Étiquette : pekin

  • Actualité de Gersende, chanteuse prometteuse

    Actualité de Gersende, chanteuse prometteuse

    Aujourd’hui la journée contre le harcèlement

     

     

    Une émission sur France 3 dont c’était le fil rouge « Vous êtes formidable »

     

    Gersende chante pour la paix dans le cadre des JO d’hiver 2022 de Pékin et JO 2024 d’été de Paris

    Gersende est devenue marraine officielle de l’association ELA

     

    Lulu Gainsbourg et Bambou, Gersende trop contente de les avoir rencontrés

  • Etre motard à Pékin est dôlement dangereux

    Etre motard à Pékin est dôlement dangereux

    Etre motard à Pékin est drôlement dangereux

    Etre motard à Pékin est dôlement dangereux

    Nous dinions un dimanche soir de janvier avec un ami chinois, journaliste de son état, qui quittait définitivement la France pour retrouver son pays. Un poulet aux olives donnait à cette soirée un air quelque peu estival. Ma fiancée et moi connaissons fort bien la Chine pour l’avoir cotoyée depuis prés de 8 ans.

    L’empire du milieu, la Chine,  change et 7 périphériques entourent désormais cette fameuse mégalopole de Pékin. Traverser Pékin est aujourd’hui une épreuve longue et désagréable. Nous dissertions sur la meilleure façon de se déplacer dans la ville. A Paris notre solution était définitivement la moto. Notre convive nous regarda médusé et nous précisa qu’il était interdit de circuler en moto jusqu’au 4ème périphérique. Cette précision nous stupéfia ; ne pas circuler à pékin en moto nous semblait impensable. Effectivement dans nos souvenirs aucune moto dans le cœur de Pékin. Une explication des plus folles et des plus alarmantes nous cloua sur place. Notre convive nous expliqua que la totalité des motards en activité dans les années 80, sauf quelques miraculés, étaient morts dans des accidents du fait de leur imprudence, du non respect du code de la route par les nouveaux conducteurs et de l’expansion démesurée du parc automobile.

    Çà a jeté un froid ! Messieurs de la Sécurité Routière jetez votre dévolu vers l’est où une maladie grave affecte les cyclomotoristes.

     MCFV

  • Chine nouvelle et Chine ancestrale se cotoient

    Chine nouvelle et Chine ancestrale se cotoient

    La Chine nouvelle s’annonce à grands pas, la Chine ancestrale change!

    Carnets de voyage en Asie

    La chine nouvelle nous tend les bras

    La canonnière du Yang-Tsé flotte dans mon âme recherchant le vacarme des 55 jours de Pékin. Des images aux effluves de nostalgie tourbillonnent dans mon esprit occultant tous mes autres souvenirs.
    En 2000 j’avais débarqué en Chine. J’étais subjugué, ahuri, ébahi par ce film qui se déroulait sous mes yeux. Rien que des vélos qui se faufilaient dans la ville comme de longs serpents dociles et interminables. Des vélos à perte de vue colonisaient la ville tels d’implacables et silencieux guerriers de terre. Les rares voitures se frayaient difficilement un passage dans la fourmilière des milliers de 2 roues rafistolés.

    Le passage dans les toilettes publiques tenait de l’exploit. Des rigoles grossièrement creusées dans un ciment blafard, tenaient lieu de réceptacle. Sous l’œil insistant de Pékinois goguenards nous devions baisser le pantalon peu fiers d’être les vedettes de cet opéra peu artistique.

    Eviter le crachat était le sport national des touristes en goguette. Dans les restos à raviolis, devant nos yeux ahuris, les cuisiniers peu scrupuleux d’hygiène, nous lançaient d’énormes « résidus gluants » sans se rendre compte de notre désapprobation. Avions nous d’ailleurs un quelconque droit à contester cette habitude culturelle ?

    Le modernisme  nivellent la Chine, la surveille , l’accapare toute entière.

    Les vélos ont presque disparu, les automobiles aux vitres teintées roulent dédaigneuses sur le nième périphérique, les panneaux interdisent les crachats, les toilettes publiques deviennent propres et payantes.

    Je n’aime pas cette chine nouvelle qui s’aseptise, s’occidentalise, se défigure. Je suis si triste de voir surgir les monstres du modernisme destructeurs et sans visage. Mais où va donc la Chine ? Elle vogue vers un futur dans un virage dérisoire, incontournable. Entre Ping Yao (lieu de tournage du film « Femmes et concubines » prés de Yu ci) et Pékin ou Shanghaï deux mondes se confrontent ne laissant au premier que peu espoir de survie….

  • Hutong à vélo, sur les traces de Victor Segalen

    Carnets de voyage en asie, Chine : sur les traces de Victor Segalen ( les hutong à vélo).

    Carnets de voyage en asie

    Pour résumer mon voyage à Pékin, il était lié à Victor Segalen sur les traces duquel j’ai écrit. Il était aussi l’occasion de rencontrer le milieu de l’art contemporain chinois puisque je travaille dans l’édition de livres d’art.

    Ces trois semaines étaient urbaines, avec évidemment une excursion sur la Grande Muraille. J’ai principalement été dans les hutongs et sur les zones de frontières entre buildings modernes et habitats traditionnels. Le rythme chinois tel que je l’ai vécu était : parc, vélo, galerie, cours intérieures.

     » C’est moi, avec un pote, je l’avoue pas très décontracté ! ».

    Un hutong bien coloré… cest la journée du blanc !

    Que se cache t-il derrière cette affichette ?

    Des tags à la pékinoise dans un hutong !

     » Jours tranquilles à Beiging. » hutong de Pékin

    « Je laisse aller le pas

    et longer les parois

    étonnament prises entre

    les pins, les porches, les tuiles vieillies

    Je laisse aller les mots

    et s’aligner les phrases

    étonnament surgies

    entre les signes, le passé à peine visible

    et cette brume qui dit à elle seule

    l’épaisseur du temps

    Je laisse aller la ville

    aux quatre coins de la fulgurance »

    « J’ai échouée là

    à hauteur de cerfs-volant

    très désoccidentée

    à l’endroit d’une prière

    douce et aérienne »

    Carnet de voyage de Kaly/ Contact email Carnets de voyage en asie

  • Les clowns de Paris, les festivals en Chine, une autre aventure

    Les clowns de Paris, les festivals en Chine, une autre aventure

    Festivals en Chine, des clowns en Chine

    Carnets de voyage en Asie

    Festivals en Chine, des clowns en Chine les ambassadeurs de la bonne humeur, une autre aventure des clowns de Paris

    Mercredi 13/09

    Roissy Charles De Gaulle :11 h .
    Rassemblement en douceur des anciens « chinois » et des nouveaux ;après les formalités,la bande des quarantes , breakers , clowns et banda des joyeux vignerons se retrouvent à bord de l’A 340 du China Eastern.Décollage vers 14h15 vol lisse et cool..

    Jeudi 14/09

    .Shanghaï Airport.
    Arrivée 7h30 heure locale (1h30 heure de Paris) .
    Brouillard, humidité et pluie plantent un décors »tristounet » . Formalités longues, récupération des bagages laborieuse, un tronbonne égaré, une valise explosée ; 9h30 problèmes réglés, nous partons en bus pour l’hôtel Windsor Evergreen .Installation puis repas en ville .Retour à notre gîte pour la mise en place et l’élaboration de notre futur spectacle,la fusion des trois groupes et la répétition du « show » sous la menace d’averses car le ciel nous envoie quelques gouttelettes de temps en temps .Cela doit ètre carré et abouti pour la 1ère présentation du lendemain.
    .

    Vendredi 15/09

    Le beau temps est là .Après une nuit réparatrice et un lever matinal, quartier libre consacré à la découverte de la ville et … de ses commerces !!!!Leçons de marchandages prodiguées par les « anciens » qui en maîtrisent la technique et connaissent le jeu du négoce asiatique avec un soupçon de complicité souriante des commerçants ._ Souper au restaurant Mei Huan .Retour a l’hôtel pour enfiler nos costumes et répèter dans Shanghaî.1er passage vers 23h30, 2ème vers 1h du matin retour 2h30 ;La nuit sera courte.

    Samedi 16/09

    Réveil 7h .
    Rendez-vous pour les plus insomniaques chez Michel patron des « vi- gnerons » ;challenge réflexion : comment mettre en adéquation dans un temps minimum et une alchimie parfaite musiciens , danseurs,chanteuse,clowns,breakers ? Après une heure de confrontations et d’idées la conclusion s’impose : il est urgent de ne rien modifier ou si peu.
    .
    Il y a quelques absents qui flirtent avec morphée et un suraigu explosif d’un trompette règle le problème .C’est l’effervescence, la cavalcade après le temps perdu, petit dej. « squeezé » pour certains.Le repas est pris très rapidement toujours à l’extérieur,puis nous retournons au Windsor enfiler nos tenues. Chantale et Eve se chargent de nous maquiller dans le bus qui nous transporte dans Shanghaï.C’est un grand lycée qui sera,pendant quelques heures notre loge.Les vignerons se déchaînent et passent en revue les succès inoxydables du répertoire populaire,ça pulse chez les « monégasques » !!Aming veille au grain et donne une leçon de solfège au tableau noir : les premières notes de l’hymne du Yang Tsé.
    18h. nous descendons rejoindre notre emplacement .La foule compacte nous réserve un accueil complice et sympa.

    QuickTime - 843.7 ko

    _ L’attente et la fête commencent Tous les groupes se mélangent et fraternisent dansent avant de parader ,se photographient,créant ainsi un magnifique patchwork de sons et de couleurs._ Les musiques mexicaines répondent aux fanfares suisses les mélodies d’Asie aux accents du Magreb,ambiance conviviale superbe qui enchante les nouveaux participants. Les chars de la ville somptueusement décorés et illuminés nous précèdent. A notre tour enfin de présenter notre programme. Le show débridé que nous offrons aux regards des officiels dans la tribune suscite l’enthousiasme des spectateurs .Le monde est énorme et participe à fond à nos facéties et nous nous en donnons à coeur joie. Nous rentrons dans la foule,faisant les pitres,assommant à coup de marteau (baudruche) le public, les policiers sous les regards médusés et incrédules des chinois.Le bonheur est dans la rue .
    Les vignerons musiciens ,danseurs et breakers,créent l’ambiance, en installant leur musique joyeuse ; la joie ,le rêve ,la surprise, l’étonnement, se lisent dans les yeux des spectateurs,les flash explosent de toutes parts .Enfants et adultes jouent le jeu et un dialogue débridé s’installe,bousculant les conventions ,avec la complaisance souriante du seivice d’ordre.Le public est déchaîné, happant les mains des clowns, photographiant , recevant des rafales de coups de marteau (baudruche) de ces « gugusses » qui apportent tant de monde. Une deuxième présentation connaît le même succès.Les breakcers sidèrent et épatent le public .
    ._ Et c’est un déluge d’applaudissements qui ponctuent les figures qu’ils enchaînent, les équilibres extrêmes défiant les lois de la pesanteur. La foule est énorme, des milliers de mains tout le long des parcours , des photos, de la joie, du bonheur à chaque instant, et nous terminons cette parade littéralement happés par les spectateurs, puis par les « carnavalleux » des autres délégations qui nous veulent sur leurs clichés souvenirs, prestige du costume et de notre show burlesque.
    Comment résister à cette euphorie et c’est vannés et aphones que nous regagnons notre bus.Nous soupons hors hôtel et, vers 1h 30 le coucher pour certains et aux autres, l’aurore n’est pas loin.

    Dimanche 17/10

    Matinée libre dans Shanghaï. Rendez-vous à 15h. à l’hotel . Départ 16h.en bus pour la site de la deuxième parade .La foule est déja là..L’habillage se fait dans une salle de conférence au 19ème étage. La parade connait le même succès que la veille dans un lieu éloigné de la précédente.
    Après ce spectacle nous donnons un concert improvisé dans grand magasin du genre Galeries Lafayette,à la grande joie des employés et des clients médusés. Démaquillage, deshabillage dans la salle de conférence et nous partons souper .Il est bien1h ;30 quand nous regagnons notre hôtel.

    Lundi 18/10

    .
    7h. Le temps est au grand bleu.8h30 ; Chantale maquille son petit monde et nous partons pour une école maternelle située dans un joli quartier ombragé du vieux Shanghaï..Nous offrons aux enfants notre joyeux charivari et le bonheur est dans le pré…au ; la joie sur ces petits visages étonnés nous pousse à donner encore plus de nous même. A leur tour ils entament une danse et nous chante en français Frère Jacques.
    Ce fut un grand moment. La presse la TV se firent l’écho de cet évènement qui dura 2 heures. _ Le repas de midi est pris dans un restaurant au pied de la tour de la Télévision que nous visiterons _ Et d’ou survolons à 289m. de haut,360° de panorama de Shanghaï ;époustouflant. Une nouvelle parade,mini cette fois, dans le hall de la tour, nous permet de délirer à nouveau sous _ les yeux ébahis des visiteurs. _ La soirée après retour à l’hôtel sera libre et consacrée à Shanghaï « by night ».Magie de la nuit et des lumières, le Bund, le Fleuve ,féeries, superbe. !!

    Mardi 19/10

    Beau temps chaud. Réveil 7h. A 8h. le bus nous conduit vers la Pagode du Boudha de Jade que nous visitons.
    Nous partons ensuite pour déjeuner dans un trés beau restaurant immense dont les serveurs circulent en « skate » et nous gratifient d’une exhibition en patin à roulette sur une petite piste.Des viviers hébergent des créatures étranges que l’on peu consommer sur place nous laissent perplexes.
    Repas pris nous partons pour la vielle ville parcourir le jardin Hu, très caractéristique de l’art des jardins chinois. Après cette visite nous allons souper et nous habiller dans le restaurant « Le moulin rouge » à la grande joie et surprise du personnel. Voir les beaux « vignerons » se transformer en poupons et les clowns se grimer c’est quand même quelque chose d’inédit !! Départ pour la parade sous un fou rire général. _ Ce show est encore là un succès énorme,l’ambiance toujours aussi sympa mais différente,plus proche de nous ,car il a lieu dans un quartier avec des rues et non des avenues. Nous fendons littéralement la foule,dansons avec les spectatrices sur la musique des vignerons ;quelle joie, atmosphère de fète,débridée,tous participent,c’est extra.Tv et médias sont là
    .
    .
    .
    Retour à l’hôtel pour préparer nos valise puis un pot chez Eve et Henry ,la nuit est bien entamée se transformer en poupons,barboteuse vichy rose,socquette et bonnet dentelle, barbus, poilus, c’est quand même quelque chose d’inédit !!
    Le show,là encore, connaît un grand succès, ambiance toujours aussi sympa mais différente, plus proche de nous car il se déroule de nuit dans un quartier moderne mais dans des rues et non des avenues. Nous fendons littéralement la foule en attrapant au passage des spectatrices avec lesquelles nous dansons sur la musique des vignerons,joyeuse et complice folie de tous les participants. Presse et médias exultent.

    Retour à l’hôtel, pot chez Eve et Henry puis corvée de valises car demain nous partons pour Pekin en train et le voyage sera long.

    Mercredi 20/10

    Le temps est beau et chaud, et la matinée libre Dernières ballade et achats dans cette ville si attachante et gigantesque.
    17h30 :arrivée à la gare ; ça y est nous partons pour la capitale de la Chine en wagon couchette et en fanfare , les musiciens en pleine forme enchaînent « les tubes » chants, rires, musique transforment le train en boite de nuit déjantée.Les voyageurs chinois participent à cette folie ;ils ne seront pas prèts d’oublier cette nuit.

    Jeudi 21/10


    .
    Après dissipation des « vapeurs » nocturnes, du brouillard matinal, et passage au wagon restaurant pour un petit dej. nous arrivons à Pekin. Le temps est beau. Nous prenons nos quartiers à l’hôtel Jing de Huan,proche du centre ville et à proximité du ministère de la justice. Après le repas nous allons visiter la cité interdite en pleine restauration avant les JO .
    .
    Quartier libre ;ballade place Tien an Men et les Hutongs ou on achète et marchande sur tout ce qui fait envie. Certains vont se délecter avec le célèbre canard laqué qui cause quelques soucis au moment de l’addition, problème vigoureusement réglé avec une grande courtoise et diplomatie.

    Vendredi 22/10

    Réveil 5h30. Temps brumeux .Départ pour la grande muraille ; impressionnant
    On grimpe vers un poste de guet, c’est sportif,mais la vue sur les montagnes surlignées par la Grande Muraille. est magnifique,le ciel étant redevenu bleu.
    11h. Déjeuner pris dans une fabrique de cloisonné , porcelaine rare de chine que nous visitons.Retour vers Pekin pour répéter avec d’autres délégations et dégustation de thé dans un salon avec démonstratrice spécialiste des thés chinois. Le souper est pris dans un restaurant que certains ont fréquenté l’année 2005 ,façade très illuminée, ascenseur bulle et monde fou à l’étage,dans un brouhaha indescriptible.

    Samedi 23/10


    Très beau temps. Réveil 6h30. Départ 7h30 en bus , pour un village à vocation écologique, dans la banlieue de Pekin. Accueil et cortèges, décors chatoyants.Grande scène sur l’agora , discours de bienvenue des officiels, plusieurs troupes étrangères ( avec nous y compris) se donnent en spectacle à la foule des habitants et des villageois._ Notre show est apprécié et la ruée vers la foule des clowns offrant des souris baudruche qu’ils donnent aux enfants et au public déclanche une joyeuse effervescence. Nous sommes invités à déjeuner chez l’habitant.Ils nous offrent le traditionnel thé, font visiter leur maison individuelle ;nous passons à table. Le repas est classique,:raviolis déclinés à toutes les manières.Après ce bon moment ,le temps des adieux est venu.Ils nous remettent divers souvenirs et posent pour la photo souvenir.
    .
    L’après midi libre sera consacrée au négoce et aux achats âprement marchandés au Marché aux perles

    Dimanche 24/10.

    Lever 6h.Le temps est toujours aussi beau. Petit dej. Copieux comme d’habitude
    Départ en costumes et maquillés par Chantale et Sibylle dans le bus (chapeau).et préparation des souris en latex que nous distriburons .9h. arrivée sur les lieux de la parade. bain de foule toujours aussi apprécié 10h. en avant et…. la folie à nouveau s’installe , nous devennons des pros.
    11hFin du « show » nous sommes invités à déjeuner dans un immense restaurant- serre tropicale ;une scène y est dressé pour le passage des groupes.Nous nous y produisons à notre tour et gros succès .Le « ce n’est qu’un au revoir » joué par les vignerons est repris en coeur par tous ,séquence émotion. Nos « joyeux » donnent de mini concerts et nous quittons en musique et chenille,le lieu du repas pour aller répèter en Pekin, devant les vestiges d’une porte des fortifications de la ville ancienne .Le souper pris dans les sous-sols d’un parc de voitures !Bizarre. !!
    Nous donnons deux spectacles ;sono d’enfer,projecteurs,lasers, devant un public choisi et assis. La nuit est tombée quand nous finissons par un bain de foule et regagnons le bus .

    Lundi 25/10

    Lever 6h. Faire les valises quel problème !! Le bus se charge de les transporter à la gare,ouf !!
    .
    11h. Nous partons pour la plus grand gare d’Asie, la gare ouest. Foule énorme, un tohu bohu infernal,marathon,chutes dans les escalators ,bref ce sera un sacré souvenir qui marquera nos esprits..Nous trouvons enfin le train et nos couchettes (les breakers ne partent pas avec nous) Hommage est rendu à Eve et Henry , la fête commence ,musique , chenille ,le délire est total.
    20h.Défilé à travers les wagons pour le restaurant et tous les voyageurs chinois applaudissent au passage de notre cortège endiablé, bière ,musique ,le personnel est en symbiose avec nous
    Cela se termine enfin tard dans la nuit.

    Mardi 26/10

    8h. premiers réveils.9h.p’tit dej.en retraversant les 7 wagons qui nous séparent du restaurant
    La fête recommence à la grande joie des cuistots et serveurs ;c’est fou.
    10h. Arrivée en gare d’Hi Chang , ville d’un million 300 mille habitants. Direction Hôtel des Trois Gorges (fréquenté par le 1er ministre Chinois qui y a une suite). Repas pris dans l’hôtel puis départ pour le centre ville ou nous allons répèter. Retour à l’hôtel. Dans les jardins à l’abri des regards.nous peaufinons notre sujet pendant ¾ d’heure.Après souper départ pour le spectacle donné par une troupe chinoise. Hommage au fleuve Yang Tsé, à l’eau et au barrage, par un poète chinois très renommé .Ceci est monté en plein air au bord du barrage et fleuve , décor naturel, sur une immense scène. Splendide performance d’une compagnie de plusieurs centaines de participants magnifiquement costumés, scénographie époustouflante,pyrotechnie lasers,symbolique, costumes,mythe , tout y était : bluffés. !!
    .
    21h.30 Retour à l’hôtel,visionnage des vidéos, pot, 23h.30 la fête s’achève.

    Mercredi 27/10

    6h.30 Réveil. Un peu de brume temp. 26°. Départ 8h. pour la visite du barrage des Trois Gorges. Le brouillard nous empêche ,hélas d’apercevoir convenablement le gigantesque ouvrage. Déjeuner à l’hôtel puis le bus nous mène à 13h.pour la parade dans l’immense avenue principale d’Yi chang.noire de monde Foule,nombreuses délégations,toutes les races , nationalités, cultures, costumes se mélent.
    Dans une atmosphère festive.L’attente est longue et propice aux échanges aux contacts et bien sûr aux milliers de photos et de vidéos ;le numérique est roi.et les chinois en sont des utilisateurs hyper pointus. La complicité avec la foule déborde parfois l’organisation et la joie règne sur plus des deux kilomètres du parcours.La parade se termine sur les bords du Yang Tsé,mais ne s’achève que lorsque nous avons enfin regagné nos bus. Nous sommes à tordre tellement nous nous sommes « donnés ». Le temps de se changer et nous partons assister enVIP à un feu d’artifice tiré sur le fleuve
    Il dure ¾ d’heure !!! Ahurissant,géant et se termine à 21h. Quelques uns d’entre nous sont invités par les autorités à souper en ville. Après discours des officiels , les chiffres :60 millions de téléspectateurs et 600 milles personnes ont suivi le spectacle d’Yi Chang . C’est un autre monde, une autre dimension.

    Jeudi 28/10


    Temps couvert doux.. _ 6h.30 réveil. 8h.30 départ en bus vers le Yang Tsé sur lequel nous allons naviguer.Nous abordons la rive opposée et nous balladons le long d’un torrent. Déjeuner (le dernier en Chine) au restaurant des Trois Gorges puis partons par la route pour l’aéroport Xanxia.

    Après quelques péripéties nous décollons à 16h.15 pour atterrir à Shanghaï à 17h.45.La navette aéroportuaire embarque une sacrée bande de« zoulous » bagages dans les allées sur les genoux, bref un « foutoir » qui ne dure que le temps de rejoindre Shanghaï international . Nous attendons 5 heures avant de décoller à 0h.25 pour Roissy C de G, ou nous atterrissons le 29 sept. 6h.30 heure de Paris (12h.30 heure de Pekin). La fanfare des joyeux vignerons est partie seule pour une autre aventure sur les bords du Yang-Tsé. Un reportage photos leur est consacré Cliquez ici
    . _

    Reportage de notre ami Serge Sentflé

  • Une magie de Pékin la nuit: les hutongs by night

    Une magie de Pékin la nuit: les hutongs by night

    Carnets de voyage en asie, hutongs by night

    Carnets de voyage en asie

    Hutong by night.

    Septembre à Pékin, la meilleure saison pour déambuler avec quelques amis ; nous nous promenons dans le vieux quartier près de la place Tien An Men qu’on appellz les hutongs.

    Déjà le soir s’empare des hutongs enveloppant les pierres centenaires d’une tendre mélancolie, à la fois rassurante et paisible. La douceur de cette « nuit de Chine câline », dirige nos pas vers un ailleurs ancestral plein d’histoire et de mystère. Une vie trépidante et chaleureuse nous enveloppe, nous drape dans un tissu langoureux où jamais la moindre peur, où d’incertitude ne vient briser notre promenade. « Je me sens bien ici et en toute sécurité, même dans la pénombre » me lance Jacques que je ne situe plus bien, perdu dans les méandres inextricables de ces chaleureuses ruelles.

    Des commerçants travaillant sans relâche dans leur « échoppe- maison », des dormeurs allongés sur des matelas de fortune à la vue et au su de tous, des clients déambulant en pyjamas, les enfants jouant dans les caniveaux c’est la vie des hutongs, c’est la nuit des hutongs. Des odeurs de plats exotiques nous titillent les narines, des odeurs aux senteurs délicieuses.

    Une longue marche à travers cette vie nocturne trépidante nous fait découvrir une ville grouillante, magique, qui ne s’arrêtera de battre que beaucoup plus tard dans la nuit au petit matin « calin »… Bientôt les poteaux de bois agrémentés de milliers de fils électriques anarchiques se découpent dans le ciel dessinant un paysage lunaire et féerique. Des échoppes de viande éclairées par une lumière blafarde, des fruits luxuriants et parfois étranges, des salons de coiffure en pleine effervescence, des épiceries aux couleurs éclatantes et des sourires même si nous n’achetons rien. Un supplément d’âme qui manque dans nos sociétés obnubilées par le profit.

    On se sent tout simplement, étrangement bien. Les hutongs la nuit sont comme des parcelles d’éternité que l’on voudrait pouvoir maîtriser, mais cette quiétude n’appartient à personne et à tout le monde à la fois.

  • Connaissez vous bien la grande muraille de Chine?

    Connaissez vous bien la grande muraille de Chine?

    Carnets de voyage en Asie, la grande muraille de Chine

    Carnets de voyage en asie

    La grande muraille de Chine


    Construction monumentale édifiée par tronçons dans plusieurs régions de la Chine du Nord et de la Chine centrale. La Grande Muraille de Chine a été inscrite par l’Unesco sur la Liste du patrimoine mondial en 1987.

    Coupée à intervalle régulier par des tours de guet, elle part de Shanhaiguan sur le golfe du Bohai à l’est, passe au nord de Pékin pour se prolonger à l’ouest, jusqu’à la Passe Jiayu (Jiayugan) dans le Gansu. Si on tient compte de toutes ses ramifications, la Grande Muraille mesure plus de 6000 km. Il ne subsiste pourtant, de nos jours, aucun tronçon original du premier grand mur.

    L’utilité militaire de la Grande Muraille a considérablement varié selon les périodes. La Grande Muraille doit son origine à des levées de terre édifiées par les principautés de la période des Printemps, des Automnes (Chunqiu, 722-481 av. J.-C.) et des Royaumes combattants (453-222 av. J.-C.), pour protéger leurs frontières contre les principautés voisines et les pillards du Nord (d’origine turco-mongole) ou de l’ouest (populations tibétaines).

    Au IIIe siècle av. J.-C., Shi Huangdi, le fondateur de la dynastie Qin, absorba les royaumes rivaux (Han, Zhao, Wei, Chu, Yan et Qi), réalisant ainsi la première unification de la Chine. Il ordonna que les murs construits précédemment fussent reliés entre eux, renforcés et étendus. Telle fut la première « Grande Muraille », longue selon la tradition de 10’000 lis (c’est-à-dire « infiniment longue », selon le sens de « dix mille » en chinois), qui s’étendait de Lintao (actuelle Minxian, dans le Gansu), à l’ouest, jusqu’à Liaodong à l’est. Il ne reste plus aucune trace de cette muraille, décrite dans les Mémoires historiques de Sima Qian.

    Sous les Han (206 av. J.-C. à 220 apr. J.-C.), la muraille fut renforcée grâce à divers ouvrages défensifs : châteaux, fortifications, tours de guet. La muraille des Han s’étendait de Liaodong, à l’est, jusqu’à l’ouest du Xinjiang, soit sur plus de 10’000 km. Jusqu’au VIe siècle (dynastie des Sui), la Grande Muraille fut une importante pièce du système défensif des empereurs chinois contre les peuples du Nord. Par la suite, elle tomba en désuétude. Durant plusieurs siècles, les empereurs eurent recours à d’autres moyens pour défendre leurs frontières : commerce, alliances matrimoniales, expéditions militaires sporadiques, etc.

    Sous la dynastie des Yuan (1260-1367), les Mongols, qui gouvernaient eux-mêmes les périphéries de la Chine, s’en souciaient si peu qu’ils n’en soufflèrent mot à Marco Polo.

    Le renversement s’opéra sous les Ming. Les Mongols, chassés du pouvoir, redevinrent une menace, et la Grande Muraille retrouva son rôle de dispositif stratégique. Mais, cette muraille n’avait plus rien à voir avec celle des Qin. Elle était maçonnée en appareil monumental sur de longues distances (grandes dalles de granit et de briques, maçonnées avec des pierres broyées et de la terre). Légèrement inclinés et surmontés d’un chemin de ronde pavé et crénelé, les murs faisaient 7 à 9 m de haut et 7 à 10 m d’épaisseur. À l’intérieur, des passages voûtés furent aménagés tous les 100 ou 200 m pour accéder aux escaliers menant au chemin de ronde, sur lesquels pouvaient circuler cinq chevaux ou dix hommes de front. Les plates-formes, construites tous les 5 à 10 lis (2,5 à 5 km), également crénelées, servaient d’entrepôts d’armes. La transmission des informations se faisait par un système de signaux (feu la nuit, fumée le jour).

    Cette grande muraille des Ming s’étendait depuis le fleuve Yalu, à l’est, jusqu’à Jiayuguan, à l’ouest. Elle était divisée en neuf secteurs de garnison, auxquels incombaient les tâches militaires mais aussi de réfection et de reconstruction. C’est cette muraille dont on peut visiter aujourd’hui certains tronçons.

    Sous les Qing, la grande muraille fut consolidée autour de Pékin, mais elle ne jouait plus de rôle défensif.

    Reportages d’asie et asie reportages

    © Hachette Livre et/ou Hachette Multimédia

    site memo

    Reportages d’asie et asie reportages

  • Spécialité de Pékin, Beijing duck roast, canard laqué

    Spécialité de Pékin, Beijing duck roast, canard laqué

    Le canard laqué Pékinois (de Pékin ou de Beijing).

    Le canard laqué Pékinois (aussi appelé canard laqué de Pékin ou de Beijing).

    Vous connaissez tous le fameux canard laqué. Mais pour tous les canards, la survie en Asie relève du défi Olympique ou du cauchemar éveillé. Supposons que le canard soit né sous une bonne étoile qui veille sur lui et le protège, peut-être qu’on pourrait imaginer qu’un humain aurait l’idée saugrenue de l’adopter comme animal de compagnie et de le dorloter tel un chat ou un chien. Il faut savoir quand même qu’en Chine on mange tout ce qui bouge, tout ce qui ne bouge pas et aussi tout ce qui a des pattes sauf les bancs. Cette vision du canard domestique choyé et câliné n’est que fabulation pour notre pauvre volaille dépressive.

    Elle est l’objet de désirs culinaires depuis des centaines d’années et les cuisiniers chinois sont les pires ennemis . Un canard fan de surf m‘a confié qu’il avait rêvé que son principal « sponsor » n’était autre que les peintures Ripolin les spécialistes de la laque.

    Le meilleur restaurant de Pékin possède un immense cadran sur lequel est noté un chiffre astronomique qui augment à chaque instant. C’est simplement le nombre de canards servis depuis plusieurs générations. Dans une immense salle, grande comme un hall de gare, des dizaines de serveurs s’activent autour de tables rondes entourées d’une quinzaine de convives joyeux. Le bruit y est infernal pour des touristes européens habitués à l’ambiance feutrée et sans vie de nos restaurants gastronomique. Si vous occultez tout ce décorum à la Chinoise, vous pourrez alors être les spectateurs privilégiés d’un ballet incessant, d’un va et vient étourdissant dans ce temple dédié au pauvre canard qui n’a jamais demandé d’être la star exclusive.

    Des centaines de canards en habits de fête, c’est à dire laqués, allongés, l’air absent, nous donnent leur dernière représentation, avant d’être ingurgités illico presto dans un autre monde. Des cuisiniers harnachés comme des chirurgiens, un masque sur la bouche, le long couteau à la main, nous interprètent une partition que nos volailles auraient préféré ne jamais entendre. Des gestes d’une précision insoutenable et voilà que la peau de notre volatile se transforme en plat raffiné et délicieusement sucré.

    Chaque convive se saisie de cette peau croustillante, dorée à souhait et la roule dans une mini crêpe de riz, accompagnée de lamelles de ciboule. Avant de déguster notre ami le canard, il va falloir le tremper dans une épaisse sauce de « prune ». Pour les riches chinois de l’époque, manger la viande restait une chose totalement indécente et si vulgaire, car celle ci était réservée exclusivement aux domestiques. Seule la peau tellement croquante, était appréciée par les maîtres et notables de la Chine ancienne.

    Aujourd’hui, les temps ont changé et l’on sert ensuite aux clients la viande, soit avec des nouilles sautées, soit dans une soupe. Chaque canard laqué servi est accompagné d’un certificat avec un numéro que les touristes conservent religieusement dans leur portefeuille.

    Nous conseillons à tous nos amis canards du monde entier d’éviter de faire du tourisme en Chine au risque de perdre des plumes et plus, sûrement. En revanche, nous leur recommandons de faire un crochet du côté du Périgord… non, non, surtout pas un « crochet » du périgord….. désolé, désolé.

  • Shanghaï contre Pékin, la guerre des radins (sud et nord)

    Shanghaï contre Pékin, la guerre des radins (sud et nord)

    Tout les oppose, nord et sud, Pékin et Shanghaï

    Nord/ Sud


    Les provinciaux trouvent que les Parisiens sont trop superficiels , ces derniers n’ont cure de tels paysans , les niçois n’aiment pas la froideur des nordistes qui eux dédaignent la chaleur suspecte des sudistes.

    Dans le brouhaha de la gare Montparnasse j’étais ce jour là en pleine discussion avec une amie chinoise de Pékin; elle trouvait les shanghaïens trop radins, près de leurs sous. Pour les pékinois, m’expliquait elle, être invité par un habitant du sud, en particulier ceux de Shanghaï signifiait rester sur sa « faim » et repartir avec l’estomac vide. Les plats sont présentés dans de minuscules assiettes, et pour ne pas paraître impoli, là c’est le comble, il faut en laisser. Pour les chinois la convivialité passe par un bon repas copieux et un repas ultra léger est très mauvais signe. Pour les pékinois les shanghaïens sont avares et ces derniers pensent que les nordistes ne sont pas très malins ; le principe même du ying et du yang mais qui est le ying et qui est le yang ? Aujourd’hui encore la guerre des « a- priori » fait rage et que l’on soit de Pékin ou de Shanghaï c’est toujours l’autre le fautif.

    congerdesign / Pixabay

    Il faut quand même ajouter que le repas copieux est un signe, pour tous les chinois, de la convivialité et doit- être sans faille. Radin pour un chinois c’est juste ne pas manger sufisamment à sa faim lors d’une invitation, d’une réception…

    Selon Aiming (Chinoise)

    All the opposites, north and south, Beijing and Shanghai
    
    
    
    North South
    
    
    The provinces and territories are the most popular, the last sustainable steps of these peasants, the Niçois are not the coldness of the northerners who are dedicated to the suspicious heat of the Southerners.
    
    In the hubbub of the Montparnasse station, I was in the middle of a discussion with a Chinese friend from Peking; She found the shanghaiers too sharp, close to their pennies. For the Pekingese, she explained, being invited by a resident of the south, especially those from Shanghai meant staying on her "hunger" and leaving with an empty stomach. The dishes are presented in the tiny plates, and not to appear impolite, there it is the height, it must leave. For the Chinese the conviviality goes through a good hearty meal and an ultra light meal is very bad sign. For the Pekinese, the Shanghai people are miserly and the latter think that the northerners are not very smart; The very principle of ying and yang plus which is ying and which is the yang? Even today the war of the "a-priori" rages and the other of Peking or Shanghai is always the other the fault.
    
    It is necessary to add the hearty meal is a sign, for all Chinese, of the friendliness and must be flawless. Radin for a Chinese is just not eating enough to please an invitation, a reception ...
    
    According to Aiming (Chinese)
  • Histoire vraie, tribulations à pékin ou le cauchemar de l’estomac !

    Histoire vraie, tribulations à pékin ou le cauchemar de l’estomac !

    Tribulations pékinoises ou le cauchemar de l’estomac !

    Tribulations à pékin ou le cauchemar de l’estomac ! Tribulations pékinoises.

    Banlieue de Pékin, 30° à l’ombre, mon amie la climatisation diffuse ses bienfaits . Il est 22H32 dans ce bel hôtel 4 étoiles où de riches chinois au fort pouvoir d’achat s’ébrouent dans l’immense hall richement décoré. De profonds fauteuils me tiennent tendrement prisonnier, une musique délicate, un rien soporifique, vampirise mon esprit vagabond, je suis tout à mon affaire : je ne fais absolument rien. Soudain j’entends mon nom éclater comme une bombe, traverser mon cerveau alangui et me cisailler les tympans. Je vois brusquement s’éloigner à tire d’ailes les instants de calme et de quiétude : on a besoin de mes services.

    Audi A6 et son chauffeur, l’homme d’affaires chinois , 2 chinoises et la route qui se dessine devant moi dans un cauchemar nocturne, 120kms/h, 140, 160, 180 sur la nationale. Rien ne nous arrête ni les lignes jaunes continues que nous chevauchons sans vergogne, allant même pendant plusieurs minutes rouler à contre courant pour ne nous rabattre qu’au dernier moment sous la mitraille des feux des véhicules venant en sens contraire, ni la circulation grouillante des véhicules bigarrés. Bientôt sur l’autoroute, l’Audi prend de la vitesse, s’envole à plus de 200kms/h avant de se déporter sur la bande d’arrêt d’urgence où elle se faufile entre les voitures sans jamais ralentir.

    Dans l’automobile, tout paraît normal, les occupants, indifférents à cette chevauchée fantastique, bavardent tranquillement. Je sue à grosses gouttes, l’estomac et les jambes serrées, les fesses aussi d’ailleurs, l’œil aux aguets et vraiment pas fier.

    Soudain l’auto freine dans un crissement de pneus et s’immobilise. Incroyable juste à l’intersection d’une bretelle de sortie d’autoroute. Les voitures défilent sur notre droite, sur notre gauche telles des balles de « Kalashnikof » nous rasant comme des lames affûtées…Notre dernier jour est venu, je me vois emporté par la cohorte hurlante et vrombissante de la circulation haineuse, adieu vaches, veaux, cochons. Sans un regard, l’une des passagère ouvre la portière, descend du véhicule, nous fait un coucou joyeux et disparaît comme emportées par la nuit ! Après cet arrêt inopiné, la puissante Audi dans un démarrage viril, s’élance de nouveau dans une terrifiante et effrayante course contre la montre.

    Pékin et ses rues grouillantes nous accueillent enfin. La berline se faufile féline au cœur de cette foule indisciplinée. Après des négociations difficiles, nous déposons l’autre personne près de la place « Tien An Men ».

    L’Audi rageuse se jette hors de la ville et file à travers la nuit comme une bête fauve dans la jungle des voitures. De nouveau nous frôlons les glissières de sécurité à plus de 200. Le big boss ne parle ni anglais, ni français et m’adresse des regards courtois auquels je réponds par un sourire crispé et plein de dents. Le chauffeur, un bras à la portière, me jette parfois dans le rétroviseur un regard bovin et méfiant.

    Bientôt nous nous arrêtons et le boss me fait signe qu’il désire m’inviter à déguster un repas pour fêter la réussite de la négociation. A ce moment précis, le ciel me tombe sur la tête et le sol se dérobe sous les pieds. Dans l’hôtel je m’étais déjà servi un dîner gargantuesque et celui ci ne laissait à mon estomac pas la moindre place, même pour une cacahuète naine.

    Impossible de refuser au risque de vexer mon hôte. Me voilà plongé dans le pire des cauchemars, celui de l’oie du Périgord que l’on s‘apprête à gaver, pour en extraire le foie. D’habitude, entrer dans un restaurant m’aurait comblé, mais ce soir , j’ai l’étrange l’impression d’entrer dans un abattoir.

    Mon convive affublé de son chauffeur, sbire, homme de main ou serviteur, commande illico presto une multitude de plats aux noms imprononçables. Soudain sur la table se bousculent des côtes de moutons, des soupes, des viandes en sauce, du riz cuisiné…J’ai bien envie de fuir cette bouffe si peu conviviale, à l’odeur cauchemardesque qui colonise mes narines jusqu’au vomissement : je suis pris au piège de la bienséance.Des côtelettes de 30cms à faire semblant de manger avec appétit, des lamelles de soja à grignoter dans un rictus, du bœuf à déguster avec dégoût, une soupe à gerber en souriant, le purgatoire sur terre est chinois. Dès que mon opiniâtreté à manger se met à faiblir, mon hôte me fixe avec un regard rempli de reproches et insuffle, par un grognement significatif à mon esprit vaincu, une nouvelle force pour paraître satisfait et heureux.

    Mon seul désir, fuir loin de cette auberge espagnole, au pardon chinoise, vers un pays où l’on mourrait de faim seul, à l’ombre d’un arbre effeuillé et sans fruits.

    J’utilise alors toutes les ruses pour sourire de contentement, masquer mon dégoût. Je jette dès lors de la viande sous la table, je creuse sournoisement mon bol de riz avec mes doigts, je rogne les côtelettes d’un seul côté feignant ainsi, par la mise en scène, apprécier ce terrible repas. Le chauffeur, les yeux baissés, boulotte des montagnes de nourriture et me sert des rasades de coca non-stop. Entre 2 rots satisfaits, « big boss » fort sympathique de surcroît, engouffre un nombre incalculable de mets exotiques en jetant sur la table tous les os, les peaux, les restes et bientôt celle ci ne ressemble plus guère qu’à un cimetière à ciel ouvert. Pas un seul mot ne sera échangé du fait de la frontière des langues, des bruits de bouche à concurrencer les les décibels des concerts de hard-rock, rien que de la convivialité à l’état pur. Je redoutais particulièrement le dessert asiatique non adapté aux palais des européens. Mon estomac dans un dernier hoquet d’agonie, brandit naturellement le drapeau blanc, incapable de supporter les prochains assauts de la gastronomie chinoise.

    Sauvé, pas de sucreries exotiques, big boss se lève soudain et je le suis hors du restaurant. Une poignée de main franche et amicale et mes 2 amis disparaissent dans la nuit noire comme ils étaient venus.

    Mon estomac, encore tout ébranlé par la peur de la vitesse et un trop plein de nourriture, se met à entonner goûluement un chapelet de rototos libérateurs et joyeux.

    HV