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  • Phytothérapie

    Phytothérapie

     

    Phytothérapie

    Phytothérapie

    La phytothérapie, étymologiquement le traitement par les plantes, est une méthode thérapeutique qui utilise l’action des plantes médicinales. On compte environ 2 000 plantes médicinales utilisées en herboristerie. La médecine par les plantes est l’une des plus vieilles médecines du monde ; depuis plus de 6000 ans des hommes du monde entier ont testé et sélectionné les meilleures plantes médicinales pour se soigner.

    La plante constitue un ensemble riche et complexe, composé de parties aériennes (feuille, fruit, fleur…) et de parties souterraines (racine, rhizome…). La plante médicinale peut avoir une ou plusieurs parties actives. Agissant en profondeur, à la base du problème, une plante peut avoir de multiples indications qui peuvent sembler très éloignées mais qui ont toutes une origine commune.

    La recherche en phytothérapie sélectionne les plantes les plus actives et les plus efficaces pour lutter contre les maladies, et aujourd’hui les progrès de la science sont tels que de nouveaux horizons s’ouvrent. Nouvelles méthodes scientifiques, découverte de nouvelles propriétés, nouvelles formes d’utilisation, désormais les plantes peuvent être considérées comme de véritables médicaments.

    Traditionnellement, les plantes étaient consommées en infusion. Aujourd’hui, il existe la poudre de plante totale cryobroyée, plus pratique et plus concentrée, proposée sous forme de gélules. La poudre de plante cryobroyée est obtenue par pulvérisation de la partie active de la plante sèche, par un broyage à froid sous azote liquide.

    Phytothérapie:

    Le mot phytothérapie provient de 2 mots grecs qui signifient essentiellement « soigner avec les plantes ». Il s’agit d’une pratique millénaire basée sur un savoir empirique qui s’est transmis et enrichi au fil d’innombrables générations.

    Aujourd’hui, la phytothérapie s’appuie à la fois sur cette sagesse traditionnelle et sur les découvertes de la médecine moderne. La rencontre relativement récente de ces 2 mondes et le peu de normes qui régissent le domaine font en sorte que la pratique et la formation sont encore très disparates.

    Dans le domaine du soin par les plantes, on remarque 2 tendances majeures. Certains intervenants mettent surtout l’accent sur les connaissances empiriques des plantes et sur leurs effets reconnus depuis la nuit des temps. Préconisant une approche holistique, ils s’intéressent aux effets de la plante dans sa globalité, sur tout l’individu. D’autres se basent davantage sur les connaissances biochimiqueset se préoccupent plutôt des symptômes des maladies et de l’action des principes actifs des plantes.

    L’herboristerie est plutôt associée à l’école empirique et la phytothérapie à l’école scientifique, mais cette distinction tend à s’amenuiser, tradition et chimie profitant de plus en plus l’une de l’autre. D’autre part, les herboristes s’occupent souvent de la préparation, du mélange et de la transformation (concentrés, huiles, élixirs, onguents, etc.) des plantes et de leur culture, ce que font rarement les phytothérapeutes.

    Source

  • Histoire vraie d’asie Asie ou le cauchemar de l’estomac !

    Histoire vraie d’asie Asie ou le cauchemar de l’estomac !

    Carnets de voyage en Asie, tribulations pékinoises ou le cauchemar de l’estomac !

    Histoire vraie

     Carnets de voyage en asie

    Tribulations pékinoises ou le cauchemar de l’estomac ! Tribulations pékinoises.

    Histoire vraie (le début)

    Cette histoire est une histoire vraie, vécue comme un supplice chinois. Je vais vous la raconter.

    Banlieue de Pékin, 30° à l’ombre, mon amie la climatisation diffuse ses bienfaits . Il est 22H32 dans ce bel hôtel 4 étoiles où de riches chinois au fort pouvoir d’achat s’ébrouent dans l’immense hall richement décoré. De profonds fauteuils me tiennent tendrement prisonnier, une musique délicate, un rien soporifique, vampirise mon esprit vagabond, je suis tout à mon affaire : je ne fais absolument rien. Soudain j’entends mon nom éclater comme une bombe, traverser mon cerveau alangui et me cisailler les tympans. Je vois brusquement s’éloigner à tire d’ailes les instants de calme et de quiétude : on a besoin de mes services.

    Audi A6 et son chauffeur, l’homme d’affaires chinois , 2 chinoises et la route qui se dessine devant moi dans un cauchemar nocturne, 120kms/h, 140, 160, 180 sur la nationale. Rien ne nous arrête ni les lignes jaunes continues que nous chevauchons sans vergogne, allant même pendant plusieurs minutes rouler à contre courant pour ne nous rabattre qu’au dernier moment sous la mitraille des feux des véhicules venant en sens contraire, ni la circulation grouillante des véhicules bigarrés. Bientôt sur l’autoroute, l’Audi prend de la vitesse, s’envole à plus de 200kms/h avant de se déporter sur la bande d’arrêt d’urgence où elle se faufile entre les voitures sans jamais ralentir… Direction Pékin!

    Dans l’automobile, tout paraît normal, les occupants, indifférents à cette chevauchée fantastique, bavardent tranquillement. Je sue à grosses gouttes, l’estomac et les jambes serrées, les fesses aussi d’ailleurs, l’œil aux aguets et vraiment pas fier.

    Soudain l’auto freine dans un crissement de pneus et s’immobilise. Incroyable juste à l’intersection d’une bretelle de sortie d’autoroute. Les voitures défilent sur notre droite, sur notre gauche telles des balles de « Kalashnikof » nous rasant comme des lames affûtées…Notre dernier jour est venu, je me vois emporté par la cohorte hurlante et vrombissante de la circulation haineuse, adieu vaches, veaux, cochons. Sans un regard, l’une des passagère ouvre la portière, descend du véhicule, nous fait un coucou joyeux et disparaît comme emportées par la nuit ! Après cet arrêt inopiné, la puissante Audi dans un démarrage viril, s’élance de nouveau dans une terrifiante et effrayante course contre la montre.

    Pékin et ses rues grouillantes nous accueillent enfin. La berline se faufile féline au cœur de cette foule indisciplinée. Après des négociations difficiles, nous déposons l’autre personne près de la place « Tien An Men ».

    L’Audi rageuse se jette hors de la ville et file à travers la nuit comme une bête fauve dans la jungle des voitures. De nouveau nous frôlons les glissières de sécurité à plus de 200. Le big boss ne parle ni anglais, ni français et m’adresse des regards courtois auquels je réponds par un sourire crispé et plein de dents. Le chauffeur, un bras à la portière, me jette parfois dans le rétroviseur un regard bovin et méfiant.

    Histoire vraie (la suite)

    Bientôt nous nous arrêtons et le boss me fait signe qu’il désire m’inviter à déguster un repas pour fêter la réussite de la négociation. A ce moment précis, le ciel me tombe sur la tête et le sol se dérobe sous les pieds. Dans l’hôtel je m’étais déjà servi un dîner gargantuesque et celui ci ne laissait à mon estomac pas la moindre place, même pour une cacahuète naine.

    Impossible de refuser au risque de vexer mon hôte. Me voilà plongé dans le pire des cauchemars, celui de l’oie du Périgord que l’on s‘apprête à gaver, pour en extraire le foie. D’habitude, entrer dans un restaurant m’aurait comblé, mais ce soir , j’ai l’étrange l’impression d’entrer dans un abattoir.

    Mon convive affublé de son chauffeur, sbire, homme de main ou serviteur, commande illico presto une multitude de plats aux noms imprononçables. Soudain sur la table se bousculent des côtes de moutons, des soupes, des viandes en sauce, du riz cuisiné…J’ai bien envie de fuir cette bouffe si peu conviviale, à l’odeur cauchemardesque qui colonise mes narines jusqu’au vomissement : je suis pris au piège de la bienséance.Des côtelettes de 30cms à faire semblant de manger avec appétit, des lamelles de soja à grignoter dans un rictus, du bœuf à déguster avec dégoût, une soupe à gerber en souriant, le purgatoire sur terre est chinois. Dès que mon opiniâtreté à manger se met à faiblir, mon hôte me fixe avec un regard rempli de reproches et insuffle, par un grognement significatif à mon esprit vaincu, une nouvelle force pour paraître satisfait et heureux.

    Mon seul désir, fuir loin de cette auberge espagnole, au pardon chinoise, vers un pays où l’on mourrait de faim seul, à l’ombre d’un arbre effeuillé et sans fruits.

    J’utilise alors toutes les ruses pour sourire de contentement, masquer mon dégoût. Je jette dès lors de la viande sous la table, je creuse sournoisement mon bol de riz avec mes doigts, je rogne les côtelettes d’un seul côté feignant ainsi, par la mise en scène, apprécier ce terrible repas. Le chauffeur, les yeux baissés, boulotte des montagnes de nourriture et me sert des rasades de coca non-stop. Entre 2 rots satisfaits, « big boss » fort sympathique de surcroît, engouffre un nombre incalculable de mets exotiques en jetant sur la table tous les os, les peaux, les restes et bientôt celle ci ne ressemble plus guère qu’à un cimetière à ciel ouvert. Pas un seul mot ne sera échangé du fait de la frontière des langues, des bruits de bouche à concurrencer les les décibels des concerts de hard-rock, rien que de la convivialité à l’état pur. Je redoutais particulièrement le dessert asiatique non adapté aux palais des européens. Mon estomac dans un dernier hoquet d’agonie, brandit naturellement le drapeau blanc, incapable de supporter les prochains assauts de la gastronomie chinoise.

    Sauvé, pas de sucreries exotiques, big boss se lève soudain et je le suis hors du restaurant. Une poignée de main franche et amicale et mes 2 amis disparaissent dans la nuit noire comme ils étaient venus.

    Mon estomac, encore tout ébranlé par la peur de la vitesse et un trop plein de nourriture, se met à entonner goûluement un chapelet de rototos libérateurs et joyeux.

    Ceci est une histoire vraie, vécue au détriment de mon estomac!!!

    Photo à la une de Thierry Beyne

     Autre histoire vraie d’Asie

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  • Carnet DE VOYAGE, Chine

    Carnet DE VOYAGE, Chine

    Carnet DE VOYAGE, Chine – Septembre

     « Festival international du tourisme et de la culture »

    vu

    par Michel Recullet

    VOYAGE EN CHINE

     Mercredi :

    Notre avion part pile à l’heure et tel un oiseau tranquille l’Airbus A 340 nous conduit vers une nouvelle aventure vers la Chine…

    Nous changeons d’avion à Hong Kong : un jumbo nous mènera à Pékin, notre première destination.

    Le trajet m’a semblé court. A bord, nous avons commencé à regarder le programme musical. J’ai sorti la guitare de sa housse pour lui donner un avant goût de l’air chinois.

    Nous arrivons à notre hôtel vers 22 h 30, et nous rencontrons les danseurs de hip hop de Nice.

     Jeudi :

    Matin : répétition générale dans la cour de l’hôtel en vue du grand spectacle de Pékin. L’orchestre apprend très vite à jouer la chanson qu’Henri va chanter. Il souffre beaucoup quand il la chante : urgence, besoin d’amour… On prend conscience parfois que derrière les carapaces se cache un coeur sensible.

    Ensuite nous répétons notre répertoire plus traditionnel voire musette. Ca prend vite tournure car je suis venu en Chine avec des musiciens qui savent bien s’adapter..

    Ca marche ! Quelques couples dansent autour de nous c’est encourageant.
    Vendredi :

    Nous sommes allés l’après-midi au marché aux perles. La plupart ont acheté des bijoux, pierres, bagues.

    Nous avons ensuite pris la direction du temple du soleil, véritable joyau au coeur d’un parc verdoyant et regorgeant de belles espèces d’arbres.

    A 17 h Serge entre en liaison avec sa radio RVM FM (93,7) ou www.rvmfm.com.

    Allo Allo Fred, m’entends-tu ?

    et c’est parti pour une émission spéciale :  » les tribulations d’un crépinois en Chine », et soudain Serge se lance.

    « Chers auditeurs bonjour, Serge vous parle en direct de Pékin. » Je suis stupéfait, la liaison est excellente, puis il me passe le téléphone pour exprimer mon avis.

    Ensuite l’animateur nous demande d’interwiever des autochtones. Les interwievés se prêtent au jeu.

    L’atmosphère dans le parc était bien festive en cette belle journée ensoleillée. Nous écoutons une chorale, admirons l’habileté des joueurs qui s’envoient avec les pieds un gros volant de badminton.

    Le soir, nous prenons le métro pour aller flâner dans le centre de Pékin et en profitons pour tourner un clip sur le quai devant une foule de chinois médusés par le caractère insolite d’un tel évènement.

    Notre reporter Ilyana a immortalisé ce moment de folie avec sa camera. Visite nocturne de la place emblématique de la Chine : la place Tien An Mien. Retour un peu cahotique à l’hôtel, métro en réparation, difficulté pour trouver un taxi…

     Samedi :

    Lever de bonne heure car nous allons visiter la grande muraille, de Chine ,monument incontournable dans tous les sens du terme …

    Je pars sur la droite (j’avais fait la partie gauche la dernière fois ), les marches sont hautes et inégales et il faut reconnaître que l’exercice physique était assez difficile. Néanmoins le panorama le valait bien et récompensait l’effort fourni.

    Après le déjeuner, nous partons vers le podium où nous allons nous produire bientôt dans Pékin.

    Avant de monter sur scène, nous nous mêlons à la foule et leur jouons quelques airs de musette dans une ambiance de rue festive. Nous rencontrons beaucoup de chinois et discutons avec eux par les gestes et le sourire ou l’anglais s’il était compris, ensuite nous nous livrons aux rituelles séances photos …

    Cette ambiance est sympathique et chaleureuse. Notre passage sur scène a été réussi : l’objectif a été atteint.

    Nous rentrons à l’hôtel.

    Le diner est le bienvenu car la journée a dévoré nos calories.

     Dimanche:

    Comme beaucoup de pékinois, nous allons au marché aux puces. Nous achetons quelques habits et livres (pour ma part, livre des affiches de propagande lors de la réforme agraire, ou encore Tintin en chinois !).

    Après ces achats nous déjeunons dans un restaurant spécialisé dans le canard laqué. Hélas le temps de préparation étant d’une heure, nous devons nous rabattre sur d’autres mets (aussi bons !).

    L’après-midi, nous rejoignons la place Tian An Mien toujours sous un beau soleil, la visite de la cité interdite a été interrompue car l’heure de la fermeture avait sonné. Les couleurs mordorées de fin de journée rajoutent au spectacle une ambiance de bien-être.

    Nous allons nous promener le long d’un canal et respirons avec plaisir dans la fraîcheur de l’après-midi.

    Ensuite promenade dans le centre de Pékin, le coeur de la ville « branché » avec toutes les enseignes à la mode pour les chinois du haut de la pyramide sociale : Ferrari, Rolls Royce, Rollex, Gucci et bien d’autres.

    La soirée est clémente et je profite pleinement de ma promenade. j’observe les lieux avec étonnement :

    Le développement économique chinois est fulgurant, la construction dans les villes avance à pas de géant.

     Lundi:

    Nous nous rendons dans un beau square, joliment arboré, avec au milieu un grand lac.

    Au cours de la promenade, des accordéonistes débutants et studieux sur des bancs s’essayant à de nouveaux morceaux.

    Si Alain avait été là, il aurait peut-être pu leur prodiguer quelques conseils… Plus loin des joueurs de volants me convient à leur jeu : on doit rattraper le volant et le relancer avec le pied.

    Malgré mes efforts soutenus, suivant leurs directives je ne fais guère de prouesses et ma maladresse pour ce nouveau jeu les fait bien rire et rend la partie sympathique.

    Ensuite, nous sommes conviés à faire tourner des banderoles multicolores dans le ciel et avec quelques mouvements souples du poignet on arrive à décrire de belles arabesques.

    Serge a même réussi à en faire virevolter deux à la fois Nous avons plaisir à participer à ces différents jeux aussi compte tenu de leur extrême gentillesse et de leur patience à nous prodiguer les conseils nécessaires pour ces jeux.

    Après le déjeuner, nous prenons l’autocar pour notre nouvelle destination SHI ZIA ZHENG.

    Nous arrivons le soir pour diner et dès notre arrivée, on nous annonce que la première répétition aura lieu le lendemain à 14 h en vue de la préparation de quelques spectacles à venir. Notre hôtel est un très bel établissement de 5 * Dernières mises au point du spectacle dans les chambres : clowns et musiciens.

     Mardi:

    Journée noire !

    A la suite d’incidents survenus dans la ville : manifestation violente et voitures brûlées (Henri les a filmées), notre spectacle est annulé. Nous n’avons pas de chance.

    Alors le matin nous partons en car dans un gigantesque centre commercial ultra moderne dont la spécialité est la confection d’articles en cuir « le bonheur des dames » : sacs, chaussures, ceintures, casquettes…

    L’après-midi nous irons nous promener au centre ville, là même où se sont déroulées les manifestations précédemment.

    Après le diner dans un restaurant de qualité, nous rentrons à l’hôtel et en chemin nous tombons sur une « dance party » improvisée sur un trottoir, il y a une sono sur une charrette et l’on danse de partout – tango – madison – disco – c’est spontané informel et très agréable.

    Plus loin un karaoké hurle dans l’air avec un écho artificiel – ce sont des chants chinois, nous ne pouvons donc pas y participer.

    Demain, ce sera la triste séparation entre clowns et musiciens…les groupes se séparent pour des destinations très différentes.

     Mercredi:

    Au matin nous sommes conviés à une cérémonie avec remise de médailles. Nous faisons une photo officielle avec tous les groupes réunis : cercle celtique de Quimper (KENREN), la troupe hip hop de Nice et nous mêmes, tout ceci dans la galerie d’un peintre célèbre : LIANG YAN.

    Pendant les festivités Karl et moi lançons un blues bien nostalgique annonciateur de l’amertume due à la séparation de notre groupe, certains partent dans le sud de la Chine, les musiciens et quelques clowns à la montagne.

    Arrivés sur les lieux, plus exactement à San Feng Palace, nous attend une scène ronde ou nous commençons un set de chansons typiquement françaises ce qui semblait ravir le public. Le groupe hip hop se produit ensuite sur notre musique un peu funky comme il le souhaitait. Les bretons de Quimper font une belle démonstration de danses. Leurs costumes sont superbes.

    Nous reprenons la main avec une bonne série de chansons. Les clowns qui ne sont plus que quatre déambulent, font des gestuelles pour chauffer le public et nous terminons sur un air breton emblématique : le loup, le renard et la belette pour que nos amis bretons viennent nous rejoindre pour la finale. Nous avons produit une prestation festive et joyeuse, c’était le but essentiel recherché. Monsieur le maire de Moret applaudissait notre intervention, c’était un signe encourageant. Après cela nous prenons un petit funiculaire qui nous emmène vers les sommets et le temple de Quinlong. Nous nous promènerons dans la fraîcheur boisée des cimes. Retour à notre ville étape pour un bon diner. Demain nous quitterons l’hôtel à 8 h 30.

     Jeudi : Journée marquée essentiellement par un voyage de 9 h en autocar. Arrivée à LUOYANG en fin de journée. Cette ville est la capitale de la pivoine et organise chaque année des festivals réputés.

    Diner, puis un petit tour dans la ville…

    Petite réunion sympathique du groupe autour d’un verre d’alcool de riz qui doit être bu très doucement compte-tenu de sa teneur en alcool.

     Vendredi :

    Nous allons dans le stadium où se déroulera la grande fête de clôture du festival de Luoyang. Afin de répéter – la scène est immense – il faut s’étaler le plus possible pour remplir l’espace. Il faut dire que nous ne sommes plus que dix ( 5 musiciens et 5 clowns).

    La répétition terminée nous rentrons à l’hôtel pour déjeuner rapidement car en début d’après-midi, nous allons nous produire à nouveau.

    Nous arrivons sur les lieux et ô comble de surprise, sur le fond de la scène, j’aperçois ma photo prise lors de notre précédente venue en Chine. Je n’en reviens pas !

    Cette fois-ci nous allons jouer live « à la force du poignet ». On met à notre disposition des micros et dès que j’entonne « l’amant de St Jean », j’apprécie la qualité de la sonorisation (voix, guitare, accordéon, cuivres et batterie) sonnent au mieux, ce qui nous encourage à faire avec énergie tout le programme. Les musiciens ont bien assuré la prestation , Les clowns ont également donner le meilleur d’eux-mêmes.

    Le public était en liesse, ce soir à l’hôtel il va falloir ouvrir une bouteille de saké pour fêter ça, cela s’impose !

    Après le diner, nous nous promenons dans un vieux quartier de la ville : le spectacle est intéressant : des boutiques, des commerces en tous genres s’offrent à nos yeux : légumes, fruits, poissons…, une image plus traditionnelle et vétuste de la Chine fait le bonheur de nos appareils-photos.

    Nous avons donc fini cette belle journée par un pot de l’amitié dans notre chambre d’hôtel, car il ne faut pas perdre les bonnes habitudes !

     Samedi :

    Une journée bien remplie nous attend.

    Après un petit déjeuner matinal ; nous voici à nouveau aux portes du stadium pour un immense show télévisé.

    En attendant notre tour, nous sympathisons avec différents groupes folkloriques. Avec une compagnie russe, nous créons la surprise en leur jouant quelques morceaux de chez eux. Les belles chantent joyeusement avec nous, c’est un échange bien sympathique quifait tomber les barrières artificielles entre les peuples.

    Ensuite, voici quelques enfants très « assurés » qui demandent à essayer nos instruments. Nous ouvrons alors 4 ateliers à leur intention : trompette, trombone, batterie et guitare. Leurs essais sont prometteurs, ils apprendront vite car ce sont des habitués du spectacle et de la scène.

    Nous rentrons dans le stadium où mille projecteurs multicolores vont balayer notre prestation. Notre troupe est en place et très motivée malgré le gigantisme des lieux. Les applaudissements crépitent de toutes parts .

    Notre passage a eu le succès escompté, ensuite tous les groupes partent en parade dans la ville et nous devons nous arrêter à 8 podiums successifs pour produire notre show. La température est élevée mais les ovations du public nous encouragent à poursuivre sans relâche…

    Et voilà, c’est terminé !

    Le repas bien mérité, arrosé de bière bien fraîche et gouleyante couronne cette matinée très active.

    Et voici le temps de la visite : nous découvrons un superbe temple (celui du général GUAN YU) dont je ne vous ferai pas l’historique, reportez-vous à vos guides favoris !

    C’est bien sur dans la sérénité que nous traversons cet endroit. Des fumées montent vers le ciel, les cierges brûlent pour exhausser les voeux…on vient ici pour prier et se recueillir.

    Nous allons à la cité troglodyte de Long Men. Je l’avais déjà vue. C’est un plaisir de la redécouvrir avec ces milliers de sculptures à même la roche. C ’est un merveilleux travail d’orfèvre. Les siècles sont passés par là et toute une histoire des civilisations a traversé ces lieux magiques.

    Retour en bateau sur le fleuve YU.

    Un petit verre d’alcool de riz pour clôturer cette journée riche en évènements.

     Dimanche:

    Départ matinal pour des régions montagneuses, c’est le brouillard complet mais c’est magique. Les tunnels s’enchaînent et bientôt c’estL320xH240_jpg_CHINE5-1c1ce7 l’arrivée au manoir superbe d’un professeur officiel du premier empereur Ming : HUANGCHEN village Nous visitons tout le village avec ses multiples temples, jardins, cours intérieures, villas. C’est une succession de merveilles, l’édifice est vaste et grandiose.

    Voici que la télévision m’interwieve et l’on me demande mes impressions sur ce site, je ne peux que multiplier les commentaires favorables et j’ exprime toute l’admiration que je porte à cette culture asiatique insistant sur la grande sérénité qui se dégage de cet endroit magique.

    Après un déjeuner tumultueux au milieu de 1600 festivaliers venus de tous les coins du monde, nous allons vers l’amphithéâtre où tous vont se produire. Nous monterons sur scène après nos amis belges, et la prestation est concluante, les applaudissements nous font chaud au coeur, chacun ayant donné le maximum.

    Nous faisons quelques photos puis nous reprenons une longue route de 2 h 30 pour rejoindre notre hôtel pour un diner tardif. A la fin du diner, notre charmante guide nous remet nos diplômes honorifiques de festivaliers et puis surtout la coupe que nous avons remportée récompensant l’ensemble de nos prestations.

    Journée fatigante mais qui laissera de beaux souvenirs.

    Il faut faire les bagages car demain, nous repartons en train à Pékin. Ne prononcez pas le mot  » valise » car sans clef vous ne pourrez plus l’ouvrir à moins qu’un serrurier malin ne vienne vous prêter main forte !

     Lundi:

    Dernière visite : le temple du cheval blanc qui nous plonge à nouveau dans la méditation et la sérénité.

    Après le déjeuner, les valises s’entassent méthodiquement dans notre minibus, il nous faut partir à la gare.

    Départ pour Pékin à 19 h (c’est un train de nuit). Nous prenons dans le compartiment le dernier verre de l’amitié : un alcool de riz encore nettement plus violent que ceux que nous avions goûtés précédemment, mais avec les amuse-gueules, le liquide s’adoucit sur nos papilles.

    Arrivée à Pékin à 6 h du matin, nous prenons le bus de l’aéroport, l’ambiance est glauque, il pleut. Nous passerons presque toute la journée dans ces lieux à attendre l’avion du soir.

    Dragon air nous emmène à Hong Kong, transfert, et direction finale sur Cathay Pacific pour Paris.

    Bien entendu nous arrivons à Roissy sous la pluie.

    Ma guitare n’est pas là à l’arrivée à Roissy,( elle n’avait pas envie de rentrer à Paris), elle reviendra finalement le lendemain. L’accordéon d’Alain qui a rendu de bons et loyaux services en Chine n’a pas supporté le retour et a rendu l’âme victime probablement d’une manutention brutale. `

    Ainsi s’achève le séjour 2012, et ma conclusion sera de dire que les participants avec leurs personnalités différentes ont constitué un groupe soudé, amical et bien sympathique, tout le monde ayant accompli sa tâche avec motivation et bonne humeur.

    LE VOYAGE cette année, un bon cru !

    Contrat rempli, mon cher Henri !

    Un grand bravo à tous les artisans de cette réussite.

    Michel RECULLET

    AUTRES FESTIVALS EN CHINE AVEC LES CLOWNS DE PARIS

    LES CLOWNS DE PARIS EN CHINE

    LES CLOWNS DE PARIS EN CHINE

    LES CLOWNS DE PARIS EN CHINE

  • L’acupuncture et médecine traditionnelle chinoise..

    L’acupuncture et médecine traditionnelle chinoise..

    L’acupuncture et médecine traditionnelle chinoise.

    yin-yang

    L’acuponcture.

    (Casimir, le fait du Dragon.)

    Les principes fondamentaux de l ’acuponcture sont décrits dans le Huangdi Nei jing (Classique interne de l’empereur jaune), c’est un ouvrage composite dont les parties les plus anciennes remonteraient au III siécle avant J.-C.

    * Concept des méridiens et vaisseaux secondaires.

    La médecine traditionnelle Chinoise considère que les méridiens (Jing) et les vaisseaux secondaires (Luo), sont des trajets répartis dans le corps humain, et dans lesquels circulent le sang et le qi (énergie vitale). Ils forment un réseau reliant les régions superficielles et les régions profondes du corps, équilibrant le fonctionnement de l’ensemble de l’organisme.

    Les méridiens sont les troncs principaux et circulent longitudinalement, alors que les vaisseaux secondaires sont leurs branches.

    L’on peut considérer deux groupes :

     Les méridiens réguliers (Les Douze Méridiens )

      Les méridiens extraordinaires (Les Huit Méridiens Extraordinaires)

    Pour les vaisseaux secondaires, il y a les majeurs et les accessoires. Ils permettent la communication d’un méridien à l’autre. Les méridiens sont répartis symétriquement sur l’ensemble du corps. A l’intérieur, ils se relient avec les viscères, et à l’extérieur avec les quatre membres, la peau, les organes des sens, faisant du corps un ensemble organisé.

    * (source : Précis d’acuponcture Chinoise, Académie de médecine traditionnelle chinoise Edition Dangles)

    C’est de manière empirique et au cours des siècles, que les anciens ont découvert, de proche en proche, que la stimulation de certains points du corps avec des aiguilles, pouvait améliorer l’état de santé des malades. Il n’est pas exclu de penser que la pratique de la méditation ait joué un grand rôle dans ces découvertes. (la méditation en Asie est considérée comme un état actif du corps et de l’esprit ; à ne pas confondre avec la contemplation qui est un état passif.)

    Ainsi s’est formée cette représentation du corps en méridiens et vaisseaux reliés aux viscères ; le tout constitue ainsi une unité homogène.

     L’intérieur (le corps)

     L’extérieur (l’espace de la vie)

     La fluidité, intérieure et extérieure (qui est appelé le qi ou l’énergie vitale), forme un tout en osmose. . L’information est transmise aux frontières de ces deux couches par la peau et les organes des sens.

    L’aiguille, en un point bien choisi, stimule le qi intérieur. Il y a de la sorte un rééquilibrage entre le qi intérieur et le qi extérieur, parce qu’ils ne sont pas différents, mais complémentaires entre eux et de même nature.

    J’entends déjà cette petite voix, qui dit et répète toujours sur le même ton, les mêmes arguments en toute circonstance et cela quel que soit le sujet que l’on aborde :

    « Oui mais les anciens ont pu se tromper, leur connaissance ne portait pas sur un raisonnement prouvé scientifiquement, et plus est, ils n’avaient pas la technologie. Nous avons la technologie, et pourtant les fameux méridiens n’ont toujours pas été détectés à ce que je sache, pas plus que cette hypothétique énergie, le qi , alors ? »

    Alors, ça suffit ! Je vous dis que cette énergie existe, les physiciens ne parlent que de ça !!

    Le zéro quantique : infinité de l’énergie

    Pour les physiciens, le vide contient toutes les particules et les forces à l’état latent. C’est une substance bien plus riche que le néant des philosophes. Sir Martin Rees.

    A qui reviendra le privilège de nous expliquer, le fonctionnement de la bienveillante corne d’abondance ? Cette personne viendra de la physique sans aucun doute. Mais non ? Mais si …

    JPB.

    Pour en savoir plus. Livres cités dans l’article :
    Huangdi Nei jing (Classique interne de l’empereur jaune).
    Canon de médecine. L’un des plus important livre de la culture classique chinoise.

     Précis d’acuponcture Chinoise.
    Académie de médecine traditionnelle chinoise Edition Dangles Livre récent qui répertorie toutes la connaissance actuelle sur ce sujet. Très technique s’adresse aux professionnels de la santé.

    ***

    Je vous conseille, si le sujet vous intéresse, tel qu’il est présenté dans cet article, deux livres, qui ne traitent pas de l’acuponcture mais qui pourront en éclairer le dessin et les contours . Les grands principes de l’acuponcture ne sont pas affaire de raison, mais de résonance. Deux livres pour trouver le juste milieux.

     Le premier livre en éclaire le dessin . Garder l’un,

    Le livre de la cour jaune

    Présenté, traduit du chinois et annoté par Patrick Carré.

    Classique taoïste des IVe – Ve siècles Edition point sagesse Sa146

    Le corps et ses organes décrit de manière visionnaire et poétique.

    Ce livre nous fait entrer dans un monde complexe fait d’image hautement symbolique.

    Le corps vu autrement que par l’intermédiaire de machine, qui ne restitue froidement, que la connaissance technologique quelles en ont.

     Le second livre en dessine les contours. Retourner le zéro à l’infini,

    Charles Seife Zéro La biographie d’une idée dangereuse Pluriel Hachette Littératures

    La grande aventure des chiffres, des nombres et du zéro à commencé à Babylone il y à très longtemps, probablement cherchait on un moyen pour compter les moutons . La grande aventure du zéro continue aujourd’hui, mais les moutons sont virtuels…

    Math / Physique ou en est t’on ?

    Pour ceux qui douteraient encore, qu’il existe une énergie de type qi , tel qu’ elle est décrite par les anciens.

    Pour ceux qui ne font aucune distinction entre le néant et le vide.

    Pour ceux qui bien pensant se représentent le monde de manière déterministe, et qui ont des idées bien arrêtées, concernant ce que sont ou doivent êtres les lois naturelles. Pour ceux qui parlent avec déférence de l’esprit cartésien. Ce livre n’est pas pour vous, il peut même être nocif pour votre bien être et nuire à votre équilibre.

    Pour les autres lisez le c‘est superbe. Tour de passe-passe des gens qui savent rendre accessible au grand public, ce que la science actuelle à de plus pointu ( avec quand même un petit effort de votre part).

    Devinette : Qui à inventé le zéro ? Les ostrogot ? Les américains ? Les russes ? Les aztèques ? Les chinois ? Les grecques ? Les arabes ? Les indiens ? Les hébreux ? Les romains ? Les égyptiens ? Les gaulois ? Les mongoles ? Les turcs ? Les babyloniens ? Les néandertaliens ? Les stroumphs ? Les atlantes ? Les premiers ordinateurs ?

    Annexe

     L’odyssée de l’espèce, au seuil de la porte de jade.

    Un bébé babille à Babylone.

    Comme un trésor, la noix cache son fuit !

    Ainsi sous l’eau bleu, l’huître, protège sa vie !

    Chambre d’or et perle de nacre …

    Ce n’est ni rond ni lisse une noix, mais plein de bosses.

    Deux hémisphères parfaitement jointes en scellent les parties.

    Un anneau de vide, les unis …

    Pour s’emparer du fruit, il faut presser la coque aux endroits choisis, autrement tout fini en bouillie.

    De matière en lumière de lumière en poussière…

    S’emparer du fruit, sans en altérer la coque, tel est le défit !

    Le bébé à grandit, une multitude babillent à l’infini …

     A l’aube des perles de nacre.

    Garder l’un, éprouver le tout.

    Circonspect et serein, il va il vient, le centre est partout, engendrant de rien, raisonnant sans raison …

    Bulles de vie, perles de nacre, gravitent dans vide à l’infini.

    la nature zen

    Jean-Pierre

  • Proverbe Chinois, à mourir de sagesse

    Proverbe Chinois, à mourir de sagesse

    Proverbe Chinois, les proverbes chinois

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    « Un bon chien ne mord pas les poules, un bon mari ne bat pas sa femme. » ( proverbe chinois)

    « Quand une parole est lachée, même quatre chevaux seraient en peine pour la rattraper »( proverbe chinois)

     » Le sage se demande à lui-même la cause des ses fautes, l’insensé la demande aux autres ».( proverbe chinois)

    « L’homme doit prendre une femme qui ait la moitié de son âge, plus sept ans ». (Proverbe Chinois)

    « Si vous ne voulez pas qu’on le sache, mieux vaut encore pas le faire » (Proverbe Chinois)

    « Plus il y a de fous, moins il y a de riz. »(Proverbe Chinois)

    « Quand le sage montre la lune, l’imbécile regarde le doight » (Proverbe Chinois)

     » L’eau ne reste pas sur la montagne, ni la vengeance sur un grand coeur ».(Proverbe Chinois)

    « Le vin fait cracher la vérité. » (Proverbe chinois)

     » Plus la montagne est haute, plus la vallée est profonde ».(Proverbe Chinois)

    « Sourire, c’est rajeunir de dix ans ;s’attrister, c’est se faire des cheveux blancs. »(Proverbe Chinois)

    « Lorsque dans votre cour vous rencontrez un homme trop las pour vous donner un sourire, laissez-lui le vôtre. Car nul n’a plus besoin d’un sourire que celui qui n’en a plus à offrir. »(Proverbe Chinois)

    « Sourire trois fois tous les jours rend inutile tout médicament. »(Proverbe Chinois)

    « Le bon vin parfumé finit toujours par se trouver, où qu’il se cache. » (Proverbe chinois)

    « Chaque coup de colère est un coup de vieux, chaque sourire est un coup de jeune »(Proverbe Chinois)

    « Ce n’est pas le vin qui enivre l’homme, c’est lui qui s’enivre. » (Proverbe chinois)

     » La mer la plus profonde a un fond, la montagne la plus haute a une cime ».(Proverbe Chinois)

     » Lamour d’un père est plus haut que la montagne. »(Proverbe Chinois)

    « Une ivresse efface mille tristesses. » (Proverbe chinois)

     » L’amour dune mère est plus profond que l’océan. »(Proverbe Chinois)

     » Lorsque les hommes travaillent ensemble les montagnes se transforment en or. »(Proverbe Chinois)

    « Le mariage est comme une place assiégée ; ceux qui sont dehors veulent y entrer, et ceux qui sont dedans veulent en sortir » (Proverbe Chinois)

    « Quand on achète une maison, on regarde les poutres ; quand on prend une femme, il faut regarder la mère ».(Proverbe Chinois)

    « L’alcool est blanc, mais rougit le visage, l’or est jaune mais noircit le cœur. » (Proverbe chinois)

    « Une maison pleine d’enfants ne vaut pas une seconde épouse »(Proverbe Chinois)

    « Pourquoi rester debout alors que l’on peut s’assoir »(Proverbe Chinois)

    « Quand tu ne sais pas quoi dire, cite un proverbe chinois »(Proverbe Chinois)

    « Qui fait l’âne ne doit pas s’étonner si les autres lui montent dessus. » (Proverbe Chinois)

     » Qui veut gravir une montagne commence toujours par le bas ». (Proverbe Chinois)

    « Ne vous mettez pas en avant, mais ne restez pas en arrière. » (Proverbe chinois)

    « On a beau noyer sa raison dans le vin, on n’y noie pas le sujet de ses peines. » (Proverbe chinois)

    « L’alcool est blanc, mais rougit le visage, l’or est jaune, mais noircit le cœur. » (Proverbe chinois)

    « Ne craignez pas d’être lent, craignez seulement d’être à l’arrêt. » (Proverbe chinois)

    « Plus on prend de la hauteur et plus on voit loin. » (Proverbe chinois)

    « Une ivresse efface mille tristesses. » (Proverbe chinois)

    « Si tu veux être heureux une heure, bois un verre ; Si tu veux être heureux un jour, marie-toi ; Si tu veux être heureux toute ta vie, fais-toi jardinier. » (Proverbe chinois)

    « Le travail de la pensée ressemble au forage d’un puits ; l’eau est trouble d’abord, puis elle se clarifie. » (Proverbe chinois)

    « Le sage se demande à lui-même la cause des ses fautes, l’insensé la demande aux autres. » (Proverbe chinois)

    « L’ivresse fait dire les mots qu’on aurait pu dire en étant sobre. » (Proverbe chinois)

    « Avec le temps et la patience, la feuille du mûrier devient de la soie. » (Proverbe chinois)

    « Un homme n’est pas bon à tout, mais il n’est jamais propre à rien. » (Proverbe chinois)

    « Le jour éloigné existe, celui qui ne viendra pas n’existe pas. » (Proverbe chinois)

    « Quand vous avez du thé et du vin de riz, vous avez beaucoup d’amis. » (Proverbe chinois)

    « Le cœur de l’homme parfait est comme une mer dont on ne peut découvrir les lointains rivages ». (Proverbe chinois)

    « Le bavardage est l’écume de l’eau, l’action est une goutte d’or. » (Proverbe chinois)

    « Le monde est une mer, notre cœur en est le rivage. » (Proverbe chinois)

    « En chine tout ce qui a des pattes se mange, sauf les bancs (dicton chinois)

    « En Chine tout ce qui a des ailes se mange, sauf les avions » (dicton chinois)

  • Beijing 2008, Pékin 2008 ou avant goût à la chinoise !

    Beijing 2008, Pékin 2008 ou avant goût à la chinoise !

    Beijing 2016, Pékin 2008 ou avant goût à la chinoise !

    Beijing 2008, Pékin 2008 ou avant goût à la chinoise !

    Aujourd’hui nous sommes en 2016 et je me rappelle encore du grand chamboulement pour les jeux de 2008: les chinois, dans une frénésie incontrôlée, ils avaient commencé à détruire des joyaux ancestraux.

    Bientôt ils nous démontrèrent leurs capacités à éblouir à travers des spectacles « grandioses ».

    Par une belle soirée de septembre, des artistes venant des quatre coins de l’hexagone furent invités à découvrir un spectacle dont le décors était le fameux barrage des « 3 gorges » où nous étions aussi conviés.

    Nous découvrîmes une scène gigantesque entourée de quatre immenses grues qui surplombaient des rampes de jeux de lumières colossales aux couleurs irréelles. Tels des géants de la guerre des étoiles, les grues se mirent en mouvement comme mues par une force invisible.

    Bientôt, une musique titanesque et grandiose, nous enveloppa, enserrant nos oreilles d’un étau de plaisir : le spectacle commença. Des murs de baffles nous distillait un torrent de cuivres aux accents de péplum, les grues se mirent à s’affoler et soudain un silence de plomb nous cloua sur place. Des centaines de comédiens, danseurs, jongleurs, acrobates et figurants ,environ mille personnes, surgirent de nulle part ou de tous les coins à la fois. Nos yeux ne savaient pas où regarder, notre attention attirées par tant de mouvement, s’affolaient ivres de couleurs et de magie. Une grue enleva une jongleuse et la transporta dans les airs, une autre souleva une jonque qui navigua en plein ciel, et une troisième emporta un immense tambour sur lequel une danseuse effectua une danse délicate…

    Nous étions happés par ce spectacle où se détachait le fameux barrage grandiose et effrayant à la fois. La fin de cet incroyable débauche de moyens se termina par l’arrivée spectaculaire des mascottes de jeux olympiques de Beijing 2008, Pékin 2008.

    Des étoiles plein la tête et après cette « petite » mise en bouche, nous songions avec une certaine circonspection à la dimension pharaonique des festivités prévues pour l’ouverture des jeux de Beijing 2008, Pékin 2008.

    Et que cela reste entre nous, il nous a été confié que ce spectacle auquel nous avons été conviés aurait coûté, juste pour 12 jours, la bagatelle de 3 millions d’euros. Une bagatelle, quand l’on sait que de telles représentations sont réalisées dans de nombreuses villes de Chine.

    Bien sûr les Jeux Olympiques à Pékin ce n’est pas tous les jours.

    Beijing 2008, Pékin 2016

    Beijing 2008, Pékin 2016 fait son cinéma

    Beijing 2008, Pékin 2016, fait son cinéma

    J’étais un des privilégiés à pouvoir assister au spectacle de « TURANDOT » le fameux opéra au STADE DE FRANCE le 28 mai 2005. Une seule représentation, un délire de moyens, des divas, des cohortes de figurants, un décor féerique et un metteur en scène, ZHANG YIMOU, tout droit sorti d’un monde magique celui du cinéma.

    En 2007 un film flamboyant aux couleurs chatoyantes, CITE INTERDITE permet à ZHANG YIMOU de nous distiller sa maîtrise de la réalisation. Choisi par le COMITE OLYMPIQUE CHINOIS pour la mise en œuvre de la cérémonie d’ouverture de BEIJING 2008, Pékin 2008, ZHANG YIMOU nous assénera inéluctablement un show fastueux à la dimension de la Chine. Cette inauguration aura pour cadre, la fameuse CITE INTERDITE, un lieu à la fois prestigieux empreint d’histoire et de solennité.

    La Chine est rentrée de plein- pied dans l’ère de la communication. Elle a su imposer un metteur en scène, préparer son ascension, lui créer une image auréolée de talent, l’imposer et ainsi donner aux Jeux Olympiques de BEIJING 2008, Pékin 2016 un supplément d’âme.

     

  • Asie histoires et poésies

    Asie histoires et poésies

    Asie histoires et poésies

    La carpe et le pécheur.

    Dans un étang vivait une carpe, en compagnie de brèmes, de gardons, de brochets et de perches. Une petite rivière alimentait cet étang et emmenait dans ses eaux, toujours plus de nouveaux de locataires ; pour un temps ceux ci y résidaient, puis ils repartaient, suivant leur bon plaisir. La carpe, elle, y demeura.

    Un honnête homme, amoureux de la nature, y venait pêcher. Notre homme connaissait bien son étang, des berges jusqu’au fond de l’eau, du plus petit des brins herbes, aux plus gros des insectes . Il connaissait tous les secrets de la faune et la flore qui y vivait. Aucun oiseau ne lui était étranger.

    Il fit l’acquisition d’une petite barque en bois. Ainsi il put admirer le charme de la brume du matin, ce rideau de fumée qui souvent attendait sa venue. Sa façon de faire était toujours la même, à tâtons de la berge, il poussait sa barque dans l’eau, montait dedans se rétablissait, s’asseyait , pour se baisser, et ensuite inéluctablement, il cherchait sa rame, du bout des doigts, la saisissait, puis doucement il se redressait, la plongeait dans l’eau presque sans bruit juste un petit clapotis, une fois à droite une fois à gauche et dirigeait sa barque ainsi à son gré, jusqu’à l’endroit choisi. Il attendait, que le brouillard se dissipasse, offrant le merveilleux spectacle de la vie. Enfin il commençait sa pêche.

    Il fut témoin du cycle des saisons, le printemps quand commençait le vol stationnaire des premières libellules, les chaudes après- midi d’été où se prélassaient sur la rive quelques lézards inquiets, la tristesse du saule qui pleure ses feuilles à l’automne, la morsure du froid de l’hiver quand il plongeait ses mains dans l’eau glacée.

    Mais l’objet de toutes ses préoccupations, c’était la carpe, cette coquine, qui n’avait encore jamais mordu l’hameçon. Elle ondulait, nageait calmement, s’approchait, de sa barque, passait ses lèvres hors de l’eau, faisait sa bulle mais toujours, repartait indifférente et royale.

    Il avait tout essayé, les appâts, les leurres et nombreuses sortes d’hameçons, mais rien n’y faisait.

    Le jour comme la nuit, la carpe le poursuivait de ses baisers mouillés. Dans ses rêves, dans ses pensées, dans sa vie, elle était toujours présente, mais invariablement insaisissable. Comment l’attraper, comment enfin l’attirer à lui, la saisir ? Il persévéra dans cette terrible obsession pendant des années avant d’y renoncer définitivement.

    Au fil du temps, s’était établie une sorte d’amitié entre le pêcheur et la carpe. Aussitôt sa barque était-elle mise à l’eau, que cette dernière passait et repassait pour s’évanouir soudain dans les profondeurs et réapparaître de nouveau comme par magie. Parfois elle frôlait la barque comme pour demander une caresse improbable.

    Les années passèrent le pêcheur était devenu vieux et malade, il restait chez lui au chaud, sa barque pourrissait à demi- immergée, le nez dans la vase. Un jour il se sentit mieux, il décida de se rendre à l’étang, s’habilla chaudement, prit quelques provisions, les mit dans sa besace, et partit sans canne à pêche ni même un filet.

    Arrivé au pied de sa barque, il s’assit sur l’un des rebords encore resté solide. D’un filet d’onde, la carpe s’approcha, difficilement il se baissa et s’accroupit, mit ses deux mains dans l’eau, les rapprocha comme un coussin, fit un creux et doucement la carpe y prit place, il la souleva presque entièrement, la regarda un instant et la replongea délicatement dans l’eau. La carpe resta immobile, il retira ses mains de l’eau et d’un coup de nageoire elle disparue .

    Notre honnête homme se releva rayonnant. Son vœu le plus cher s’était enfin réalisé.

    JPB .

  • Tao Te King

    Tao Te King

    Le Tao Te King.

    Le tao te king « Classique de la voie de la vertu », dit encore livre de Lao Tseu.

    Lao Tseu.. Le vieux Maître aux longues oreilles qui vécut au VI ou V siècle avant notre ère.

    Tao Te King

    De quoi parle ce livre comment se structure t’il ?

    Comme souvent en chine ce sont les chiffres, qui prédominent sur les lettres. Un livre étant considéré comme une construction géométrique, le tao te King n’échappe pas à la règle et il est en deux parties :
    LA VOIE trente sept chapitres
    LA VERTU quarante quatre chapitres

    … Soit quatre vingt un chapitres en tout.

    Ce nombre n’est pas choisi au hasard quatre vingt étant considéré comme représentant le grand Yang, (c’est lié à la numérologie chinoise : yang c’est neuf, neuf au carré c’est le grand Yang ).

    Le mode choisi est l’aphorisme (maxime énoncé en peu de mot, adage), ce sont donc quatre vingt un aphorismes, qui ce lisent rapidement et dont le sens est évident, ça coule de source. Ce livre traite de la conduite de l’état, comment diriger un pays, et aussi comment se diriger soit même. Sous-tendant qu’il existe un savoir authentique, une compréhension ultime ordonnée et globale. Manient le paradoxe pour mieux stimuler la réflexion, le tao te king n’est pas toujours aisé à pénétrer, Lao Tseu, brise les habitudes de pensée conventionnelle.

    Ce livre est plus subtile qu’il n’y paraît. D’abord, par ce que, ces petits textes se succèdent les uns après les autres, comme s’ils étaient reliés entre eux, mais aussi, ce qui est énoncé à un chapitre se retrouvera développé ou complété à un autre chapitre ou bien en sera l’aboutissement, la terminaison. De plus, trois, niveaux, de lecture sont possible : Lecture de l’aphorisme comme simple conseil de bon sens. L’aspect philosophique et métaphysique (la sagesse et au-delà du monde des apparences). Et en troisième lecture quelque que chose qui est de l’ordre de l’esthétique, qui est davantage du domaine du ressenti que de l’explicable.

    Pour résumer et être plus précis sans rentrer dans l’intellectualisme austère et desséché, on pourrait dire, il y a la forme, ce qui est évident, la subtilité de la forme au-delà des apparences et le secret de la forme c’est à dire le vide et le plein (le vide et la chose tangible). Le vide ne serait pas vide mais bourré d’énergie et le plein serait son apparence la toile de la vie ( patterns).

    Ho la la, après ça va falloir, dire quelques, plaisanteries et faire preuve de fantaisie, on n’est pas loin de friser, la prise de tête, du genre gros melon.

    Alors quelques petites galéjades :

    Deux choses lune, l’autre c’est le soleil. (Jacques Prévert)

    L’ennui de l’huître produit des perles. (José Bergamin)

    Dans le passé, il y avait beaucoup plus d’avenir que maintenant. (le Chat)
    On est peut-être con, mais pas au point de voyager pour le plaisir. (Samuel Beckett)
    Madame est en retard. C’est donc qu’elle va venir. (Sacha Guitry)
    Est-ce que j’ai bien fait de sortir la pendule et de remonter le chat. (Groucho Max)
    La bonne hauteur, c’est quand les pieds touchent bien le sol. (Coluche)
    Il est plus facile de ne laisser aucune trace, que de marcher sans toucher le sol.(Tchouang Tseu)
    Sur tout les continents il y à des singes, sauf en Europe, mais en Europe ils y à les français ! (Arthur Schopenhauer)
    C’est un coup du sort étrange : tous les hommes dont on a ouvert le crâne avaient un cerveau ! (Ludwing Wittgenstein)
    700 millions de petits chinois et moi et moi et moi, j’y pense et puis j’oublie c’est la vie, c’est la vie. (Jacques Dutronc)

    Et moi ? (JPB)

    Et pour terminer sur une note qui teinte juste.

    Voir la montagne

    Ne plus voir la montagne

    Re-voir la montagne

    Qing Deng

  • La cuisine asiatique et ses astuces, éplucher l’ail facilement

    La cuisine asiatique et ses astuces, éplucher l’ail facilement

    • Prendre un gros hachoir
    • Ecraser les gousses d’ail avec le « plat » du hachoir
    • Enlever les épluchures d’ail, reste un jeu d’enfants

  • Comment changer sa vie: destination Cap Vert

    Comment changer sa vie: destination Cap Vert

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    Comment changer sa vie: Cap vert

    Comment changer sa vie: naviguer et découvrir le Cap vert

    LE  PROJET CAP VERT

     Titre du Projet :

    La route des Mouettes à la rencontre de la population rurale du Cap Vert, en voilier………

     Porteurs du Projet :

    BLOSSEVILLE Rémy et LEVOEN Nathalie……………………………..

    Résumé du projet :

    Faire un voyage en bateau, de fin octobre 2007 à septembre 2008, entre le Portugal et le Cap Vert et séjourner pendant plus de six mois, en navigant d’île en île sur l’Archipel du Cap Vert et en allant dans les terres pour créer du lien avec la population rurale.

    Domaines d’intervention :

    Agriculture et artisanat……………………………………………………………………………..

    Localisation :

    Cap Vert :

    Archipel le plus au sud de la Macaronésie, qui comprend aussi les Açores, Madère, et les îles Canaries, situé dans l’océan atlantique, à 500 km des côtes sénégalaises, le Cap Vert est constitué de dix îles dont neuf sont habitées. Ce sont des îles volcaniques dont le point culminant est le volcan Fogo (2829 m).

    Situé dans la partie septentrionale de la zone sahélienne, le Cap Vert présente un climat tropical sec qui peut parfois être atténué par les vents et l’altitude. La tempérture moyenne est de 24 °C avec de faible amplitude thermique au cours de l’année. Les précipitations sont faibles et irrégulières. Elles sont largement corrélées au relief. Les précipitations ne dépassent pas 300 mm sur les 65% des terres situées à moins de 400 m d’altitude. Les zones d’altitudes faiblement exposées aux vents peuvent bénéficier d’une précipitation annuelle supérieure à 700 mm. Ces indicateurs pluviométriques sont à relativiser : les pluies s’échelonnent sur 15 à 25 jours en zones arides et semi arides et sur 45-55 jours en zones sub-humides et humides, soit généralement moins d’un cycle agricole. La saison des pluies dure quatre mois (juillet à fin octobre).

    Description :

    Le projet porte sur un voyage à bord du voilier « La Route des Mouettes », un dériveur intégral Trisbal 34 (10,60 mètres), sur l’archipel du Cap Vert entre Novembre 2007 et Septembre 2008.

    Le Cap-Vert est constitué de dix îles dont neuf habitées et de treize îlots d’une superficie globale de 4 034 km2. Cet ensemble est traditionnellement divisé en deux groupes :

    Les îles au vent Barlavento  : Santo Antão ( 779 km2), São Vicente ( 227 km2), São Nicolau ( 343 km2), Santa Luzia ( 45 km2), Sal ( 216 km2) et Boa Vista ( 620 km2). Elles sont situées au nord de l’archipel.

    Les îles sous le vent Sotavento  : Brava ( 67 km2), Fogo ( 476 km2), Santiago ( 991 km2) et Maio ( 269 km2). Elles sont les plus méridionales.

    Caractérisé par un climat tropical sec qui peut parfois être atténué par les vents et l’altitude, l’archipel possède de faibles ressources hydriques. De plus, les îles du Cap-Vert n’ont pas suffisamment de terres arables (10 % de la superficie totale). De ce fait, le Cap-Vert est confronté à un déficit alimentaire structurel. L’ensemble de la production agricole et halieutique ne dépasse guère 15% des besoins nutritionnels du pays. La politique environnementale constitue un enjeu majeur dans la perspective du changement de statut du Cap-Vert qui passera, en 2008, de la catégorie des Pays Moins Avancé à celle de Pays à Développement Moyen.

    En 2005, l’archipel avait une densité de 111 habitants au km2. Le taux de croissance démographique est estimé à 2,3% par an. La population capverdienne est en transition démographique depuis les années 1980. Pourtant, l’amélioration de l’espérance de vie ne s’est pas encore traduite par un vieillissement marqué de la population. Les jeunes de moins de 15 ans représentent (en 2002) 40,62% de la population contre 45% en 1990 et les plus de 65 ans sont désormais 6,25 % de la population.

    En dépit d’une forte croissance économique et de bons indicateurs macroéconomiques, l’augmentation de la pauvreté relative indique un accroissement des inégalités. Les inégalités se sont aggravées entre les populations rurales et urbaines, entre les îles à vocation touristique et celles à dominance agricole. Le coefficient de GINI qui traduit l’ampleur des inégalités dans la distribution des revenus, est passé de 0,43 en 1989 à 0,59 en 2002. La pauvreté s’étend dans le milieu rural. Elle y est passée de 46% en 1989 à 51,1% en 2002.

    Quelle semaine !

    Samedi 08 Mars : la notion du temps ne nous est pas revenue…

    Nous allons partir de Tarrafal, demain. Nous voulons retourner sur l’île de SAL en Fin de semaine : Annie et André, la mère de Nathalie et son beau-père, viennent nous rejoindre lundi 17 pour découvrir le Cap Vert, durant trois semaines. Nous avons deux options en fonction du vent :

    –          Si le vent est Est-NordEst, ce qui devrait être le cas : cap 103°, pour l’île de BOVISTA, port de Sal Rei (91 M, soit environ 18h de navigation au pré), puis l’île de SAL (21 M jusqu’à Santa Maria ou 36 M jusqu’à Palmera, cap 355°, sûrement au moteur car nous aurons le vent dans le nez !).

    –          Si c’est du Nord-NordEst, plutôt adonnant, nous tentons de rejoindre l’île de SAL, à Santa Maria (85 M, cap 103°, puis Palmera.

    Ce matin, nous sommes allés à la police maritime pour récupérer les papiers du bateau.Le policier nous demande « Depuis quand êtes vous ici ? » « Ben, depuis… » Nous nous regardons avec Rémy : deux jours ou une semaine ou un mois ??? Nous ne savons plus. La semaine a été bien remplie, si riche et variée…

    Douche (ça fait un bien fou !), corvée d’eau (2 X 20 L et encore 2x20L demain) ce matin. Rémy s’occupe du ravitaillement en eau minérale (2 packs), jerrican d’essence et quelques courses, pendant que Nathalie rédige notre journal de Bord.

    Le matin et le soir, nous avons de nouveaux passagers.

    artimage_136043_990463_20100416572611Oui, en plus de Gratte Mi et Gratte Na qui sont revenues depuis hier d’un périple qu’elles n’ont pas encore réussi à nous raconter. Elles ronflent, elles ont l’air de récupérer d’une drôle d’aventure…  Nous vous tenons au courant. Quant à nos passagers, c’est  le taud vert de La Route des Mouettes qui les attire. « Tiens ! Brrzzzz ! Un arbre au milieu de l’eau ! » Ca bourdonne en faisant du sur-place dès le lever du jour, ça s’arrête dans la journée, pour reprendre en fin de journée jusqu’au coucher du soleil. Nous avons croisé nos passagers à terre, dans un bel acacia, en train de se repaitre de pollen. Nous nous sommes renseignés, il s’agit de mouches mellifères, inoffensives. Nathalie, allergique aux piqûres d’insectes est rassurée. Quelques coups de tapette du capitaine quand elles sont trop bruyantes, les éloignent facilement.

    Sinon, ce matin encore une magnifique plongée en apnée.

    artimage_136043_990472_20100416572933Centaines de poissons de toutes formes et couleurs, dont nous ignorons pour la plupart le nom : des noir et bleu électriques (rayés ou à pois ou seulement les yeux surlignés) ; des gris avec du vert, jaune, orange ; des oranges avec des bandes et les yeux jaunes ; poissons coffres ; petites murènes ; sorte d’orphis de 40 cm… Toujours pas de poisson au bout du fusil, Rémy est trop sentimental avec les poissons et surtout pas assez lesté pour se stabilisé au fond ! Nous avons découvert un gouffre de 2,5 m de diamètre qu’il aurait été intéressant d’explorer avec les bouteilles. Heureusement les jeunes pêcheurs pensent à venir (à la rame) nous vendre des « Papa Goye », des Garoupas… à 300 esc./kg (si si 3 €/kg), auxquels nous joignons quelques bonbons, gâteaux qui illuminent le visage de ces petits courageux. Grillés, en matelote, en accras, en paëlla… nous mangeons du poisson tous les jours, seule la manière de cuisiner et d’épicer varie !

    Alors voici ce qui nous est arrivé cette semaine que nous pourrions résumer :

    A la découverte d’une plante aux vertus oubliées, fanions de l’amitié et dégustation de canne à sucre.

    A la découverte d’une plante aux vertus oubliées, la Jatropha.

    artimage_136043_990474_201004165729743Nous étions passés la veille pour discuter avec le responsable du Parc Monte Gordo. Nous voulions en savoir plus sur leur projet de filets dans les nuages pour récupérer l’eau de pluie, connaitre la technique. Ce n’est pas si simple à mettre en place pour 4 L d’eau par mètre carré de filet récoltés par jour : l’implantation est délicate pour ne pas perturber le cycle habituel de l’eau et assécher des zones actuellement végétalisées. Un test sur une petite aire est prévu. Autre projet de lutte contre l’érosion : multiplier et replanter des plantes endémiques. Nous en venant à parler de nos rencontres, expériences respectives dans le domaine de l’agriculture, de l’environnement.

    Au cours de la discussion, je demande « est-ce qu’il y a des pieds de « Jatropha » ici. Apparemment de nombreuses îles en produisaient à une époque. Ce matin a RFI, suite aux grèves au Burkina Fasso des agriculteurs qui croulent sous le poids du pétrole et ne peuvent plus acheter du carburant pour faire tourner les motopompes, donc regardent leurs champs dépérir, même chose au Cameroun, Sénégal, le journaliste a ainsi fait allusion au manque de projets « Jatropha ». » Le technicien du Parc ne connait pas cette plante. «Nous la connaissons seulement de nom depuis la semaine dernière, suite à nos échanges avec Francesca Fortes du MAA de Sao Vincente. Cet arbre, plus précisément, produit des graines oléagineuses dont l’huile est un excellent combustible (1500 L/ha contre moins de 500 L/ha pour du colza)» ajoutons-nous. L’attention du technicien est vive. Il va voir ses collègues et demande à deux jeunes capverdiens en formation pour être guide de montagne. « Le nom usuel est Purgeira Curcas » précisons-nous. Un jeune fait signe de la tête en corrigeant ma prononciation erronée. « Il peut vous emmener demain matin en voir. C’est deartimage_136043_990480_201004165732719 l’autre côté du versant, vous pouvez en même temps voir un site géologique exceptionnel. »Le rendez-vous est pris, nous décidons pour finir notre journée d’aller jusqu’à Ribeira à pied « tu sais le petit chemin qui descend raide à la sortie du village » me dit Rémy. Nous achetons une bouteille d’eau pour tenir sous cette fournaise à la Merceria de Cachaço. La jeune fille qui nous sert a l’air de vouloir nous parler : « Habla Frances ?» «Nao, ingles. » « I speak English ». Elle nous tend une feuille posée sur le comptoir, à côté d’un gros dico. Elle est en train de faire un exercice. Elle me montre ce qui est écrit : My name is… Je lis. Elle me demande si c’est bon. « It’s ok ! » Je reprends alors son texte et l’adapte pour me présenter à mon tour. Heureux de cette rencontre imprévue, nous descendons le vieux chemin, trébuchant sur les pavés, vers Ribeira.

    artimage_136043_990484_201004165735901Des écoliers nous doublent, eux dévalent en trombe… chaussés de tongues ! Nous croiserons aussi des femmes, avec un bidon de 20 l d’eau sur la tête, remontant vers leur maison…

    Nous n’artimage_136043_990488_201004165737896arrivons pas à nous représenter l’impact que cette quête de l’eau a dans leur vie de tous les jours. Tous les capverdiens sont toujours bien habillés, propres… comment font-ils pour vivre avec si peu d’eau ??? Quels choix ont-ils opérés ?

    Le lendemain, Florien notre guide nous accompagne donc en excursion « Jatropha ».Le versant vers la Ribeira de Faja (Nord). Nous découvrons une autre vallée avec le village d’Hortelao.

    artimage_136043_990492_201004165739392Une chaleur torride nous accable dans ce paysage lunaire. Les habitants replantent des Aloès Vera pour retenir le sol très friable, constitué de couches successives de lave, lors de l’éruption du Monte Gordo, il y plusieurs centaines d’années.

    artimage_136043_990496_201004165741342« Aartimage_136043_990503_201004165745356u milieu de rien » pourrait-on dire, car plus rien ne pousse : Purgeira Curcas tient bon. Ses capacités de résistance à la sécheresse sont étonnantes. De nouvelles feuilles bourgeonnent même.

    Purgeira Curcas

    artimage_136043_990509_201004165747767Florien nous explique que les capverdiens utilisent Purgeira pour soigner des maux de ventre, mais aussi faire du savon guérissant les problèmes de peau. Il existe un site très intéressant pour mieux connaître Jotropha, dont nous allons entendre parler dans l’avenir et qui permettra aux pays du Sahel d’être autonomes en carburant. Je vous mets un extrait dans la partie AGROECOLOGIE du blog.

    C’est le « printemps » depuis peu, nous avions remarqué à notre retour de Mindelo que la ville de Tarrafal était plus verte ! Non, ce n’est pas une blague, ni l’effet de la pluie. Nous n’artimage_136043_990516_201004165751184y avons pas cru au départ et nous sommes renseignés. « Oui, les arbres bourgeonnent »

    Nous arrivons dans un endroit vraiment époustouflant : les couches de lave ont été malaxées, travaillées par des glissements ou plissements de terrain… ? Une gamme inimaginable de couleurs s’offre à nous.
    Les habitants d’Hortolao replantent des aloés verra pour lutter contre l’érosion. Seule plante à survivre dans cette aridité.

    artimage_136043_990516_201004165751184artimage_136043_990526_201004165756461

     

    Nous aurions bien prolongé notre balade, mais nous devons être à 15H à Tarrafal pour faire les fanions avec les lycéens. Retour en aluguer, plein de lycéens. Arrivés à Tarrafal, à notre étonnement, certains disent au chauffeur de nous déposer au lycée. Ils devaient être au courant de notre démarche. « Nao, o porto ». Je leur fait comprendre que le rendez-vous est à 15H. Certains demandent s’ils peuvent venir dessiner. Je leur réponds de voir avec Tatiana. Un petit bain de mer suivi d’une douche nous fait le plus grand bien ! Puis, en route pour notre grand pavois….La nuit sera bonne !

     

    Fanions de l’amitié

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    Nous étions revenus à Tarrafal dans l’objectif de concrétiser l’échange entre le collège de Saint Nicolas d’Aliermont et le lycée de Tarrafal. Mais, Tatiana, professeur de français, n’a pas reçu le soutien de sa direction, voire plutôt des bâtons dans les roues. Il a donc fallu encartimage_136043_990535_201004165801325ore quelques allers et retours au lycée. Mardi soir nous pensions que tout tombait à l’eau, car chaque jour le rendez-vous  avec les élèves se décalait. Il faut dire que les huit élèves apprenant le français et retenus par Tatiana pour décorer les fanions sont de différentes classes. La directrice devait faire le nécessaire pour les regrouper durant deux heures. Tatiana a tenu bon et accepté de venir durant son jour de congés, jeudi. « Seul jour où la bibliothèque peut nous accueillir pour dessiner ».

    Des dessins avaient été préparés sur des feuilles de papier. Ils étaient très fournis en détails. « Peut-être trop » pensionartimage_136043_990541_201004165904633s-nous, mais nous ne savions pas la facilité et la précision qu’ont les jeunes capverdiens pour dessiner à main levée.

    Ils choisissent des couleurs légèrement cassées, mais créant une harmonie dans l’ensemble du dessin.
    Le résultat est magnifique : Nédir a voulu parler de la sécheresse, symbolisée par la chute des feuilles…

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    Scènes de la vie à Tarrafal : le père pêcheur, la mère porte le poisson et garde les enfants. Merci Stéphanie.

     

    artimage_136043_990556_201004165909340En plus des fanions, des jeunes filles ont donné des poèmes, des recettes de cuisine…

    Merci à toutes et tous, nous prendrons soin de vos cadeaux jusqu’à notre retour en France.

    La Route des Mouettes est maintenant décorée d’un pavois franco-capverdien.

     

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    Dégustation de canne à sucre !

    Nous avions rendez-vous à la délégation du Ministère de l’Agriculture et de l’Environnement, à Vila Ribeira Brava à 8H, vendredi.

    Levés à 6H, nous sommes devant Shell à 7h pour prendre le premier aluguer pour Ribeira Brava. Difficultés pour le remplir. Après plusieurs tours et détours en ville, des grand-mères au verbe toujours allègre et enjoué s’installent peu à peu à bord, chargées de poissons (et de leurs odeurs difficiles à supporter après le petit déj.), de cartons, de cabas… Nous partons enfin. Les travaux de construction de la route avancent vite. Ce serpent de bitume dans le désert de cailloux donne aux chauffeurs envie de rouler plus vite, attention aux virages ! Ouf !

    Ilidio, technicien agricole spécialisé dans le goutte à goutte, nous accueille. Il a étudié à Cuba et parle seulement le portugais et l’espagnol. Il nous propose d’attendre Daniel, un autre technicien agricole spécialisé en production animale, qui parle un peu français. Ce dernier a une réunion qui doit finir à 10h30… Nous attendrons jusque midi, heureusement nous avions un peu de lecture et avec Ilidio, nous échangeons en franco-créolo-portugais sur nos métiers de conseillers agricoles. Des chants d’enfants envahissent le bâtiment du ministère de l’agriculture : « Agua é a vida !… » Sont-ils là pour mettre du poids à la réunion organisée pour le programme MILLENIUM dont nous parlerons plus loin ou est-ce une action de sensibilisation des enfants au respect de l’eau… Nous n’osons pas demander !

     

    artimage_136043_990564_201004165912493Il me donne la liste des produits phytosanitaires homologués au Cap Vert où je trouve de nombreux produits que nous n’utilisons plus, surtout des insecticides. Il me remet aussi le guide technique des productions horticoles et maraichères. J’y trouve des conseils calqués sur nos pratiques de pays riches : engrais 15-5-20, produits phytos, semences F1 (hybrides, dont le paysan ne peut pas ressemer une partie de sa récolte)… Je me demande comment ils vont pouvoir tenir avec un pétrole à plus de 100 $/baril !??? Leur autonomie alimentaire est construite sur une autre dépendance : celles des intrants. C’est mieux pour la conscience : on ne peut rien contre la montée du pétrole.

     

    artimage_136043_990567_201004165913104Ilidio et Daniel nous emmènent à Faja, la vallée où les français ont réalisé un tunnel pour laisser l’eau captive des roches s’écouler par gravité (voir notre dernier séjour à Sao Nicolau). Un périmètre irrigué de 45 hectares a ainsi vu le jour. Accompagnés de ces techniciens, les paysans nous réservent le meilleur accueil, se laissent volontiers photographier. Ilidio et Daniel nous explique leur métier : formations, accompagnement technique pour l’irrigation, les traitements phytosanitaires ou prophylactiques, montage de projets avec la coopération internationale… des collègues au milieu de l’Antlantique.

     

    artimage_136043_990570_201004165514507Réservoir de 300 m3 financé par la coopération française, alimentant 15 ha.

     

    artimage_136043_990571_20100416533241Ilidio nous montre l’ancien système d’irrigation en levadas qui gaspillait l’eau. Le goutte à goutte est financé par l’état sur une petite surface de certaines exploitations. « Il faut que l’agriculteur s’engage à y produire des légumes et pas de la canne à sucre, pour le Grogue ». Mais, nous voyons quelques parcelles où les paysans passent outre, ce qui semble énerver les techniciens. Les tuyaux sont percés tous les vingt ou les trente centimètres.

    Un agriculteur-propriétaire nous offre du manioc.

     

    artimage_136043_990572_201004161550725« Son sol est très argileux. C’est difficile à travailler. Les rendements sont faibles dans ce type de sol : 5 kg au lieu de 10 à 15 par pied.» nous précise Ilidio. D’ailleurs des ouvriers peinent à bêcher.

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    Je retrouve la terre de la Woëvre meusienne que nos hivers sous l’action du gel et du dégel permettent d’éclater. Ici, j’ajouterais du sable pour alléger, vu les petites surfaces et l’abondance du sable à proximité ! L’agriculteur nous interpelle : « j’arrive à produire 14 kg par pied ! Ici !» dit-il fièrement, nous montrant le sol crevassé. Nous saluons tous sa prouesse technique. Il accepte avec dignité, son corps semble se détendre, le doute dissipé. Nous sourions avec Rémy, retrouvant ici au Cap Vert des attitudes physiques plus fortes que des mots, que nous connaissons bien : Rémy étant du milieu, moi par mon travail. Comme si l’agriculteur ressent, en quelques secondes en se remémorant, depuis le travail du sol au paiement de sa récolte, toute l’énergie qu’il a dû fournir … Son corps se crispe, un peu, nous invitant alors au respect de son travail. Avec pudeur, chaque paysan nous  exprime ainsi la difficulté d’avoir une belle récolte.

    Puis, c’est un autre qui nous offre de la canne à sucre.artimage_136043_990574_201004152139904
    Nous repartons tous les quatre avec notre bâton de plus d’un mètre cinquante de haut. Nous nous arrêtons devant une autre maison : « c’est chez une agricultrice. » Elle nous propose de nous préparer quelques morceaux de canne pour les mâcher. C’est vrai il est 13h, il commence à faire faim. « C’est la première fois que j’en mange. C’est frais et parfumé. Ca met un coup de fouet.» dis-je en mâchonnant un petit bout de quelques centimètres.

     

    artimage_136043_990580_201004165915394Association de maïs avec des poivrons.L’ombre du maïs évitera aux seconds d’être brûlés par le soleil.

    « Ici, c’est un producteur de grogue. » Nous entrons dans une jolie cour verdoyante de plantes mises en pot : fougères, géranium… Un monsieur en fauteuil roulant nous accueille, puis arrive une femme âgée, au visage lumineux de sympathie. « Ils produisent du Grogue à Queimara ». La femme nous tend de petits verres haut de 3 cm… rempli de Grogue. Très fruité, il est nettement le plus agréable de tous ceux que nous avons goûté jusqu’à présent. Rémy finit le mien.

    Le soleil semble plus chaud tout à coup ???

    Nous croisons un jeune agriculteur président de l’association locale. « Il y a 22 associations dans l’île de Sao Nicolau. Les agriculteurs se regroupent pour acheter du matériel en commun, monter des projets, organiser la vente des légumes sur l’île de Sal, notamment… Lui, il est très dynamique, toujours prêt à tester de nouvelles techniques. Nous pouvons nous appuyer sur lui pour montrer aux autres. Les autres attendent souvent de voir si ça marche» précise Ilidio. « Moi aussi, heureusement que certains ont la même attitude, en France, pour pouvoir avancer… » Suis-je obligée de constater pensant à quelques visionnaires qui se reconnaitront !

    Le Cap Vert est passé de Pays Moins Avancé à celui de Pays à Développement Moyen depuis le 1er janvier 2008. Sous ces appellations que nous trouvons grossière, attribuées à des pays « en voie de développement » par des « pays développés », il faut comprendre que le Cap Vert va mieux économiquement, socialement… mais peu mieux faire ! Affublé de cette étiquette, les « pays émergeants » peuvent prétendre à des aides internationales. Ainsi, un nouveau programme « MILLENIUM », pour l’agriculture, est en train de voir le jour sur les îles de Sao Nicolau, Bovista et Santiago. Je n’ai pas eu de détails très précis, à Praia j’en saurais plus je pense. Mais, Ilidio et Daniel nous montrent quelques parcelles en expérimentation.

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    Papayes du programme MILLENIUM, avec quelques pieds de courgette dans leur ombre : la monoculture a montré ses limites en Europe, les financeurs de projets de développement tenteraient-ils de ne pas reproduire les mêmes erreurs dans les pays « émergeants » ? Finis les techniques fonctionnant au pétrole (nb : les engrais représentent 65% de l’énergie consommée par les fermes européennes) qui vont avec ? Au système d’aspersion permettant d’économiser l’eau (point positif) sont couplés : variété à croissance rapide et bonne productivité venant de Cuba que les acariens ont déjà l’air d’adorer (donc Décis, insecticide miracle, va intervenir dans peu de temps), engrais solubles directement injectés dans le circuit, espacement d’un mètre cinquante… : pseudo culture pérenne associée à des annuelles. « Ces papayers ont six mois » précise Ilidio, au milieu d’arbres de un mètre cinquante de haut. Le soleil est généreux dans le coin !

    Nous quittons nos techniciens-guides vers 16h. Echange d’adresses mail pour envoyer les photos et remerciements sincères pour tout ce temps passé, ces belles rencontres, trop brèves.

    Pour finir, quelques dictons, presque philosophiques, entendus sur RFI, où les africains ne font pas que se plaindre du changement climatique et du cours du pétrole trop élevé :

    « On ne piétine pas deux fois les testicules d’un aveugle ».

    « Quand on sème des épines, on ne va pas sans sabots ».

    Premières impressions

    Déjà prés d’un mois que nous sommes au Cap Vert ! Le temps passe vite, mais parfois il faut savoir laisser le temps s’écouler pour qu’une petite flamme naisse…

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    Nous sommes à Sao Nicolau.

     

    Chères lectrices et lecteurs de notre blog, nous tenons à vous avertir que vous allez dorénavant trouver autre chose sur ce blog. Jusqu’à présent, durant le voyage aller, nous avons été un peu touristes, maintenant la véritable raison d’être de notre venue au Cap Vert commence : créer du lien avec les ruraux, notamment les paysans. Donc nous aurons toujours des anecdotes exotiques (tic tic !) à vous proposer, mais nous allons aussi vous relater les rencontres, les méthodes culturales, les modes de vie des différentes îles, vallées, villages que nous croiserons.

    Nous ne pouvons plus  suivre le journal de bord, au jour le jour, car les connexions internet ne sont pas simples (horaires d’ouverture aléatoires, problème de ligne…) ; nous vous ferons donc plutôt un petit bilan régulier.

    Merci d’être si nombreux à partager ce périple (62 inscrits à la newsletter à travers la France, mais aussi l’Afrique, Madagascar, le Portugal, les Antilles…), sachez que vos messages nous apportent du bonheur et de l’énergie pour aller plus loin dans nos démarches.

    Boujour à toutes et tous.

    Nathalie et Rémy

     

    Premières impressions, première prise de recul.

    Toutes les informations suivantes sont majoritairement issues de nos observations, de quelques rencontres avec des personnes parlant français ou anglais, elles vous permettront de planter un peu le décor, en attendant de pouvoir rencontrer de véritables techniciens et que notre créole cap verdien s’étoffe pour parler avec les ruraux.

    –          Au niveau du climat :

    Comme nous avons pu vous l’écrire plus haut, nous sommes étonnés de la sécheresse qui sévit sur le Cap Vert. En fait, l’image qui est véhiculée en France (image sur dépliant, sites Internet…) est loin de la réalité, où du moins les photos doivent être prises durant la saison des pluies ou juste après.

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    Sortie de Tarrafal, direction Vila Ribeira.

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    Ribeira Seca, tel un oasis.

    Nous sommes en milieu tropical sec (zone sahélienne septentrionale), à plus de quatre mois de la saison des pluies (juillet à octobre pour les zones les plus arrosées), mais déjà de grandes étendues sont dépourvues de tous végétaux. Sao Nicolau décrite comme verte et agricole est majoritairement pelée ; les seules zones vertes sont en fait irriguées, par goutte à goutte ou levadas.

    –          Au niveau de la gestion de l’eau :

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    Au Cap Vert l’eau est payante et sa distribution est réglementée par l’état. Certaines maisons ont l’eau courante, mais c’est parce qu’elles sont équipées de citerne de rétention, alimentée par le réseau quelques heures par semaine. La quête de l’eau est donc LApréoccupation de toute la population. Nous constatons que des gros moyens (gouvernement cap verdien et coopération internationale, dont la France) ont  été mis en place pour approvisionner la population ou les échanges en eau :

    Vis-à-vis de la population :

    – plusieurs forages dans les villes et villages,

    – propagande à chaque lieu de distribution pour une bonne gestion de la ressource en eau,

    « Préserver l’eau et exiger sa pureté » « L’eau est la vie »… les slogans sur les fontaines incitent les cap verdiens à respecter cette ressource précieuse.

    – les fontaines sont réglementées : une femme responsable fait payer l’eau prélevée (nous avons vu aussi des bons, mais pour l’instant pas d’explication du fonctionnement) ; les horaires et les jours d’ouvertures sont respectés.

    Vis-à-vis des cultures :

    Système de citernes en amont des champs : alimentation par canalisation (depuis un forage, distribution réglementée : volume, heure et durée d’adduction) ou alimentation par camions (l’eau est achetée soit à l’état, soit à un « grossiste »).

     

    Citerne de rétention à Tarafal, alimentant des jardins en contre bas.

    artimage_136043_932486_201004161738283artimage_136043_932409_201004161716456

     

    Irrigation par goutte à goutte des pommes de terre, à Cachaço.

    Levadas (souvenez-vous à Madère, les petits canaux) : depuis une source souvent souterraine, une motopompe alimente un levada. Nous en avons vu à deux endroits : Ribeira Seca et Cavoeiros. Dans ces terrasses les bananiers, manguiers, papayes sont présents et donnent de beaux fruits.

    artimage_136043_932401_201004161714810     artimage_136043_932405_201004161715671

    Périmètre irrigué de FAJA do BAIXO : situé au nord Ouest de S. Nicolau.

    « La vallée de Faja est dite fossile. Elle est ancienne, partiellement comblée par les coulée de basalte plus récentes dans lesquelles s’écoule la presque totalité des eaux de pluie qui tombent du Monte Gordo et se perdent en totalité en mer. Pour retrouver l’eau, des français ont recherché le fond de l’ancienne vallée fossile en traversant toute l’épaisseur des basaltes récents. Plutôt que le forage, les ingénieurs ont préféré le percement d’un tunnel situé dans le bas de la vallée. L’eau s’écoule par gravité jusqu’aux cultures alors que les forages auraient nécessité de pomper à grand frais 200 m de profondeur. Mise en chantier le 3 juillet 1980, la galerie de Faja a été terminée le 31 août 1986, avec une longueur de 2180 m. Le débit est d’environ 800 m3/j, contrôlé par un système de serrements et de vannes qui permet de le réguler en fonction de la recharge de la nappe de pluie. Ce débit permet l’irrigation de 30 nouveaux hectares de terre fertiles en aval immédiat de la galerie. C’est le plus grand périmètre irrigué de Sao Nicolau. » Source Cap Vert, Loin des yeux du monde, Guides olizane/découverte. (Merci encore à Isabelle de nous l’avoir laissé)

     

    artimage_136043_932410_201004161717292   artimage_136043_932412_20100416171777

    –          Au niveau agricole :

    Au sud de l’île, de nombreuses terrasses abandonnées, car les précipitations sont très faibles (100 mm/an).

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    Seuls subsistent les murets, traces des estives passées, quand l’herbe recouvrait ces sommets.

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    Anciennes terrasses, au milieu sur le versant .

    Habitations en ruine à proximité. Il y a moins de 40 ans tout était cultivé. Le coût de l’eau est exorbitant dans ces endroits, aucune culture n’est rentable.

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    Rq : je mettrais un bémol en pensant à la ferme que nous avons visité au nord de Lanzarote au Canaries : la culture d’aloès vera pourrait avoir sa place. L’aloès vera se plait naturellement ici. Ceux que nous voyons sont très rabougris, leur chair gélatineuse a presque disparue par évapotranspiration de l’eau, mais ils résistent à l’extrême sécheresse.

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    J’ai repéré une partie plane de plusieurs hectares, avec un fond qui semble être alimenté par des sources… En discutant avec le responsable du parc Monte Gordo, il m’a avoué que les locaux n’y croient pas… Encore un projet possible à monter avec la population ou une grosse ferme à créer, selon l’état d’esprit que l’on peut avoir !

    A d’autres endroits plus en altitude (500 m), certaines terrasses sont encore entretenues, elles semblent fournir au moins une récolte (maïs généralement ou patate douce), pendant la saison humide (traces d’outils, débris végétaux récents…).

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    Au centre, en altitude, et au nord :

    Sans irrigation : une seule récolte maïs.

     

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    Avec irrigation : pomme de terre, patate douce majoritairement, haricots, oignons.

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    – Les animaux sont parqués dans des enceintes de quelques mètres carrés, faites de pierres, souvent couvertes avec des débris de tôle dans le meilleur des cas, sinon des feuilles de palmiers, bananiers si des arbres présents à proximité.

    Ils sont nourris avec les rafles de maïs récoltées au fur et à mesure des besoins (taux d’humidité très bas, digestibilité ?) en stabulation ; lorsqu’ils sont en estive, nous ne voyons pas de quoi ils se nourrissent… ce qui les amènent parfois à manger des emballages divers… riches en cellulose (cartons, sacs à ciment…)! Depuis l’aluguer, de grandes herbes donnent un air vert pâle à certaines valleuses, mais nous avons pu observer qu’elles renferment un latex. Elles ne semblent donc pas comestibles.

     

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    – Au niveau de l’environnement :

    De gros efforts ont été menés par la coopération luxembourgeoise pour la gestion des déchets. Un système de collecte est opérationnel. De grands paniers en fer, à plusieurs dizaine de centimètres du sol, devant les maisons, évitent que les sacs poubelles soient éventrés par les chèvres, chiens…

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    Parc National Monte Gordo : créé en association avec le ministère de l’Agriculture et de l’environnement et des ONG américaines, il est à la fois un site garantissant la préservation des plantes endémiques sur le « poumon » de l’île

     

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    Euphorbie Tokeyana.

     

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    Dracaena Draco

    (même chose qu’à Madère, La Gomera : la forêt de conifères, les lichens… captent et retiennent l’humidité des nuages) ; mais aussi la création de micro projets : formation de guide de montagne, artisanat,…

     

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    Sylvio, jeune guide en formation, nous explique la flore du parc.

     

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    Vous cherchiez quoi faire des vieilles paires de chaussures de mémé ?

    Le responsable du parc nous confirme dans nos premières impressions agricoles : la technique du compost n’est pas connue ici. Les paysans font un mélange de fumier stabulation des chèvres, vaches, cochons et de résidus de canne à sucre ou maïs (ce que les vaches n’ont pas mangé). Mais, la décomposition de la matière organique n’est pas terrible : climat trop sec, débris végétaux trop grossiers.

     

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    Ainsi, dans chaque rencontre avec des paysans, j’explique la technique que nous utilisons dans le jardin ou que nous avons vu fonctionner à Tacharane au Mali, suite aux enseignements de Pierre Rabhi. Certains écoutent attentivement, d’autres semblent dubitatifs… Est-ce que l’occasion nous sera donnée pour faire quelques planches de compost durant notre séjour ? Nous en avons fortement envie. Patience…

     

    –          Au niveau des infrastructures :

    – Voies de communication : à l’île de Sal, trois axes goudronnés construits et bien entretenus reliant les principales villes de l’île. A Sao Nicolau, route en bitume en construction pour remplacer celle pavée, mais les difficultés sont grandes : pente de 15 à 20 % tout le long, dans le désert.

     

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    Ouvriers lors de la pause durant la construction de la nouvelle route.

     

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    De l’autre côté de l’île avant d’arriver à Vila Ribeira.

    – Cybercafés dans toutes les villes.

    – Ecoles, lycées réalisés en dur et mieux fini que les habitations locales en général.

    – Commerces nombreux, avec une forte présence de chinois.

    Le port : malgré un aspect un peu désœuvré connait une bonne activité.

    Nous assistons aux mouvements sur le quai :

    Arrivage des bateaux de pêche locaux : maquereaux tous les matins, la principale source d’alimentation de la population. Nettoyage du poisson et salage sur le quai. Attention de ne pas laisser l’annexe dans les parages !

     

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    Sinon arrivage plus irréguliers de thons, pour l’usine de conserves.

     

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    Ferrys : un petit fait du fret et transporte quelques passagers ;

     

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    Dechargement, tri, rembarquement pour les îles suivantes.

     

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    un plus gros (tous les 15 j, venant de Sal et allant à Sao Vincente) fret, passagers plus nombreux et véhicules. Attention mal de mer garanti d’après les locaux, la coque en « fer à repasser » nous donne la même impression.

     

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    Côté plaisance cela laisse à désirer : nous ne savons jamais où laisser l’annexe, pas de place clairement identifiée à cet effet. Des jeunes locaux nous proposent leur service pour la garder, mais ne restent jamais à proximité ou lorsque nous rentrons, cinq ou six nous disent la bouche en cœur que « j’ai gardé l’annexe ! ». Il faut rester ferme dès le départ. Certains ont su nous dépanner lors de l’arrivée du ferry quand nous étions au cybercafé, nous avons su reconnaître leurs services. Maintenant, ils ne nous demandent plus rien ! Les autorités du port ou locales pourraient mettre en place une association qui formerait les jeunes (au moins à faire des nœuds corrects) et proposerait un vrai service.

    La plage de galets devant laquelle nous mouillons est un lieu de nombreuses activités :

    Point d’eau où les femmes viennent laver le linge et le sécher sur les galets,

     

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    Ramassage de galets qui servent pour la construction de la nouvelle route. Des femmes font des tas à l’aide de seaux. Un camion vient les chercher, des hommes les chargent… à la pelle.

    Séchage des maquereaux salés, pendant deux jours : le moyen de conservation local à défaut de frigo !

    Baignade, terrain de foot pour les enfants du quartier qui se trouve à proximité.

    Mais nous y avons aussi constaté une autre activité peu ragoutante : cette même plage sert de toilettes publiques. Il serait pourtant sûrement possible de prévoir des toilettes sèches pour que toutes les personnes qui travaillent, vivent et jouent à cet endroit puissent soulager leurs besoins naturels. Ce projet pourrait être commun à celui de compostage pour les jardins (cf. au dessus). Nous essayerons en temps voulu de creuser la question, si l’occasion se présente.

    Restructuration administrative en cours : deux « comicao instaladora » sur l’île, une à Tarrafal, une à Vila Ribeira Brava organisent la mise en place d’élections municipales. Elections dans quelques mois.

     

    Les rencontres que nous avons faites à Sao Nicolau :

    –          John Pedro : journaliste local rencontré lors du carnaval, puis croisé à plusieurs reprises. Il parle français. Il s’occupe d’une association locale en lien avec la ville de Montpelier, pour des fournitures scolaires, des appuis médicaux.

     

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    –          José Manuel : marin retraité, parlant anglais, proche des paysans. Il vit à Tarrafal, mais aime passer ses journées à Cachaço, son village d’enfance. Il nous fait découvrir les champs et rencontrer des locaux, dans ces deux endroits.

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    Cachaço : irrigation au goutte à goutte. Production de pomme de terre, patate douce, maïs.

    Tarrafal : dans la petite zone agricole, avec irrigation goutte à goutte pour certaines parcelles.

    Petite serre en filet protecteur, réalisée par des italiens. Nous n’arrivons à savoir si c’est privé ou financé par ONG.

     

     

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    Elevage de porcs, chèvres…

     

    A l’ombre des épines, porcinet fait du lard !

    –          A Ribeira Seca, un véritable oasis : le responsable d’une « grosse » (pour ici) exploitation parle français et nous laisse découvrir les parcelles où sont cultivés des légumes (oignons, pomme de terre, patate douce, manioc, choux), canne à sucre, fruits (mangue, noix de coco, papaye, palmiers dattier).artimage_136043_932598_201004161910549

     

     

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    –     A Faja do Baixo, au détour d’un chemin, dans le périmètre irrigué, des paysans nous offrent une papaye à déguster sur place, une à remporter avec plusieurs bananes.

     

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    Sans commentaires !

     

    –    Au lycée de Tarrafal : rencontre avec Tatiana, professeur de français. Nous avons enclenché un contact pour l’école de Saint Nicolas d’Aliermont. Le projet de grand pavois a bien plu au directeur. Feu vert pour un échange entre les deux écoles.

    Nous reviendrons à Tarrafal dans dix jours, le temps que les professeurs désignent les élèves qui pourront dessiner les fanions, mais aussi pour que les élèves préparent des recettes, des histoires… à transmettre à nos amis de Saint Nicolas d’Aliermont. Ils auront une belle surprise en rentrant de vacances.

    En discutant avec Tatiana, nous avons parlé de notre souhait de nous rapprocher des paysans. Elle va prendre contact avec le bureau du Ministère de l’Agriculture et de l’Environnement (dont nous ignorions l’existence, malgré nos questionnements auprès des paysans, responsable du parc Monte Gordo) de Ribeira Brava, mais aussi avec le président de la Comisao Instaladora (responsable politique de la région de Tarafal).

     

    Voilà, tous ces moments riches comblent nos envies de dépaysement. Le mouillage de Tarafal n’est pas très agréable, car des vents thermiques dévalent les montagnes par bourrasques certains jours ou nuits. Leurs directions sont variables à tous instants et en force (entre 15 et 25 nds). La Mouette tourne sur son mouillage, où nous avons mis deux ancres par sécurité.

    Sinon, le poisson est toujours fraichement pêché et délicieux.

     

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    Il suffit d’aller devant la digue en annexe, avec un grappin, pour faire des apnées au milieu de bancs de centaines de poissons et de trouver dans les rochers des vieilles, poissons péroquets, orphis, rougets barbets…

    Les contacts avec les autres équipages sont l’occasion de se faire de nouveaux amis, voici Diana et Rolf venant de… Suède. Nathalie et Diana se parlent en anglais et traduisent à leurs hommes. Ils nous ont montré leur maison bordant une forêt de plus de 100 km de large. Les castors leur coupent les arbres qu’ils débardent pour se chauffer dans un chalet en bois de couleur rouge brique.

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    Nous partons demain pour l’île de Santa LUZIA : île désertique, où seuls les pêcheurs locaux font escale ; les poissons n’y sont pas farouches, Rémy va pouvoir tester le fusil de chasse sous marine que je lui ai offert pour son anniversaire  et moi travailler mon apnée !

    Puis nous irons à Sao Vincente, à Mindelo. Nous laisserons le bateau à la marina pour prendre le ferry vers Sao Antao, où les mouillages ne sont pas sûrs.

    A Sao Antao, l’île la plus verte, les randonnées sont fabuleuses et les ONG rurales nombreuses. Nous ne pourrons pas rester longtemps car laisser le bateau à la marina, dormir en pension, manger à l’extérieur va entamer notre budget.

    Retour ensuite à Tarrafal pour concrétiser avec les lycéens (peut-être aussi avec les paysans), le programme que Tatiana aura concocté.

    A bientôt. Portez-vous bien.

    Rémy et Nathalie

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    Camembert, comté et carnaval !

    Carnaval au Cap Vert, île de Sao Nicolau.

    L’île de Sao Nicolau est connue pour le carnaval qui a lieu dans l’île principale : Vila Ribeira Brava, le deuxième carnaval du Cap Vert après Sao Vincente. Il est réputé comme plus convivial et pas encore touristique. C’est une tradition qui rassemble les gens de tous âges nous annonce le livre qu’Isabelle nous a laissé.

    TARRAFAL

    Pour la première année, Tarrafal fête à nouveau le carnaval. Nous profitons d’être sur place pour s’imprégner de l’ambiance, nous irons à Ribeira Brava dans la semaine.

    Depuis 14 h, nous voyons passer sur la route de la plage des enfants déguisés, sautillant de joie. Vers 16h, la musique envahit les rues, telle un mille pattes qui a des soubresauts, ondulations… un flot de jeunes ados vont à la rencontre des plus petits qui les attendent à l’école. Cris de joie, mouvements rythmés, les deux groupes se mélangent, le défilé s’organise sous la houlette des professeurs. Les parents accompagnent les enfants, les rois de la fête.

     

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    La black connection de Tarafal.

    Dimanche à la tombée de la nuit, un globe terrestre de 3-4 mètres de haut débouche sur la rue de la plage au milieu d’une foule chantante et dansante. Ce défilé est organisé par la paroisse, le thème est la lutte contre le sida. Le ruban rouge trône en haut du char, des messages pour inciter la population à combattre ce fléau sont écrits ou symbolisés par des dessins d’enfants, sur des cartons, au pied de la reine de la fête.artimage_136043_916116_201004154933162

    Nous avons décidé de nous joindre à la fête. Armés de nez rouges et de nos chapeaux offerts par les copains lors de la soirée de départ à Glicourt, nous nous joignons aux badauds. Nous sommes les seuls « blancs » déguisés. Les autres équipages regardent, mais ne se joignent pas à la fête. Les locaux sont surpris. En fait, les enfants nous regardent curieusement avec un petit sourire, tirant le bras de leur parent, ces derniers étonnés nous sourient largement, les enfants s’approchent alors de nous et éclatent de rire. Certains veulent tester les nez rouges et posent pour des photos. Un mouvement se crée autour de nous plein d’excitation et de joie. Nous dansons ensemble. Les grands-mères nous prennent le bras… c’est parti pour trois heures de fête inoubliable.

     

     

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    Le char du défilé, un message pour lutter contre le sida.
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    Nos nez rouges font fureur, les enfants veulent le mettre…

    Rencontre avec John Pedro, un journaliste local qui a beaucoup apprécié notre déguisement et surtout que nous nous joigons à la fête. Il voulait faire un papier sur nous le lendemain.

     

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    Sao Nicolau, la traditionnelle.

    Nuit en mer par pétole. Nous ne mettons pas le moteur pour ne pas arriver de nuit.

     

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    Patrick sort les plumes après les rapalas. Philippe prend l’air après un séjour un peu long en cabine et Rémy espère bien manger du poisson à midi.

    Après quelques milles au bord des côtes, nous sommes étonnés, alors que les guides nous présentent Sao Nicolau comme « verte », nous ne voyons que des montagnes pelées, désertiques.

    Une oasis en bord de falaises nous fait dévier notre route : Baïa do Carraçal.

     

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    Cours de matelotage, couture… le capitaine occupe ses mousses !

     

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    Fin de matinée, nous mouillons à Porto da Preguiça, ancien port principal de l’île redevenu un petit port de pêche. Dès notre arrivée, les enfants nous font de grands signes sur le petit môle. Chaleur étouffante dans le bateau.

    Philippe, Catherine et Isabelle vont observer les fonds, proches de la falaise. Eau d’une limpidité exceptionnelle.

     

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    Les pêcheurs rentrent, Rémy et Philippe partent acheter du poisson. Ils reviennent avec 4 beaux Garoups, les fameux poissons rouges orangés à pois bleus… Un vrai délice pour tous. Le repas est perturbé par une houle de plus en plus amplifiée.  Il faut tenir les couverts…

    Nous levons l’ancre, Patrick prend la barre. Sieste, lecture… A hauteur de la pointe sud Do GUINCHO, le vent fraichit subitement passant de pétole à 45 nds, pour s’établir à 35 nds.

    Attention ça va souffler !

    Le sens marin de chacun a permis de ranger le taud, les affaires, rouler le génois et de caler l’annexe qui avait tendance à s’envoler. Arrivée au moteur à Tarrafal dans les rafales.

    Tarrafal, port principal de l’île de Sao Nicolau.

    Mouillage à côté des barques de pêche, devant des maisons colorées et au pied de falaises entaillées de deux ravins propices aux courants d’air. 25 nds.

     

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    Nous décidons de manger à terre, pas envie de cuisiner et besoin de se dégourdir les jambes après 24H en mer.

    Préparatifs de carnaval au détour d’une ruelle : deux cents jeunes répètent les danses dans un préau de la paroisse ; musique et chants entrainant.

    Enfin, nous trouvons le restaurant de Cécilia que nous a recommandé l’épicière du coin. Devanture fermée, il faut connaître ! Repas gastronomique. Rémy demande du « cabrito », mais « il n’y en a pluch ». Patrick réclame un peu de pain, il a droit à une petite brioche bien jaune de beurre.

     

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    Retour au bateau pour une nuit paisible.

    Visite de la capitale Vila Ribeira Brava, le lendemain. Une heure de route en aluguer, route bitumée, puis piste pour contourner les travaux, et enfin route de montagne pavée plus ou moins.

     

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    Les grands mères ont du caractère au Cap Vert. Discussions animées dans l’aluguer.

     

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    Aucune place de perdue, Patrick prête ses genous…

    Le paysage passe du désert à des terrasses verdoyantes, quand l’irrigation est possible. Dragonniers : arbres fossiles.

     

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    L’agence de réservation des vols est fermée, aucun horaire affiché. Nous sommes inquiets.

    Au hasard des rues et grâce au cinquième sens de Nathalie, nous trouvons un petit restaurant local. Nous demandons le « prato do dia ». Le restaurateur honoré de notre présence nous fait goûter au « grogue » costaud, puis au « ponch » à base de fruits ; il nous apporte de petits gâteaux pays comme amuse gueule ; il nous met de la musique locale ; puis nous passons au ragoût de bœuf et pilons de poulet panés, accompagnés de riz et tomates vertes, salade. Après quelques pas de danse, nous repartons repus. Photos avec le patron. Grandes accolades amicales et émouvantes.

     

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    Les trois hommes apprécient la sauce du ragout de boeuf, mais pas de pain… ils prennent les tomates pour saucer !

    Carnaval des enfants sur la place.

    Pendant le défilé, les bureaux de l’agence de l’aéroport sont ouverts. Nous apprenons que l’avion de lundi est complet et que le seul disponible part… demain matin. L’ambiance du groupe tombe dans les tongues ! L’autre possibilité est un retour à Sal avec la Mouette, le vent dans le nez, pendant 24 h au moins.

    Catherine, Patrick, Isabelle et Philippe choisissent l’option avion ce qui leur laissera encore le temps de faire une ou deux plongées, voire une partie de pêche en mer pour Patrick, ainsi que un peu de repos sur les plages de Santa Maria.

    Nathalie fait connaissance avec José Manuel à la sortie de l’aluguer, qu’elle avait pris pour un paysan. Non, c’est un homme âgé qui aime bien allé tous les jours, dans la montagne, côté nord, voir les paysans. Il lui donne son numéro de portable en proposant de le suivre lors d’une de ces visites.

    Rentrés au bateau, c’est déjà l’heure de refaire les paquetages. Nathalie et Rémy sont un peu désarmés, les autres résignés.

    Apéro dinatoire, car les estomacs ne se sont pas remis de l’après-midi. Anecdotes de la semaine, souvenirs de plongées au club… la soirée passe vite.

    Nuit agitée par les coups de vent dans la baie. Réveil à 05H30. Petit déjeuner sur le pouce. Débarquement des sacs. 06H30 notre chauffeur est au rendez-vous.

    La montagne a encore un autre aspect, moins brumeuse, les couleurs sont encore plus belles. Oasis au fond d’un ravin.

    Nous quittons nos amis non sans émotion. Retour vers Tarrafal où nous nous reposons pour nous remettre de toutes ces émotions : départ des équipiers, véritable imprégnation dans l’ambiance du Cap Vert et découverte de la campagne pleine de contrastes.

    Nos projets vont maintenant véritablement débuter. Nous réalisons l’ampleur de ce qu’il nous reste à construire. Mélange de doutes et d’espoirs. La barrière de la langue nous apparait la plus difficile à surmonter.

    Nous nous donnons quelques jours pour faire le point, le carnaval nous aidera sûrement à prendre du recul. Dès cet après-midi, les enfants défilent…

     

    29 janvier : acclimatation de l’équipage, avitaillement.

    L’ambiance sur le quai met tout le monde dans l’ambiance du Cap vert.

    Après une bonne nuit réparatrice, nous décidons d’aller aux salines et Pedra do Lume. L’endroit nous avait tellement plu que nous nous faisons un plaisir d’y retourner.

    Négociation des tarifs des Aluguers. Nous trouvons un jeune qui veut bien nous attendre à Espargos le temps de faire un peu de change.

    Il est déjà tard, nous décidons de manger en ville, à Pedra do Lume il n’y aura rien. Nous trouvons un restaurant à l’étage de boutiques. Le service est plus long que prévu. Alors que nous avons demandé le plat du jour, nous voyons un défilé s’opérer : des cartons de poulets congelés sont remontés des réserves, puis une bouteille de gaz… Midi ne doit pas être l’heure du premier service ! Nous prévenons notre chauffeur du retard.

    Des sénégalais nous tiennent la jambe pour nous faire acheter des breloques. Ils deviennent un peu agressifs quand nous déclinons leurs offres. Notre haluger arrive, nous embarquons joyeusement.

    Le paysage de la saline étonne aussi notre équipe dieppoise. Nous faisons une petite marche à travers le cratère désertique, puis nous nous baignons dans la « saumure ».

    Trouvaille de Rémy : les moteurs dieppois Vendeuvre sont venus jusqu’au Cap Vert, pour pomper l’eau dans la saline.

    Dessalage à l’eau de mer. Masque et tuba pour observer la faune des rochers. Philippe et Catherine donnent une note de 2 sur 5 au site de plongée. Il y a quand même de jolis spécimens : poissons noirs avec tête bleue, gris avec rayures noires, vieilles et aussi des sarres avec un point noir sur la queue…

    Il est l’heure de retourner à Espargos. Encore quelques courses à faire.

    Repas sur la Mouette, Isabelle pique du nez ; visionnage des photos de la journée ; tout le monde est heureux et fatigué.

    Rémy propose de partir demain pour l’île de Sao Nicolau, plus traditionnelle et moins touristique. Le carnaval y bat son plein en fin de semaine.

    Nous n’avons pas réussi à trouver les horaires des avions entre Sao Nicolau et Sal pour le retour vers la France. Nous commencerons par cela en arrivant.

     

    Une bonne douche, une bonne mousse, l’équipage est prêt à appareiller après le repas que le cuistot Patrick a préparé.

    28 janvier : arrivée de la palanquée dieppoise.

    Après négociations avec plusieurs Aluguers du village, Jorge nous attend à 22H45 devant le cybercafé. Nous ne sommes pas seuls, deux autres navigatrices au long court nous accompagnent pour récupérer leurs parents, à l’aéroport, et notre nouvel équipage : Catherine, Patrick, Isabelle et Philippe.

    Difficulté pour caser les sacs et 13 personnes dans l’Aluguer de 9 places ! En faisant des couches, ça marche ; tout le monde respirait encore à l’arrivée.

    Embarquement de l’équipage, dans l’annexe : trois voyages au ras de l’eau parmi les bouts d’amarrage, à la lumière de la frontale de Rémy. Pas de fesses mouillées.

    Déballage des sacs, puis nous échangeons anecdotes de voyage, prévision de programme, autour d’une boite de mini barres chocolatées que nous dévorons tous comme des gamins.

    Dans les bagages des dieppois, trois « Le Petit », du comté et autres breuvages des dieux !

    Nous craquons sur un bout de « clacos » avant de nous coucher. L’Aluger ça creuse !

    Sao Nicolau

    Chaud, chaud, chaud… Plus de 30°C à l’ombre au plus chaud.

    Hier corvée d’eau : 2 heures pour approvisionner le bateau avec le jerrican de 20 L et autres grosses bouteilles de 3 à 8 L. Soit 150 litres. Heureusement, le robinet n’était pas loin !

    Pour le gaz et l’essence, c’est plus loin. Le prix du gaz est dérisoire (4€/recharge au lieu de 23€ à Lorient) et l’essence 1.20 €/L.

    Les légumes sont presques aussi chers qu’en France… quand il y en a ! De plus, ils sont nettement meilleurs.

    Poisson frais à volonté entre 2 et 4 €/kg.

    Un apperçu de l’île (la partie verte et fraiche) :

    La route principale qui mène à Ribeira. Quand vous êtes en aluger, les vertèbres s’en souviennent !

    Dragonnier, arbre fossile.

    Quelques arbres subsistent malgrés la sécheresse, preuve de la fertilité de l’île il y a moins de 40 ans.

    Voilà ce que nous avons retiré de ce fantastique voyage:

    « Pourquoi attendre la retraite ou de sortir d’une grave maladie ou bien encore de perdre un être cher…? » Voici la question qui m’est venue à l’esprit quand avec mon mari nous avons parlé un jour de 2007 de partir en voyage en voilier tous les deux durant plusieurs mois. La réponse paraissait évidente : il faut le faire ! Sauf que dans le quart de seconde qui suit, une vague de bonnes raisons pour ne pas le faire commence à vous submerger : perte du boulot ou rupture de carrière, maison à payer, prise de risques… Autant être franche, cet imbroglio de doutes, peurs… mélangés avec des envies de liberté, de belles rencontres, de paysages de rêve… tel un monstre à plusieurs têtes ne vous quittera pas durant toute la phase de préparation, jusqu’au jour du départ. Pire, il trouvera des alliés parmi vos proches, vos collègues… Donc si je peux me permettre un petit conseil, ne parlez pas de votre projet temps que vous ne l’avez pas un minimum mûri et que votre décision n’est pas ferme. Cette phase de « murissement » est importante, elle peut prendre plusieurs mois. Pour nous, par exemple, la destination est venue par déduction : notre contrainte de temps était de onze mois pour découvrir un pays (de préférence tropical) en voilier en y séjournant plusieurs mois. Ainsi, le Cap Vert, les musiques de Césaria Evora… serait notre destination !

    Personnellement, donner du sens à ce voyage était primordial. Je n’avais pas envie de faire du tourisme, aller voir des populations sans aller à leur rencontre… Travaillant dans le milieu agricole, je souhaitais découvrir d’autres formes d’agriculture. J’ai donc proposé des piges à des magasines spécialisés. Ainsi, notre voyage s’est transformé pour moi en mission pour la revue « LaVigne » de rédiger des articles sur les vignobles des îles de Madère, des Canaries, du Cap Vert et des Açores. Nous avons aussi embarqué dans nos cales des graines de légumes anciens de l’association Kokopelli, des photos de notre petit potager… afin de créer du lien avec les populations locales tout en leur transmettant des  techniques maraîchères agro-écologiques. Pour garder un lien avec notre famille, nos amis… leur permettre de partager notre périple, nous avons créé un blog.

    Notre voyage a été l’occasion de formidables rencontres avec des personnes travaillant pour les ministères de l’agriculture des différents pays, des entreprises internationales de vins renommés mais aussi de simples paysans, d’autres « voileux »… Plus que les paysages de haute mer, les dauphins, les Fous de Bassan, les sommets majestueux, les plaine vertigineuses… ce sont ces sourires, ces mains serrées, ces yeux pétillants, l’accueil que l’on nous réservait, parfois une complicité proche de l’amitié… qui m’ont le plus remplie de joie , me submergent d’émotions encore aujourd’hui… et me feront repartir un jour.

    Nathalie

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