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  • Aude Minart et art africain

    Aude Minart et art africain

    Aude Minart:  » Osez l’Afrique « 

    photoAudeFondatrice de la  » galerie africaine « , galerie virtuelle installée sur le net et galerie nomade exposant dans divers lieux publics et privés, Aude Minart défend depuis une quinzaine d’année les œuvres d’artistes contemporains du continent africain. Rencontre à l’occasion de sa nouvelle exposition au titre engageant :  » Osez l’Afrique « .

    Qu’est-ce qui vous a motivé dans la création de la Galerie africaine?

    J’ai vécu 5 ans en Afrique où j’étais journaliste pour la presse étrangère. Je fréquentais le milieu intellectuel qui se réunissait le soir. Parmi eux, des artistes venaient régulièrement. J’ai commencé à aller voir leurs ateliers et ça été pour moi une grande découverte parce que leurs œuvres n’avaient aucune visibilité hors des ateliers. J’ai été émerveillée par leur créativité. Ce que l’on voit dans la rue, n’a rien a voir avec ce que l’on voit dans les ateliers.

    Quand j’ai arrêté le journalisme, travailler avec les artistes est devenu une évidence. Le constat a été assez facile compte tenu de la difficulté pour les artistes africains à exposer en France et du néant de la présence de l’art contemporain de tout un continent en Occident. J’ai décidé de relever le challenge qui répondait à deux intérêts : pour les artistes africains, d’exposer à l’étranger et pour le public français, de lui faire découvrir quelque chose de nouveau.

    J’ai commencé par faire des démarches auprès des galeries où j’ai entendu des choses très désobligeantes voire insultantes sur le travail des artistes africains. J’ai donc décidé d’organiser des expositions chez moi.

    Comment les artistes accueillent t-ils le principe d’exposer en appartement ?

    A partir du moment où ils acceptent d’exposer chez moi, c’est qu’ils sont d’accord avec le principe. Recevoir les gens chez soi, implique un autre rapport entre l’artiste et le public. La confidentialité du lieu favorise l’échange personnel. Les gens sont reçus, ils ne font pas que passer et cela facilite la rencontre avec l’artiste – quand il est présent – et avec son travail. Dans ce contexte, la connivence s’installe plus facilement. Les gens prennent plus le temps de l’appréhender, de se familiariser avec l’œuvre. Mais je me suis rendue compte que ce travail doit être complémentaire avec une démarche vers le grand public. C’est pourquoi, je loue des espaces commerciaux comme le Viaduc des Arts, l’Hôtel Mezzara un chef d’œuvre d el’Art Nouveau, classé monument historique à Paris qui donne la possibilité d’élargir le public et de faire venir des gens qui ne viennent pas forcément en appartement.

    Vos choix sont assez éclectiques et les artistes que vous exposez ont recours à divers supports. Quels sont vos critères de sélection ?

    Je fonctionne souvent au coup de cœur. J’expose les oeuvres que j’aime et que je peux donc défendre. Le but étant de faire découvrir ces artistes et de vendre leurs œuvres. D’autre part, je sélectionne les artistes qui font un véritable travail de professionnel, qu’ils sortent des Beaux-Arts, qu’ils aient reçu une autre formation ou qu’ils soient autodidactes. C’est leur professionnalisme, leur implication, leur créativité en plus du talent qui priment dans le choix des artistes que j’exposeLa taille des œuvres est aussi devenue également un critère dans la sélection. Certaines œuvres sont monumentales ce qui d’une part complique la logistique d’acheminement et d’exposition et d’autre part rend leur vente plus difficile. Cela pourrait intéresser des institutions par exemple, mais encore faut-il établir un réseau qui soit solide et qui s’engage concrètement vis-à-vis de l’Afrique contemporaine.

    Vous vous rendez régulièrement en Afrique pour rencontrer des artistes. Ce qui vous pousse, c’est la découverte de nouveaux talents ?

    Le sens premier de mon travail c’est la découverte et la rencontre. Cela implique un investissement matériel et personnel. Je ne veut pas me contenter comme c’est souvent le cas de sélectionner des artistes de la diaspora parce qu’ils sont plus faciles d’accès ou de choisir leurs œuvres par le biais de supports comme les catalogues ou Internet. Ma démarche consiste, dans la mesure du possible, à aller à la rencontre des artistes. Quand je suis dans un pays, comme le Congo, le Cameroun ou le Sénégal, j’essaye de voir le plus d’ateliers possible, que les artistes soient connus ou non. Sur place, le bouche à oreille fonctionne bien mais il peut être à double tranchant. Les artistes se connaissent entre eux et quelque fois par amitié me font rencontrer plus des amis que des artistes de grande qualité ! Parfois, j’ai de bonnes surprises mais je ne vois pas que du bon. Il peut y avoir une bonne œuvre d’un artiste qui restera sans suite. C’est là où il faut savoir déceler celui qui travaille sur la continuité.

    Votre démarche envers un artiste s’inscrit-elle dans une perspective sur le long terme ?

    Désormais, oui. Quand j’ai commencé, j’étais dans l’instantané. Avec le temps, je suis devenue plus rigoureuse. Mon approche a évolué et un nouveau critère de sélection s’est imposé. Il n’y a pas que l’œuvre. Il y a aussi quelqu’un derrière. Pour défendre le travail d’un artiste, il faut avoir une relation de confiance avec lui. Sa personnalité et sa démarche rentrent en ligne de compte. Au delà de l’œuvre, je considère aussi l’artiste en fonction de ce qu’il a fait, de l’évolution de son travail, de ses « périodes » et de tous ses projets, c’est pourquoi il me semble primordial d’aller le voir dans son atelier. . Dans la mesure où je travaille avec un artiste dans une perspective de long terme, il faut que lui aussi s’engage à régulièrement mettre ses meilleurs œuvres à disposition de la galerie.

    Parallèlement à votre travail d’exposition, jouez-vous également le rôle d’agent?

    Je ne signe pas de contrat d’exclusivité avec les artistes. Lorsque je représente un artiste c’est avec son accord. Tant qu’il n’est pas connu, je lui conseille de ne pas se lier avec une seule personne mais de multiplier ses réseaux pour se faire connaître et vendre. Mon réseau  » classique  » se situe à Paris, Bruxelles, en Bretagne et dans le Sud. Prochainement je vais exposer à ArtMadrid, un salon d’art contemporain qui se déroule parallèlement à ARCO (Salon international de l’art contemporain).

    Depuis vos débuts, avez-vous senti une évolution dams le regard du public ?

    Lorsque j’ai commencé, il n’y avait pas eu de grandes expositions d’art contemporain africain à Paris. Peu d’espaces sont ouverts à cet art. Le musée Dapper expose des artistes contemporains, mais dans une petite salle attenante à l’espace d’exposition qui reste dévolue aux arts traditionnels. D’une certaine façon, la situation s’est aggravée depuis mes débuts dans ce milieu. Certaines personnes qui avaient comme moi privilégié les expositions en espace privé ont arrêté faute de moyens.

    Bien sûr il y a eu l’exposition Africa Remix à Beaubourg mais y a t-il eu des retombées réelles pour les artistes ? En France le milieu reste cloisonné.

    Certains disent que le Musée du Quai Branly – bien qu’il soit voué aux  » arts premiers  » – va susciter une émulation, éveiller la curiosité des gens et les attirer vers le contemporain.. Tant mieux si ça marche, mais je suis un peu sceptique. La France est à la traîne sur l’art contemporain en général donc encore plus concernant l’Afrique.

    Comment pensez-vous vous démarquer de ce « système » de cloisonnement?

    Je ne prétends pas à ça, j’essaye d’instaurer un rapport de proximité. Ma passion c’est la rencontre et l’échange donc je m’inscris dans une autre démarche. Je tiens à mes recherches sur le continent car elles me permettent d’exposer des œuvres qu’on ne trouve pas forcément en France. J’aime la diversité et elle me pousse à sortir des sentiers battus et donc à prendre des risques.

    Je suis parfois frustrée de voir à quel point les choses restent cloisonnées. Les artistes hors réseau n’ont pas de visibilité. Il faudrait que le milieu soit plus structuré. Ceux qui peuvent le mieux s’en sortir sont ceux de la diaspora car il connaissent le système et naviguent entre deux espaces géographiques.

    Si les différentes initiatives privées se fédéraient, l’émulation que cela susciterait ne pourrait-elle pas déboucher sur de nouveaux projets ?

    Encore faudrait-il qu’elles existent et qu’il y en ait plusieurs ! Cela signifierait que le marché est mûr. Ce qui n’est pas le cas. Je ne demande qu’à être rejointe dans mon projet, mais les initiatives privées sont rares et elles ont surtout du mal à se pérenniser.

    Les collectionneurs d’art contemporain africain ne sont pas nombreux et une fois qu’ils ont la possibilité d’accéder directement aux artistes, ils n’ont plus besoin d’intermédiaires. C’est un réel écueil.

    Avez-vous le sentiment que le marché de l’art africain contemporain est anarchique ?

    Complètement ! Le prix des œuvres varie selon le contexte et les collectionneurs. Arriver en Afrique après le passage d’un riche collectionneur américain, est terrible ! les prix sont faramineux. A l’inverse en cas de besoin et d’obligations familiales, la nécessité faisant loi, certains artistes finissent par terriblement baisser le prix de leurs œuvres (avec certains acheteurs locaux ou amis) même quand ils ont acquis une certaine reconnaissance.

    Quel est le profil des collectionneurs ?

    Un certain nombre d’entre eux acquièrent des œuvres pour leurs entreprises. D’autres pour eux même. La majorité d’entre eux ont un rapport spécifique à l’Afrique, ils sont sensibilisés au continent africain qu’ils connaissent bien et ils sont réceptifs au travail des artistes. Certains collectionneurs constituent leur collection autour d’un thème particulier comme le portait et la complètent en me sollicitant dans ce sens. Les collectionneurs avertis dans une société mondialisée ne peuvent faire l’impasse sur un continent entier, l’Afrique reste à découvrir à travers ce qu’elle a de mieux à donner et en premier lieu sa créativité.

    Extrait du site:

    afrilogo

  • Steve Appel, photographier le mouvement?

    steve-appel-2« C’est une annonce ! »

    Une exposition photo va avoir lieu à la mairie du 15ème arrondissement de Paris du 12 au 17 octobre prochain. Je suis très curieuse de voir le travail de Steve Appel, photographe qui déclenche son appareil pour mieux retranscrire le mouvement dans son suspens …

    Des quelques photos que j’ai eu en avant- première, ça donne envie d’en voir plus. Prises au cours d’un spectacle de danse, ces photos saisissent l’instant que l’œil n’a pas le temps de percevoir. Les corps en mouvement s’arrêtent, suspendus, et seul ce léger flou furtif, inattendu nous rappelle qu’il ne s’agit que d’ 1/100 ème de seconde.

    Que c’est beau ces particules temporelles quand elles sont saisies avec grâce et finesse !

    Steve Appel a suivi le spectacle de deux danseurs, Deborah Lary et Assan Beyeck Rifoe, sur une chorégraphie de Faïzal Zeghoudi.. Il en expose les photos et vous propose d’imaginer votre propre chorégraphie en passant de l’une à l’autre. steve-appel-3Moi, je vous propose de faire un tour Salle grenelle de la Mairie, 31 rue Péclet dans le 15ème , vernissage le 9 octobre à partir de 18h, du 12 au 17 octobre 2015.

    Steve Appel fait partie de la « Happy génération ».

    lila-pik4  Lila Pik 🙂

  • Rolls-Royce et Bentley à Shanghaï

    Rolls-Royce et Bentley à Shanghaï

    Shanghaï ou le bal des Rolls-Royce et des Bentley

    Shanghaï, la nuit est douce, et dans le « Fortune Hôtel » se prépare un évènement prestigieux. Dans les salons du dernier étage, accessible seulement par un ascenseur privé, une foule de cuisiniers, personnel de salle s’active et dresse pour les convives, des tables royales où seront servis des plats fins et recherchés. Tous savent que les futurs convives investiront bientôt les lieux et ils se préparent, dans une fébrilité toute chinoise, à recevoir avec diligence ces invités de choix.

    Devant l’hôtel illuminé de mille feux, c’est la cohue des grands soirs. La foule des invités, des photographes, des journalistes et des badauds se presse en

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    extase devant ces vieilles dames élégantes et soignées comme de jeunes midinettes.

    Des Rolls-royce, des Bentley, toutes de collection, de belles voitures rares et chères paradent devant nos yeux émerveillés. Elles viennent de loin,

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    des USA, des Pays bas, des Emirats et même de Chine. Elles se laissent admirer comme des stars élégantes et hautaines, pas tout à fait blasées juste un peu distantes.

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    Le temps n‘a laissé que prestige et gloire à ces magnifiques automobiles.

    CCTV est présente et veut participer à cette fête qui marque la frontière entre l’ancienne et la nouvelle Chine car aujourd’hui le luxe et l’argent sont de nouveau des valeurs sûres. Tous les propriétaires et les invités vont bientôt se retrouver autour d’un repas de gala à l’abri de certains regards .

    Au fait, Rolls Royce va embaucher 200 personnes afin de faire face à la demande chinoise. Vraiment rolls-Royce en Chine c’est une vraie histoire d’amour !

    Riton la Banane

  • Thierry Beyne, les dormeurs indochinois

    Thierry Beyne, les dormeurs indochinois

    Thierry Beyne, les dormeurs indochinois

    Thierry Beyne, les dormeurs indochinois

    Le photographe à l’objectif  » débridé » met en scène des dormeurs paisibles qui nous parlent du Vietnam.



  • Expo, partir avec un bout d’expo dans la poche …

    Expo, partir avec un bout d’expo dans la poche …

    Expo, les carnets de Lila Pik- vendredi 17 septembre- 19h30

    C’est le pari de Take me, (i’m yours), une exposition à la Monnaie de Paris, où toutes les œuvres exposées sont offertes aux visiteurs.

    Au- delà du côté artistique plutôt limité, c’est bien le concept qui interpelle.

    Pyramides de vêtements, tapis de bonbons bleu azur, tours Eiffel miniatures, capsules d’air, flacons d’eau de rose, boites de sardines, posters, journaux … Vous prenez ce que vous voulez de ces œuvres éphémères qui évoluent au fur et à mesure des passages des visiteurs …

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    On rentre dans une caverne d’Ali baba, on sourit, on s’étonne, on prend timidement un objet, puis un autre, puis un autre. On participe, on transforme les installations par nos envies de posséder un exemplaire de ces objets en série … Et d’un coup, le partage est là: la langue se délie, les sourires s’échangent, les visiteurs communiquent entre eux.« ah ! c’est drôle, pour une fois où l’on peut se servir, qu’est- ce qu’ils vont encore inventer, mais à quoi ça sert ? ».

    takeme-2

    Oui, voilà ! A quoi ça sert ? Je suis rentrée avec tous mes objets dans mon sac. En fait, je me suis demandée pourquoi je les avais pris ??… Je n’en avais pas forcément besoin, ça ne me plaisait pas forcément non plus. Et j’ai entamé tout un processus de réflexion: pourquoi l’expo, pourquoi mon sac était rempli, pourquoi je me sentais conditionnée, à quoi sert l’art, comment le partager … Et c’est là où je me suis dit que l’expo frappait fort.

    L166xH74_gif_lila-pik4-4-ed21fLila Pik 🙂

    Du 16 septembre au 8 novembre 2015, Monnaie de Paris, 11 quai de Conti 75006 paris.

  • Christophe Crépin

    Christophe Crépin

    Implosante-Fixe » Curated by B.Hoang

    Implosante-Fixe » Curated by B.Hoang

    Christophe Crépin

    « La ligne est omniprésente sur les toiles abstraites de Christophe CREPIN. Comme Klee et Kandinsky, il crée des correspondances avec la musique et use de la ligne comme portée de ses sensibilités. A ce jour, ses acryliques nous transportent dans un espace-temps Cosmique où sa ligne est aux limbes des couleurs et aux confins de leurs conversations. Bruno HOANG a invité la compositrice de musique contemporaine Mariana Ungureanu : une de ses oeuvres sera présentée lors du vernissage »

    Contact Bruno Hoang 0662256730

  • Photographies de très loin (Thiery Beyne)*

    Photographies de très loin (Thiery Beyne)*

    Le Viêt Nam de Thiery Beyne (en grand format).

    Photographies de très loin

    Le Laboratoire Photographique Professionnel Initial et Thiery Beyne

    Le Viêt Nam de Thiery Beyne (en grand format).

    Une promenade entre Nord et Sud, villes et campagnes, dans le Viêt Nam de tous les jours, immuable et nouveau

    Un peu de l’univers de Thiery Beyne

    - Vietnam

    - Inde

    - Vietnam

    - Srilanka

    - Vietnam _
    - Srilanka

    - Srilanka

    - Thaïlande

    - Inde

    - Thaïlande

  • Dessine moi .. une expo ?

    Dessine moi .. une expo ?

     

    les cahiers dessinés
    les cahiers dessinés

    Les carnets de Lila Pik: 7 août 2015- 14h30

    ça faisait longtemps, longtemps que je voulais visiter l’exposition « les cahiers dessinés » à la Halle Saint Pierre à Paris. Et j’y suis restée longtemps, longtemps..

    67 artistes, plus de 500 dessins à découvrir, des mondes à pénétrer et à (essayer de) comprendre. Dessins en tous genres, réalistes, abstraits, d’artistes connus ou inconnus, c’est un véritable festin pour les yeux et l’esprit. On passe du drôle au sublime au cruel au mordant au déroutant au bizarre au mystérieux …

    Et toujours cette surprenante créativité que la main traduit, à sa façon, avec ses outils. Parfois, beaucoup de traits, de lignes constituantes qui font surgir la lumière ou l’ombre ou des formes, à l’infini. Les œuvres, les genres se mélangent, les univers se côtoient, je vais d’un tableau à l’autre, je reviens, je me réjouis de savoir qu’il y a encore l’étage à découvrir.

    C’est une très belle exposition. Je m’assois à la fin à une table de la cafet’. Je me sens remplie comme après un repas de famille mais sans les animosités, juste que du bon !

    Les portes se fermeront le 14 août, faites en sorte que votre chemin passe par ce lieu, là- haut dans le 18ème arrondissement et poussez la porte qui vous emportera vers d’autres univers !

    lila-pik4 Lila Pik 😉

    Halle Saint Pierre
    2, rue Ronsard – 75018 Paris

    du 1er au 14 août musée et librairie ouverts de 12h à 18h, fermé le weekend.

    http://www.hallesaintpierre.org/2014/11/les-cahiers-dessines/

  • Art de la médecine chinoise et du principe vital

    Art de la médecine chinoise et du principe vital

    Art de la médecine chinoise et du principe vital(LES CARNETS DE LILA PIK)

    LES CARNETS DE LILA PIK

    Art de la médecine chinoise et du principe vital.

    Le sujet est vaste, complexe, et quand je regarde tous ces panneaux au premier étage du centre, je me demande si je vais pouvoir appréhender cet art, vieux de plus de cinq mille ans …

    Certes, les explications sont claires, mais au fur et à mesure de la lecture je m’échappe : les maitres, les méthodes, la pharmacopée, les livres, les dessins, les gravures …. y a t-il quelqu’un dans la salle qui puisse m’aider ? Oui ! bien sûr ! les experts chinois de l’académie de médecine traditionnelle de Chine sont là !! pour nous !!

    Après la présentation officielle, en français et en chinois et la réalisation d’une calligraphie spéciale signifiant « érudition et raffinement » derrière laquelle tous les participants se rassemblent, nous revoilà devant les panneaux du premier étage !! Mais la différence est que nous avons un expert qui nous parle de cette médecine qui propose « une union entre le ciel et l’homme ». Du coup, les panneaux me semblent moins rébarbatifs ; les gravures, les livres se dévoilent : esthétique, savoir, calligraphie forment un tout que je n’avais pas saisi au premier passage…

    Si votre oreille se tend aux mots acupuncture, massages, ventouses, grattages cutanés, si vous frémissez quand on parle d’harmonie, calme de l’esprit, principe vital, circulation des souffles, courrez- vite assister aux deux conférences ce mardi et ce mercredi soirs.

    Mais, attention ! N’attendez pas à ce qu’on vous jette des paillettes aux yeux, qu’on vous amène cinq mille années de médecine chinoise traditionnelle sur un plateau. C’est toute une culture, un savoir qu’il faut aller chercher, qu’il faut essayer de comprendre, petit à petit.

    Bref, si vous y allez parce que vous ne savez plus comment soigner votre tendinite à l’épaule, vous serez fatalement déçu. Mais finalement, faire un effort intellectuel pour permettre à son esprit de s’ouvrir sur de nouvelles perspectives.. c’est un grand plaisir, non ?

     Devant mon assiette de canard laqué, je me dis que demain soir, j’assisterai à la conférence sur « la médecine traditionnelle chinoise et la voie du Yangsheng ou l’art de nourrir le principe vital. » (Par le Dr Yang Jinsheng, Médecin en chef de l’Académie de MTC) Et mercredi soir, ce sera « la mise en pratique de la voie du Yangsheng. » (Par le Dr WU Zhongchao et le Dr Yang Jinsheng).

  • Marina Fulchiron, Artiste-Peintre…

    Marina Fulchiron, Artiste-Peintre…

    *Exposition de peinture Sino-française au Carrousel du Louvre. Rencontre avec Marina et Liang Yan

    Exposition de peinture Sino-française au Carrousel du Louvre. Rencontre avec Marina Fulchiron, Artiste-Peintre. Sous le pont, le grondement du torrent (Peinture de Marina Fulchiron)

    C’est au cours de l’exposition Sino-française qui s’est déroulée du 30 Octobre au 2 Novembre 2012 au Carrousel du Louvre, que nous avons rencontré Marina Fulchiron.

    Cette jeune Artiste Peintre française a présenté une série de peintures réalisées selon la technique de la peinture traditionnelle Tch’an à l’encre de chine noire sur papier de riz.

    Ses thèmes de prédilection sont inspirés de la nature, des paysages réels ou imaginaires telles cascades suspendues dans le ciel, des montagnes brumeuses, des villages chinois flottants dans les nuages, des ciels orageux qui grondent, paysages enneigés dans le Vercors, un hibou qui s’endort sur une branche etc.

    Rencontre avec le fameux peintre Liang yan (Marina Fulchiron)

    – Mais d’où vient cette passion pour la peinture chinoise ? :

    J’ai souhaité apprendre cette technique pour perfectionner mon style et enrichir mon expérience de l’aquarelle que je pratiquais déjà depuis de nombreuses années en tant qu’illustratrice et peintre.

    J’étais tellement habituée à utiliser la couleur que je fus surprise de réapprendre à peindre en noir et blanc toutes sortes de sujets différents tels bambous, fleurs, animaux, paysages.

    Le hibou sur la branche (Peinture de Marina Fulchiron)

    J’ai du m’habituer à tenir le pinceau verticalement sur la feuille sans jamais poser mes mains, ce qui permet une plus grande aisance et souplesse dans les mouvements, bref tout le contraire de la peinture occidentale.

    Pourtant des que j’ai posé mon pinceau sur une feuille de papier de riz, je fus conquise par les infinies possibilités qu’offraient le pinceau, l’encre noire, la pierre à encre , le papier de riz, les fameux « Quatre trésors du lettré » en Chine.

    Neige dans le Vercors (Peinture de Marina Fulchiron)

    La peinture Tch’an ou Sumi’e cherche à reproduire l’esprit des choses avec économie, rapidité et dextérité, dans une atmosphère plus suggestive que détaillée.

    Cette peinture est un miroir de l’âme qui ne permet aucun repentir (chaque hésitation marque une rupture dans le trait ou une tache), il faut donc se lancer sans hésitation afin d’aller jusqu’au bout d’une œuvre avec aisance et énergie presque d’un seul souffle.

    Depuis 7 années, je me suis donc initiée à cette peinture avec de nombreux maîtres chinois et japonais, pendant des cours et des stages en France et à l’étranger.

    J’ai également appris à maroufler mes peintures afin de les tendre et de les encadrer.

    Bien que j’étais déjà très intéressée par l’art asiatique, depuis mes études d’arts appliqués en graphisme et en illustration à l’école Supérieure Estienne ; ce fut surtout au cours de mes nombreux voyages au Japon et en Chine, que j’ai pu découvrir cette autre vision de l’art avec les estampes du monde flottant japonaises de Hokusai, Hiroshige, Utamaro, ainsi que les peintures et calligraphies des grand maîtres chinois tels Shitao, Chu Ta, Qi Baishi.

    Rencontre avec le maître chinois Liang Yan(Marina Fulchiron)

    Ainsi à chaque voyage je constituais mon propre trésor en cherchant, papiers, sceaux gravés, pinceaux spéciaux en poils divers (poils de chèvre, de loup, de cheval, de plumes de coq etc.), pierres à encre sculptées ainsi qu’ en visitant les musées et trésors nationaux. ` Cascade féérique (Peinture de Marina Fulchiron)

    J évoque les voyages comme source d’inspiration majeure mais il y a aussi toutes ces rencontres avec des artistes et des peintres de talent avec qui j’ai eu la chance d’apprendre et d’exposer aujourd’hui tels Luo Hong, et Liang Yan. Ce dernier excelle dans l’art du portrait, ses peintures sont fascinantes et grandioses, certaines de ses toiles font jusqu’à 20 mètres de long ! Ce fut un honneur de le rencontrer sur ce salon et de partager notre passion commune.

    Un de mes rêves de peintre serait un jour de pouvoir réunir dans un salon français, tous les artistes européens et étrangers qui s’inspirent de l’Asie dans leurs œuvres. En quelque sorte, partager, rêver et voyager avec le médium de l’art.

    Aujourd’hui tout en travaillant également comme créatrice de bijoux haute joaillerie pour une maison de la place Vendôme, je continue à m’exprimer librement en peinture sur des thèmes personnels, et je projette bien sure d’autres voyages pour développer de nouvelles sources d’inspirations. Devinez ou ?…

    Texte de Liang Yan :

    Chère Marina,

    Après avoir vu vos œuvres, j’ai été profondément touché :

    L’utilisation de nombreux éléments chinois, les couleurs des encres ainsi que la bonne disposition des éléments dans vos dessins rendent votre travail passionnant. Aussi, le trait de peinture adopté se confond avec la tradition chinoise. L’écriture et les sceaux gravés utilisés représentent bien la peinture chinoise.

    Félicitations !

    Liang Yan

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