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Une magie de Pékin la nuit: les hutongs by night

Carnets de voyage en asie, hutongs by night

Carnets de voyage en asie

Hutong by night.

Septembre à Pékin, la meilleure saison pour déambuler avec quelques amis ; nous nous promenons dans le vieux quartier près de la place Tien An Men qu’on appellz les hutongs.

Déjà le soir s’empare des hutongs enveloppant les pierres centenaires d’une tendre mélancolie, à la fois rassurante et paisible. La douceur de cette « nuit de Chine câline », dirige nos pas vers un ailleurs ancestral plein d’histoire et de mystère. Une vie trépidante et chaleureuse nous enveloppe, nous drape dans un tissu langoureux où jamais la moindre peur, où d’incertitude ne vient briser notre promenade. « Je me sens bien ici et en toute sécurité, même dans la pénombre » me lance Jacques que je ne situe plus bien, perdu dans les méandres inextricables de ces chaleureuses ruelles.

Des commerçants travaillant sans relâche dans leur « échoppe- maison », des dormeurs allongés sur des matelas de fortune à la vue et au su de tous, des clients déambulant en pyjamas, les enfants jouant dans les caniveaux c’est la vie des hutongs, c’est la nuit des hutongs. Des odeurs de plats exotiques nous titillent les narines, des odeurs aux senteurs délicieuses.

Une longue marche à travers cette vie nocturne trépidante nous fait découvrir une ville grouillante, magique, qui ne s’arrêtera de battre que beaucoup plus tard dans la nuit au petit matin « calin »… Bientôt les poteaux de bois agrémentés de milliers de fils électriques anarchiques se découpent dans le ciel dessinant un paysage lunaire et féerique. Des échoppes de viande éclairées par une lumière blafarde, des fruits luxuriants et parfois étranges, des salons de coiffure en pleine effervescence, des épiceries aux couleurs éclatantes et des sourires même si nous n’achetons rien. Un supplément d’âme qui manque dans nos sociétés obnubilées par le profit.

On se sent tout simplement, étrangement bien. Les hutongs la nuit sont comme des parcelles d’éternité que l’on voudrait pouvoir maîtriser, mais cette quiétude n’appartient à personne et à tout le monde à la fois.

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ritdelaban

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