DIALOGUE ENTRE
L’ORIENT ET L’OCCIDENT
CAROUSEL du LOUVRE
30 octobre au 1er novembre 2015
Encore une belle Exposition au Carousel du Louvre qui évolue chaque année et qui permet à des artistes chinois de rencontrer d’autres cultures. Le dialogue a pu rapidement s’établir malgré la difficulté à partager « oralement ». Par le biais de l’art par les regards affûtés de chacun des artistes présents, un vrai échange a pu s’établir avec les différentes couleurs, les coups de pinceaux, la technique particulière de chaque peintre.
La photo a aussi été mis à l’honneur avec Grégoire DE GAULLE ou Christian VOULGAROPOULOS.
⟐ LAN Tusheng (蓝图盛)
Cet artiste chinois, né en 1962 et peintre à l’huile depuis 1982, s’est révélé au
grand public en tant que paysagiste. Il se dirige vers un style plus abstrait depuis
quelques années, en renforçant l’expression de son œuvre et en l’élargissant vers plus
d’éléments socio-culturels. LAN Tusheng sait créer une poétique à la frontière du
figuratif et de l’abstrait. Il s’est profondément inspiré de l’esprit de la peinture d’eaux
et de montagnes (山水) de la dynastie des Song, en s’intégrant entièrement dans le
paysage qu’il produit.
Il a été exposé à Genève, Sydney et dans beaucoup de villes en Chine. Il est
également Président des artistes de la ville de Lianzhou, Vice-Président de
l’Association chinoise des échanges en peinture et calligraphie et membre de
l’Académie de l’Art Graphique de Thaïlande.
LAN Tusheng : N°5, série « Naufrage », huile sur toile, 120 x 100 cm
⟐ Rémy ARON
Rémy Aron est né en 1952 en France, à Suresnes. Diplômé de l’Ecole des
Beaux-Arts de Paris, il est Chevalier des Arts et Lettres, membre de l’Académie
Nationale de Peinture de Chine et Président de la Maison des Artistes, aujourd’hui
l’association des artistes plasticiens la plus importante en France. Il est titulaire de
nombreux prix et distinctions dont le Grand Prix Fernand Cormon de la Fondation
Taylor et le Premier Prix Noufflard de la Fondation de France.
« Pour finir, je dirai que la vie humaine, la vie de l’artiste se trouve en
permanence à cet instant, dans l’ici et maintenant du drame qui se joue sur la scène
de la toile en train de se faire, entre la mémoire et le rêve en étant un passeur des
mystères, afin de révéler peut être, dans le temps qui vient, un espace harmonieux.”
Extrait de l’intervention de Rémy Aron à la Biennale de Pékin, le 25 septembre 2015.
⟐ Sergey IVANOV, nom chinois YAO Dixiong (姚迪雄)
Peintre connu pour ses tableaux de chevaux
majestueux, Sergey IVANOV est également Président
de l’Institut austro-chinois de Recherche sur les Arts
indigènes et membre honoraire de l’Académie russe
d’Arts et de Sciences. Né dans les Monts Tian, Sergey
IVANOV a grandi entouré de chevaux. Il dépeint avec
vivacité non seulement l’image, mais aussi l’esprit et
l’attitude des chevaux.
⟐ LIANG Huanming
Né dans le village de Baishi, ville de Zhaoqing dans
la province de Guangdong, est un grand maître de l’art
de sculpter la pierre à encre. Spécialiste de
l’identification de la pierre à encre « Duan », grand
maître de l’art artisanal de la province de Guangdong,
héritier du patrimoine culturel immatériel « la
technologie de la pierre à encre DUAN » et Président
de l’association de la pierre à encre du quartier
Duanzhou, il fait office de grand spécialiste de l’identification de l’ancienne pierre à
encre de Zhaoqing.
⟐ YOKEN Wu
Cet artiste original a obtenu de nombreux prix pour ses peintures sur le thème
de la nourriture taïwanaise ainsi que de la ville et de la « jungle urbaine » tel qu’il la
qualifie.
« Les Occidentaux sont connus pour écrire de façon réaliste et les Orientaux
sont doués pour écrire avec un style libre…. Je souhaite que mes peintures puissent
transmettre les sciences humaines et les émotions derrières la ville par la poétique
unique des Orientaux. » YOKEN Wu
YOKEN Wu : « Fleurs dans le jardin », peinture à l’huile
⟐ Grégoire DE GAULLE
Photographe autodidacte, Grégoire de Gaulle est né en 1955 à Paris où il
travaille aujourd’hui. De ses lointains voyages, rêvés ou accomplis comme il se plaît à
le dire, il a rapporté une autre façon de regarder le monde. Celui qui nous entoure,
comme celui qui nous habite. Il a consacré un recueil de photographies à la Chine,
voici son témoignage :
« Mon premier voyage en Chine remonte à 1978. Je n’avais alors pas encore
22 ans et je découvrais un pays qui, comme moi, entamait son éclosion. Depuis j’ai
fait de nombreux voyages à travers le monde mais je n’y étais pas retourné et c’est
donc au travers de reportages et autres événements médiatisés comme les jeux
olympiques ou l’exposition universelle que j’avais suivi la transformation de ce grand
pays. Mon second voyage date du printemps 2013, soit près de 35 ans après le
premier. De ce nouveau périple j’ai rapporté des images, essentiellement en noir et
blanc, toujours en argentique, qui témoignent de l’époque présente et des
changements de la société. Elles montrent un pays qui a renoué avec son passé et ses
traditions mais qui a aussi pris goût aux produits de luxe et à une culture autrefois
bannie. Au vu de ce reportage, il m’a paru évident qu’il y avait un lien entre mes
images d’hier et celles d’aujourd’hui car, si bien des habitudes des chinois sont
restées les mêmes, quelque chose dans le décor a définitivement changé : la société
d’aujourd’hui autorise les voyages et les temples ont retrouvé leur activité. Les
centres commerciaux tapageurs poussent à la place des anciens quartiers
commerçants, les scooters ont remplacé les bicyclettes et les smartphones ont pris la
place des carnets de croquis. Ce recueil de photographies ou chaque image renvoie à
son vis à vis, met en parallèle ces deux époques. Le procédé noir et blanc, en donnant
aux photos un caractère intemporel, renforce la comparaison et nous fait voyager à
travers le temps dans le quotidien des chinois. » Grégoire DE GAULLE
Grégoire DE GAULLE : Extrait du recueil « Regards Croisés »
⟐ Christian VOULGAROPOULOS
Ce photographe passionné a sillonné le monde pendant une trentaine d’années,
à la recherche d’expériences, de rencontres et d’étonnements. Hédoniste convaincu
(« je ne fais pas de l’art, je prends du plaisir »), il ne ménage pas pour autant ses
efforts pour satisfaire un autre versant de sa personnalité : le perfectionnisme. Il a
publié ses reportages dans le Figaro Magazine et dans une grande quantité de
magazines internationaux. Depuis peu, il réalise des documentaires vidéo avec une
prédilection pour les sujets sur les métiers d’art.
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