Étiquette : art

  • Rémy Gastambide, peintre et illustrateur d’origine vietnamienne

    Rémy Gastambide, peintre et illustrateur d’origine vietnamienne

    Cours de dessin par l’artiste peintre et illustrateur d’origine vietnamienne Rémy Gastambide, les samedis à partir du 24 septembre 2016, de 10h30 à 12h, à Paris 13e

    By | septembre 22, 2016
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    Les cours de dessin académique et d’observation, ainsi que les cours de dessin avec modèle vivant commenceront à partir du samedi 24 septembre 2016.

    Le 2ème cours aura lieu le samedi 1er octobre 2016

    Horaire : 10h30 – 12h.

    Lieu : 68, avenue d’Italie – Paris 75013 – Métro : Tolbiac

    Pour plus de renseignements sur ces cours de dessin de l’artiste peintre et illustrateur d’origine vietnamienne Rémy Gastambide,

    le contacter par téléphone au 06 61 47 37 85

    ou par e-mail à l’adresse remy.gastambide@free.fr.

    Le numéro de téléphone et l’adresse e-mail de Rémy Gastambide figurent en bas de l’affiche ci-dessous avec en haut des éléments de son C.V.

    Les personnes qui souhaitent suivre les cours accompagnées de leur(s) enfant(s) sont les bienvenues.

    Rémy Gastambide pourra donner des cours de dessin adaptés à l’âge et au niveau de ces enfants, s’ils le souhaitent.

    D’autres informations seront ajoutées plus tard.

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    Photo de la une de thierry beyne

  • « Fils du Dragon, enfants de la Lune » de Marie Ann Trân.

    « Fils du Dragon, enfants de la Lune » de Marie Ann Trân.

     

    Appel à soutien du projet de spectacle « Fils du Dragon, enfants de la Lune » de Marie Ann Trân.

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    Notre amie, Marie Ann Trân, chanteuse, comédienne, metteuse en scène… et membre du MCFV,
    porte le projet de spectacle « Fils du Dragon, enfants de la Lune » depuis trois ans.

    Sa création est prévue, à partir de janvier 2017, au Centre Culturel d’Orly, puis en d’autres lieux de la région parisienne.

    A travers l’histoire de sa famille Trân, en exil du Mékong à la Marne, elle s’interroge sur le devenir des enfants d’immigrés à travers le cheminement de son propre passé et de celui des siens.

    Nous pouvons lui apporter notre soutien par un don, si modeste soit-il, et/ou en diffusant cet appel à soutien.

    Il suffit de cliquer sur la plateforme proarti.fr : http://www.proarti.fr/collect/project/fils-du-dragon-enfants-de-la-lune/0

    Et sur leur site, rechercher « Fils du Dragon, enfants de la Lune ».

    Merci.

    Nam Trân

    Photo de la une de thierry beyne

    *********************************

    N.B. Message de Marie Ann Trân du 13 octobre 2016 :

    Chers amis,  nous avons l’immense joie de vous annoncer que la collecte des dons a été fructueuse !  CEPENDANT, le montant atteint était un minimum. Si nous pouvions l’augmenter ne serait-ce qu’un peu, ce serait formidable car beaucoup de subventions sont encore incertaines. Je me permets donc de vous relancer, tout don alimente le flot vers une meilleure réalisation de ce spectacle mêlant théâtre musical et arts numériques.

    Très cordialement,  Marie Ann Trân et toute l’équipe.

    Si ce lien ne fonctionnait pas (ce qui arrive parfois) après plusieurs tentatives, il est possible de faire un don par chèque.

    Cliquer ici pour télécharger le formulaire de don par chèque

  • « The rough guide to china »

    « The rough guide to china »

    « The rough guide to china »

    « The rough guide to china »

    Avez -vous déjà entendu de la musique chinoise ? Au resto certainement, mais entre deux bouchées de porc au caramel ou de canard laqué ! Ecouter c’est tout autre chose, c’est détester ou adorer et du coup jeter ou en redemander.

     

    « The rough guide to china » nous plonge instantanément dans une myriade de musique chinoise. Nous sommes transportés, comme par magie, de l’opéra de canton au punk délirant de Pékin, des guitares hargneuses au pipa tant apprécié des mélomanes chinois. Au travers cette compile extrêmement originale et désarmante , nous découvrons l’évolution et la révolution de la musique de l’empire du milieu confronté à une histoire pressante et oppressante.

    Un son agréablement  » has been », donne aux compositions les plus actuelles , un charme qu’on aime ou que l’on déteste. A la fois rugueux et précieux, attirant et fragile, « The rough guide to china », CD intemporel, ne laisse personne indifférent.

    NB : ne pas rater les n° 1 et 10

    « The rough guide to china », ref :RGNET 1122

    WORLD MUSIC NETWORK/ Distribution Harmonia Mundi

     

  • Artistes asiatiques, artistes aux yeux bridés.

    Artistes asiatiques, artistes aux yeux bridés.

    Artistes asiatiques, artistes aux yeux bridés.

    Artistes asiatiques, artistes aux yeux bridés.

    Enfin ils débarquent d’une longue période de silence. Ils arrivent tels des conquérants sur des destriers de couleurs, de formes et d’espace.

    Jamais ces nouveaux aventuriers de la toile, ces façonneurs de sculptures n’ont été si présents dans la galaxie des créateurs. Les artistes asiatiques nous assènent des œuvres nouvelles, innovantes et parfois même dérangeantes. Longtemps cachés dans un méandre de complexes ou d’interdits, ils galopent aujourd’hui tels des chevaux sauvages et indomptés.

    Asietralala se veut le site des créateurs d’extrême- orient telle une boîte de Pandore irrémédiablement positive et vivifiante. Alors peintres, sculpteurs, couturiers, musiciens, artistes aux yeux bridés, déclenchez vos talents avec Open Mag. Nous savons que vous vous cachez, sortez enfin de votre si longue retraite

    Une artiste Franco- chinoise vous présente une oeuvre original

    Photo à la une de Grégoire de Gaulle

  • Loan de Fontbrune une historienne de l’art

    Loan de Fontbrune une historienne de l’art

    Les premiers photographes au Viet Nam

    En coédition avec l’ASOMSous la direction de Loan de Fontbrune
    Cet ouvrage est le fruit d’une rencontre : celle de photographes français précurseurs de leur art avec le Viêt Nam du XIXe siècle. Cochinchine, Tonkin, Annam : des régions alors méconnues dont Gsell, Hocquard, Dieulefils… sauront saisir avec acuité la société aujourd’hui disparue.
    Les bords de la Rivière de Saïgon en 1880, l’empereur Thành Thái vers 1897, le tombeau du roi Thiêu Tri… Au fil de cent cinquante et une photographies réunies pour la première fois par l’Académie des sciences d’outre-mer, c’est à un voyage dans le temps que nous voici conviés à travers l’objectif de ces précurseurs.Un voyage dans le temps passé que les chercheurs du temps présent ont su, avec passion, réveiller pour nous, confirmant au passage que le pouvoir mystérieux de la photographie demeure intact…

    Ouvrage disponible chez RIVENEUVE EDITIONS

    Adresse : 85 Rue de Gergovie, 75014 Paris

    Téléphone : 01 45 42 23 85

    LES « BLEUS DE HUE» du début du XVIIIème au XIXème siècle

    Par Loan de Fontbrune

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    ( Texte initialement paru aux éditions « Cercle d’Art » en 1995, revu et corrigé).

    La dénomination « bleu de Hué » est attribuée à des porcelaines décorées en bleu sous couverte, fabriquées en Chine à partir du début du XVIIIème siècle, à l’usage de la Cour du Việt Nam.

    Le Việt Nam devait, selon la coutume, porter des tributs aux empereurs chinois. En contrepartie, les rois et les mandarins vietnamiens pouvaient commander à la manufacture impériale de Jingdezhen, dans la province du Jiangxi, des porcelaines d’après les modèles remis aux ambassadeurs se rendant à Pékin.

    Cette porcelaine dite « d’ambassade » comporte deux grandes catégories :

    – des porcelaines de commande d’inspiration vietnamienne dans les formes et les décors, et d’exécution chinoise ;

    – des porcelaines de Chine offertes comme cadeaux diplomatiques au pays tributaire.bol bleu hue

    Ces pièces exceptionnelles et rares sont d’une exécution parfaite à tous les points de vue : forme impeccable, dessins très soignés, caractères chinois artistiquement tracés. Les motifs, puisés à la source chinoise, sont nombreux et variés : objets symboliques taoïstes ou bouddhiques, végétaux, fleurs et fruits, généralement associés à un animal (orchidées et papillons, lotus et crabes, pruniers et daims…), paysages où sont retracées des scènes historiques ou légendaires, animaux mythiques (le dragon à cinq griffes, emblème du roi ; le phénix, emblème de la reine ; la licorne, emblème du prince héritier, et la tortue qui symbolise la longévité).

    Datant de l’époque des rois Lê (qui règnent mais ne gouvernent plus) et des seigneurs Trịnh qui exercent le pouvoir effectif au nord (notamment Trịnh Sâm 1767-1782), les porcelaines un peu lourdes , au blanc très pur, au bleu de cobalt intense portent sur leur base les caractères chinois Nội Phủ Thị…« résidence intérieure ». Certaines de ces porcelaines sont destinées au Nội Phủ Thị Trung (résidence du centre), d’autres au Nội Phủ Thị Hữu (résidence de droite), Nội Phủ Thị Bắc (résidence du nord), Nội Phủ Thị Nam (résidence du sud), Nội Phủ Thị Đông (résidence de l’est) , d’autres enfin au Nội Phủ Thị Đoài (résidence de l’ouest) . Cette dernière marque est inscrite en relief sur fond blanc, les autres étant tracées en bleu sous couverte.

    Les porcelaines portant les inscriptions Khánh Xuân ou Khánh Xuân Thị Tả, avec des décors de dragons et de licornes qui entourent le caractère « longévité », servaient au culte des ancêtres des seigneurs Trịnh.bol bleu de hué

    En 1771 commence la révolte des frères Tây Sơn originaires du Bình Định, dans le centre du Việt Nam, contre les seigneurs Nguyễn qui gouvernent au Sud.   Nguyễn Huệ, l’un des trois frères, se proclame roi sous le nom de Quang Trung à Phú Xuân (Huế) en 1788, après avoir pris Thăng Long (Hà Nội) et provoqué la chute des Trnh et des Lê. En 1789, fort de sa grande victoire sur l’armée chinoise des Qing qui avait envahi le pays, Quang Trung envoie des ambassades auprès de l’empereur Qianlong (1736-1795). De ces missions en Chine ont été rapportées des porcelaines parfois craquelées et cerclées de cuivre, ornées de poèmes illustrant le décor, écrits en caractères chinois ou nôm (système sinisant de transcription de la langue vietnamienne remontant  au XIIIème siècle). Sous le règne du roi Quang Trung soucieux de forger un sentiment national affranchi de l’influence chinoise, le nôm, langue du peuple, se substitua au chinois classique.

    A la même époque, d’autres marques destinées à une plus large diffusion, telles que Ngoạn « bibelot », Ngọc « jade », Ngoạn ngọc « bibelot de jade », Chính ngọc « vrai jade », Mỹ ngọc « beau jade », Ngọc lâu « pavillon de jade », Nhã ngọc ou Nhã ngoạn « élégant jade ou bibelot», Ngọc trân, Trân ngọc ou Trân ngoạn « jade, bibelot précieux », Thanh ngoạn « pur bibelot »…constituent des appréciations flatteuses par la comparaison de la porcelaine à la plus précieuse des matières. Ces marques proviennent d’ateliers différents, actifs jusqu’au XIXème siècle.

    L’interrègne des Tây Sơn est de courte durée. Quang Trung meurt en 1792. Le prince Nguyễn Ánh entreprend alors la reconquête du pays qu’il réunifie en 1802, fondant à Huế la dynastie des Nguyễn qui s’achèvera en 1945 avec l’abdication de l’empereur Bảo Đại.

    Sous le règne des Nguyễn, les pièces d’ambassade sont datées d’après un système composé de dix « troncs célestes » et de douze « branches terrestres » qui, par combinaison, donnent un cycle de 60 unités servant à numéroter les années.

    Règne de Gia Long (1802-1820) : on trouve les marques Gia Long niên tạo « fait sous le règne de Gia Long » ; Giáp Tý,  Giáp Tý niên chế « fait en l’année Giáp Tý » (soit 1804), Mậu Thìn…(1808), Kỷ Tỵ…(1809), Canh Ngọ…(1810) ; Kỷ Mão, Kỷ Mão niên chế, Kỷ Mão ngự chế « fait par ordre royal en l’année  Kỷ Mão » (1819).

    Règne de Minh Mạng (1820-1841) : marques Minh Mạng niên tạo, Minh Mạng niên chế ; Canh Thìn, Canh Thìn niên chế (1820), Tân Tỵ…(1821), Nhâm Ngọ…(1822), Giáp Thân…(1824) ; Ất Dậu,  Ất Dậu niên chế, Ất Dậu niên tạo (1825) ; Bính Tuất, Bính Tuất niên chế (1826), Đinh Hợi…(1827), Mậu Tý…(1828) ; Canh Dần, Canh Dần niên chế (1830) ; Bính Thân (1836).

    Règne de Thiệu Trị (1841-1847) : marques Thiệu Trị niên tạo, Thiệu Trị niên chế ; Tân Sửu, Tân Sửu niên chế (1841) ; Ất Ty, Ất Ty niên chế (1845) ; Đinh Mùi (1847).

    Règne de Tự Đức  (1848-1883) : marques Tự Đức, Tự Đức niên tạo, Tự Đức niên chế ; Nhâm Tý mạnh đông « fait au 10ème mois de l’année Nhâm Tý » (1852) ; Đinh Tỵ, Đinh Tỵ niên chế (1857) ; Mậu Thìn, Mậu Thìn niên chế (1868), Tân Mùi…(1871), Tự Đức Tân Mùi ; Bính Tý ngự chế (1876), Bính Tý hàm chế « fait suivant les ordres en l’année Bính Tý ».

    Règne de Khải Định (1885-1925) : Khải Định niên tạo, Khải Định niên chế, Khải Định niên hiệu ; Khải Định Tân Dậu niên tạo (1921), Khải Định Ất Sửu (1925).

    A partir du règne de Minh Mạng, un certain nombre de pièces décorées de deux dragons crachant, l’un une boule de feu, l’autre de l’eau, sont marquées Minh Mạng niên chế « fait sous le règne de Minh Mạng », puis Thiệu Trị niên chế « fait sous le règne de Thiệu Trị ». A la mort du souverain, ces porcelaines sont placées sur l’autel du défunt, dans les temples dédiés à son culte. Sur certaines de ces pièces sont parfois alors gravés à la main des caractères qui en indiquent le nouvel usage : Lễ « en offrande » est l’une des plus typiques de ces mentions ajoutées.

    L’empereur Thiệu Trị affectionnait particulièrement le décor ám long « le dragon se cachant dans les nuages » ainsi que la forme octogonale, d’influence occidentale : il commandait des services entiers décorés de dragons dans des médaillons (marque Thiệu Trị niên tạo). Mais il ne régna que six ans et il est très difficile de distinguer les pièces fabriquées sous son règne de celles commandées par son successeur l’empereur Tự Đức : tous les deux faisaient marquer certaines de leurs pièces du caractère Nhựt « jour ou soleil » dont leurs noms sont composés. Par ailleurs on retrouve sur des porcelaines de Huế les marques Nội Phủ…car les pièces anciennes (d’époque Lê-Trịnh ou du début des Nguyễn) servent souvent de modèles pour les pièces plus tardives, aussi bien en ce qui concerne la marque que le motif ou la forme. Pour distinguer les pièces originales des pièces de reproduction, il faut comparer la pâte, la couverte, la qualité des émaux et du trait…

    Parmi les porcelaines destinées à l’usage de la Cour de Huế, les plus appréciées sont les pièces à décor ngũ liễu (les cinq saules), trúc lộc (bambous et daims), phi minh túc thực  (quatre oies sauvages en train de voler, de crier, de s’abriter et de manger), hạc rập : décor qui représente deux oiseaux à un seul œil et une seule aile, ne pouvant voler que par couple, symbolisant la pathétique histoire d’amour de l’empereur Han et de la concubine Dương :

    « Au ciel, nous jurons de faire comme l’aile liée à l’oiseau (1)
    Sur terre, nous formons le vœu d’être des liên lý chi »
    (arbres aux branches inextricablement  emmêlées) ;

    ou Bá Nha Tử Kỳ, où l’on voit Bá Nha, vieux mandarin et grand musicien, assis dans une barque en train de jouer du luth. En cachette, Tử Kỳ, un jeune bûcheron, écoute attentivement. S’étant liés d’amitié grâce à la musique, ils se donnèrent rendez-vous l’année suivante au même endroit. Bá Nha attendit vainement et, apprenant la mort de son ami, cassa son instrument car personne d’autre ne pourrait plus désormais apprécier sa musique. Ces personnages de l’antiquité chinoise symbolisent l’amitié et la fidélité à la parole donnée.

    Ces séries, de marques diverses, portent parfois des poésies écrites en caractères chinois ou en nôm, alors attribuées à de grand poètes dont Nguyễn Du (1765-1820), auteur du chef-d’œuvre national, le roman en vers Kim Vân Kiều. Envoyé en ambassade en Chine en 1813, il aurait commandé un service à thé au décor mai hạc (prunier et grue sacrée), accompagné de deux vers en nôm :

    « Nghêu ngao vui thú yên hà
    Mai là ban cũ hạc là người xưa »

    (Tout en chantonnant, je me plais dans la contemplation du paysage,
    Le prunier est un ancien ami, la grue sacrée une vieille connaissance)

    Les pièces ornées de poèmes étaient destinées aux lettrés et aux mandarins civils, celles décorées de  paysages plutôt réservées aux mandarins militaires.

    Toutes les porcelaines anciennes répondaient à des usages précis : bols, coupes, assiettes pour servir les mets…Certaines formes sont spécifiquement vietnamiennes. Ainsi le pot à chaux, servant à renfermer la chaux de coquillages utilisée dans la chique du bétel. Les pots sans anses sont pour la maison, les petits pots avec anses utilisés pour le voyage. On les trouve en forme de bouton de lotus, sphériques ou légèrement ovoïdes, portant un orifice circulaire ou ovale sur la partie supérieure du récipient, avec des anses terminées par des têtes de monstres ou des chauves-souris (symbole du bonheur).

    Un peu moins ancienne que le pot à chaux, la pipe à eau, autre objet de porcelaine typiquement vietnamien, est un pot couvert de forme pansue, percé dans sa partie supérieure de deux trous : dans le plus grand, au centre, est introduit le fourneau en bois qui contient le tabac et dans le plus étroit, situé sur l’épaulement, le tuyau de bambou par lequel la fumée est aspirée. Les pipes anciennes, au décor peint à la main, sont généralement munies d’une monture en cuivre ou en argent ciselé qui se compose d’une bande enserrant le col sur laquelle est adaptée une anse mobile. Sur le modèle plus tardif, une bande encercle le haut et une autre le bas, reliées entre elles par deux paires de bandes verticales, l’anse étant ajustée comme sur le modèle précédent. La pipe à eau est souvent placée à côté du service à thé, le tout posé sur un plateau en ivoire, en bois joliment sculpté ou incrusté de nacre, de forme rectangulaire ou carrée.

    Traditionnellement, les services à thé se composent d’une grande coupe en porcelaine posée sur une coupelle ronde et de quatre autres plus petites placées sur une deuxième coupelle plus grande. On verse d’abord le thé de la petite théière dans la grande coupe, dont le présentoir est rempli d’eau bouillante pour conserver le thé au chaud, puis le thé de la grande coupe dans les petites coupes pour le servir aux invités.

    La porcelaine à décor en bleu sous couverte, fabriquée en Chine sur commande vietnamienne et datant de l’époque des rois Lê et des seigneurs Trịnh au Nord, retrouvée ultérieurement en partie dans le Bình Định, terre des Tây Sơn, puis finalement regroupée à Huế sous le règne de l’empereur Gia Long, est un témoignage émouvant de toute une période de l’histoire du pays. Par ailleurs, elle montre l’originalité d’un Vit Nam qui, malgré l’influence chinoise, garde sa propre identité culturelle à travers les âges : si la technique est purement chinoise, les thèmes des décors sont vietnamiens.

    Cette porcelaine lisse et fragile, rare et recherchée aujourd’hui, est également un témoignage précieux de l’activité céramique chinoise du XVIIIème au XIXème siècle.

    LES « BLEUS DE HUE» du début du XVIIIème au XIXème siècle

    Par Loan de Fontbrune

     

    (1) Ces vers viennent du poème Trường hận ca (Chant du regret éternel) de Bạch Cư Dị (Po Kiu Yi) :

    « Tại thiên nguyện tác tị dực điểu
    Tại địa nguyện vi liên lý chi »

    « Trên trời nguyện làm chim liền cánh
    Dưới đất nguyên làm cây liên cành  »

    (Trần Trng San)

    Photo à la une de Thierry Beyne

  • RENDEZ-VOUS EN MONGOLIE intérieure (Chine)

    RENDEZ-VOUS EN MONGOLIE intérieure (Chine)

    RENDEZ-VOUS EN MONGOLIE Intérieure

    (Chine)

    (10/21JUIN 2016)

    par

    Michel RECULLET 

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     Vendredi 10                                                                                                                                                                            Décollage à 20h20 de Roissy pour une nouvelle aventure direction la Chine.

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    Samedi 11                                                                                                                                                                                                         Atterrissage du 777 tout en douceur sur la piste de  Pékin (Chine).

    Il est 12h 10 et il nous faudra attendre 19h pour prendre une ligne intérieure pour atteindre notre destination finale: la Mongolie (Chine).

    Nous avions profité de ce moment pour rechercher un slogan qui servira de thème au festival du cinéma chinois auquel nous sommes conviés. Il fallait alors symboliser ce rapprochement entre les villes de Cannes et Tongliao ce sera « Symphonie de dunes et vagues »

    L’avion se pose  » à la mongole « sur l’aéroport de CHIFENG ou un accueil triomphal nous attend sous les crépitements des flashes. De splendides créatures enroulent des  écharpes bleues autour de nos cous, témoignage de l’amitié franco-mongole (Chine).

    Un autocar escorté de trois voitures-balais nous transporte vers le bout du monde au pied du grand désert de Mongolie de Chine et arrivons enfin à nos logements par une nuit très étoilée.

    Nous dînons dans un restaurant moderne et luxueux puis allons regagner nos chambres qui sont en fait des grands containers offrant un bon confort (nouveau concept hôtelier/ la Chine nous réserve toujours de nombreuses et nouvelles surprises) .

    Au réveil quelle surprise: une vue féerique sur le désert s’offre à nous: Les dunes sont là, tout près avec un petit plan d’eau que survolent quelques oiseaux en  quête de nourriture.

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     Dimanche 12

    la journée commence par une première répétition un peu endormie sous un kiosque ombragé.

    L’après-midi nous grimpons sur les dunes, exercice périlleux et plus sportif encore nous des descendons les pistes ensablées en luge.                                                                                 Malgré l’immense étendue du désert de Gobi, je fus heurté par une luge incontrôlée!

    Au retour impossible de retrouver mes baskets bleues Reebox et après enquête approfondie, il s’agissait d’une blague de potaches attardés…

    Notre accompagnateur-journaliste Thierry nous initie à la méditation et nous découvrons toutes les vertus de cette discipline.

    Dés le premier soir, nous assurons un spectacle au bord de la piscine et Henri avec Eve son assistante dévouée démarre avec un spectacle de magie bien apprécié.

    Ensuite accompagné par Alain P à l’accordéon, Alain R  au tuba-basse Bernard à la flûte et Patrick à la batterie, j’interprète quelques chansons françaises incontournables. L’ambiance est au rendez-vous et l’on danse dans la bonne humeur.

    Pour clore ce spectacle, un chanteur mongol nous fait une démonstration technique époustouflante avec combinaison simultanée de voix basse et alto.

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    Lundi 13                                                                                                                                                                          

    Réveil magique: le désert est toujours là imperturbable avec ses dunes colorées par le soleil levant , on ne se lassera jamais d’un pareil spectacle!

    Encore une répétition serrée en vue du grand spectacle avec G.Depardieu.

    Après un déjeuner gastronomique nous partons visiter la ville voisine artificielle et sans âme. Les avenues sont larges et bordées d’immenses immeubles pour entasser les anciennes populations nomades. Les magasins sont des bazars ou l’on trouve pêle- mêle tous les produits de première nécessité.

    Le soir, nous dînons dans une yourte typiquement mongole avec des plats à base de laitage et de viandes grillées.

    En rentrant à l’hôtel nous apprenons l’arrivée de Juliette Binoche la célèbre actrice vers 3 heures du matin mais nous  n’avons pas l’intention de l’attendre pour l’accueillir car il est déjà bien tard  et nous préférons regagner nos chambres.

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    Mardi14                                                                                                                                                                         

    Au cours de notre ultime répétition avant concert arrive notre grand-chef suprême Aiming qui vient écouter la qualité musicale de notre programme. Il n’est plus question de jouer la chanson chinoise Aobao Xiangui car pas assez aboutie. Tous nos morceaux de Banda sont validés.

    Ensuite nous sommes conviés à un cocktail très « people  » autour de la piscine. Nous nous retrouvons mêlés aux stars du festival avec Juliette Binoche, le maire de cannes, Grégoire de Gaulle et retrouvons avec plaisir Cécilia Cara et Cyrill Nicolaï ( interprètes respectifs de Roméo et Juliette et autant en emporte le vent).

    En fin d’après-midi, nous assistons au vernissage des artistes peintres (Chine) ou photographes(France). Les séances photos n’en finissent plus et les congratulations d’usage vont bon train.

    Ensuite des limousines vont nous conduire sur le grand tapis rouge du festival.

    A la sortie de notre range Rover noire les flashes crépitent et l’on va se diriger comme des stars vers la grande scène sous les objectifs des caméras qui transmettent en direct sur écran géant notre venue.

    Chacun signe sur un mur géant et moi j’y ai dessiné mon cher Bidule personnage BD de ma création. Toutes les vedettes se retrouvent là pour la grande cérémonie officielle, acteurs, chanteurs danseurs artistes en tous genres mais quelle mise en scène! Quand  Juliette Binoche arrive, elle est saluée par une ovation générale fracassante brisant le silence du désert.

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    Le spectacle est très équipé techniquement: la télévision diffuse son show avec des caméras montées sur grues  mobiles et les projecteurs multicolores, les effets spéciaux s’en donnent à cœur joie…

    Le spectacle est magnifique et se terminera sur un son et lumières accompagné d’un feu d’artifices gigantesque dans un décor naturel unique: le désert.

    Nos prestations sont largement saluées par le public.

    Après le dîner je réveille ma guitare qui s’était endormie dans son étui car nous allons continuer la fête jusqu’à l’aube. Les chansons s’enchaînent aux rythmes des danses dans la plus grande joie des  participants. Peu à peu les officiels s’intègrent à notre groupe et se mêlent avec plaisir à notre fête improvisée…Quelle soirée!

    Je m’endors bercé par le croassement tapageur des crapauds.

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    Mercredi 15                                                                                                                                                                     

    Après avoir bien entendu la conférence de Juliette Binoche car j’étais au premier rang, J’ai bien noté son amour pour la Mongolie et la vie simple et naturelle qu’elle inspirait probablement par contraste avec la vie stressante et artificielle des stars. J’en ai conclu qu’elle préférerait  peut-être vivre bien tranquillement  en yourte, loin des palaces , des mondanités  des projecteurs et des paillettes.

    Après cela nous partons en 4X4 dans les dunes du désert. Ce périple est réservé aux amateurs de sensations fortes. C’est très impressionnant lorsque le  bolide prend son élan en descente pour pouvoir remonter jusqu’en haut de  la dune d’en face. Heureusement il y a des poignées un peu partout dans le véhicule pour se retenir, les secousses étant assez violentes.

    Nous retournons dans le désert mais à dos de chameau avec Cécilia Carra et Cyril Nicolaï. Lors d’une escalade de rochers glissants, Cécilia m’a rattrapé de justesse par la main m’évitant une chute fatale dans le ravin, me sauvant  ainsi la vie . Merci Cécilia, je n’oublierai jamais ton geste!

    Le soir c’est un nouveau spectacle de gala mais de moindre ampleur et nous avons fourni une meilleure prestation avec une disposition sur scène des musiciens revue pour mieux nous entendre.

    On va se coucher plus tôt ce soir car demain on part en car pour PEKIN la capitale de la Chine.

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    Jeudi 16                                                                                                                                                                              

    Nous sortons des chemins caillouteux pour atteindre enfin un réseau autoroutier flambant neuf.

    Après un déjeuner à Chifeng Yu Long nous arrivons à Chengde, ancienne ville impériale et offrant  des visites  particulièrement intéressantes. Le paysage de montagnes avec ses défilés forcent notre admiration.

    Nous arrivons au Chendge mountain resort et embarquons sur le dernier télésiège à 17 heures , sachant que le retour se ferait à pied.

    La montée étant bien longue, nous prenions alors  conscience que la descente à pied serait probablement  interminable  et difficile à travers cette forêt dense que nous survolions.

    L’arrivée est époustouflante lorsque se dresse devant nous ce gigantesque piton rocheux  si caractéristique qui domine la région de toute sa splendeur!

    On comptera 3 heures de re-descente assez épuisante, mais le spectacle en valait vraiment la peine!

    Vendredi17                                                                                                                                                                                               Les visites  s’enchainent et la plus belle de toutes sera probablement  Potala du Panchen lama: un splendide palais tibétain servant de résidence aux dalaÏ-lamas, perché sur la hauteur et composé de nombreux temples et qui ne manquent  pas de nous impressionner.

    Nous faisons tourner les rouleaux de prières sous les drapeaux multicolores agités par le vent.

    C’est la dernière étape avant PEKIN que nous atteindrons dans la soirée avec beaucoup de mal compte-tenu des embouteillages.

    Le dernier hôtel est de grand luxe ce qui facilitera notre repos, nous promettant une dernière nuit en Chine très »Zen ».

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    Samedi18                                                                                                                                                                      

    Ce sera une journée « shopping » très fournie dans le quartier commercial de Tian men et au marché aux perles. Avant de partir, il fallait bien vider le porte monnaie de ses derniers yuans.                                                                                                                                                                               

    J’ai acheté un GO-PRO dont je ne comprendrai jamais rien à son fonctionnement, ne pouvant décrypter la notice en chinois ainsi que des foulards très élégants « made in France »…

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    Dimanche19                                                                                                                                                                               

    Nous allons revoir le temple des Lamas  dont on ne peut se lasser et en ce jour dominical, les visiteurs sont venus nombreux pour prier avec ferveur, allumant de gros bâtons d’encens qu’ils jetteront ensuite dans les flammes d’un chaudron. Tout ces temples au milieu d’une végétation qui semble sortir d’une peinture chinoise inspirent méditation et recueillement dans une ambiance reposée et mystique.

    Après quoi nous engouffrons dans les U tong, déambulant dans un fatras hétéroclite de vélos rouillés, vieux lavabos ou encore vespas sans moteur qui jonchent le sol au milieu des masures, tous ces vestiges des quartiers pauvres et insalubres dont la Chine veut se débarrasser au plus vite pour balayer toute image négative qui pourrait nuire à sa réputation de grande puissance…

    Nous irons au marché de nuit, déambulant au milieu des étals alimentaires de tous genres proposant même brochettes de scorpions et autres aliments que nous ne consommons pas chez-nous.

    Nous rentrons à l’hôtel, exténués par un métro bondé de voyageurs.

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    Lundi20                                                                                                                                                                                                                   

    Ce matin la température est toujours très élevée à Pékin.

    Le temps est passé bien vite et Il va falloir préparer les valises car nous prendrons l’avion du retour en soirée.

    Pour clore ce séjour riche en événements, ce sera l’apothéose pour ce dernier soir avec une invitation dans un des meilleurs restaurants de Pékin spécialisé dans le canard laqué. Nous sommes reçus par Monsieur Long Yuxiang Président du centre de communication culturel  international de Chine accompagné de sa ravissante assistante-interprète. Pour les remercier de ce grand  honneur je leur propose de leur interpréter un florilège de chansons françaises. Alain et Bernard m’accompagnent dans cette ambiance festive qui clôturera un séjour enchanteur et inoubliable.

    J’attends avec impatience le sixième voyage que nous concocteront Henri et Eve que je remercie  chaudement au passage, sans oublier madame Li que nous avons eu  à nouveau le plaisir de revoir cette année!

    Vive nos voyages en Chine avec les clowns de Paris

    Michel RECULLET 

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  • Comment changer sa vie,  Sylvain Juzan magicien

    Comment changer sa vie, Sylvain Juzan magicien

     Comment changer sa vie

    Sylvain Juzan 

    magicien professionnel

    magicienSylvain Juzan

      magicienmagicien

    Comment cela a débuté Sylvain Juzan

          J’ai commencé à m’intéresser à la prestidigitation au lycée, quand j’avais 16 ans, à l’été 1998 très précisément. Certains associent cette année à trois buts de foot, pour moi ce sera le début d’une passion pour la manipulation. Mais à aucun moment je pensais que j’allais un jour pouvoir en faire mon métier à plein temps.
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    Ensuite, plutôt parcours classique pour Sylvain Juzan

        Tout d’abord, l’opportunité de faire des études ne se refuse pas, surtout lorsque l’on a, comme moi à l’époque, aucune idée précise de ce que je voulais exercer plus tard. Ce sera donc le bac, puis deux ans de classe préparatoire à Bordeaux. La « prépa » n’étant pas connue pour le temps libre qu’elle nous laisse, mes cartes passent au second plan, forcément. Viennent ensuite les années Sup de Co à l’école de commerce de Lyon (E.M.Lyon).

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    La passion me titille de nouveau

    La tête enfin hors de l’eau, je retrouve du temps pour moi et mes doigts reprennent le chemin des exercices de manipulation. Lors d’un stage de six mois sur Paris, je rencontre des magiciens, des « vrais », des « pros », qui me donnent un cadre et des directions dans lesquelles progresser. L’entraînement s’intensifie, il devient quotidien.
         Oui mais un diplôme d’une prestigieuse (et chère…) école de commerce, ça se rentabilise: commençons par construire un CV, il sera temps après de jouer les artistes. Et bien soit. Ce sera donc Hongkong quelques mois, Paris – passage obligé du jeune diplômé – puis le Luxembourg où j’arrive en juillet 2007 pour une société taïwanaise.
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    Retour à l’essentiel

    En 2008, Chris, ma femme, est diagnostiquée d’une maladie grave. La claque est brutale. Plus rien à faire du CV, retour à l’essentiel: la magie, les voyages, et Chris bien sûr. Je quitte les Taïwanais en 2009 et crée mon activité de magicien professionnel sur le Luxembourg et la Grande Région (Lorraine, Luxembourg Belge). En 2012, à 29 ans, Chris perd son combat contre la maladie. Je décide de rester au Grand Duché et de ne plus rien faire d’autre que de la magie et des voyages, dans la mesure du possible. Aujourd’hui je suis magicien professionnel à plein temps, spécialisé en close up et mentalisme, et me produis pour des événements de société ou privés. Et quand je n’ai pas de prestation, je suis bien souvent en baroud sac à dos – moto (une cinquantaine de pays déjà!).
    Sylvain Juzan est aussi un mentaliste émérite!
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    Sylvain Juzan – Magicien Professionnel
    Close – Up / Mentalisme
     
    2ème Prix au Magic Mania (Lettonie – 2015)
    Finaliste de la Colombe d’Or (France – 2012)
    3ème Prix aux Championnats de Magie de Belgique (2011)
    Notre avis: recentrer sa vie sur l’essentiel voilà  un exemple à méditer, car pouvoir redonner un sens à sa vie après de « véritables problèmes » dénote un vrai courage. Sa passion pour la magie est un élément important qui a permis à Sylvain de retrouver un équilibre.
  • Photos « réalisation du rêve des trois gorges », Ouyang Weihong

    Photos « réalisation du rêve des trois gorges », Ouyang Weihong

    Photos de Ouyang Weihong,« réalisation du rêve des trois gorges »

    ( les carnets de Lila Pik)

    Quelques photos de Ouyang Weihong:« réalisation du rêve des trois gorges »

    En gros, un énooorme chantier de construction sur le Yang Tsé qui a duré 17 ans pour protéger des inondations, produire de l’électricité et permettre la navigation. Résultat : un barrage, une centrale hydraulique et une écluse navigable.

    Un photographe, Ouyang Weihong, a suivi le déroulement de ces travaux colossaux. Et c’est une partie de ces photos.

    Bien … Sur le moment, un doute m’envahit : pour avoir connu (dans une autre vie !) quelques chantiers industriels, j’ai du mal à penser qu’on puisse extraire du beau dans un tel contexte. C’est sûr, on va voir des photos de travaux où la lumière ne sera pas optimale, où dans le cadre il y aura une foultitude de choses qui gâcheront la prise de vue, des grues, des camions, des citernes, des structures métalliques, des câbles, de la poussière, de la boue … certes, la mémoire visuelle d’un grand projet industriel mais sûrement pas d’émotion artistique. Donc à recommander exclusivement aux ingénieurs fanas de construction !!

    Et bien, pas du tout !!!! le travail photographique que j’ai découvert m’a carrément sidérée ! Les photos sont belles, puissantes. Elles saisissent différentes étapes de l’ouvrage d’art dans sa verticalité, son horizontalité, sa singularité. Toute la vie du chantier est là, bruissante et fluctuante : Les pelleteuses, le nuage de poussière, les ouvriers, les containers, les grues, les échafaudages…, et pourtant l’objectif la fixe en une composition unique, esthétique et intense. Les angles de vue et le cadrage sont travaillés en finesse. Ce sont des photos d’une grande qualité qui dépassent largement le cadre du reportage.

    J’ai rêvé devant les photos de Ouyang Weihong.

    Présenté par le Musée d’Art de la province du Hubei.

    Les Clowns de Paris représentaient pour l’occasion la France à l’inauguration du barrage des 3 gorges.

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  • Chu Teh-Chun , « œuvres sur papier »

    Chu Teh-Chun , « œuvres sur papier »

    Les petits carnets de Lila Pik: Chu Teh-Chun

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    Ce 28 septembre dernier, vernissage de l’exposition « œuvres sur papier » du peintre chinois Chu teh- Chun naturalisé français. A cheval sur les deux cultures, il a su trouver sa voie notamment dans la peinture abstraite.chu-teh-chun-2

    Le centre culturel de Chine a choisi de montrer une facette plus secrète de Chu Teh-Chun, peintre plus connu pour ses abstractions lyriques où l’inspiration spontanée guide le pinceau.C’est un parcours « off » qui donne un éclairage intéressant sur le travail de ce peintre arrivé en 1955 en France après avoir étudié et professé en Chine et à Taiwan. Dans la première salle, de grandes peintures au lavis renouent avec la calligraphie chinoise traditionnelle. Formes abstraites inspirées de poèmes classiques chinois, les compositions sont esthétiques et harmonieuses. Viennent ensuite des gouaches, calligraphies, croquis et lithographies qui retracent ses recherches picturales depuis son enfance. On y voit bien l’influence qu’a eu la peinture occidentale dans sa quête. Il a su, par la suite, fusionner les différents apports orientaux et occidentaux pour faire émerger son style vif et coloré, notamment dans l’abstraction. On rentre très facilement dans ses tableaux, et la promenade y est personnelle et très enrichissante.

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    C’est une exposition qui donne envie d’aller voir plus de l’œuvre de ce peintre, très connu et apprécié en Chine, assez discret encore ici. Bien qu’il y ait eu déjà de belles expositions précédentes  au musée Guimet, à la pinacothèque de Paris et à Marseille.Le centre culturel de Chine ouvre le chemin de la découverte, c’est bien ! Si le soleil vous fait sortir et que vos pas vous amènent près du boulevard de la Tour- Maubourg, poussez la porte et regardez !

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      Lila Pik 

    Du 28 septembre au 30 novembre 2016. Entrée libre. Centre Culturel de Chine à Paris, 1 bd de la Tour- Maubourg, 75007 Paris. Lundi au samedi 10h30- 12h30 et 14h-18H