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Cinéma du Réel , festival de référence du cinéma documentaire en France

Cinéma du Réel , festival de référence du cinéma documentaire en France

Depuis sa création il y a 32 ans, Cinéma du Réel s’est imposé comme le festival de référence du cinéma documentaire en France. A l’écoute de la diversité des écritures, des formes et des idées, le festival propose aux publics et professionnels des films d’auteurs confirmés ou de nouveaux talents, l’histoire du cinéma documentaire comme les propositions contemporaines.

Au sein de ses sections compétitives de 48 films documentaires inédits en provenance de plus de 23 pays différents et sa sélection, ainsi que dans ses sections non compétitives, cette 32e édition propose quelques films qui abordent des problématiques liées à la Chine :

1428, Haibin Du ,116’, Chine, Prod : Cnex Limited, 2009 14:28, c’est l’heure où la terre trembla dans le Sichuan. De magnitude 8, le séisme fit des dizaines de milliers de morts et laissa des millions de personnes sans logement. 1428 de Haibin Du est composé en deux tableaux, avec des personnages récurrents, à commencer par l’inaccessible Wen Jibiao, le Premier Ministre, dont la visite de l’épicentre du séisme, à Beichuan, borne les deux volets. Une mère en larmes cherchant les affaires de son fils dans un dortoir, la récupération du métal dans les décombres, le pillage, le chantage, des paysans expulsés, des récoltes perdues, l’organisation des secours… le premier volet montre la survie des victimes dix jours après le séisme. Le deuxième volet, tourné deux cent dix jours après, montre un provisoire qui dure, l’appauvrissement des uns et l’enrichissement des autres, l’écart entre les promesses du Parti et la situation réelle des sinistrés, l’arbitraire des décisions. Dans les deux volets, le film stigmatise une politique brutale, unilatérale, massive et inappropriée. La qualité de 1428 tient à son refus de toute hypocrisie compassionnelle. Pas de jugement ici, pas d’a priori, pas de commentaire, mais une chronique minutieuse des faits et gestes, des choses vues, où les valeurs qui constituent une société se révèlent un bien faible rempart face à un cataclysme. Le chaos est moins physique que moral. Il a, dans le film, un visage, celui d’un jeune homme hagard, en haillons, fantôme errant de la première à la dernière image : notre double. (Yann Lardeau) Séances * Mercredi 24 mars 2010 à 21h00 – Cinéma 1 * Jeudi 25 mars 2010 à 14h30 – Cinéma 2 * Vendredi 26 mars 2010 à 12h00 – Petite Salle

Underneath, Wei Liu ,12’,Chine, 2001 Urbanisation/destruction. Séance *Jeudi 25 mars 2010 à 15h30 – MK2 Beaubourg

Ren jian tong hua, Wei Tie, 117’, Chine, Prod : ChinaIndie Films, Ltd, 2009

L’éducation à l’école primaire est un moment capital dans la formation de la personnalité et du caractère. Quel rôle y joue alors notre culture traditionnelle ? (W.T.) Séances *Vendredi 19 mars 2010 à 12h15 – Petite Salle *Samedi 20 mars 2010 à 18h30 – Cinéma 1 *Lundi 22 mars 2010 à 14h00 – Petite Salle

Ideal Match, Xiaoxing Cheng ,14’, Chine, France, Prod : Line Up Films, 2009

« Jeune femme née en 1981, 1 m 58, (peau claire, jolie), bon travail (entreprise d’État), salaire 3000 yuans par mois, diplôme : licence cherche… » – hier au Parc du Bambou Vert, aujourd’hui au Lac de Jade, demain au Temple du Ciel ou au Temple de la Terre, ils sont des dizaines de retraités, hommes et femmes, à se retrouver, à échanger, souvent dans le secret, des annonces, chercher un mari pour leur fille, une épouse pour leur fils, une quête longue, difficile, épuisante, qui traduit aussi un grand désarroi devant l’évolution de la société chinoise. « Le couple doit s’entraider, s’aimer, se protéger. Sans cette base, grosse maison, grosse voiture, gros salaires ne comptent pas » Les règles d’hier ne sont plus de mise. L’une dénonce un véritable « problème social », l’autre y voit « un reflet de la décadence de la société » et fustige l’attrait de l’argent, l’égoïsme des hommes, la frivolité des femmes. Le mariage n’est plus ce qu’il était. (Yann Lardeau) Pour voir la Bande-Annonce, cliquez ici : http://www.cinereel.org/article3962.html Séances *Mercredi 24 mars 2010 à 11h30 – Cinéma 2 *Jeudi 25 mars 2010 à 18h45 – Cinéma 1 *Vendredi 26 mars 2010 à 14h30 – Petite Salle

Last Train Home,Lixin Fan ,87’,Canada, Prod : CAT&Docs, Eyesteelfilm, 2009

En Chine, à l’époque du nouvel an lunaire, 130 millions de travailleurs migrants retournent dans leur famille. Cette migration est la plus importante au monde. Si spectaculaires que soient les images de foules et de bousculades dans les gares chinoises, elles ne constituent pas le sujet de Last Train Home.Le train, dans ce film dédié aux travailleurs migrants, est un symbole. Il illustre ce qui depuis toujours sous-tend le cinéma et la littérature chinoises : la séparation des familles, des parents et des enfants, des maris et des femmes, pour la survie. La famille confucéenne est d’autant plus sacrée que la vie la malmène. Les fêtes du Nouvel An célèbrent avant tout une unité familiale aussi éphémère qu’impossible. Home est le véritable enjeu du film. Des angoisses des parents, ouvriers dans une usine de textile, à la révolte de Qin, la fille aînée, en passant par la prière des enfants devant la tombe de leur grand-père, Last Train Home relate l’éclatement d’un famille de paysans du Sichuan, les Zhang, partagée entre la campagne, où les enfants sont restés à la charge de la grand-mère, et la ville, seule source de revenus – et le mal-être qui en résulte : d’un côté un sacrifice trop lourd à porter pour les parents ; de l’autre une pression trop grande sur les enfants dès qu’ils sont en âge d’étudier pour qu’ils n’y succombent pas. Le titre fait référence à la dernière séquence du film : le renoncement de la mère à son travail pour s’occuper de l’éducation de son fils. Elle ne peut mettre fin à une séparation qu’en en provoquant une autre. (Yann Lardeau) Pour voir la Bande-annonce, cliquez ici : http://www.cinereel.org/article3996.html Séances *Jeudi 18 mars 2010 à 16h30 – Cinéma 1 *Vendredi 19 mars 2010 à 21h00 – Petite Salle *Samedi 20 mars 2010 à 12h15 – Cinéma 2 Rétrospective Guo : Address Unknown, Xiaolu Guo, 11’, Chine, Prod : Xiaolu Guo, 2006 Beijing. De son appartement une femme écrit des cartes postales à un homme qui vit à Londres. D’un œil mélancolique, la caméra contemple la capitale chinoise. Séance * Vendredi 19 mars 2010 à 18h15 – Cinéma 2

An Archeologist’s Sunday, Xiaolu Guo, 8’, Chine,Prod : Xiaolu Guo, 2008 Par un dimanche ensoleillé, un archéologue romain fouille une cave sous un parc. Sa compagne chinoise lui demande : « ton passé sauve-t-il ton futur ?  » Séance * Samedi 20 mars 2010 à 18h15 – Petite Salle

Far and Near, Xiaolu Guo ,22’, Chine, Prod : Orchid Films, Xiaolu Guo, 2003

Une jeune écrivaine chinoise se promène dans la campagne sauvage du Pays de Galles. Séparée pour la première fois de son pays, les souvenirs affluent. Séance * Mercredi 24 mars 2010 à 22h00 – MK2 Beaubourg

Three Short Films About Home,Xiaolu Guo,12’,Chine,2009 Des visages. Ceux d’êtres qui se battent pour essayer d’exister dans un monde globalisé et nous renvoient à nos simples mais profondément humaines aspirations. Séances *Vendredi 19 mars 2010 à 20h45 – Cinéma 2 *Jeudi 25 mars 2010 à 22h00 – MK2 Beaubourg

How Is Your Fish Today ? ,Xiaolu Guo ,83’,Chine, Grande Bretagne, Prod : Xiaolu Guo, 2006 Fuyant le sud de la Chine après avoir tué son amante, un jeune homme part en direction de son pays des merveilles : un village enneigé, à la frontière nord. Séance *Vendredi 19 mars 2010 à 18h15 – Cinéma 2

Once Upon A Time Proletarian, Xiaolu Guo, 75’,Chine, Prod : Chapter Two Films, 2009 Ces douze essais visuels lyriques, représentant chacun un univers différent, lèvent le voile sur le contexte social de la Chine d’aujourd’hui. Séances *Vendredi 19 mars 2010 à 20h45 – Cinéma 2 *Jeudi 25 mars 2010 à 22h00 – MK2 Beaubourg

The Concrete Revolution, Xiaolu Guo, 62’, Chine, Prod : Orchid Films, Xiaolu Guo, 2004 Entre documentaire et essai, ce film est une méditation sur le prix humain à payer pour la construction de la nouvelle Chine. Séance *Mercredi 24 mars 2010 à 22h00 – MK2 Beaubourg

We Went to Wonderland, Xiaolu Guo, 76’, Chine, Prod : Perspective Films, Xiaolu Guo, 2007 Les parents de la réalisatrice voyagent pour la première fois hors de Chine. Un poème visuel, comme une esquisse de leur vie intérieure. Séance *Samedi 20 mars 2010 à 18h15 – Petite Salle

Ces sections compétitives complètent une programmation de films documentaires riche de nombreuses rétrospectives, d’hommages, de séances spéciales, de rencontres avec les cinéastes… Sur notre site internet vous allez pouvoir consulter le programme complet du festival.

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ritdelaban

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