Étiquette : vietnam

  • LE SOUFFLE DE L’AURORE (Stéphane Yvin )

    LE SOUFFLE DE L’AURORE (Stéphane Yvin )

    LE SOUFFLE DE L’AURORE (Stéphane Yvin )

    LE SOUFFLE DE L’AURORE

    Stéphane Yvin

    Vietnam. Plusieurs personnes sont à la recherche des crocs de Naga, serpent légendaire qui pourrait donner l’immortalité. D’un côté, le baron Von der Stein, sa femme Léa, monsieur Dinh le mafieux, le capitaine Minh, et Stanley, célèbre spécialiste des religions, veulent accéder à l’immortalité. De l’autre, le professeur Phan, Sacha, l’évêque d’Hanoï et Ly, l’agent secrète gagnée à leur cause, veulent au contraire empêcher la réunion des crocs et préserver le secret. Sacha a un double qui travaille pour le baron : Jack. Après de multiples péripéties, Jack et Ly, prisonniers de Von der Stein, s’enfuient. Finalement après avoir recherché les crocs dans des fameux lieux de culte, en Birmanie, au Tibet et au Vietnam, le baron les réunit tous, mais les officiants sont frappés de folie…

    Un roman d’aventure au cœur du Vietnam, mené tambour battant par Stéphane Yvin, qui nous fait aussi partager son profond attachement pour ce pays.

    D’origine Bretonne et Vietnamienne, Stéphane Yvin a vécu en France jusqu’à l’âge de 25 ans où il a fait des études de biologie et a travaillé comme ingénieur contrôle qualité d’une société pharmaceutique américaine. Puis il a eu envie de découvrir ses racines Vietnamiennes et vit maintenant à Hanoi depuis seize ans. Après avoir monté des laboratoires de dépistages de virus (S.I.D.A. et hépatiques) par le biais d’une O.N.G., il est devenu restaurateur par amour.

    Si vous souhaitez joindre l’auteur, stephaneyvin@hn.vnn.vn

    Service de presse : 01 40 20 98 44, martine.cartaux@theles.fr

  • Vietnam, souvenir de notre grand- père (témoignage).

    Vietnam, souvenir de notre grand- père (témoignage).

     

    Vietnam, souvenir de notre grand- père

    TÉMOIGNAGE

    GRAND- PERE

    En souvenir de mon grand- père et les parents maternels (Vietnam)

    Minh Châu

    (Traducteur : Dang Huu Tâm )

    Le père de Hoà était muté à Cân tho, Sud Vietnam,  depuis presque un an. A Saigon il avait son cabinet privé très bien fréquenté. Mais à l’époque même les bons médecins devaient aussi faire leur service militaire. Comme il avait plus de 45 ans, on ne l’envoyait plus au front mais lui confiait l’Hôpital Paramilitaires de Cân tho.

    Hoà regardait avec passion et émerveillement le coq de combat qu’il venait de ramener hier ; c’est vrai qu’il est beau avec son soyeux plumage noir sur un gabarit ferme et musclé ; les 2 pattes dures comme fer avec des ergots tranchants comme des couteaux.

    Celui-ci est différent des coqs chinois ; une petite tête dont la crête taillée à ras ; des yeux vifs et un cou complètement déplumé laissant apparaître que des nerfs endurcis d’un rouge foncé. Le plumage aussi est allégé pour faciliter les déplacements lors du combat. A chaque fois qu’il bouge on dirait un général avec sa démarche à la patte de canard accompagnée par des larges battements d’ailes.

    Soudain le klaxon d’une voiture lui faisait relever la tête en même temps que ses frères et sœurs jaillirent en criant :
    Grand père est arrivé ! Grand père est arrivé ! Voyant arrivé grand père, Hoà se précipita joyeusement pour ouvrir les 2 immenses portes battantes, grand père démarra et rentra la voiture dans la cour. Avant qu’il refermât la porte de la voiture, Hoà lui montra en se félicitant le coq de combat :  Grand père je viens de l’acheter, est ce qu’il est top ?
    Oui, vraiment beau, ça doit coûter très cher ? Où tu as pu trouver de l’argent ?
    J’ai cassé ma tirelire mais comme ce n’est pas suffisant je dois en plus faire du chantage sur Vy.
    Comment tu as fait ?
    Comme çà, quand j’ai emmené Vy voir le film dinosaure japonais, il est immense et casse tout avec sa queue, ses 2 pattes sont plus grandes que la maison, écrasant les gens comme des fourmis ; sa gueule plein de crocs pointus et ensanglantés sciant les gens en 2 d’un seul coup ! Quand je veux prendre des sous à Vy, je lui raconte l’histoire le soir. Mais qu’il est bizarre ce garçon ! Peureux comme un lapin mais adore l’histoire ; au moment où le monstre arrive à Tokyo, je n’ai qu’à changer en Cân tho, Vy ne voit que dalle et il commence à piquer sa trouille, les yeux en billes grands ouverts.

    Ensuite je continue en racontant que le monstre est entré àCân tho (au sud du Sud Vietnam)  et entrain de dépasser le pont de Cai khê, je le dis en crachant en hurlant comme le dinosaure. Vy commence à pleurnicher et trembler puisqu’il sait que le pont est à 50m de chez nous. Là j’enfonce le clou en lui disant : « le dinosaure s’approche, comme je suis grand je peux me sauver, mais toi tu ne peux pas lui échapper alors donnes -moi 5 piastres si tu ne veux pas qu’il t’écrase comme une mouche, je vais l’envoyer ailleurs » Sans un ni deux Vy est allé tout de suite chercher sa tirelire et me file de l’argent. J’ai chopé l’argent et sortir devant la cour faisant semblant de pousser quelques cris pour faire fuir le monstre et puis rentrer et l’amadouer en lui faisant croire que le dinosaure est parti. Ainsi rassuré, Vy peut commencer à rire mais avant il avait la bouche tout tordue de peur
    Sapristi de Dieu ! tu m’as dépassé !
    Tu sais grand père, Vy sait bien garder l’argent même s’il n’a que 5 ans. Il tombe souvent malade et père doit lui faire des piqûres ; comme il pleure longtemps et si fort à chaque fois qu’il est piqué, père lui donne 1 piastre pour le calmer. Sa tirelire est pleine de sous mais il n’y touche jamais.
    Bon, laisses moi dire bonjour à tes parents et ton arrière grand-mère, je ne vais pas me planter ici tout le temps avec toi comme çà. Il caressait les cheveux de Hoà et rentrait dans la maison.

    A chaque fois qu’il descend à Saigon (Ho chi ming ville- sud Vietnam), Hoà est enthousiasmé ; Grand père va l’emmener à la pêche. Pêcher c’est son dada ! Il avait une traction noire dont on peut trouver à l’intérieur plein de récipients avec des appâts, des vers longs, dodus qui s’enroulent en un tas, des espèces semblables à des milles pattes s’entortillent sur leurs pattes. Parfois c’est une grosse boîte pleine d’abats de poulet pourris et puante !

    Il emmenait Hoà à la pêche souvent l’après midi parce que Hoà avait cours le matin. Parfois ils partaient très loin, la voiture longeait les bords du grand fleuve, il choisit un coin bien tranquille et se garait. Il emmenait Hoà à la berge, chacun une cane à pêche et le nécessaire dans la main passant par le sentier embroussaillé jusqu’au vieux ponton. Il déplia les 2 petits tabourets, chacun s’installa dessus et commença à lancer l’appât et attendre.

    Avant qu’il soit descendu à Cân tho, Hoà et ses frères et sœurs n’avaient que des simples cannes à pêche en bambou avec un fil attaché au bout, de l’autre bout un petit hameçon plombé pour servir de lest pour l’appât, un liège flottant à peine plus grand qu’un bout de doigt.Tout ce qu’ils pouvaient attraper c’étaient des menus fretins, lesquels leur échappaient en un seul coup de tortillement à peine sortir de l’eau.

    Avant grand père, Hoà s’ennuyait tout seul à la pêche ,du coup il invita donc ses frère et sœur mais il s’énerva trop contre eux ! La téméraire Châu est très turbulente , elle grimpa partout même les manguiers hauts comme une maison ! A califourchon sur l’arbre elle cueillit des fruits mûres et les balança par terre pour Thông qui attendait avec un panier à la main ; mais à chaque fois qu’elle voyait la boîte d’appâts, Châu devint toute pâle ; poussa des cris ardents et refusa de toucher aux appâts.Hoà devait prendre un ver, accrocha à l’hameçon pour elle. Thông , son frère, est plus brave, il osa attraper le ver mais avait du mal à l’accrocher à l’hameçon. En trois mouvements, le ver est retombé par terre. Pour pêcher, il faut rester calme et tranquille mais la turbulente Châu ne peut pas se taire plus de 2 minutes sans recommencer à babiller ! Et ils s’en fichaient même les poissons mordus, laissant souvent filer les appâts. Quand les poissons se faire attendre un peu longtemps, ils perdaient patience, l’un qui réclamait à manger et l’autre qui a sommeil et veut rentrer

    Quand Grand père est venu, Hoà l’accompagnait à la pêche. Grand père l’aimait beaucoup, peut être parce qu’ils aimaient bien tous les deux la pêche. En plus Hoà avait 14 ans, capable de pêcher des gros poissons. Grand père aimait pêcher les gros en utilisant la canne à pêche électrique avec une longue tige et une bobine pour rembobiner. Quand il lance la canne à pêche, la main lâche la bobine ; le fil alourdi par le plomb ; partant comme une flèche et retomba au milieu de la rivière.

    Hoà pêchait en le contemplant. C’est un grand gaillard de plus de 60 ans, la barbe et les cheveux d’un noir brillant avec des lunettes perchés sur son nez. Le visage carré, un nez droit comme celui des européens. Il devait être très beau dans sa jeunesse. Il portait une sorte de large bermuda en kaki avec une ample chemise et chaussait des tongs en cuir. Il adorait fumer la pipe, il gardait toujours dans la bouche, mâchait et aspirait de temps à autre en laissant s’échapper plein de fumée.

    Quand ils arrivèrent à l’endroit choisi par Grand père pour pêcher, il faisait très, très chaud ! De temps à autre, il faut essuyer le visage et se déshydrater. Mais ensuite, le soleil, comme un disque rouge, se couchait lentement de l’autre côté du fleuve. Une fraîche brise s’éleva.

    Ils se parlaient en douceur en pêchant. Grand père expliquait à Hoà sur tout et de tout. Hoà l’appréciait comme un Dieu. Il semblait tout connaître ! De l’histoire des crickets : comment choisir, élever les crickets noirs, rouges, à la « noix de mangue », en boîte d’allumettes ; comment en choisir des bons par leur cri, comment les préparer avant les tournois. Quant aux coqs de combat, comment aiguiser leurs ergots, mettre du safran et masser leurs nerfs pour les endurcir etc…, .Sans oublier les histoires de chasse, des volatiles aux tigres, biches, cerfs : quand utiliser quel fusil et quelles balles ; quel saison doit choisir pour chasser le cerf et dans quel bois. Chasser la nuit est particulièrement difficile, il faut savoir différencier les yeux d’un gibier pour ne pas abattre par erreur les animaux en élevage.

    Et aussi des voitures de courses, les meilleurs, les plus beaux ainsi que ceux qu’il avait conduit dans sa jeunesse.

    Mais il semblait aimer particulièrement les poissons et la pêche, de l’élevage en aquarium, au combat de poissons jusqu’aux expériences de la pêche Hoà apprenait beaucoup de grand père en le suivant à la pêche. Ce n’était pas si simple comme il avait cru. Dans les rizières il faut traîner l’appât à raz de la surface, comme font les libellules, leurrant ainsi les poissons. Pour les crevettes, il faut y aller la nuit, à l’heure de leurs sorties ; il suffit donc de laisser la canne à pêche toute la nuit pour y revenir chercher le matin.

    Pour les pangasses au milieu des fleuves il faut des intestins de poules pourris après de longues journées ; c’est pour çà que chaque fois que la maman de Hoà lui servait du poulet émincé, il demanda à la cuisinière de lui garder les intestins qu’il garda tout le temps dans sa vieille bagnole pleine d’odeur désagréable ! C’est normal que grand père adorait pêcher les pangasses, leur chair est très bonne !

    Ils sont assez grands très robustes et pèsent dans les 4,5 kg ; à chaque fois qu’ils mordent l’appât, ils entraînent le flottant très loin en le noyant ! Grand père se relevait vivement, tenait droit comme un I, la main droite tiraillait sur la canne, la gauche tournait allègrement la bobine pour rembobiner le fil ; le poisson blessé par l’hameçon se débattait vigoureusement faisait ainsi « arquer » la canne et risquait de la casser si on ne donnait pas du jeu. Ainsi grand père tirait et lâchait au fur et à mesure jusqu’à ce que le poisson soit épuisé. Ensuite il le ramenait doucement vers lui et disait à Hoà de le prendre avec l’épuisette. Le poisson était très grand avec un ventre tout blanc, un dos gris et noir avec des écailles pointues. Il se débattait dans l’épuisette faisant éclabousser de l’eau partout.

    Quelquefois au milieu de la pêche, il montrait du doigt un vague terrain de l’autre côté du fleuve et disait tristement :
    Tu sais là bas c’est Cai Cui, la terre natale de ta maman et moi, ma famille avait été grand propriétaire dans l’agriculture, on avait eu d’immenses champs à perte de vue mais en 1945, le Viet minh (Vietnamiens du sud Vietnam ralliés au nord)  s’est soulevé et nous a confisqué toutes nos terres, accusait les propriétaires, emprisonnait et assassinait beaucoup de gens. Heureusement j’étais muté avec ma famille à Hà nôi (capitale du nord Vietnam) pour mon travail et ta maman avait suivi ton papa dans le centre. Quant aux autres, ils devaient tous quitter Cai Cui pour aller à Cân tho ou Saigon.

    Ba Cô qui habite en ce moment chez toi c’est ma mère. Elle aussi était emprisonnée par les Viet côngs (communistes du Nord Vietnam). Une nuit elle s’est échappée en se jetant dans la rivière. Elle a nagé toute la nuit pour leur échapper. Comme elle sait très bien nager, elle a pu survécu. Quel malheur qu’elle soit aveugle trop tôt à cause d’une maladie des yeux ! Comme ton père est médecin, je suis rassuré de laisser Ba Cô chez vous maintenant. Depuis je ne suis jamais rentré au village ! Qu’est-elle devenue ? la belle grande maison de nos ancêtres ! ? – Elle devait être très jolie, n’est ce pas Grand père ? – En effet, il y avait si longtemps Cai Cui n’était qu’une région sauvage et inhabitée…Les Empereurs Nguyen ; dans le but d’agrandir le territoire ; donnaient à tous ceux qui souhaitaient s’émigrer ou s’aventurer vers le Sud du pays. Nos ancêtres étaient des pionniers comme les cow-boys américains à l’époque du Far West. Hommes et femmes, ils maîtrisaient tous l’art du Kong Fu. Ils peuvent même sauter sur les toits, se battre avec les tigres et même les bandits !

    Ils se sont donné beaucoup de peines, et de même leur vie pour exploiter et transformer les garrigues en champs de riz riches et abondants. Ainsi, au fil du temps, nos familles sont devenues de riches et grands propriétaires. A chaque récolte, le riz s’amoncelait à plein des greniers ! L’argent coule comme de l’eau ! A l’occasion des Têts, on achetait des centaines de rouleaux de tissus pour s’habiller les agriculteurs et leur famille. Et mon arrière grand-mère n’oubliait jamais de donner du ‘li xi’’ à chacun. Mais quand arrivèrent les ‘Viet-Minh’, tout était perdu ! On n’était pas des méchants comme ils voulaient faire croire au petit peuple

     !

     Connaît-il Cai Cui, mon papa ?
    Bien sûr, quand il est venu demander la main de ta maman, quand le sampan s’arrêta devant notre colossale maison, ton papa n’osa pas rentrer ; croyant être trompé de porte ! Il ne pensait pas qu’on était si riche ! Entre nous, ton père c’est un vrai bon gendre, je ne me suis pas trompé en lui donnant la main de ta maman. Ton père habitait dans un coin perdu dans le centre , du coup ta grand-mère ne voulait pas que ta maman le suivait, elle avait beaucoup pleuré !

    Le soir, le grand père et le petit fils rentraient pour dîner avec papa, maman et les frères et sœurs. Maman voulait qu’il vienne manger tous les jours parce qu’elle est un vrai cordon bleu. Mais parfois grand père emmenait Hoà au marché de Cân tho. Le soir les boutiques étaient tous fermées mais beaucoup de petits restos étaient encore ouverts, la plupart appartenaient aux chinois. Grand père était fou des mamelles de porc marinées aux 5 épices avec le potage de riz, il en faisait souvent de la pub :
    Mamelles de porc avec du potage de riz c’est succulent ! Si croquant quand on en met un dans la bouche ! Hoà essayait de manger pour lui faire plaisir mais il était un peu dégoûté en pensant à des cochonnes avec des grosses et balançant mamelles vautrées dans des cageots plein de boue crasseuse.

    Quand Hoà était triste, grondé par les parents, (c’est monnaie courante) puisqu’il était très turbulent et taquinait souvent ses frères et sœurs, grand père lui racontait des histoires :
    Tu sais quand j’étais jeune, j’aimais me mettre sur la berge pour pêcher parce que qu’on ne pouvait pas attraper les poissons à cause du va et vient des barques, j’ai donc emmené ma barque au milieu du fleuve Bassac pour pêcher. Une fois j’attendais du matin jusqu ‘au soir sans qu’un poisson ne morde à l’hameçon ; trop fatigué et mort de sommeil j’ai dû fixer ma canne à l’avant de la barque et partir pour un bon sommeil. Tout d’un coup j’étais réveillé par des mouvements brusques de la barque, ballotante et éclaboussante de l’eau jusqu’à mon visage.

    Hoà était attiré par l’histoire, oubliait son chagrin et sautait sur ses paroles :
    Alors grand père, qu’est ce qui se passe ?
    Doucement, j’y viens, répondit Grand Père. ‘Je me levai donc pour stabiliser la barque et voyant que la canne était presque tombée dans la fleuve, je me lançai pour l’attraper sans trop savoir qu’elle était accrochée à des lenticules flottantes ou mordu par un poisson. J’ai essayé de rembobiner le fil mais en vain ; à chaque tentation il y avait une forte résistance de l’autre côté, je savais donc qu’il y avait un gros poisson qui chercher à s’échapper. J’ai donc lâché à fond le fil pour amortir la pression, je me suis agenouillé sur la barque pour ne pas tomber, l’autre main j’ai tenu fermement la canne à pêche. Oh petit ! Qu’il est costaud le poisson ! Il nous a tiré comme du vent à ras de l’eau.

    – Vois-tu sa taille ? – Il faisait nuit mais avec la lune, quand il remontait à la surface je ne pouvais pas reconnaître quel race de poisson mais je voyais qu’il mesurait plus de 3 mètres, les ailerons noirs et luisants au clair de lune avec un corps tout blanc ! Il plongeait et replongeait en traînant la barque. Et moi j’ai décidé de ne pas lâcher, je voulais coûte que coûte le ramener vivant pour fanfaronner avec les gens du village. Plus il tirait plus je résistais ainsi jusqu’à l’aube. A ce moment là le poisson semblait fatigué puisque je sentais la barque se ralentissait, j’ai réalisé que je ne suis plus sur la fleuve Bassac mais au large de la mer, entouré par des grandes vagues et de l’eau bleue jusqu’à l’horizon ! Grand père s’arrêtait et lorgnait discrètement son petit fils qui semblait oublier complètement son chagrin ; déployant toutes ses 2 oreilles et sa grande bouche pour l’écouter.

      Je savais que le poisson est fatigué, j’ai donc commencé à rembobiner pour le ramener, tout va bien jusqu’à qu’il soit 2m de la barque. Vivement j’ai pris le crochet pour le ramener à bord, et là, il se retourna et d’un coup de queue il battait un coup fort sur l’eau faisant éclabousser de l’eau partout et d’un seul coup il tira et cassa sec le fil me faisant perdre l’équilibre et retomber en arrière sur la barque. Et il disparut.
    Oh grand père ! Dommage ! Dommage !
    Eh oui, petit, seulement à ce moment là que je voyais que la barque s’est trouvée pas loin des Philippines !

    Comme Cân tho est la terre natale de maman, pour ça on a pleins de parents. Grand père conduisait Hoà et ses frères et sœurs visiter d’un parent à l’autre mais quand Hoà doit saluer quelqu’un, il ne le connaît que par ordre numérique : Monsieur Six, Madame Trois, Monsieur Neuf, oncle Quatre, tata Cinq, Madame Dix…et le plus grand c’est Deux, le plus petit c’est Benjamin. C’est comme çà qu’on se confond tout le temps les uns des autres dans les familles ; quand il y avait trop de grands tontons Sept ou de grandes tatas Cinq, Hoà demanda à Grand père pour qu’il l’aidait à les distinguer ; il faut donc commencer par l’endroit où la personne habite : exemple : Grand tonton Sept de Vinh Long, Grande Tata Trois de Cai Von, grande tata Deux de Trà Mon…

    Et seulement si tous les deux habitaient dans le même endroit, il faut préciser son vrai prénom de naissance.
    Mon petit, là c’est Grand tonton Sept L. !
    Ah, je sais, c’est Grand tonton Sept L. chez qui il y a un grand jardin, avec pleins de prunes, de mangues et du durian.
    Il ne faut pas dire Sept L., c’est mal poli !

    Allant chez les parents de grand père, la bande de Hoà était très contente. Vy pouvait y aller aussi, comme il était trop jeune, on ne l’emmenait jamais à la pêche de peur qu’il tombait dans l’eau.

    Comme Hoà n’aimait pas rester tranquille sur place, il était très heureux de pouvoir grimper librement sur les arbres dans des grands jardins. Certaines sont des maisons construites sur pilotis où il faut traverser des planches en bois branlant et couinant, de la maison on pouvait voir nager et passer les poissons ainsi que les lenticules d’eau, on pouvait même uriner directement dans l’eau sans passer par les toilettes. A la marée haute, l’eau montait très haut, on pouvait même le toucher de la main, c’est si rafraîchissant ! D’autres maisons se trouvaient dans des petites communes, où on y accédait que par des sentiers sinueux en terre rouge, quelques chaumières aussi près des mares aux eaux sales et troubles. Le long des ruisseaux poussés des cocotiers d’eau d’où l’on pouvait voir des escargots agglutinés dessus, Hoà balançait les pierres, les faisait tomber dans l’eau un par un. Les likimas poussaient presque dans toutes ces maisons, des gros fruits d’une couleur jaune foncé semblable à des œufs que Vy appréciait beaucoup et qu’il n’arrêtait pas de disputer avec Châu et Thông mais un jour il mordait un si grand morceau dont la chair farineuse était si molle qu’il n’arriva pas à avaler ! Il faillit s’étrangler, les yeux tout blancs de peur et de douleur. Depuis il n’osait plus toucher à ces fruits même quand on lui donnait.

    La famille du côté de maman était très cool, Hoà était très turbulent, avec son lance pierre il tirait sur des oiseaux, même sur des prunes de cithères, des goyaves et personne ne lui disait rien. Quand ils venaient rendre visite à mes parents, ils nous offraient des cageots de fruits, des mangues sucrées, des mangues vertes ainsi que des prunes, des mangoustans, des durians. Parfois une casserole de poissons au caramel ou poisson à la vapeur succulent ! Ou encore des bonbons à la noix de coco, des bonbons au durian, des banh u,banh su sê, des galettes aux grains de sésame toutes croquantes.

    Après 3 ans à Cân tho, papa retournait à Saigon pour reouvrir son cabinet. Grand père habitait à Cholon mais venait tous les dimanches pour jouer au mah-jong chez nous. A part ses histoires de pêche et de chasse il était aussi très fort à ce jeu ; battant souvent papa et maman. Avant les parents de Hoà ne connaissaient pas ce jeu, grand père leur avait montré pour avoir des partenaires, depuis au lieu d’aller au cinéma les dimanches, les parents jouaient au mah-jong. Grand père a offert à maman un très beau jeu de mah-jong en ivoire, d’une couleur blanche crème, sculptée d’idéogrammes chinois bleus et rouges. A force d’être manipulés et frottés sur le tapis de jeu, les cartes sont devenues brillantes et luisantes.

    Le temps passait vite, Hoà grandissait en même temps que l’escalade de la guerre, son frère aîné était soldat depuis longtemps, il était souvent en mission et rentrait rarement à la maison. A son tour Hoa est mobilisé, mais en simple soldat 2è classe ; pas officier comme son père et son frère. Comme il jouait au saxophone il était exempt d’aller au front comme certain de ses copains. Il était soldat musicien et passait sa journée à gonfler les joues pour pratiquer le saxophone.

    Grand père roulait toujours sur sa vieille traction de plus en plus usée, elle avait même un trou sur le plancher mais marchait encore très bien. Il invitait toujours Hoà à la pêche ; le grand père et le petit fils allaient à Khanh Hôi, Thu Thiêm ou Saigon. Hoà est devenu aussi habile que Grand père, il connaîssait par cœur les endroits pleins de poissons et ramenait des paniers remplis.

    On dirait qu’ils sont copains et non pas grand père et petit fils. Quand Hoà le taquinait, il répliquait tout simplement sans jamais s’énervait. Hoà racontait tout à grand père sur sa vie dans l’armée et grand père ne manquait pas d’encourager Hoà à chaque fois qu’il était maltraité par ses supérieurs. Même quand il faisait la cour à une fille, il disait aussi à grand père, mais aucune d’elle ne consentait à devenir sa femme, peut être parce qu’il était simple soldat sans avenir. Grand père lui disait que tout simplement qu’il n’était pas encore tombé sur la bonne qui l’aimait sincèrement et il montrait à Hoà comment s’y prendre pour draguer les filles.

    En 1967 la situation du sud du Vietnam se dégradait, les Viet cong approchaient de plus en plus de la capitale, ils lançaient des B40 au hasard dans la population créant de lourds dégâts. Resté à Saigon devenait trop risqué et en plus il avait déjà plus de 70 ans, incapable de subvenir aux besoins de sa 2è femme et ses descendants, grand père voulait donc quitter le Vietnam. Un jour il est venu faire ses adieux à papa et maman pour partir en France avec sa famille. Il avait la nationalité française. Au temps de la colonisation française il brillait par ses études et était haut fonctionnaire dans le gouvernement indochinois. Rapatrié en France il aurait des pensions ; et en plus ; beaucoup d’avantages sociaux.

    Avant de partir, voyant maman triste et toujours inquiétée pour la vie de ses enfants qui étaient dans l’armée, il disait à maman :
    Je me fais beaucoup de soucis pour la situation du Vietnam, la guerre allait s’intensifier de jour en jour et le sud risquerait de tomber sous le joug communiste. Dès que j’arriverais en France, je m’occuperais de la réintégration. Au pire tu pourras faire partir les enfants.

    Hoà détestait la guerre, elle est cruelle et inhumain, ses copains tomba l’un et l’autre sur le front ! Il espérait la fin de la guerre, quittait l’armée et rentrait à Cân tho chercher un lopin de terre pour couler la vie douce et aller à la pêche tous les jours.

    Sans grand père Hoà continuait à pêcher, parfois avec des copains, parfois sans. Assis sur la berge où soufflait une douce et fraîche brise, guettant le moindre mouvement de l’amorce, Hoà pensait à grand père, se demandait si en France grand père allait encore à la pêche. Et quel fleuve ? Est-ce la Seine ?

    Hoà n’avait aucune idée et notion sur ce pays si lointain !

    De temps à autre maman recevait une lettre de grand père comme celle-ci : « En France il n’y a pas la guerre, les gens vivent bien et heureux. Depuis son arrivée il n’a plus de soucis, les pensions tombent tous les mois, les enfants sont pris en charge par l’état français et aller dans des bonnes écoles. La France est très belle, il y a 4 saisons : les fleurs fleurissent partout au printemps, il y a plein de fruits en été, l’automne arrive avec ses feuilles jaunes et dorées mais l’hiver est triste avec son vent glacial et sa robe de neige blanche ! Tout le monde est parti à l’école ou au travail, seul dans la maison à regarder la cour avec les arbres dépouillés de feuilles, grand père pensait au Vietnam ! Son pays lui manquait énormément : Cân tho, le fleuve Bassac, maman, Hoà son petit fils favori »

    L’hiver en France est si froid, peut être Grand père ne pouvait plus porter son short en kaki et devait mettre des chaussures avec des chaussettes à la place des tongs.

    Quelques années après, un jour maman apprit par courrier le décès de grand père. Elle pleurait, les yeux tout rouges !

    Hoà ne pleurait pas mais un jour sous l’ombre d’un cocotier au bord d’un fleuve, en attendant les poissons, Hoà regardait le grand fleuve, l’eau coulait, coulait, suivait son cours, soudain c’était comme s’il revoyait grand père sur une petite barque au milieu du fleuve, la main tenait fort la canne à pêche, des bouffées de fumée s’échappant de sa pipe, il riait et le regardait en disant

    Il est temps que tu penses à chercher une femme, mon petit !quelle femme veut se marier avec un gars qui passe son temps à pêcher ? Tout d’un coup les larmes coulèrent des yeux de Hoà !

    Minh Châu Huu Tâm  ( traducteur )

    Histoires vraies du Vietnam

    Témoignages du Vietnam

  • Pho, les temps changent et les chinois aussi

    Pho, les temps changent et les chinois aussi

    Les temps changent

    Pho et les chinois

    Eh oui mesdames et messieurs les temps changent. Tiens aujourd’hui j’avais rdv avec des amis chinois et comme toute rencontre amicale nous allons au resto. Au fait saviez vous qu’en Chine on ne dit pas bonjour mais : »avez vous mangé ? ». Après des périodes de grandes famines les habitudes sont restées, mais ceci est une appartée.

    D’habitude nos amis chinois ne mangent que chinois même quand ils voyagent ils se vont dans des restos chinois. Et à mon plus grand étonnement ils me parlent de la soupe PHO. Stupéfaction de ma part, ils connaissent cette soupe traditionnelle , recette du nord Vietnam, qui est succulente et si populaire.

    Dans un élan je leur propose d’aller déguster cette soupe dans un resto viet. Les voilà heureux enfin d’en manger qu’ils connaissent de nom et qui, grâce à internet, à la mondialisation ou à OpenMag a su attirer enfin leur attention. Nous voilà à table et mes convives qui se régalent. Alors si j’avais su qu’un jour cela aurait pu arriver : les chinois mangent cette soupe vietnamienne.

    Les temps changent mais pas le pho.

    Recette en photos et vidéo

    Yes, ladies and gentlemen, times are changing. Want today I had rdv with Chinese friends and like any friendly meeting we go to the restaurant. Did you know that in China you do not say hello but: "Have you eaten?". After periods of great famines habits have remained, but this is a beloved.
    
    Usually our Chinese friends only eat Chinese even when they travel they go to Chinese restaurants. And to my amazement they tell me about the PHO soup. Stupefaction on my part, they know this traditional soup, recipe from North Vietnam, which is succulent and so popular.
    
    
    
    In a momentum I offer them to taste a pho in a viet restaurant. They are finally happy to eat this pho soup they know by name and which, thanks to the internet, globalization or OpenMag has finally attracted their attention. Here we are at table and my guests enjoying themselves. So if I had known that one day it could have happened: Chinese eating a pho, a Vietnamese pho.
    
    Times change but not pho.
    
    
  • Poulet curry recette et cuisine mixte

    Poulet curry recette et cuisine mixte

    (recette chinoise, vietnamienne, thaïlandaise…), recette mixte

    Recette chinoise de Poulet curry

    Cuisine chinoise

    Pour 4 personnes

    Ingrédients

     4 blanc de poulet
    3 cuillères à soupe de curry en poudre
    ½ cuillère à café de piment de Cayenne
    500 ml lait de coco , sel et poivre

    Préparation

     Préparer la pâte de curry : mélanger tous les ingrédients, vous obtenez une pâte très épaisse, ajouter un peu d’eau (1 à 3 cuillères à soupes) jusqu’à obtenir la consistance désirée.
    Émincer les escalopes de volailles en lamelles, et les faire mariner avec la pâte de curry, couvrir et mettre au frais au moins 30 minutes.
    Cuire le poulet au curry dans une poêle anti-adhésive bien chaude, servir de suite.

  • PROVERBES CHINOIS DRÔLES/ HUMOUR ASIE

    PROVERBES CHINOIS DRÔLES/ HUMOUR ASIE

    PROVERBES CHINOIS DRÔLES/ HUMOUR ASIE

    HUMOUR ASIE

    PROVERBES CHINOIS DRÔLES

     Quand la pierre tombe sur l’oeuf, pauvre oeuf. – Quand l’oeuf tombe sur la pierre, pauvre oeuf.

    Le meilleur est de se contenir dans ses limites naturelles.

    On ne peut marcher en regardant les étoiles lorsqu’on a une pierre dans son soulier.

    Ce n’est pas le puit qui est trop profond, mais c’est la corde qui est trop courte.

    La tête d’un pauvre buveur tourne après deux coupes ; – Un homme vain perd son équilibre avec une petite flatterie.

    Les trente premières années se passent à ne pouvoir se réveiller, les trente suivantes à ne pas pouvoir s’endormir.

    Plus on prend de la hauteur et plus on voit loin.


    Ce ne sont pas ceux qui savent le mieux parler qui ont les meilleures choses à dire.

  • pho, le mystère de la différence au Vietnam.

    pho, le mystère de la différence au Vietnam.

    Pho, une institution au Vietnam ou le mystère de la différence.

    Pho, une institution au Vietnam ou le mystère de la différence.

    Partout où vous allez au Vietnam, au nord comme au sud, vous pourrez y voir des restaurants vous proposant cette fameuse soupe Pho.

    Mais voilà, cette spécialité vietnamienne que nous avons l’habitude de déguster en France ne ressemble en rien à celles qui nous sont proposées dans le pays d’origine.

    En descendant du bus qui nous avait bercé toute la nuit, nous nous sommes précipités vers une petite échoppe de rue au fumet délicieux. Un bouillon clairet, une absence de « plat côte », un goût sans caractère, tout cela nous a laissé sur notre faim. Un bouillon délicat et parfumé est la base même d’un bon Pho, et là le bouillon n’est autre ici qu’une vulgaire mixture.

    Aventuriers de l’estomac, nous n’allons pas nous arrêter à cette première expérience. D’un pas assuré, nous avons aussitôt essayé de nombreuses autres soupes pho, mais notre insatisfaction grandit proportionnellement au nombre de pho avalés difficilement.

    Cette expérience est fort décevante et le mystère reste entier : pourquoi la soupe pho au Vietnam ne ressemble t-elle pas à celle que me prépare ma maman car elles sont vraiment très, très différentes.

    Après de nombreuses comparaisons, j’en arrive, aujourd’hui, à échafauder une conclusion fort judicieuse. La soupe Pho est un plat populaire et donc pas cher. Si comme à la maison le bouillon est élaboré et les viandes choisies de très bonne qualité, ce plat reste excessif pour les bourses vietnamiennes. Il est normal qu’il n’y ait qu’une viande et que le bouillon soit par trop léger. Alors nous pouvons sans légèreté conclure qu’il y a la recette « bourgeoise » et la recette « démocratique ».

    Soyons aventuriers et ne faisons plus de comparaisons, apprécions tout simplement le plaisir de la nouveauté.

  • Nems, pâtés impériaux les astuces pour réussir la cuisson

    Nems, pâtés impériaux les astuces pour réussir la cuisson

    Nems, pâtés impériaux les astuces pour réussir la cuisson (cuisine vietnamienne, recettes vietnamienne)

    cuisine vietnamienne, recettes vietnamienne

    Nems, pâtés impériaux les astuces pour réussir la cuisson

    Parfois la préparation des pâtés impériaux devient un véritable parcours du combattant :

    – les nems explosent

    – les nems se gonflent

    – ils noircissent trop ces sacrés pâtés impériaux

    Des raisons à cet hécatombe des pâtés impériaux c’est la mauvaise préparation des nems.

    – Il faut que les légumes (carottes, oignons etc…) soient laissés une nuit entière à l’air libre afin d’évacuer leur trop plein d’eau

    – La galette de riz ne doit être pas trop humidifiée, lègèrement asséchées mais souples

    – il ne faut pas que les nems se collent les uns aux autres car ils peuvent se déchirer

    – Enfin pour tremper la fournée de pâtés impériaux il faut que l’huile soit froide et que la température monte petit à petit et que l’huile ne « clapote »pas: pas d’huile bouillante.

    -Evidemment en constance surveillance, être attentif à la cuisson

    -Chaque fois que vous remettez une fournée, la mettre de nouveau dans de l’huile froide, et exécuter les mêmes opérations

    -Vous devez passer chaque fois l’huile utilisée dans du coton pour enlever les tous petits morceaux….

    Nems, Imperial Pies tips for successful cooking (Vietnamese cooking, Vietnamese recipes) Vietnamese cuisine, Vietnamese recipes Nems, Imperial Pies tips for successful cooking Sometimes the preparation of the imperial pates becomes a real journey of the combatant: – the nems explode – nems swell – they too blacken these sacred imperial pates Reasons for this hecatomb of the imperial pates is the bad preparation of the nems. – Vegetables (carrots, onions etc …) must be left overnight in the open air to evacuate their overflow of water – The rice cake should not be too moistened, lightly dried but supple – the nems must not stick together because they can tear Finally, to soak the batch of imperial pates, the oil must be cold and the temperature must rise gradually and the oil will not « clap »: no boiling oil. – Obviously in constant watchfulness, be attentive to cooking -Each time you put a batch back into cold oil and perform the same operations -You must pass the oil used in cotton every time to remove ….

  • Rire jaune, humour et sourires est le propre de l’homme

    Rire jaune, humour et sourires est le propre de l’homme

    Rire jaune

    LE RIRE EST LE PROPRE DE L’HOMME, RIRE JAUNE, POURQUOI PAS !

    « Rire Jaune » J’ai souvent ri « jaune » car mal dans ma peau j’arborais une contenance désinvolte et fière. Cette fausse décontraction ne bluffait personne tant mon mal- être suintait à travers mon sourire tendu, mon regard fuyant et ma fébrilité. Chez les asiatiques, cette attitude si constante ne survivrait- elle pas à une histoire coloniale pleine de soumission et de frustration ? Face à une situation dérangeante, deux solutions s’offrent à nous : la colère ou le laisser-aller. La colère est un signe de faiblesse. En revanche le rire est l’élément principal d’un certain détachement. Mais cette dernière est difficile à gérer car elle échappe souvent à notre contrôle, elle s’émancipe et nous joue de très mauvais tours, elle nous montre sous notre vrai jour sans artifice, tout nu. Alors attention, la décontraction ne souffre d’aucune médiocrité, il va falloir la dompter cette « bête sauvage ». Rions mais par pitié pas jaune… Suis devenu un philosophe du rire ?

    LAUGHTER IS THE OWN OF MAN, YELLOW LAUGH, WHY NOT! « Laughing Yellow » I often laughed « yellow » because badly in my skin I was wearing a casual and proud demeanor. This false relaxation did not bluff anyone so much my malaise was oozing through my strained smile, my fleeing glance and my feverishness. For the Asiatics, would not such a constant attitude survive a colonial history full of submission and frustration? Faced with a disturbing situation, two solutions are available to us: anger or laissez-faire. Anger is a sign of weakness. On the other hand, laughter is the main element of a certain detachment. But this last one is difficult to manage because it often escapes our control, it emancipates and plays us very bad tricks, it shows us in our true light without artifice, naked. So be careful, the relaxation does not suffer from any mediocrity, it will be necessary to subdue this « wild beast ». But for pity not yellow … Have I become a philosopher of laughter?

  • y’en a marre de l’humour fin, l’humour des bobos.

    y’en a marre de l’humour fin, l’humour des bobos.

    y’en a marre de l’humour fin.

    LE RIRE EST LE PROPRE DE L’HOMME, RIRE JAUNE, POURQUOI PAS !

    Je suis eurasien et mon humour plutôt sans prétention se trouve confronté, trop souvent, aux sarcasmes de la soi disante élite de ceux qui possèdent la science infuse du « rire » de bon goût. Finesse et sens du verbe sont les 2 mamelles de ces gens qui planent au- dessus de la masse laborieuse des « pékins moyens », abrutis par une lourdeur ou le rire se transforme en bouffonnerie clownesque.

    Cette nomenclatura, pleine de dédain, nous débite des citations prélevées dans des textes littéraires, nous les débitent telles des tranches de saucissons et se les approprient comme des biens personnels. Ils se délectent de leurs propres performances qui restent, le pensent-ils, très au- dessus de la moyenne des gens si ordinaires. Mais en regardant de plus près, nous observons que cette pauvre élite est en manque totale de personnalité, car elle vampirise les auteurs, les écrivains, tous ceux qui possèdent le vrai sens de la dérision, le souffle de l’ironie et un talent réel pour nous faire sourire tendrement et finement.

    Quelle tristesse de ne pouvoir faire rire qu’en empruntant à d’autres des bribes de talent. Sans eux cette élite serait inexistante, sans relief et bien fragile. Ils voudraient nous faire croire qu’ils ont le sens de l’humour, mais on n’en voit pas pointer le bout du nez ; ils se terrent pour essayer de nous cacher leur détresse de ne savoir rire que par procuration. Trop de finesse tue la spontaneïté.

    Trop de finesse tue la finesse et cela devient vraiment très lourd de dire que les « autres » sont lourds. Alors essayez d’être vous-même au risque de paraître ridicule, n’ayez plus peur de l’avis de vos congénères et vivez enfin.

    y’en a marre de l’humour fin

  • Côte de porc à la Vietnamienne (recette de cuisine vietnamienne)

    Côte de porc à la Vietnamienne (recette de cuisine vietnamienne)

    Côte de porc à la Vietnamienne

    Recette vietnamienne

    cuisine vietnamienne

    Côte de porc à la Vietnamienne

    Pour 2 Personnes

    Ingrédients

     2 côtes de porc, échine de préférence
    1 petite échalotte coupée finement
    1 gousse d’ail coupée finement
    4 cuillères à soupe de sauce de poisson ou Nuoc Mam
    1 cuillère à soupe de sucre
    poivre

    Préparation

     Marinade : sauce de poisson+ échalotte+ ail+ sucre et mélanger
    Y mettre les côtes de porc
    Laisser mariner pendant 3 heures en retournant parfois la viande et arroser souvent
    Mettre dans un plat avec un peu d’huile et faire griller au four ou dans une poële

     Avant de servir poivrez
    Manger avec du riz parfumé

    La cuisine asiatique est facile

    Avec asietralala vous saurez tout sur LA CUISINE ASIATIQUE

     Si vous avez une recette asiatique facile et délicieuse, n’hésitez pas à nous la faire connaître et nous nous ferons un plaisir de la mettre illico presto en ligne. Merci