Vie culturelle

Christophe Giral à la galerie Barlier

La Galerie Francis barlier expose Christophe Giral
un voyage au cœur de la lumière

Paris, France, 21 mai 2020 :  Cette exposition rassemble l’ensemble du travail de plus de dix ans du peintre toulousain, il explore pendant ce temps l’univers de la lumière grâce aux outils du 21e siècle, et peint avec les techniques de la renaissance. Il combine ainsi le meilleur dont nous disposons aujourd’hui, sans dédaigner l’héritage du passé, pour offrir des vues uniques, particulièrement vibrantes, sans pour autant se baser sur des scènes extraordinaires. C’est l’art de la lumière; celle ci pour lui étant comme les notes de musique pour un compositeur. Avec comme seule arme la couleur il crée une symphonie vibrante, à partir d’une image quelconque, grâce à une écriture à la fois puissante et méticuleuse, par moment même pointilliste.

Dans le contexte du covid-19, nous allons limiter la présence au vernissage et à la visite quotidienne, afin de respecter les consignes sanitaires, mais en même temps, nous offrons une expérience virtuelle de la visite de façon complète : un film haute définition établit une relation intime et directe entre l’œuvre, l’artiste et le public ; une visite 3D permet de visualiser l’accrochage dans l’espace de la galerie ; des images haute définition avec des photos de détail sur le site de l’exposition permettent de voir l’œuvre de façon plus précise. Cependant, une visite physique est nécessaire pour apprécier les qualités de l’œuvre, surtout pour cet artiste dont l’expression dépasse les conditions matérielles de présentations virtuelles.

Pour aller plus loin, nous organisons autour de son livre « Un nouvel art de la couleur » trois conférences pour présenter au public initié et curieux sa découverte et l’application de celle-ci dans la peinture :

 

Conférence I : Peindre l’inimaginable de la nature

Certains artistes dans le passé ont cherché à comprendre l’origine des arts plastiques par une étude de la lumière. L’arrivée de la chambre noire a permis dès la Renaissance d’étudier la structure graphique et colorée des images projetées par la lumière. A partir du 17eme siècle certains peintres ont une approche directe de l’image lumineuse, s’opposant à toutes les traditions du monde plastique de leur époque. Cette conférence a pour but de montrer à travers le travail de quelque peintre (du 17eme siècle au début du 20eme siècle), l’évolution de ce qui constitue le ferment de toute modernité.

Conférence II : L’harmonie et le dessin chromatique

Le dessin chromatique est à lui seul une petite révolution plastique. Le peintre le perçoit intuitivement puis il découvre son omniprésence et son intérêt plastique fondamental pour qui veut traiter l’espace. A partir de 2005 sa pratique picturale va être bouleversée. Cette découverte est la solution d’un problème plastique de l’art de peindre, le conflit entre le dessin et la couleur. Le dessin en devenant chromatique s’intègre parfaitement au système d’harmonie des couleurs. Seuls les moyens techniques d’aujourd’hui permettent de mettre en évidence cette toute nouvelle solution plastique qui fait le lien avec toutes celles qui l’ont précédée. Cette nouvelle plastique ouvre des horizons si vastes que peu d’artistes pourront en expérimenter tous les possibles.

Conférence III : En finir avec le cercle chromatique

Le système classique d’harmonie des couleurs (intéressant à son époque) est désormais, au vu des techniques nouvelles de ce siècle, complètement dépassé. La création d’une nouvelle architecture de la lumière compréhensible par tous ceux qui utilisent les couleurs (les peintres entre autres) est devenue une nécessité vitale pour tous les arts visuels. La couleur dans la nature n’est pas un phénomène décoratif. Comprendre les nouvelles fonctions de la lumière (spatiale et chromatique) fait apparaître un monde du visible ou le hasard n’a pas de place. Libre à chacun bien sûr d’interpréter ce solfège à sa manière, mais le solfège des couleurs existe bel et bien.

Entretien avec son épouse ANNIE COUGET,
sculpteur et scénographe, chargé de cours à l’Université Jean-Jaurès de Toulouse :

« Mais finalement, où est l’artiste ? » me demandez-vous.

Mais il est là… derrière son pinceau, à l’écoute de la nature… et il passe sa vie à peindre.

Ce qu’il peint ?

Ne vous y trompez pas, c’est toujours le même sujet. Il le décline sur ses toiles.

Sa muse : c’est la lumière. Elle qui caresse, révèle ou efface à l’envi, les objets, les paysages, les personnages …

Et immanquablement, elle jaillit de ses toiles, rythmées en profondeur par des couleurs claires et franches, sourdes et veloutées qui se renforcent mutuellement jusqu’à l’épanouissement final d’une trompe l’œil vibrant qui nous interpelle.

Une peinture au chromatisme puissant qui impose sa perspective, son ressenti de la profondeur, qui dématérialise la surface de la toile, transforme les pigments en lumière et, par là même, nous transporte, au-delà d’un réalisme quelconque, vers les profondeurs de l’essence du visible.

Et ce, sans aucun subterfuge, sans tricherie, sans épaisseur. Beaucoup de travaux artistiques tournent aujourd’hui autour de cette quête sans jamais y arriver vraiment (peinture sur verre, semi bas-relief…) Il y a toujours un truc, une ficelle.

Christophe Giral, en peignant le réel, en analysant comment notre œil perçoit la lumière, est arrivé à écrire l’espace.

« Alors c’est scientifique ».

Peut-être, à la marge entre art et science en effet : c’est la mise en évidence de l’existence d’une perspective chromatique.

Mais Brunelleschi a démontré le caractère universel de la perspective linéaire, il n’a pas été mis au banc des artistes pour autant à cause de son côté scientifique.

On vit une époque bien singulière où l’artiste se doit à un intellectualisme primordial, sans lequel pas de salut possible. En face de lui une élite d’initiés convaincue de détenir la vérité et qui, somme toute, véhicule un académisme comme un autre.

La peinture de C. Giral et sa démarche, puisqu’il en faut une, c’est à l’instars des impressionnistes, un retour à la nature. Que faire d’autre face à un académisme sûr de lui-même ? Mêmes problèmes, mêmes solutions…

Eux aussi sont retournés à la nature, ont remis en question les enseignements de l’époque pour donner à l’art de peindre un nouvel élan. Ils ont étudié le motif inlassablement, jusqu’à trouver dans la beauté des couleurs qu’ils voyaient sur nature, un assemblage novateur, un renouveau plastique que chacun depuis a reconnu et apprécié à sa juste valeur mais qui, à son époque, fit polémique.

Le temps finit toujours par venir à bout des a priori et personne aujourd’hui ne se demande plus si un peintre impressionniste est bien un artiste !

 

« Oui mais, il utilise la photographie ! »

Bien sûr, et même l’ordinateur : il faut être de son temps.

D’ailleurs aujourd’hui la photographie est reconnue comme un art et quel est l’artiste qui ne s’en sert pas ?

De plus Christophe Giral dans sa peinture va bien au-delà du réalisme photographique, au-delà même de ce courant pictural auquel quelques-uns le raccrochent par facilité : l’hyperréalisme. Mais ses toiles ne sont pas vraiment dessinées, elles sont claires et vibrantes et le dessin n’est que couleur. Si elles paraissent hyperréalistes c’est grâce à l’utilisation de la perspective chromatique.

L’évolution est là : le peintre Christophe Giral « ce musicien de la lumière » peut désormais rendre l’espace palpable au sein même de la toile. Sa signature, un tampon contenant trois lettres : MDL (Musique De Lumière) entérine l’affaire.

Son art consiste à faire oublier la matière picturale pour transmettre au spectateur, envouté par la magie des couleurs, la poésie de la lumière et de l’espace.

Galerie Barlier 36 Rue de Penthièvre, 75008 Paris

Contact : Tjeri Liu, commissaire

Téléphone : 06 19 30 18 57/ http://www.galeriebarlier.fr

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ritdelaban

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