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SEBASTIEN BERTRAND

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SEBASTIEN BERTRAND

Sur disque – 1er album solo « Traversées »

Sortie 27 mai chez Daquί – Harmonia Mundi

en écoute ICI

 

 

Sur scène

2 juillet – Festival Les Nuits Atypiques (33)

22 juillet Nuit au Jardin Pougne Hérisson (79)

16 au 18 août – Festival  Les traversées de Tatihou (50)

–  27 août – Festival Sous les Halles – Beauvoir sur Mer (85) –15 octobre – Nuit des Petites Maraichines (85) –  5 novembre – Festival d’automne (85) – Ecole de Veuze –  12 novembre –  Tout M’Etonne – Palluau (85)  …  Plus d’infos sur Plus d’infos

 

 

De Beyrouth à l’Ile d’Yeu

 

Né au Liban, adopté en France à l’âge de neuf mois,  le musicien franco-libanais Sébastien Bertrand a grandi dans une famille de musiciens et de collecteurs du marais breton vendéen. Nourri des traditions musicales de sa terre d’adoption, il est reconnu comme un des grands noms des musiques traditionnelles, un accordéoniste diatonique innovant.

 

Tout gamin, il se retrouve sur les planches avec un accordéon diatonique et un costume traditionnel pour faire danser les jeunes du groupe folklorique Tap dou Paï. Il aurait pu en rester là, mais les journées de collectage avec son père, les découvertes musicales avec son oncle, Thierry, l’amènent rapidement à regarder les musiques traditionnelles comme des musiques du quotidien, son quotidien. Il quitte le costume pour assumer son diatonique au collège, au lycée…croise des musiciens d’horizons musicaux différents.

En 2003, il décide de créer une compagnie à l’instar de la danse, du théâtre…pour partager, scène après scène, avec un public de plus en plus large, ce que des artistes d’avant-garde des années 30 appelaient déjà  les « Arts Populaires Modernes ». Ce regard croisé se prolonge et s’enrichit de la rencontre avec Yannick Jaulin. À l’issue du spectacle «Forêts», de Wajdi Mouawad, Sébastien, le maraîchin se raconte à son ami Jaulin : « J’ai été adopté à l’âge de 9 mois, je suis né à Beyrouth pas en Vendée…». L’aventure « Chemin de la Belle Etoile» commence un an plus tard… Après les créations collectives où il a associé divers genres: musiques traditionnelle, orientale, jazz, électro, hip hop, rock, théâtre, danse, cinéma … il reprend ici le fil de son spectacle autobiographique écrit avec Yannick Jaulin « Chemin de la Belle Etoile ».

 

Interview Sébastien Bertrand en création https://www.youtube.com/watch?v=TH9ZIVvbTxU

« Les musiques de cet album sont des musiques de l’intérieur, des musiques qui m’accompagnent depuis longtemps, elles étaient là comme des formes hésitantes, peureuses… J’ai pendant longtemps rassemblé pour ne pas jouer seul, pour ne pas risquer la simplicité du son… J’ai enfin trouvé le temps, le courage, les respirations pour reprendre l’accordéon, mes accordéons et dire en chœur cette musique du ventre, celle qui résonne depuis des jours, des semaines, des années… pour me perdre, pour revenir à la source, seul avec mes accordéons, face à face, de visage à visage…J’ai commencé un périple, une itinérance, de Beyrouth (Liban) aux Nuits Atypiques (33), de l’Ile de Tatihou (50) à Correns (83), de Pougne-Hérisson (79) à la Joussière (85) pour revenir à chaque fois dans le Marais Breton Vendéen et l’Ile d’Yeu (85)… Petit à petit, les résonnances solitaires de mes accordéons se sont imposées, ont commencé à prendre du sens, de l’épaisseur. J’ai osé mes simplicités, entendre les ornementations, écrire mes poésies musicales… faire entendre de manière impromptue pour percevoir les réactions, les sensations… J’ai souvent parlé de mon accordéon comme un passeport, un passeport pour circuler, dialoguer, exister… Je suis certain aujourd’hui que ce travail en « solo » a été l’occasion pour moi de tourner les pages de ce précieux sésame pour en contempler chaque souvenir, chaque tampon… Un voyage à l’intérieur de mon propre voyage « . Sébastien Bertrand

 

Ses musiques racontent sa vie, celle d’un homme au destin singulier entre deux pays.

Inspiré par son Liban natal,  Sébastien Bertrand évoque sa quête d’identité dans Bouchara, « Bonne Nouvelle », son nom d’emprunt attribué par l’orphelinat au Liban, Carnaval, écrit sur les toits de l’orphelinat à Beyrouth en écoutant la rue… « Aujourd’hui c’est carnaval- Nous mangeons Ket Ben Aye- Prendre le temps de respirer – Toutes ces odeurs du passé- Aujourd’hui je tombe le voile- Teint mat et cheveux frisés – Avec honneur et fierté- Plus peur d’être un étranger … », Marche de Tatihou & Nuit à Beyrouth.

Son analyse de la marche du monde et ses convictions personnelles donnent du sens à sa musique, entrent en résonnance avec l’actualité : La Mazurka du Voyageur parle d’un voyage sans frontière, sans visa, du droit de partager la terre et de changer d’espace,Terre Gagnée (Maraîchine des Ecluses & Salicorne), de la fragilité d’un territoire gagné sur l’océan ,La Fraternelle, de l’importance du collectif.

Il livre des moments d’intimité : La Tranquillité, un petit chemin près de l’océan…La Dorne, une maison qui l’a souvent accueilli … le lien charnel entre une mère et son enfant ,Basmati musique surprenante du dedans, du ventre de l’instrument…, Ile était, petite musique délicate, Devant Bordeaux, un hommage à toutes celles et ceux qui ont accepté de dire, de partager devant un micro … Il nous entraîne dans la pulsation de danses renouvelées : Valse d’en Face, Le Temps, Suite du Cailloux… ou dans l’imaginaire splendide de Détournement, référence au « Chemin de la Détourne » où il a habité sur l’Ile d’Yeu et à la légende du voyageur qui, foulant une petite orchidée, en perd le sens de l’orientation, condamné à tourner en rond jusqu’à ce que quelqu’un vienne le délivrer : « On dit que les malicieux “fras”, petits hommes doués du pouvoir de faire ramollir les pierres auraient planté cette fleur »

 

A Propos de l'auteur

ritdelaban

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1 Commentaire

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  • Quel bel article sur ce musicien attachant. Ravie de voir que ce blog lui accorde quelques lignes pour présenter son projet que je vais aller de suite chercher.