontrer la marine vietnamienne et le carnage aurait été au rendez- vous, croiser un pavillon étranger et la délivrance nous aurait tendu les bras.

    Heureusement j’avais le pied marin ! Je me rappellerai toujours de cette année 1981 où j’ai quitté mon pays sans savoir si un jour,mes pieds pourraient à nouveau, fouler le sol de mes ancêtres. Le moteur de l’autre bateau rendit l’âme sans complexe, immobilisant plus de 30 personnes. Un remorquage périlleux nous permit de continuer ensemble ce si douloureux voyage.

    Soudain, nous vîmes un bateau à l’horizon et nos cœurs se figèrent empreints d’espoir, de fatalisme et d’angoisse. Etaient- ils des amis ou des ennemis, de l’espoir ou de l’horreur, un renouveau ou une fin tragique ? Une accablante et troublante incertitude s’empara de nous, enserrant notre ventre comme une tenaille mortelle, nous ne respirions plus. L’embarcation s’approcha, le temps était suspendu et soudain l’un de nous éructa un cri de joie libérateur, nous comprîmes aussitôt que l’avenir nous tendait à nouveau les bras. Nous n’en crûmes pas nos pauvres yeux fatigués, lassés mais heureux, le pavillon Français, le drapeau de tous les espoirs flottait là, fier et libérateur.

    Deux mois d’attente dans un camp chinois de Hong-kong, deux mois de brimades, deux mois où tous nos espoirs se tarissaient dans un méandre de questions sans réponse. J’avais la certitude que les chinois n’appréciaient pas les vietnamiens et qu’à la moindre occasion, ils les brimaient malgré qu’ils fussent leurs « gérants officiels », frontière entre le passé et l’avenir. Je me souviens qu’un jour adossé à une vieille voiture abîmée par le temps, j’attendais, comme tous les jours, l’appel quotidien de tous les « boat people », en rêvassant, quand soudain l’un des gardiens chinois vociféra des menaces m’accusant, moi un enfant de 1O ans d’avoir cabossé la carcasse en m’appuyant dessus. Je dus me défendre de ces accusations injustes et déloyales.

    La sentence tomba, j’étais affecté, pour cet acte odieux, délibéré et plein de haine contenue, à la corvée déhonorante du nettoyage des wc.

    Selon les conventions internationales de l’époque, la France, nous ayant recueilli à bord de l’un de ses bateaux, avait le devoir de nous donner asile dans leur pays. Je rêvais d’Amérique et je me retrouvais soudain plongé dans le centre de la France, à Châteauroux dans un autre camp de réfugiés. J’y suis resté plus de 13ans, 13ans à attendre, étudier et espérer un avenir meilleur. Puis je suis monté à Paris.

    Aujourd’hui, je viens d’obtenir ma nationalité française et une page de mon histoire se tourne. J’ai très envie de revoir le Vietnam pour retrouver un peu de ce passé qui reste collé à ma mémoire. J’avais quelques appréhensions, repartir pour découvrir un pays changé, si éloigné de mes souvenirs, cela me rendait hésitant et fort mal à l’aise. J’avais juste peur de ne plus aimer le Vietnam, car j’étais devenu une « entité hybride » partagée entre ici et là- bas. Ma décision était prise, il me fallait revoir malgré tout, ce pays qui me manquait tous les jours un peu plus. Dans l’avion qui me menait, ma sœur et moi, vers cet « inconnu si familier », s’entremêlaient, s’entrechoquaient sans cesse des images, des souvenirs, des rires et des pleurs . L’avion enfin dans un crissement de pneus s’immobilisa sur la piste.

    Fébriles nous descendîmes et pénétrâmes dans le grand hall de l’aéroport international. Je fus soudain pris de panique quand je vis l’uniforme du fonctionnaire des douanes, mon corps tout entier frémit, mes jambes se dérobèrent sous moi et mes mains tremblèrent. Ma sœur, s’apercevant immédiatement de mon émoi incontrôlable, me glissa à l’oreille qu’il était plus prudent de ne pas se faire remarquer et d’éviter ainsi, toute difficulté. Je dus m’exécuter comprenant fort bien le bien fondé de ses appréhensions. La rue m’accueillit brutalement dans une farandole de couleurs joyeuses, d’odeurs exotiques, de klaxons stridents, d’images rayonnantes et surtout d’émotion. J’étais revenu chez moi, j’étais rentré à la maison après 25 ans d’absence et d’attente. Je compris immédiatement que les liens étaient restés intacts, forts et qu’ils avaient résistés aux attaques du temps. Rien n’avait vraiment changé, Saïgon égale à elle-même, demeurait cette ville bruyante, sale, speed, irrespirable mais si vivante.

    La cathédrale se tenait là imperturbable mais envahie par des centaines de touristes harassés de chaleur, la poste, incroyable vestige colonial, ressemblait plus à un musée qu’au local des PTT. Mon cousin, l’un de mes innombrables cousins, nous guida à travers la ville pendant ces quelques journées d’euphorie et de redécouverte où le connu côtoyait sans cesse l’étonnement. Il nous dénicha les meilleurs restaurants. Je retrouvais les senteurs si particulières des plats typiques enfouis au fond de moi. Quand avec le temps notre culture s’estompe, il nous reste encore et toujours le goût de la nourriture, et tous les déracinés vous le diront sans détours. J’hésitais parfois à déguster du chien, du serpent ou du rat car mon éducation française, aseptisée, m’en empêchait. J’avais peur de tomber malade. Peut-être qu’avec le temps… ! Un petit tour au musée de l’ancien palais présidentiel, resté dans son jus depuis la chute de Saïgon, me laissa pantois et me rappela aussi les moments difficiles.

    Direction Lagi située à 180 au nord de Saïgon, le village où j’ai vécu. Ma grande sœur se tenait là, attendant avec impatience notre arrivée, mais ne me reconnut point. Moi-même je dus faire des efforts pour mes innombrables cousins et neveux. Je m’étais préparé depuis fort longtemps à ces retrouvailles si poignantes, à cette joie jubilatoire, ainsi aucune larme ne coula sur mes joues. Le voisin, un ancien ami, s ‘est approprié toutes nos terres…Le temps, la guerre, les paysans, la méthode ancestrale de pêcher,les paysages à couper le souffle, mes amis, la maison familiale rien n’avait changé et tout avait changé. Le vent de l’histoire a dévasté nos cœurs et laissé comme une trace de nostalgie imperceptible, pas de haine seulement de l’émotion à fleur de peau.

    Nous sommes restés 10 jours dans ce village de pêcheurs, une population déplacée, originaire du centre et installée ici depuis de nombreuses générations. Papa aimait y pêcher avec ses fils malgré une mer démontée et des vagues de 12m. Rien ne lui faisait peur, moi si. Cela me fait rire aujourd’hui, mais j’ai bien failli me noyer un peu trop souvent durant ces années de bonheur .

    Et nouveau départ vers Quang Ngai, lieu de ma naiossance, plage paradisiaque, authentique, et située à 150 kms de Hué (capitale impériale du Vietnam). C’était, à l’époque une base aérienne des forces américaines. Et des histoires de guerre poignantes et effrayantes consument encore aujourd’hui mon esprit. Il avait été établi un couvre-feu après le départ des américains et une famille entière de sourds, n’ayant pas eu connaissance de l’interdiction par les autorités du fait même de leur infirmité, furent mitraillés et déchiquetés dans un carnage sans nom. Ils partaient pour une simple sortie en mer,où ils ne pêchèrent que la mort.

    Une promenade, un recueillement sur la tombe de mes grand- parents, une cérémonie d’offrandes, un petit tour en bateau rond typique, une dégustation de fruit Jacquier ou de raviolis à la vapeur, furent les activités principales de ces 10 jours.

    J’y ai retrouvé mon tonton Chu Nam dont je suis très proche et qui me le rend bien d’ailleurs. Bizarre, bizarre, je me suis toujours dit qu’il ressemblait étrangement au président J.F Kennedy.

    Parfois j’ai l’envie de me retrouver seul car je suis trop entouré, trop sollicité. Quand je vais au resto tout le monde veut m’accompagner et je règle l’addition. Pas que cela me coûte, mais bientôt cette situation est dérangeante et j’explique à ma famille qu’ en France je ne suis point un nabab. Mais le message passe souvent mal et la gêne s’installe. Tout le monde, ici, a cette impression que je suis un homme riche, parvenu à un niveau social extrêmement élevé et n’ayant surement aucun problème d’argent. Comment peuvent-ils imaginer, que je ne suis qu’un simple travailleur, endetté et payant des impôts ? Ce « statut » ambigu s’est révélé être le problème constant de tous les « viets- k » (les viets de l’étranger).

    Nous sommes heureux de partir « seuls » en mini- bus vers le centre, à la découverte de Hué. Nous y rencontrons un fort sympathique cyclo- pousse qui nous fait découvrir avec bonhomie, tous les trésors de la ville impériale ? Quatre jours de légèreté, de totale liberté dans un charmant petit hôtel climatisé et peu onéreux (7 dollars/ nuit ).

    Un mois, c’est vraiment trop court car nous n’avons visité que la moitié du pays, l’occasion de revenir bientôt pour d’autres aventures. Le départ est proche, nos valises pleines de cadeaux et nos yeux remplis d’images fabuleuses, nous rentrons avec le sentiment que très prochainement nous reviendrons.

    Je m’appelle Manh, et je ne veux plus repartir, je rêve de rester vivre ici, dans ce pays où qui m’attend déjà, le Vietnam

     

  • Changer de vie, changer sa vie,  Soizick Fonteneau

    Changer de vie, changer sa vie, Soizick Fonteneau

     

    Soizick Fonteneau a décidé, pour que sa vie ait un vrai sens de s’envoler vers une nouvelle aventure. Ce changement de vie, ce tournant à  90 ° est une décision mûrement réfléchie. Alors tendons l’oreille et écoutons.

     

    zenChanger de vie, changer sa vie: le déclic

    « Je suis attachée de presse en musique & art depuis 25 ans. J’ai commencé par un poste en maison de disques puis je me suis installée en indépendante au bout de 5 ans. J’ai passé de nombreuses années à donner beaucoup d’énergie afin d’obtenir articles et interviews pour mes clients et cela ne me satisfaisait plus totalement aujourd’hui même si j’en apprécie toujours le côté relationnel, la créativité, et l’aspect intéressant de l’univers musical, artistique ou de tout autre domaine. C’est un métier certes passionnant mais assez souvent ingrat. C’est une profession où il faut toujours être à l’écoute, être dans la créativité et la réactivité, avec une énergie de conviction pour défendre les valeurs des artistes, des festivals, des clients.

    Par ailleurs je pratique des disciplines « énergétiques » depuis mon arrivée à Paris, à l’âge de 18 ans, pour m’aider àsoisik supporter le stress parisien. Je suis arrivée à la capitale pour faire mes études de communication/publicité après le BAC, en venant d’une ville de Bretagne très calme. J’ai donc très vite ressenti le besoin de me recentrer en faisant un travail sur l’équilibre corps/esprit. Ainsi pendant toutes ces années, j’ai successivement pratiqué du Tai-Ji, Qi gong, Yoga (groupe de La voix du coeur), Tao Yin, danse Kathak, méditation, coaching personnel… en séances quotidiennes, bi-hebdomadaires ou en stages ponctuels. J’ai acquis un certain esprit de réflexion et un recul face aux situations complexes professionnelles ou personnelles.

    Par ailleurs, les journalistes avec lesquels je travaille régulièrement m’ont souvent fait remarquer que ma voix était relaxante et très reconnaissable. J’ai même pensé à un certain moment à utiliser ma voix de manière professionnelle. Quand on m’a proposé de faire une émission de radio hebdomadaire en direct (pour une FM parisienne), je m’y suis lancée pendant un an en recevant des artistes de musique du monde ou de chanson et c’était un bon exercice.

     

    Czenhanger de vie, changer sa vie: le choix de la sophrologie.

    Tout ce cheminement personnel m’a amené à me diriger assez naturellement vers la sophrologie. J’ai découvert la sophrologie un peu par hasard lors d’une discussion avec une amie à laquelle je confiais mon envie de diversité professionnelle. Elle m’a fait part du fait que cela pouvait correspondre, d’une certaine manière, à mon cheminement personnel. J’ai donc fait une recherche sur les différents instituts de formation à Paris, sur internet et j’ai très vite eu envie d’essayer. J’ai choisi l’Académie de Sophrologie car j’ai trouvé très intéressante la diversité des intervenants. Après une formation de 2 ans, qui se poursuit à l’heure actuelle et ce pour quelques années, j’ai pu ouvrir mon cabinet à Asnières-sur-Seine (92). Je travaille actuellement avec un lycée privé pour lequel j’interviens par groupe de 16 élèves afin de leur apporter relaxation et confiance en eux. Je reçois également des clients aux requêtes les plus diverses à mon cabinet : problèmes de sommeil, préparation à l’accouchement, personnes stressées, sportifs préparant des compétitions…

    Je recherche une certaine sérénité tant dans le travail que dans ma vie personnelle. La sophrologie m’a apportée cet apaisement. Grâce à des pratiques accessibles et régulières, elle me permet de mieux gérer le quotidien et de prendre du recul face aux épreuves. J’avais naturellement tendance à rechercher tout ce qu’il y a de positif dans la vie. La sophrologie a accentué ce penchant. Même dans les situations les plus complexes, je recherche toujours la part de positif qui peut s’en dégager. De plus, aider les personnes qui viennent me déposer une problématique au cabinet et les aider à trouver des solutions en eux-mêmes, est un vrai bonheur.

    Aujourd’hui, la sophrologie m’aide à mieux gérer la pression professionnelle et les demandes de mes clients. Sur le plan personnel, par ricochet, à aider mes enfants à grandir, à avoir davantage confiance en eux, à travailler plus sereinement au collège et lycée et à vivre la vie telle qu’elle est.

    C’est un changement de vie que je n’aurais pas imaginé et qui est d’une grande créativité, cela me correspond bien.

     

    zenChanger de vie, changer sa vie: qu’est-ce que la sophrologie ?

    La sophrologie  est une méthodologie créée en 1960 par le professeur Alfonso Caycedo, neuropsychiatre influencé par la relaxation, l’hypnose, le yoga, le zen, la philosophie phénoménologique et de la psychologie. Il s’agit d’un ensemble de techniques très simples et  individualisées visant à trouver une harmonie entre le corps et l’esprit à travers des ressentis – que l’on accueille sans interprétation – pour aller vers un mieux-être, une découverte de soi. Ces techniques plus ou moins courtes, précises et créatives, sont adaptées en fonction de la problématique de la personne. Elles permettent d’être à l’écoute de son corps avec bienveillance et d’activer  tout le positif en soi. On appendra à prendre conscience de son corps, de sa peau, ses muscles, ses organes, ses os, ses cellules, en fonction du but que l’on souhaite atteindre. La sophrologie permet de faire un travail sur le présent, le futur et éventuellement le passé afin de se libérer de ses tensions en toute confiance.

    La sophrologie permet également de s’ouvrir aux valeurs de l’existence et de développer ses capacités pour envisager la vie avec un nouveau regard et se dirigervers un bonheur vital.

    Les séances de sophrologie seront d’autant plus efficaces que le travail personnel avec la répétition des protocoles chez soi – grâce à l’enregistrement transmis à l’issue de la séance – et l’annotation des ressentis, sera régulier. »

     

     

    Soizick Fonteneau

    Sophrologue

    Bien-être & Développement personnel
    Contact de Soizick Fonteneau Sophrologue
    • Cabinet   01 71 03 82 01
    Soizick Fonteneau fait partie de la « Happy génération », la nouvelle génération de ceux qui veulent être heureux dans leur vie professionnelle et privée: « le bonheur est entre vos mains ».

    Nous  suivrons  Soizick Fonteneau pas à pas et nous vous donnerons des nouvelles régulièrement car nous savons déjà que cette aventure, ce changement de vie vous titille aussi sérieusement.

     

     

    Et si vous désirez nous faire part de votre changement de vie, de votre propre expérience, n’hésitez pas, contactez nous.

    Alors à très bientôt!

  • Vietnam, les démons de la nuit (histoires vraies)

    Vietnam, les démons de la nuit (histoires vraies)

    Les démons de la nuit

    Nous étions une famille tout à fait standard dans ce Vietnam des années 40 soit 6 filles et 4 garçons. Quand la nuit tombait sur Saigon, la maisonnée n’était plus du tout cette ruche tourbillonnante et bruyante rythmée par un brouhaha incessant mais une masse lourde et compacte pleine de regards inquiets et de peurs furtives. Pour nous les enfants, ce moment était toujours un cap difficile à passer. Papa, maman, les domestiques, les animaux, tous dormaient paisiblement nous laissant seules dans un indescriptible désarroi.

    Les garçons dormaient à côté dans une autre chambre et nous les filles ensembles dans la nôtre. Nous étions blotties sur un grand lit surmonté d’une moustiquaire géante qui semblait nous protéger contre toute agression extérieure. Mes sœurs n’aimaient pas la pénombre car le noir faisait remonter toutes les angoisses ancestrales d’une culture qui laissait nos esprits côtoyer sans cesse les esprits malins, les fantômes et autres ectoplasmes sympathiquement effrayants. Des récits de fantômes nous étaient contés, et nos parents et grands parents nous les présentaient comme des faits historiques indéniables. Des créatures peu rassurantes peuplaient notre imaginaire et nous fragilisaient tels des verres de cristal prêts à se briser en mille morceaux au moindre frôlement.

    Guy Coda Site de l’artiste

    J’étais d’une nature fort peureuse et particulièrement fragile surtout quand la nuit étendait son lourd manteau de frissons. Tel un troupeau de gnous apeurés, nous nous tenions serrées les unes contre les autres, le regard aux aguets et l’oreille en alerte car nous avions peur de voir surgir au beau milieu de la chambre une créature maléfique à l’odeur de sauce de poisson. Pas d’attribution définitive pour les meilleures places au lit celles du milieu, celles qui réconfortaient, celles qui protégeaient mais toujours une mêlée indescriptible dont j’étais inévitablement l’indéfectible perdante. Je récoltais toujours la plus mauvaise place, celle du bout, celle qui n’offrait pas de protection et qui vous laissait seule face aux fantômes indélicats et farceurs. Je dormais éveillée, un œil ouvert surveillant les alentours et l’autre épiant le premier craignant sûrement une vigilance amoindrie due à une trop grande fatigue.

    Aujourd’hui encore malgré mes 80 ans loin du Vietnam et ma grande expérience de la vie, quand mon esprit vagabonde et que mes souvenirs reviennent me titiller, je sens comme un léger frisson à la fois de peur, de joie et de nostalgie.

    Les souvenirs reviennent me titiller, je sens comme un léger frisson à la fois de peur, de joie et de nostalgie.

    Une mamie vietnamienne

    The demons of the night

     

    We were a family quite standard in this Vietnam 40s or 6 girls and 4 boys. When night fell on Saigon, the household was not at all this swirling, noisy hive punctuated by incessant hubbub but a heavy weight and compact full of anxious glances and furtive fears. For us children, that time was still a difficult hurdle to pass. Dad, mom, domestic, animals, all were sleeping peacefully leaving us alone in indescribable confusion.

    The boys slept next door in another room and sets girls in ours. We were huddled on a large bed topped with a giant screen that seemed to protect against external aggression. My sisters did not like the dark because the black traced all ancestral fears of a culture which left our spirits mingle endlessly evil spirits, ghosts and other scary sympathetically ectoplasm. Ghost stories were recounted us and our parents and grandparents as we had the undeniable historical facts. Not reassuring creatures roamed our imagination and we fragilisaient such crystal glasses ready to break into pieces at the slightest touch.

    Guy Coda Artist Site

    I was in a very timid nature and particularly fragile especially when the night shivering stretched his heavy coat. Like a herd of wildebeest frightened, we stood tight against each other, eyes alert and ears on the alert because we were afraid to look around in the middle of the room an evil creature to the smell of sauce Fish. No final award for the best seats to bed those in the middle, those comforting, those who protected but still an indescribable melee which I was inevitably the unwavering loser. I always récoltais the worst site, that of the end, the one that offered no protection and leaving you alone to face the ghosts pranksters and dishonest. I slept awake, one eye open watching the surroundings and the other watching the first probably fearing a diminished vigilance due to excessive fatigue.

    Even today despite my 80 years away from Vietnam and my big life experience, when my mind wanders and my memories come tickle me, I feel a slight shiver of both fear and joy and nostalgia.

    The memories come tickle me, I feel a slight shiver of both fear and joy and nostalgia.

    Vietnamese Grandma

  • Vietnam,des goûts et des couleurs !

    Vietnam,des goûts et des couleurs !

    Des goûts et des couleurs !

    Des goûts et des couleurs !

    Des goûts et des couleurs.

    Je suis quarteron, 25% Français et 75% Vietnamien. Me marier avec une asiatique fut pendant très longtemps une chose impensable, du domaine de la fiction pure. Je ne remarquais jamais les femmes asiatiques et de surcroît, je les trouvais sans charme, transparentes et presque invisibles. Ma sœur, de 15 ans mon aînée, ne sortait qu’avec des Européens de pure souche et ne s’attardait jamais à côtoyer de près ou de loin les mâles asiatiques, elle les ignorait d’ailleurs totalement.

    Lors d’un festival en Chine dans le cadre des manifestations musicales fortuites, je fis la connaissance d’artistes venant Vietnam. Je me rendis compte qu’elles étaient fort charmantes et il émanait d’elles comme une délicatesse surannée qui m’avait jusqu’alors échappée.

    Quelques années plus tard mes pas me conduisirent au Vietnam. Aussitôt je fus subjugué par le port majestueux de ces vietnamiennes si féminines dans leurs habits traditionnels les « Ao aï ». Sublimées par leurs longues chevelures pleines et brillantes, elles déambulaient souriantes et insouciantes dans le fracas de la ville tentaculaire.

    Photos T. Beyne 

    Un mur infranchissable avait été dressé, une cécité culturelle s’était installée, un lavage de cerveau avait été programmé dans le seul but d’occulter ces visages si familiers aux traits délicats où perçaient des yeux noirs pleins de malice.

    Que de temps perdu à vouloir oublier l’inoubliable, à repousser l’inévitable, aujourd’hui, enfin, j’ai recouvré la vue !

    Un internaute

    Tastes and colors!

    Tastes and colors!

    Tastes and colors.

    I quarteron, 25% French and 75% Vietnamese. Me marry an Asian was for a long time unthinkable, the realm of fiction. I never noticed Asian women and in addition, I found them unattractive, transparent and almost invisible. My sister, 15 years my senior, not only does out of pure native Europeans and lingered ever rub near and far Asian males, it also ignored totally.

    At a festival in China in the context of musical events fortuitous, I met artists from Vietnam. I realized they were very charming and it emanated from them like an antiquated delicacy which had hitherto escaped me.

    A few years later my steps led me to Vietnam. I was immediately captivated by the majestic if these Vietnamese women in traditional clothes of the « Ao ai ». Enhanced by their long hair full and shiny, they strolled smiling and carefree in the din of the sprawling city.

    Photos T. Beyne

    An insurmountable wall had been erected, a cultural blindness had settled, brainwashing had been scheduled for the sole purpose of obscuring their faces so familiar with delicate features that were piercing black eyes full of malice.

    What time wasted want to forget the unforgettable, to delay the inevitable, now, finally, I received my sight!

    An Internet

  • LES CARNETS DE LILA PIK : nouvel an chinois, défilé au cœur de Paris

    LES CARNETS DE LILA PIK : nouvel an chinois, défilé au cœur de Paris

    LES CARNETS DE LILA PIK : nouvel an chinois, défilé au cœur de Paris

    Des images du nouvel an chinois à Paris

    LES CARNETS DE LILA PIK, nouvel an chinois

    Le 28 janvier, un joli défilé au cœur de Paris pour célébrer le nouvel an chinois.Durant cette fameuse semaine, de nombreux événements, fêtes, défilés se sont déroulés dans la capitale.Le 28 janvier, les costumes colorés, les dragons frétillants et les lanternes chinoises ont éclairé une après- midi plutôt maussade.Parmi ces réjouissances, une petite équipe de clowns (les clowns de Paris), habitués aux tournées chinoises depuis plus de 10 ans, a animé, à coups de marteau (en mousse, je vous rassure !) la parade.A noter aussi une fantastique « banda » TARASBULBA qui nous a distillé une musique pleine de pep’s.

    Un bon mélange de genres, une réussite à 100% !

  • Bien-être pendant vos voyages

    Bien-être pendant vos voyages

    Conseils Bien-être pendant vos voyages.

    Asie santé et bien-être

    Conseils Bien-être pendant vos voyages

    Quelques techniques simples peuvent rendre le voyage plus agréable et atténuer ses effets néfastes sur l’oragnisme.

    Tout d’abord, veillez à porter des vêtements amples et confortables. Si vous êtes en voiture, arrêtez-vous et descendez du véhicule à intervales réguliers. Marchez pendant quelques minutes ; étirez vos bars au-dessus de votre tête et sur les côtés, et renversez la tête en arrière vers chaque épaule tout à tour. Soulevez et faites retomber les épaules plusieurs fois pour faire relâcher la tension à ce niveau.

    Dans l’avion ou le train, levez-vous et marchez dans le couloir de temps à autre. Toutes les demi-heures environ, faites des exercices de pieds et de jambes pour maintenir une bonne circulation.

    bien-etre-’air des avions est sec et vos pieds et chevilles peuvent enfler. Dans ce cas, il importe de porter des chaussures confortables et à lacets de manière à ce qu’elles puissent s’élargir en même temps que vos pieds. Enfilez aussi des chaussettes qui ne serrent pas – ou, au contraire, des chaussettes de contention si elles ont été conseillées par votre médecin ou par la compagnie aérienne. Si vous avez retiré vos chaussures, rechaussez-vous un bon moment avant l’attérissage pour réhabituer vos pieds à leur port. Buvez beaucoup d’eeau pendant la durée du vol.

    Exercices de pieds pour le voyage.

    Garder les pieds en mouvement pendant un long trajet en avaion, en car ou en train réduit au minimum l’enflure et aide à atténuer les risques de thrombose veineuse profonde, une affection potentiellement mortelle. Vous devriez faire aussi les exercices éventuellement recommandés par la compagnie aérienne. La séquence suivante nécessite un coussin cervical gonflable.

    Retirez vos chaussures (et chaussettes si vous le désirez). pressez les talons contre le sol et soulevez les orteils. Tirez-les le plus possible vers vous ; vous devez sentir un étirement de la face antèrieure des jambes. Puis étirez les orteils dans l’autre sens, en les pressant fort contre le sol.

    Faites glisser vos pieds en mouvements alternés d’avant en arrière. Répétez cette manoeuvre de nombreuses fois, en commençant lentement puis en allant de plus en plus vite. Si vous faites cet exercice pieds nus, ne pressez pas trop fort, au risque de vous brûler les pieds sur la moquette.

    Gonflez un coussin appui-nuque aux trois quarts. Placez-le sous les pieds, puis pressez les pieds tour à tour comme si vous marchiez. Appuyez assez fort de manière à déplacer l’air d’un côté à l’autre à chaque mouvement. Pliez alors le coussin en deux et calez-le entre les plantes des pieds. En le maintenant en position, essayez de pousser les pieds l’un vers l’autre. le coussin partiellement gonflé offrant une résistance, cet exercice fait travailler les muscles des cuisses et des fesses. Vous sentirez aussi un étirement au niveau de l’abdomen. Relâchez la pression, puis poussez à nouveau plusieurs fois. répétez la séquence toute entière toutes les demi-heures de vol.