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  • pho, le mystère de la différence au Vietnam.

    pho, le mystère de la différence au Vietnam.

    Pho, une institution au Vietnam ou le mystère de la différence.

    Pho, une institution au Vietnam ou le mystère de la différence.

    Partout où vous allez au Vietnam, au nord comme au sud, vous pourrez y voir des restaurants vous proposant cette fameuse soupe Pho.

    Mais voilà, cette spécialité vietnamienne que nous avons l’habitude de déguster en France ne ressemble en rien à celles qui nous sont proposées dans le pays d’origine.

    En descendant du bus qui nous avait bercé toute la nuit, nous nous sommes précipités vers une petite échoppe de rue au fumet délicieux. Un bouillon clairet, une absence de « plat côte », un goût sans caractère, tout cela nous a laissé sur notre faim. Un bouillon délicat et parfumé est la base même d’un bon Pho, et là le bouillon n’est autre ici qu’une vulgaire mixture.

    Aventuriers de l’estomac, nous n’allons pas nous arrêter à cette première expérience. D’un pas assuré, nous avons aussitôt essayé de nombreuses autres soupes pho, mais notre insatisfaction grandit proportionnellement au nombre de pho avalés difficilement.

    Cette expérience est fort décevante et le mystère reste entier : pourquoi la soupe pho au Vietnam ne ressemble t-elle pas à celle que me prépare ma maman car elles sont vraiment très, très différentes.

    Après de nombreuses comparaisons, j’en arrive, aujourd’hui, à échafauder une conclusion fort judicieuse. La soupe Pho est un plat populaire et donc pas cher. Si comme à la maison le bouillon est élaboré et les viandes choisies de très bonne qualité, ce plat reste excessif pour les bourses vietnamiennes. Il est normal qu’il n’y ait qu’une viande et que le bouillon soit par trop léger. Alors nous pouvons sans légèreté conclure qu’il y a la recette « bourgeoise » et la recette « démocratique ».

    Soyons aventuriers et ne faisons plus de comparaisons, apprécions tout simplement le plaisir de la nouveauté.

  • Côte de porc à la Vietnamienne (recette de cuisine vietnamienne)

    Côte de porc à la Vietnamienne (recette de cuisine vietnamienne)

    Côte de porc à la Vietnamienne

    Recette vietnamienne

    cuisine vietnamienne

    Côte de porc à la Vietnamienne

    Pour 2 Personnes

    Ingrédients

     2 côtes de porc, échine de préférence
    1 petite échalotte coupée finement
    1 gousse d’ail coupée finement
    4 cuillères à soupe de sauce de poisson ou Nuoc Mam
    1 cuillère à soupe de sucre
    poivre

    Préparation

     Marinade : sauce de poisson+ échalotte+ ail+ sucre et mélanger
    Y mettre les côtes de porc
    Laisser mariner pendant 3 heures en retournant parfois la viande et arroser souvent
    Mettre dans un plat avec un peu d’huile et faire griller au four ou dans une poële

     Avant de servir poivrez
    Manger avec du riz parfumé

    La cuisine asiatique est facile

    Avec asietralala vous saurez tout sur LA CUISINE ASIATIQUE

     Si vous avez une recette asiatique facile et délicieuse, n’hésitez pas à nous la faire connaître et nous nous ferons un plaisir de la mettre illico presto en ligne. Merci

  • La cuisine asiatique: rouler la galette de riz

    La cuisine asiatique: rouler la galette de riz

    La cuisine asiatique, les astuces : rouleaux de printemps, pâtés impériaux : comment les rouler ?

    Je roule, tu roules la galette de riz…Rouler les rouleaux de printemps, les pâtés impériaux…

    Pour préparer la galette de riz mettre de l’eau tiède dans une assiette creuse et tremper la galette de riz en tournant 2 à 3 fois ; puis attendre 1mn pour qu’elle devienne molle.

    Surtout rabattre les bords de la galette de riz…

    Et rouler la galette de riz.

  • Soupe de riz (cuisine, recette vietnamiennne)

    Soupe de riz (cuisine, recette vietnamiennne)

    Soupe de riz (cuisine, recette vietnamienne)

    Recette vietnamienne

    Cuisine vietnamienne

    Soupe de riz

    Ingrédients
    4 tasses de riz et 8 tasses d’eau
    sauce de poisson (en fonction du goût)
    1 pincée de sel
    ciboulette fraîche découpée en rondelles

    Préparation
    faire cuire le riz + sel
    si la soupe est trop épaisse rajouter de l’eau
    verser la sauce de poissons
    avant de servir mettre la ciboulette et poivrer

     Si vous avez une recette asiatique facile et délicieuse, n’hésitez pas à nous la faire connaître et nous nous ferons un plaisir de la mettre illico presto en ligne. Merci

    « DONNEZ NOUS VOTRE AVIS, VOTRE AVIS NOUS INTÉRESSE »

    Ce plat est élaboré à partir d’une recette « basique ».

    Aidez nous à améliorer les recettes car nous savons qu’elles sont perfectibles. N’hésitez sutout pas à nous faire des suggestions, des remarques « judicieuses » qui nous permettrons d’aller toujours plus loin et ainsi apporter à notre rubrique un vrai supplément d’âme.

    Si vous avez de bonnes recettes faciles à réaliser, nous nous ferons un plaisir de les mettre en ligne et ainsi de donner à nos fidèles internautes des horizons culinaires toujours plus aboutis.

    « DONNEZ NOUS VOTRE AVIS, VOTRE AVIS NOUS INTÉRESSE »

    Alors nous vous disons, chers internautes, à très bientôt sur nos Forums.

  • Astuce pour cuire les nems ou pâtés impériaux

    Astuce pour cuire les nems ou pâtés impériaux

    Astuces pour cuire les nems ou pâtés impériaux.

    La cuisine asiatique de Henri Victor

    Les nems, une cuisson des plus délicates. Vous êtes le roi des de la cuisine asiatique, mais catastrophe à la cuisson c’est la déconvenue, les pâtés impériaux éclatent et vos nems se transforment en « pauvres choses » désarticulées, prêtes à être jetées à la poubelle. Mauvais œil ou manque d’habitude!?

    Bon nous sommes tous passés par cette étape fort désagréable où nous n’étions plus maître dans notre cuisine,  dépités, éclaboussés par l’huile , et en plus des invités pressés de déguster ce plat vietnamien si renommé.  Mais voilà le destin et le manque d’expérience, je dirais même par le « de savoir faire », se sont mis en travers du notre chemin. Mais j’avais une conseillère des plus pointue, ma maman, Mamie Merluche.

     

    Voici donc les règles essentielles pour réussir la cuisson de nems:

    1. quand vous roulez les nems il faut mettre que peu d’eau sur la galette de riz

    2. tremper vos mains dans l’eau et frottez la galette entre vos 2 paumes en gestes circulaires

    3. ne jamais tremper la galette dans l’eau

    4. il est préférable après avoir roulé les nems de les laisser reposer une heure ou plus

    5. prendre 2 poêles et surtout pas de friteuse

    6. chauffer la première à feu doux, l’huile doit- être froide au départ y mettre délicatement les nems

    7. être attentif à la cuisson, l’huile doit juste frémir et ne jamais bouillir

    8. bien surveiller que les nems ne se touchent pas (danger de craquement de la galette)

    9. Changez de poêle dès que l’huile est sale, dès que de la friture surnage

    10. recommencez la même opération à partir d’huile froide et….

    11. l’huile ne doit jamais être bouillante

    12. pendant la cuisson l’huile doit juste frémir

    13. entre temps passez l’huile sale dans un chinois avec du coton et recommencez encore…

    Vous avez bien compris que l’ennemi de la cuisson des pâtés impériaux est l’eau et c’est souvent à cause d’un excédent d’eau qu’ils craquent. Evidemment il y a toutes les autres recommandations

    Pour de plus amples renseignements nous contacter

  • Cuisine chinoise ou cuisine vietnamienne ? Surtout ne pas confondre !

    Cuisine chinoise ou cuisine vietnamienne ? Surtout ne pas confondre !

    Cuisine chinoise ou cuisine vietnamienne ? Surtout ne pas confondre !

    Je vais manger « Chinois »ou manger chez moi

    J’aime beaucoup le resto chinois et en particulier grignoter des nems… Quoi les nems, c’est vietnamien ? Ils sont délicieux ces petits pâtés croustillants roulés dans une feuille de salade avec de la menthe fraîche et trempés dans de la sauce de poisson (nuoc-mam) ! Je me trompe, ces petites merveilles s’appellent des pâtés impériaux !!? Pas des pâtés impériaux mais des pâtés « impérial » ; cette histoire commence vraiment à m’énerver… Vous me dîtes, que les nems sont des petits carrés de viande de porc fermentées agrémentés de couenne et de piment ailé ?

    Voilà qui me donne le tournis et j’en perds mon Mandarin que je ne maîtrise pas du tout d’ailleurs. Si je comprends bien si je commande dans un resto chinois des pâtés impériaux, l’on me servira un gros rouleau huileux plein de légumes et accompagné de sauce de soja ? Mais alors monsieur l’enquiquineur, quelle est la grande différence entre la cuisine chinoise et la cuisine vietnamienne ?

     

    D’accord j’ai compris, quand l’on me sert un plat avec de la sauce de poissons ou nuoc-mam, c’est une recette vietnamienne et si ce dernier est accompagné de sauce de soja , c’est une recette chinoise. Mais parfois comme dans le boeuf loc- lac on peut mettre les 2.

    Je le vois bien sûr, tout cela est beaucoup plus compliqué car les cuisines se sont mélangées, enchevêtrées et on abtient aujourd’hui une cuisine mixte pleine de saveurs et sans aucune frontière. Un « Melting-pot culinaire » s’impose à nous sans complexe et facilite la transmission des goûts. De toute façon l’important est le plaisir de savourer même si parfois les puristes montent aux créneaux. Allez e

    n paix déguster des plats exotiques, délicats et faîtes comme moi, ne vous embarrassez pas de problèmes linguistiques qui ne sont que l’apanage d’intellectuels qui perdent leur temps, à disserter plutôt que de manger.

    Alors si je récapitule les nems ne sont pas des pâtés impériaux, mais ils s’appellent pâtés « impérial »…

    Riton la Banane

     

    Cuisine Chinese or Vietnamese cuisine ? Do not Confused !

    I love the Chinese restaurant and especially nibble nems … What the nems are Vietnamese ? They are delicious pies these little crusty rolls in a piece of salad with fresh mint and soaked in the fish sauce(nuoc mam) ! I wrong, these little wonders called ((pies imperial)) ! ! ? No imperial blocks but blocks  » imperial  » ; This story really begins to irritate … You upset me say that the nems are small squares of pork fermented Characteristic Rind and pepper winged ?

    That gives me turned and I lose my Mandarin that I do not control at all elsewhere. If I i understand correctly command in a Chinese restaurant the imperial city blocks , I will serve as a big roll oily full of vegetables and accompanied by soy sauce ? But then the bane sir, what is the big difference between thechinese cooking and the Vietnamese cooking ?

    Okay I understand it, when it serves me a meal with the ((fish sauce or formerly)) is a vietnamese recipe and if it is accompanied soy sauce is a Chinese recipe.

    I see, of course, all this is much more complicated because the kitchens were mixed, abtient entangled and mixed today kitchen tasty and without any border. A melting  » cooking pot « is binding on us without complex and easier the transmission of tastes. Anyway the important thing is the pleasure of enjoying even if purists ascending niches. Go in peace taste exotic delicate and do like me, do embarrassez no language problems that do as the exclusive preserve of intellectuals who lose their time, disserter rather than eating.

    So if I summarizes the nems are not ((pies Imperial)), but they called « imperial pies … » . It’s so complicate !

    Riton Banana

  • Cuisine asiatique et ses astuces, le caramel maison

    Cuisine asiatique et ses astuces, le caramel maison

    Cuisine asiatique et ses astuces, le caramel maison

    la cuisine asiatique facile de Henri Victor

    Cuisine asiatique et ses astuces , le caramel maison

    Pour le porc ou le poulet au caramel, les desserts comme les pommes caramélisées…

    Se munir dune vieille casserole sutout pas une Téfal

    Y mettre la quantité de sucre que l’on veut

    Ajouter de l’eau , juste de quoi l’humecter pour qu’il change de couleur

    Mettre à chauffer à feu moyen et SURTOUT NE PAS TOUILLER

    Quand le sucre brunit et donc devient caramel, rajouter à ce moment seulement de l’eau pour qu’il devienne du caramel liquide, SURTOUT NE PAS TOUILLER

    Et faire cuire à feu doux et le caramel est prêt

    Le truc : SURTOUT NE PAS REMUER

  • Boeuf Loc Lac, Bo Loc Lac,  “lok lak”

    Boeuf Loc Lac, Bo Loc Lac, “lok lak”

     

    Bo Loc Lac ou  “lok lak”

    Boeuf Loc Lac

    recette de cuisine vietnamienne

    AVEC RIZ ROUGE

    La cuisine facile de Henri Victor

    INGRÉDIENTS

     

    • 200-300 gr de bœuf de très bonne qualité
    • 6 gousses d’ail haché
    • 1 cuillère à soupe de sauce poisson  ou nuoc mam
    • 2 cuillères à soupe de sauce soja ou nuoc tung
    • 1 cuillère de sauce huîtres
    • 1/2 cuillères à café de sucre
    • 2 cuillères à café rases de  “cinq parfums”ou « 5 parfums »
    • 1 cuillère à soupe de sauce huîtres
    • 3 cuillères à café de concentré de tomates
    • Riz pour 2 bons mangeurs

     

    PRÉPARATION

    Le riz rouge

    • Cuire du riz dans le « rice- cooker » à riz pour 2 personnes (pas trop mou le riz)
    • Frire très doucement la moitié de l’ail dans l’huile végétale
    • Quand l’ail est doré ajouter le riz cuit, une bonne pincée de sel et le concentré de tomate. Remuer le riz pendant quelques minutes..

    La viande

    • Faire frire dans une poêle l’ail restant et réserver.
    • Couper la viande en petits « dés »
    • Mélanger l’ail frit , la sauce de poisson (nuoc mam), la sauce de soja (nuoc tung), le sucre, les “cinq parfums” ou 5 parfums », la sauce huîtres, 1 cuillère à soupe d’huile puis ajouter la viande et bien touiller le tout. Laisser mariner au minimum une 1/2 heure à 1 heure
    •  Quand la poêle est chaude, ajouter de l’huile et jeter y la viande et bien remuer sans arrêt pendant 2 minutes.

    Votre Boeuf Loc Lac est prêt à être dégusté et bon appétit!

    Présentation comme sur la photo

    Facultatif

    Vous pourrez rajouter un œuf sur le plat

     

  • Poitrine de porc croustillante (cuisine ,recette chinoise)

    La cuisine asiatique facile de Henri Victor

    poitrine de porc

    Recette chinoise/ cuisine chinoise

    Poitrine de porc croustillante

    Pour 4 personnes

    Ingrédients

     800 g de poitrine de porc
    1 et demi à café de cannelle
    1 grosse échalote hachée très finement
    1 cuillère à soupe de miel liquide
    1 c à café rase de 5 parfums ou cinq parfums
    1 cuillerée et demi à soupe d’huile
    sel et poivre

    Préparation

    Préparer une marinade composée de

    • Miel
    • huile
    • 5 parfums
    • Cannelle pincée de sel
    • Poivre

    Pas du côté de la couenne mais du côté de la viande faire de profondes coupures et bien faire pénétrer la marinade et laisser tremper pendant 2 heures.
    à thermostat fort 7 ou 8 environ , faire cuire le porc 45 mins à 1 h
    quand la viande est bien cuite, bien éponger la couenne et faire griller le porc du côté couenne dans une poêle, en faisant bien attention de ne pas noircir la peau. Attendre que la couenne soit bien croustillante.
    Puis découper la viande en en petits dés

  • Retour au Vietnam : une si longue absence !

    Retour au Vietnam : une si longue absence !

    Carnets de voyage en Asie, Vietnam

    Une si longue absence.

    J’ai quitté le Vietnam comme boat- people

    Je m’appelle Manh et je viens de bien loin et je retourne au Vietnam. Vos yeux ne peuvent ni voir, ni entrevoir les paysages, les bonheurs et les angoisses enfouis dans le plus profond de mon être.

    Par une nuit sans lune, la peur au ventre, maman et papa nous abandonnèrent avec plus de soixante personnes à la recherche d’un avenir rempli de plus d’espoir. Je ne le savais pas encore, mais 12 ans allaient nous séparer ce soir là.Deux coques de noix aux moteurs poussifs nous éloignèrent de la côte et bientôt nous ne vîmes que l’ombre blafarde de notre pauvre pays que la guerre avait si profondément transformé. Deux sœurs et un frère, une famille éparpillée, loin des parents , sans famille, juste des rescapés sur cette mer d’huile . Nous étions devenus des « Boat people » au regard hagard, ballottés par un mal de mer omniprésent, attendant une aide incertaine. Au milieu de nulle part, nous scrutâmes l’horizon pendant 4 jours et 3 nuits.

    Rencontrer la marine vietnamienne et le carnage aurait été au rendez- vous, croiser un pavillon étranger et la délivrance nous aurait tendu les bras.

    Heureusement j’avais le pied marin ! Je me rappellerai toujours de cette année 1981 où j’ai quitté mon pays sans savoir si un jour,mes pieds pourraient à nouveau, fouler le sol de mes ancêtres. Le moteur de l’autre bateau rendit l’âme sans complexe, immobilisant plus de 30 personnes. Un remorquage périlleux nous permit de continuer ensemble ce si douloureux voyage.

    Soudain, nous vîmes un bateau à l’horizon et nos cœurs se figèrent empreints d’espoir, de fatalisme et d’angoisse. Étaient- ils des amis ou des ennemis, de l’espoir ou de l’horreur, un renouveau ou une fin tragique ? Une accablante et troublante incertitude s’empara de nous, enserrant notre ventre comme une tenaille mortelle, nous ne respirions plus. L’embarcation s’approcha, le temps était suspendu et soudain l’un de nous éructa un cri de joie libérateur, nous comprîmes aussitôt que l’avenir nous tendait à nouveau les bras. Nous n’en crûmes pas nos pauvres yeux fatigués, lassés mais heureux, le pavillon Français, le drapeau de tous les espoirs flottait là, fier et libérateur.

    Deux mois d’attente dans un camp chinois de Hong-Kong, deux mois de brimades, deux mois où tous nos espoirs se tarissaient dans un méandre de questions sans réponse. J’avais la certitude que les chinois n’appréciaient pas les vietnamiens et qu’à la moindre occasion, ils les brimaient malgré qu’ils fussent leurs « gérants officiels », frontière entre le passé et l’avenir. Je me souviens qu’un jour adossé à une vieille voiture abîmée par le temps, j’attendais, comme tous les jours, l’appel quotidien de tous les « boat people », en rêvassant, quand soudain l’un des gardiens chinois vociféra des menaces m’accusant, moi un enfant de 1O ans d’avoir cabossé la carcasse en m’appuyant dessus. Je dus me défendre de ces accusations injustes et déloyales.

    La sentence tomba, j’étais affecté, pour cet acte odieux, délibéré et plein de haine contenue, à la corvée déhonorante du nettoyage des wc.

    Selon les conventions internationales de l’époque, la France, nous ayant recueilli à bord de l’un de ses bateaux, avait le devoir de nous donner asile dans leur pays. Je rêvais d’Amérique et je me retrouvais soudain plongé dans le centre de la France, à Châteauroux dans un autre camp de réfugiés. J’y suis resté plus de 13ans, 13ans à attendre, étudier et espérer un avenir meilleur. Puis je suis monté à Paris.

    Le retour au Vietnam

    Aujourd’hui, je viens d’obtenir ma nationalité française et une page de mon histoire se tourne. J’ai très envie de revoir le Vietnam pour retrouver un peu de ce passé qui reste collé à ma mémoire. J’avais quelques appréhensions, repartir pour découvrir un pays changé, si éloigné de mes souvenirs, cela me rendait hésitant et fort mal à l’aise. J’avais juste peur de ne plus aimer le Vietnam, car j’étais devenu une « entité hybride » partagée entre ici et là- bas. Ma décision était prise, il me fallait revoir malgré tout, ce pays qui me manquait tous les jours un peu plus. Dans l’avion qui me menait, ma sœur et moi, vers cet « inconnu si familier », s’entremêlaient, s’entrechoquaient sans cesse des images, des souvenirs, des rires et des pleurs . L’avion enfin dans un crissement de pneus s’immobilisa sur la piste.

    Fébriles nous descendîmes et pénétrâmes dans le grand hall de l’aéroport international. Je fus soudain pris de panique quand je vis l’uniforme du fonctionnaire des douanes, mon corps tout entier frémit, mes jambes se dérobèrent sous moi et mes mains tremblèrent. Ma sœur, s’apercevant immédiatement de mon émoi incontrôlable, me glissa à l’oreille qu’il était plus prudent de ne pas se faire remarquer et d’éviter ainsi, toute difficulté. Je dus m’exécuter comprenant fort bien le bien fondé de ses appréhensions. La rue m’accueillit brutalement dans une farandole de couleurs joyeuses, d’odeurs exotiques, de klaxons stridents, d’images rayonnantes et surtout d’émotion. J’étais revenu chez moi, j’étais rentré à la maison après 25 ans d’absence et d’attente. Je compris immédiatement que les liens étaient restés intacts, forts et qu’ils avaient résistais aux attaques du temps. Rien n’avait vraiment changé, Saïgon égale à elle-même, demeurait cette ville bruyante, sale, speed, irrespirable mais si vivante.

    La cathédrale se tenait là imperturbable mais envahie par des centaines de touristes harassés de chaleur, la poste, incroyable vestige colonial, ressemblait plus à un musée qu’au local des PTT. Mon cousin, l’un de mes innombrables cousins, nous guida à travers la ville pendant ces quelques journées d’euphorie et de redécouverte où le connu côtoyait sans cesse l’étonnement. Il nous dénicha les meilleurs restaurants. Je retrouvais les senteurs si particulières des plats typiques enfouis au fond de moi. Quand avec le temps notre culture s’estompe, il nous reste encore et toujours le goût de la nourriture, et tous les déracinés vous le diront sans détours. J’hésitais parfois à déguster du chien, du serpent ou du rat car mon éducation française, aseptisée, m’en empêchait. J’avais peur de tomber malade. Peut-être qu’avec le temps… ! Un petit tour au musée de l’ancien palais présidentiel, resté dans son jus depuis la chute de Saïgon, me laissa pantois et me rappela aussi les moments difficiles.

    Direction Lagi située à 180 au nord de Saïgon, le village où j’ai vécu. Ma grande sœur se tenait là, attendant avec impatience notre arrivée, mais ne me reconnut point. Moi-même je dus faire des efforts pour mes innombrables cousins et neveux. Je m’étais préparé depuis fort longtemps à ces retrouvailles si poignantes, à cette joie jubilatoire, ainsi aucune larme ne coula sur mes joues. Le voisin, un ancien ami, s ‘est approprié toutes nos terres…Le temps, la guerre, les paysans, la méthode ancestrale de pêcher,les paysages à couper le souffle, mes amis, la maison familiale rien n’avait changé et tout avait changé. Le vent de l’histoire a dévasté nos cœurs et laissé comme une trace de nostalgie imperceptible, pas de haine seulement de l’émotion à fleur de peau.

    Nous sommes restés 10 jours dans ce village de pêcheurs, une population déplacée, originaire du centre et installée ici depuis de nombreuses générations. Papa aimait y pêcher avec ses fils malgré une mer démontée et des vagues de 12m. Rien ne lui faisait peur, moi si. Cela me fait rire aujourd’hui, mais j’ai bien failli me noyer un peu trop souvent durant ces années de bonheur .

    Et nouveau départ vers Quang Ngai, lieu de ma naiossance, plage paradisiaque, authentique, et située à 150 kms de Hué. C’était, à l’époque une base aérienne des forces américaines. Et des histoires de guerre poignantes et effrayantes consument encore aujourd’hui mon esprit. Il avait été établi un couvre-feu après le départ des américains et une famille entière de sourds, n’ayant pas eu connaissance de l’interdiction par les autorités du fait même de leur infirmité, furent mitraillés et déchiquetés dans un carnage sans nom. Ils partaient pour une simple sortie en mer,où ils ne pêchèrent que la mort.

    Une promenade, un recueillement sur la tombe de mes grand- parents, une cérémonie d’offrandes, un petit tour en bateau rond typique, une dégustation de fruit Jacquier ou de raviolis à la vapeur, furent les activités principales de ces 10 jours.

    J’y ai retrouvé mon tonton Chu Nam dont je suis très proche et qui me le rend bien d’ailleurs. Bizarre, bizarre, je me suis toujours dit qu’il ressemblait étrangement au président J.F Kennedy.

    Parfois j’ai l’envie de me retrouver seul car je suis trop entouré, trop sollicité. Quand je vais au resto tout le monde veut m’accompagner et je règle l’addition. Pas que cela me coûte, mais bientôt cette situation est dérangeante et j’explique à ma famille qu’ en France je ne suis point un nabab. Mais le message passe souvent mal et la gêne s’installe. Tout le monde, ici, a cette impression que je suis un homme riche, parvenu à un niveau social extrêmement élevé et n’ayant surement aucun problème d’argent. Comment peuvent-ils imaginer, que je ne suis qu’un simple travailleur, endetté et payant des impôts ? Ce « statut » ambigu s’est révélé être le problème constant de tous les « viets- k » (les viets de l’étranger).

    Nous sommes heureux de partir « seuls » en mini- bus vers le centre, à la découverte de Hué. Nous y rencontrons un fort sympathique cyclo- pousse qui nous fait découvrir avec bonhomie, tous les trésors de la ville impériale ? Quatre jours de légèreté, de totale liberté dans un charmant petit hôtel climatisé et peu onéreux (7 dollars/ nuit ).

    Un mois, c’est vraiment trop court car nous n’avons visité que la moitié du pays, l’occasion de revenir bientôt pour d’autres aventures. Le départ est proche, nos valises pleines de cadeaux et nos yeux remplis d’images fabuleuses, nous rentrons avec le sentiment que très prochainement nous reviendrons.

    Je m’appelle Manh, et je ne veux plus repartir, je rêve de rester vivre ici, au Vietnam, dans ce pays où qui m’attend déjà.

    Vietnam je t’aime, Vietnam j’ai besoin de toi, V tu m’a manqué, Vietnam, Vietnam!!!

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