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  • Guy Coda  « la galerie éphémère »

    Guy Coda « la galerie éphémère »

    codaGuy Coda , l’artiste par « l’excellence »

     

    Extrait d’une interview donné par Guy Coda à Open Mag le 17 octobre 2015

    Open Mag : En fait, tous ces personnages que vous dessinez, qui sont-ils ? Est ce qu’ils existent ?

    Guy Coda :- Oui ils existent bien sûr, dans ma tête d’abord, et sur le papier ensuite !

    Open Mag : Bon d’accord, ils existent sur le papier, mais pas dans la vie ?

    Guy Coda : Au contraire, ils sont d’abord dans la vie, peut être plus encore que vous et moi !

    Open Mag : ?…

    Guy Coda : Je m’explique : un dessin, une peinture, une poésie, une musique, un film, disons pourcoda

    simplifier une œuvre d’art- est peut être la plus forte manifestation de la vie ! En tous cas elle

    en est la forme la plus élaborée, la plus synthétique, celle qui nous différencie de l’animal et

    qui rend si singulière notre condition humaine. Les peintures pariétales sont la preuve qu’un

    des premiers actes de cette humanité naissante a été la création d’œuvres d’art, et quelles

    œuvres ! On peut donc en conclure, sans prendre trop de risques, que la création artistique est

    inhérente à la condition humaine.et par conséquent l’œuvre d’art est bien inscrite dans la vie !

    Mais bon, j’extrapole un peu, excusez moi, mais pour en revenir à mes personnages, vous

    avez raison, ce sont des personnages à la fois réels et fictifs. Fictifs parce que ce ne sont pas

    des portraits de gens existant, et réels car ils sont tout à fait vraisemblables, ils pourraient

    parfaitement exister ! En fait, ils ne sont pas réels mais réalistes !

    codaOpen Mag: Mais ne serait-ce pas plus simple de dessiner de vraies personnes ? Parce que j’imagine

    qu’ inventer tous ces visages, ça doit être assez compliqué, non ?

    Guy Coda : Pendant des années j’ai passé beaucoup de temps dans les cafés et autres lieux publics à

    faire le portrait des gens que je rencontrais. Cela a été pour moi une expérience très

    enrichissante mais j’ai fini par m’en lasser ! J’ai réalisé que dessiner des gens qui existent me

    limitait justement à ce qui existe- dans le sens réducteur du terme-, que cela créait une sorte

    de connivence obligée avec une chose qui me tenait à sa seule réalité. La dictature de la

    ressemblance est à cet égard exemplaire. Or j’ai besoin, comme tout créateur digne de ce

    nom, de m’extraire de cette réalité, me la réapproprier, l’extrapoler, la dépasser pour laisser

    s’exprimer ma singularité d’artiste !

    Open Mag : Oui, je vois ! Mais ne trouvez-vous que votre dessin, dans sa forme, est assezcoda

    classique ?

    Guy Coda : Vous savez, quand on cessera de mettre les gens dans des boites avec une étiquette et

    qu’on tournera le dos aux effets de mode, on aura fait un vrai pas en avant vers l’intelligence !

    Je ne sais pas si mon dessin est classique ou pas et pour tout vous dire je m’en contrefous ! Je

    ne dessine comme personne et personne ne dessine comme moi. Mon dessin n’est pas dans

    une mode quelconque qui ne vaudrait que parce que quelqu’un d’autre l’aurait décidé à ma

    place ! D’ailleurs, avant de commencer cette série j’ai travaillé longtemps des images de type

    « expressionniste » (tiens, encore une étiquette) qui sont peut être ce qui correspond le mieux

    à mon tempérament. Si j’ai choisi aujourd’hui un dessin en apparence plus « classique », c’est

    de façon délibéré, afin de mieux servir mon propos actuel. Comme ça au moins je ne peux pas

    me démoder !

    codaOpen Mag : Mais que représentent pour vous tous ces dessins ? En fait que recherchez-vous ?

    Guy Coda : L’art c’est le paradoxe de Zenon ! De même qu’Achille ne rattrapera jamais la tortue, je

    pense, comme tous mes confrères, être à la recherche de moi-même, de cet autre « moi » que

    nous poursuivons depuis toujours et que, fort heureusement, nous ne rencontrerons jamais !

    Finalement tous ces portraits ne sont peut être que des autoportraits détournés !

    Open Mag : Peut être, mais pourquoi « heureusement » ?

    Guy Coda : Parce que si on finissait par rattraper ce que nous poursuivons, notre quête du Graal

    s’arrêterait là et tout serait dit ! Ce serait la mort !…Et je ne veux pas mourir, pas tout de

    suite ! (rires)

     

    Un artiste talentueux que nous allons suivre tout au long de son évolution grâce à nos « Expositions éphémères ».

     

    Guy Coda  <davincicoda@orange.fr>

     

    ETUDES – FORMATION

    1969-70: Etudes à l’école de peinture décorative “Eugène Blot” à Reims. Obtention du diplôme de peintre – décorateur en juin 1970.

    Parallèlement, suit les cours des Beaux Arts de Reims en auditeur libre.

    Octobre 1970: Reçu sur concours à l’école Nationale Supérieure des Arts Décoratifs (E.N.S.A.D.) à Paris.

    1970 – 71: 1ère année d’ arts plastiques à la Faculté de Vincennes.

    1971 – 74: Etudes à l’E.N.S.A.D. et obtention du diplôme de l’école en juin 1974

    Depuis 1985 : Professeur de dessin à l’ E.N.S.A.D.

    EXPOSITIONS DE PEINTURES

    a) Individuelles

    1978: – Galerie Robert Clarence – Paris

    1981 – 82: – Sté Hewlett-Packard – Orsay

    1982: – Galerie Caveyrac- Paris

    – Centre culturel “Les venelles” – Bruxelles

    1986: – Semur en Auxois – Cote d’Or

    – “Le forum d’Artémis” – Besançon – Avec la participation

    de FR3 Régions

    1988: – Galerie Saint Martin – Chatillon sur Seine

    – Rue de Flandres – Paris

    1990 – 91 – 92: – Galerie D’Klic – Paris

    1991 – 92 – 93: – Verneuil sur Avre (Eure)

    1991: – Bernay (Eure)

    1992: – Galerie Didot – Paris

    – Galerie “Préface”- Paris

    1992 – 93 – 94: – Galerie 157 – Villemomble

    2001: Galerie “les cinq sens” – Paris

    2002 : Hôtel Sofitel – Paris- les Halles

    2003 : maison de la Beauce – Orgères en Beauce (28) Galerie Janos Paris 5ème

    2004 : Saint Ouen

    2005:Musée de La Poste – Paris –

    Salon du Raincy – Invité d’honneur

    Salon des Jonquerrets de Livet(27)- Invité d’honneur

    Exposition avec la D.R.A.C. Rhône –Alpes

    de juillet à août 2006 à Modane (73)

    2007 : Théâtre de poche (Chartres)

    Berlin – Galerie Kunstkreis

    2011: -Galerie « ARCIMA » –Paris

    2013 : Salle saint Michel – Bonneval

    b) Collectives

    1982: – Salon du dessin et de la peinture à l’eau – Grand Palais – Paris

    1983: – Salon de la société nationale des Beaux Arts – Grand Palais – Paris

    – Mairie du 4ème arrondissement – Paris

    1985: – Salon “les pastellistes actuels”- Les Ulis

    1982 – 86 – 87: – Musée de Tonnerre – Yonne

    1988: – 4ème salon international de Chinon

    1991 – 93: – “Le lièvre d’or” – Salon du conseil général – Dreux

    1992: – 1ère biennale de Marvejols (Lozère)

    1994: – Salon du Raincy

    2000: -5ème biennle de Marvejols

    2007: Abbaye de Nottonville (28) avec le collectif

    «Synchronicales »

    Redoute marie-Thérèse (73  

    NEC- saint Priest en Jarrez

    Berlin Galerie  Kunstkreis 

    Espace Cardin – Paris

    2008: Château de Chasselas

    DIVERS

    Parallèlement à son activité de peintre, a à son actif plusieurs réalisation en tant que graphiste, notemment la création de plusieurs timbres pour La Poste (séries 1 et 2 des parcs nationaux – 1996/97- carnet « héros d’aventure » – 1997 – timbre « vive les vacances – 1998 – timbre « 50ème anniversaire du conseil européen » et « Jeux olympiques de Nagano / super G- pour la poste d’Andorre -1998/99 –» 2006 : bloc de 10 timbres « coupe du monde de football 2006 – deux carnets (24 timbres) série « la France comme j’aime » parution nationale mai 2009.

     PRIX

    1988: Salon international de Chinon: médaille d’or du dessin “jeunes”

    1991: Dreux-Médaille d’or du Conseil Général section “Pastels”

    1992: Marvejols – Médaille d’or du salon décernée par le Conseil général avec le concours de la DRAC de Languedoc-Roussillon

    1994: Le Raincy – Médaille d’or du salon

    1996: Prix du plus beau timbre de l’année (La Poste-série “Parcs Nationaux”) élu par plus de 30 000 collectionneurs. Concours organisé par La Poste et la Sté IPSOS

    1997: Prix de la plus belle série de l’année (La Poste -série “Héros d’aventures”) Idem 1996

    1998: Lauréat du cconcours  organisé par La Poste pour le timbre “Vive les vacances”

    2010: Lauréat du concours organisé par La Poste pour la série (24 timbres) « La france comme j’aime ».

    Beaucoup d’artistes talentueux!!! Nous désirons les aider , alors n’hésitez pas à nous contacter pour une web expo.

  • Marionnettes « Léonce et Léna » un enchantement !

    Marionnettes « Léonce et Léna » un enchantement !

    LEONCE ET LENA de Georg Buchner adaptation et mise en scene Gregoire Callies au Theatre de l'Atlante du 28 septembre au 8 octobre 2015. Avec : Gregoire Callies et Marie Vitez (Photo by Victor Tonelli/ArtComArt)
    (Photo by Victor Tonelli/ArtComArt)

    J’ai vu un très beau spectacle de marionnettes- poupées (pas de fil, ouf!) sur une adaptation d’une pièce de Büchner : Léonce et Léna. C’était vraiment magique, comme si on faisait un saut dans le beau monde imaginaire de l’enfance.

    LEONCE ET LENA de Georg Buchner adaptation et mise en scene Gregoire Callies au Theatre de l'Atlante du 28 septembre au 8 octobre 2015. Avec : Gregoire Callies et Marie Vitez (Photo by Victor Tonelli/ArtComArt)
    (Photo by Victor Tonelli/ArtComArt)

    La pièce en soi, est un genre de petite comédie philosophico-surréaliste qui soulève des questions sur le sens de la vie, le pouvoir, la communication … selon votre sensibilité. Car j’avoue que, pour moi, ce n’est pas cela qui m’a le plus marquée.

    Ce que j’ai aimé, non, adoré c’est le spectacle, justement !

    Un décor de maison de poupées qui s’anime, se déploie, se transforme sous nos yeux écarquillés. Deux comédiens marionnettistes pour faire jaillir l’émerveillement, et faire résonner en nous le petit enfant qui sommeille.

    LEONCE ET LENA de Georg Buchner adaptation et mise en scene Gregoire Callies au Theatre de l'Atlante du 28 septembre au 8 octobre 2015. Avec : Gregoire Callies et Marie Vitez (Photo by Victor Tonelli/ArtComArt)
    (Photo by Victor Tonelli/ArtComArt)

    Au départ, sur la scène, une espèce de coffre à la verticale sur lequel trône une petite maison de poupées. Pas très attractif tout ça …

    Et les comédiens arrivent, et le monde merveilleux ouvre ses portes, et les poupées s’animent, et parlent, et le coffre se déploie, et la magie opère, et les décors arrivent de partout, et la musique coule sur ce drôle de petit monde qui s’agite de haut en bas. Tiens, soudainement, Büchner, étoile filante de la littérature allemande (23 ans de vie) mais terriblement reconnu pour ses trois pièces principales, s’incarne dans ces poupées animées, habitées et si humaines … histoire de prince, de princesse, d’ennui, de voyage, de royaume, d’amour, d’amitié …

    Vraiment, allez- y, en voiture, en bus, à pied, vous ne regretterez pas ce moment d’enchantement.

    J’avais vu play Bach du même metteur en scène, Grégoire Callies, et franchement c’est de la même veine .. un petit éclat de joie à l’état pur. Je ne peux que saluer son travail et celui de Jean-Baptiste Manessier, scénographe et papa des marionnettes- poupées.

    J’espère avoir l’occasion de revenir encore sur ce très beau travail qui remplit d’étoiles nos yeux et nos têtes.

    lila-pik4 Lila Pik 😉

     

    DU 13 au 17 octobre 2015- THÉÂTRE-HALLE ROUBLOT- 95 rue Roublot 94120 Fontenay sous bois- réservation 06 12 32 40 05. Samedi 17 octobre à 18h

  • Frasq, sortir des sentiers battus !

    Frasq, sortir des sentiers battus !

    Frask ! Je suis à 100% pour ces lieux et happenings alternatifs, où l’expression artistique s’expose (au sens littéral) et compose dans l’instant avec toi, vous, nous, moi …

    Honnêtement, je ne connais pas encore Le générateur, lieu où se passe frask, rencontre de la parformance !EleonoreDidier-frask

    Tout est venu le soir d’un concert d’improvisation dans un petit endroit que j’ai pris goût à fréquenter assidûment. Je mets le site pour les curieux … http://ackenbush.typepad.com/

    Mes mots se font soudain trop rigides pour exprimer ce qui ce se passe lors de ces concerts. Et pour cause, tout est de l’ordre du fugitif, sensoriel, émotionnel. Voyage personnel et en même temps partagé, dans le moment.

    Les musiciens dépassent leurs limites et celles de leur instrument, et soudainement soudainement la porte s’ouvre. On entre dans un autre monde.  Violoncelle, trompette, piano, sax, violon, contrebasse… Tous les instruments sont soumis à des expériences extrêmes et libèrent d’étranges substances selon l’inspiration de leurs maîtres. C’est envoûtant, prenant et magique.

    Donc, samedi 17 octobre, je double mon plaisir. Après le concert chez Ackenbush, je prolonge tout au long de la nuit au générateur, programmation non stop jusqu’au dimanche soir, yes !

    Je ne sais rien de plus, j’ y vais confiante et curieuse.

    Le lieu : 16 rue Charles Frérot, 94 250 gentilly (à 100 mètres de paris 13ème)

    Infos : www.frasq.com

     

    lila-pik4 Lila PIK 🙂

  • Aude Minart et art africain

    Aude Minart et art africain

    Aude Minart:  » Osez l’Afrique « 

    photoAudeFondatrice de la  » galerie africaine « , galerie virtuelle installée sur le net et galerie nomade exposant dans divers lieux publics et privés, Aude Minart défend depuis une quinzaine d’année les œuvres d’artistes contemporains du continent africain. Rencontre à l’occasion de sa nouvelle exposition au titre engageant :  » Osez l’Afrique « .

    Qu’est-ce qui vous a motivé dans la création de la Galerie africaine?

    J’ai vécu 5 ans en Afrique où j’étais journaliste pour la presse étrangère. Je fréquentais le milieu intellectuel qui se réunissait le soir. Parmi eux, des artistes venaient régulièrement. J’ai commencé à aller voir leurs ateliers et ça été pour moi une grande découverte parce que leurs œuvres n’avaient aucune visibilité hors des ateliers. J’ai été émerveillée par leur créativité. Ce que l’on voit dans la rue, n’a rien a voir avec ce que l’on voit dans les ateliers.

    Quand j’ai arrêté le journalisme, travailler avec les artistes est devenu une évidence. Le constat a été assez facile compte tenu de la difficulté pour les artistes africains à exposer en France et du néant de la présence de l’art contemporain de tout un continent en Occident. J’ai décidé de relever le challenge qui répondait à deux intérêts : pour les artistes africains, d’exposer à l’étranger et pour le public français, de lui faire découvrir quelque chose de nouveau.

    J’ai commencé par faire des démarches auprès des galeries où j’ai entendu des choses très désobligeantes voire insultantes sur le travail des artistes africains. J’ai donc décidé d’organiser des expositions chez moi.

    Comment les artistes accueillent t-ils le principe d’exposer en appartement ?

    A partir du moment où ils acceptent d’exposer chez moi, c’est qu’ils sont d’accord avec le principe. Recevoir les gens chez soi, implique un autre rapport entre l’artiste et le public. La confidentialité du lieu favorise l’échange personnel. Les gens sont reçus, ils ne font pas que passer et cela facilite la rencontre avec l’artiste – quand il est présent – et avec son travail. Dans ce contexte, la connivence s’installe plus facilement. Les gens prennent plus le temps de l’appréhender, de se familiariser avec l’œuvre. Mais je me suis rendue compte que ce travail doit être complémentaire avec une démarche vers le grand public. C’est pourquoi, je loue des espaces commerciaux comme le Viaduc des Arts, l’Hôtel Mezzara un chef d’œuvre d el’Art Nouveau, classé monument historique à Paris qui donne la possibilité d’élargir le public et de faire venir des gens qui ne viennent pas forcément en appartement.

    Vos choix sont assez éclectiques et les artistes que vous exposez ont recours à divers supports. Quels sont vos critères de sélection ?

    Je fonctionne souvent au coup de cœur. J’expose les oeuvres que j’aime et que je peux donc défendre. Le but étant de faire découvrir ces artistes et de vendre leurs œuvres. D’autre part, je sélectionne les artistes qui font un véritable travail de professionnel, qu’ils sortent des Beaux-Arts, qu’ils aient reçu une autre formation ou qu’ils soient autodidactes. C’est leur professionnalisme, leur implication, leur créativité en plus du talent qui priment dans le choix des artistes que j’exposeLa taille des œuvres est aussi devenue également un critère dans la sélection. Certaines œuvres sont monumentales ce qui d’une part complique la logistique d’acheminement et d’exposition et d’autre part rend leur vente plus difficile. Cela pourrait intéresser des institutions par exemple, mais encore faut-il établir un réseau qui soit solide et qui s’engage concrètement vis-à-vis de l’Afrique contemporaine.

    Vous vous rendez régulièrement en Afrique pour rencontrer des artistes. Ce qui vous pousse, c’est la découverte de nouveaux talents ?

    Le sens premier de mon travail c’est la découverte et la rencontre. Cela implique un investissement matériel et personnel. Je ne veut pas me contenter comme c’est souvent le cas de sélectionner des artistes de la diaspora parce qu’ils sont plus faciles d’accès ou de choisir leurs œuvres par le biais de supports comme les catalogues ou Internet. Ma démarche consiste, dans la mesure du possible, à aller à la rencontre des artistes. Quand je suis dans un pays, comme le Congo, le Cameroun ou le Sénégal, j’essaye de voir le plus d’ateliers possible, que les artistes soient connus ou non. Sur place, le bouche à oreille fonctionne bien mais il peut être à double tranchant. Les artistes se connaissent entre eux et quelque fois par amitié me font rencontrer plus des amis que des artistes de grande qualité ! Parfois, j’ai de bonnes surprises mais je ne vois pas que du bon. Il peut y avoir une bonne œuvre d’un artiste qui restera sans suite. C’est là où il faut savoir déceler celui qui travaille sur la continuité.

    Votre démarche envers un artiste s’inscrit-elle dans une perspective sur le long terme ?

    Désormais, oui. Quand j’ai commencé, j’étais dans l’instantané. Avec le temps, je suis devenue plus rigoureuse. Mon approche a évolué et un nouveau critère de sélection s’est imposé. Il n’y a pas que l’œuvre. Il y a aussi quelqu’un derrière. Pour défendre le travail d’un artiste, il faut avoir une relation de confiance avec lui. Sa personnalité et sa démarche rentrent en ligne de compte. Au delà de l’œuvre, je considère aussi l’artiste en fonction de ce qu’il a fait, de l’évolution de son travail, de ses « périodes » et de tous ses projets, c’est pourquoi il me semble primordial d’aller le voir dans son atelier. . Dans la mesure où je travaille avec un artiste dans une perspective de long terme, il faut que lui aussi s’engage à régulièrement mettre ses meilleurs œuvres à disposition de la galerie.

    Parallèlement à votre travail d’exposition, jouez-vous également le rôle d’agent?

    Je ne signe pas de contrat d’exclusivité avec les artistes. Lorsque je représente un artiste c’est avec son accord. Tant qu’il n’est pas connu, je lui conseille de ne pas se lier avec une seule personne mais de multiplier ses réseaux pour se faire connaître et vendre. Mon réseau  » classique  » se situe à Paris, Bruxelles, en Bretagne et dans le Sud. Prochainement je vais exposer à ArtMadrid, un salon d’art contemporain qui se déroule parallèlement à ARCO (Salon international de l’art contemporain).

    Depuis vos débuts, avez-vous senti une évolution dams le regard du public ?

    Lorsque j’ai commencé, il n’y avait pas eu de grandes expositions d’art contemporain africain à Paris. Peu d’espaces sont ouverts à cet art. Le musée Dapper expose des artistes contemporains, mais dans une petite salle attenante à l’espace d’exposition qui reste dévolue aux arts traditionnels. D’une certaine façon, la situation s’est aggravée depuis mes débuts dans ce milieu. Certaines personnes qui avaient comme moi privilégié les expositions en espace privé ont arrêté faute de moyens.

    Bien sûr il y a eu l’exposition Africa Remix à Beaubourg mais y a t-il eu des retombées réelles pour les artistes ? En France le milieu reste cloisonné.

    Certains disent que le Musée du Quai Branly – bien qu’il soit voué aux  » arts premiers  » – va susciter une émulation, éveiller la curiosité des gens et les attirer vers le contemporain.. Tant mieux si ça marche, mais je suis un peu sceptique. La France est à la traîne sur l’art contemporain en général donc encore plus concernant l’Afrique.

    Comment pensez-vous vous démarquer de ce « système » de cloisonnement?

    Je ne prétends pas à ça, j’essaye d’instaurer un rapport de proximité. Ma passion c’est la rencontre et l’échange donc je m’inscris dans une autre démarche. Je tiens à mes recherches sur le continent car elles me permettent d’exposer des œuvres qu’on ne trouve pas forcément en France. J’aime la diversité et elle me pousse à sortir des sentiers battus et donc à prendre des risques.

    Je suis parfois frustrée de voir à quel point les choses restent cloisonnées. Les artistes hors réseau n’ont pas de visibilité. Il faudrait que le milieu soit plus structuré. Ceux qui peuvent le mieux s’en sortir sont ceux de la diaspora car il connaissent le système et naviguent entre deux espaces géographiques.

    Si les différentes initiatives privées se fédéraient, l’émulation que cela susciterait ne pourrait-elle pas déboucher sur de nouveaux projets ?

    Encore faudrait-il qu’elles existent et qu’il y en ait plusieurs ! Cela signifierait que le marché est mûr. Ce qui n’est pas le cas. Je ne demande qu’à être rejointe dans mon projet, mais les initiatives privées sont rares et elles ont surtout du mal à se pérenniser.

    Les collectionneurs d’art contemporain africain ne sont pas nombreux et une fois qu’ils ont la possibilité d’accéder directement aux artistes, ils n’ont plus besoin d’intermédiaires. C’est un réel écueil.

    Avez-vous le sentiment que le marché de l’art africain contemporain est anarchique ?

    Complètement ! Le prix des œuvres varie selon le contexte et les collectionneurs. Arriver en Afrique après le passage d’un riche collectionneur américain, est terrible ! les prix sont faramineux. A l’inverse en cas de besoin et d’obligations familiales, la nécessité faisant loi, certains artistes finissent par terriblement baisser le prix de leurs œuvres (avec certains acheteurs locaux ou amis) même quand ils ont acquis une certaine reconnaissance.

    Quel est le profil des collectionneurs ?

    Un certain nombre d’entre eux acquièrent des œuvres pour leurs entreprises. D’autres pour eux même. La majorité d’entre eux ont un rapport spécifique à l’Afrique, ils sont sensibilisés au continent africain qu’ils connaissent bien et ils sont réceptifs au travail des artistes. Certains collectionneurs constituent leur collection autour d’un thème particulier comme le portait et la complètent en me sollicitant dans ce sens. Les collectionneurs avertis dans une société mondialisée ne peuvent faire l’impasse sur un continent entier, l’Afrique reste à découvrir à travers ce qu’elle a de mieux à donner et en premier lieu sa créativité.

    Extrait du site:

    afrilogo

  • Daktari Music et bassofone

    Daktari Music et bassofone

    INDIA OUEST TOUR

    Bassofone ! et Daktari Music présentent

    Bassofone ! est un nouveau label dans le paysage discographique, dont la ligne éditoriale repose sur une phrase simple : Le métissage est source de richesse. Musiques électroniques, musiques organiques, confrontation des univers et des musiciens issus de divers horizons, mélange des cultures, fusion élégante des genres…. Dans un univers de plus en plus industriel qui tend vers un formatage plutôt radical, c’est presque suicidaire, me direz-vous. Sans être pour autant d’un militantisme forcené (ou obscur), bassofone ! s’efforcera néanmoins de mettre à portée d’oreilles et de cerveaux (toutes les oreilles et tous les cerveaux) des musiques « différentes » parce que contrairement aux idées reçues, il n’y a pas, à proprement parler de disques invendables mais des albums souvent mal défendus qui ne trouvent ni leur route, ce chemin fragile entre la création et l’accessibilité, ni leur public. Vous l’aurez compris, bassofone ! se souhaite en label des différences, dans l’espoir que la musique reste un banquet riche de mets variés.

    Daktari Music et bassofone ! sont donc fiers de vous présenter en avant-première dans le cadre d’un concept novateur de concerts promotionnels, les nouveaux albums des indo-rennais Olli & the Bollywood orchestra (fin avril) et des nantais Mukta (fin mai).

    Ne les ratez surtout pas !!!! Olli and the Bollywood Orchestra

    Ollivier Leroy (alias Olli) est tombé amoureux des musiques de films kitschs et colorées produites du côté de Bollywood (contraction de Bombay et Hollywood) qui sont autant de clés pour comprendre la psyché collective du peuple indien. Il en fait la matière première d’un alliage sonore inédit. Après des allers et retours à Calcutta où il choisit des musiciens, enregistre, teste in situ ses compositions et son chant, l’affaire prend corps. Elle donnera lieu, en 2004, à une création vidéo-musicale à l’occasion de deux festivals prestigieux, les Tombées de la Nuit à Rennes et les Vieilles Charrues à Carhaix. La trame du spectacle s’inspire de thèmes romantiques propres aux grandes chansons du cinéma indien depuis les années 1970. L’engouement pour ce spectacle singulier est immédiat tant auprès des spectateurs que des journalistes. L’album Kitch’en (enregistré au prime studio de Calcutta, spécialisé dans les B.O) composé de chants acoustiques ou griffés électro emprunt d’asian wave conclut en 2005 cet étonnant challenge. Avec Tantra (du verbe sanskrit qui veut dire penser) son nouvel opus, Olli poursuit sa recherche. Si le premier album s’inspirait des formes musicales du « cinéma massala », celui s’inscrit d’avantage dans le style de l’hindi pop avec des échappées vers le hip hop, le dub ou le rock. On pense parfois à Nitin Sawney, Asian Dub Foundation, Corner shop ou Badmarsh & Sri. Si les références à Bollywood (lignes mélodiques des violons, jeu couplets/refrain) sont toujours bien présentes, Olli modernise le propos en livrant par exemple une reprise surprenante de A Forest de The Cure, dont Olli fut fan, comme beaucoup d’entre nous. Une adaptation qui a séduit Robert Smith qui a pris contact avec Olli !!!

    Mukta

    N’avez-vous pas l’impression que plus la course du temps s’accélère et plus le nombre de disques augmente, moins la musique produite est bonne… ? C’est probablement pour cette raison que, au beau milieu de cette vague uniforme dont nous submerge l’industrie du disque, Mukta se détache du lot tel un phare qui, du haut de sa lumière sûre, nous rassure. Mukta, qui puise ses racines dans une multitude de sources, Mukta qui nous apporte une fois de plus un son d’une fraîcheur, d’une sérénité, d’une pureté qu’on peine à trouver aujourd’hui. Ni vraiment jazz, ni franchement world, ni electro, un peu de tout cela, sans doute, mais bien dosé comme de la grande cuisine. Inspiré… Si l’originalité du groupe réside en partie dans le choix inhabituel des instruments (sitar, trompette, contrebasse, flûte, percussions et batterie) elle tire aussi sa force des six individualités qui le composent, six artistes virtuoses, humbles et mesurés, au service d’un son de groupe qui s’investissent corps et âmes dans un concept musical. Ils croient en la même expression musicale : Mukta est le groupe de nos rêves, la perle rare. Après avoir fait le tour du monde dont une tournée et un enregistrement (Haveli) en Inde en 2003, joué dans les festivals les plus prestigieux (Festival de jazz de Montréal, Montreux etc…) Mukta nous revient, toujours novateur, toujours fascinant avec encore de nouveaux ingrédients pour son nouvel album « Invisible Worlds ». Un peu de douceur dans un monde de brutes…

    Daktari Music et bassofone

    Label : Bassofone ! 06 78 96 87 99 Christophe Minier  Daktari Music 02 98 43 56 50 Catherine Bihan [catherine@daktari-music.com]

  • LES CARNETS DE LILA PIK : nouvel an chinois, défilé au cœur de Paris

    LES CARNETS DE LILA PIK : nouvel an chinois, défilé au cœur de Paris

    LES CARNETS DE LILA PIK : nouvel an chinois, défilé au cœur de Paris

    Des images du nouvel an chinois à Paris

    LES CARNETS DE LILA PIK, nouvel an chinois

    Le 28 janvier, un joli défilé au cœur de Paris pour célébrer le nouvel an chinois.Durant cette fameuse semaine, de nombreux événements, fêtes, défilés se sont déroulés dans la capitale.Le 28 janvier, les costumes colorés, les dragons frétillants et les lanternes chinoises ont éclairé une après- midi plutôt maussade.Parmi ces réjouissances, une petite équipe de clowns (les clowns de Paris), habitués aux tournées chinoises depuis plus de 10 ans, a animé, à coups de marteau (en mousse, je vous rassure !) la parade.A noter aussi une fantastique « banda » TARASBULBA qui nous a distillé une musique pleine de pep’s.

    Un bon mélange de genres, une réussite à 100% !

  • Thé, la préparation

    Thé, la préparation

    La préparation du thé

    La préparation du thé

    . Ce n’est pas simplement un breuvage, mais la transfiguration d’une culture ancestrale qui se perpétue depuis des générations. En occident croire qu’infuser est chose facile est du domaine de la non connaissance de l’univers du thé. Il ne suffit pas de verser de l’eau et d’attendre mais aussi de connaître les astuces qui feront que votre breuvage vous donnera le meilleur de lui même.

    Selon les pays, les cultures et les thés, la préparation et le mode consommation sont différents.

    Nous vous proposons un tour de main traditionnel, pour apprécier en toute simplicité votre thé.

    Trois paramètres à surveiller : la dose, l’eau, l’infusion.

    Voici donc les conseils de notre specialiste en préparation du thé :

    LA DOSE DE THE

    - 2,5g de thé, soit une cuillère doseuse pour le thé ou l’équivalent d’une cuillère à café.
    - 4 à 5g de thé pour 50cl d’eau.

    L’EAU

    Pour les thés qui ont des feuilles fragiles, l’eau doit être frémissante, jamais bouillante.

    Plus un thé est jeune ou noble, moins l’eau doit être chaude. C’est le cas notamment des thés récoltés dans l’année. Qui n’ont pas besoin d’une eau trop chaude pour libérer leur parfum.

    De même les thés blancs requièrent une température d’eau de 75° à 85° maximum.

    Les thés qui présentent des feuilles plus solides ( comme certains Oolong) ont besoin d’une eau portée à ébullition pour parvenir à extraire toute leur saveur.

    Si le thé que vous buvez nécessite au préalable d’être rincé, le rinçage des feuilles se fait avec une eau à la même température que l’eau servant à l’infusion.

    Utiliser de préférence une bonne eau : eau de source ou eau filtrée.

    Avec l’aimable participation de : POMME D’AMBRE

    Site de POMME D’AMBRE

  • Polygamie d’asie!

    Polygamie d’asie!

    Carnets de voyage en asie, mariage à Bali ou la polygamie aux yeux bridés !

    – Carnets de voyage en asie

    Voyage à Bali / Marina

    Traditions Hindouistes et Mariage Balinais ou Polygamie s’Asie.

    On ne revient jamais indemne d’un voyage, surtout quand l’on revient d’Indonésie. Chaque culture, chaque rencontre nous enrichit et élargit notre ouverture d’esprit. Lors de mon premier séjour à Bali, je suis rentrée en France avec la nostalgie d’un paradis perdu, d’une île sereine ou les gens souriants semblaient en harmonie avec la nature.

    Je m’y suis sentie si bien que j’ai décidé d’y revenir trois semaines, en Mars 2008, pour y découvrir d’autres îles et surtout revenir à Bali.

    J’ai préparé mon voyage en étudiant des guides. Je souhaitais faire les volcans de Java le Bromo et le Kawah Ijen, puis Lombok et les îles Gili pour découvrir les fonds marins, faire de la plongée et enfin Bali pour aller à la rencontre de ses habitants. Ce fut avec l’aide d’un guide local francophone : Gusde que j’ai pu organiser ce voyage en communiquant avec lui par internet.

    Il s’est occupé de la logistique du voyage : réservations d’hôtels , de train et de voitures pour effectuer mes excursions à Java et Lombok.

    Grâce à lui j’ai pu rencontrer à Bali sa famille, un grand prêtre du nord de l’île, et assister à un magnifique « mariage traditionnel Balinais ».

    J’ai également profité de la région d’Ubud connue pour son artisanat et ses nombreux artistes. Je suis allée dessiner avec Dolit un célèbre peintre miniaturiste du style « Keliki » un art ancestral qu’il transmet en l’enseignant aux enfants de son village.

    Il y a beaucoup à dire sur la culture hindouiste dont j’ai perçu une facette surtout à la fin de mon voyage au contact des locaux dans le nord de l’île et dans la région d’Ubud.

    J’ai passé une journée chez un grand prêtre très respecté des balinais. Et tandis qu’il recevait la visite de ses concitoyens venus de très loin pour le consulter, j’ai observé avec émerveillement ses deux femmes qui façonnaient avec agilité de magnifiques offrandes. Elles les préparent ainsi à longueur de journée avec de la pâte de riz, des fruits et des feuilles de palmes tressées. Celles-ci sont ensuite présentées aux dieux puis après la cérémonie et les prières elles seront mangées par la famille. Seules les femmes issues de la caste des prêtres peuvent réaliser les offrandes les plus élaborées dont elles connaissent les secrets de fabrication.

    Ce jour là, le prêtre à également reçu la visite d’un confrère venu d’un autre temple pour l’interroger. Son savoir est grand et reconnu par tous les prêtres qui n’hésitent pas à venir le consulter. On l’appelle le « Pedanda » du nord de Bali. Dans sa famille issue de la caste des prêtres, le grand père et l’arrière grand père l’étaient également. Il utilise encore des manuscrits en sanskrit qui datent du XVIII siècle et autres objets précieux qui se transmettent de génération en génération. Chaque personne venant le voir doit faire des offrandes aux dieux, poser ses questions (jour du futur mariage, astrologie, problèmes à résoudre etc.…), assimiler la réponse, échanger avec lui, puis à la fin de la consultation, offrir un don au prêtre en remerciement. C’est ainsi qu’il a reçu en cadeau plusieurs pierres étonnantes offertes par ses fidèles.

    Avant de décider de les monter en bagues, il a longuement médité sur chacune des gemmes.

    Chaque pierre représente un dieu hindouiste, une énergie, une fonction. Ces bagues sont devenues des amulettes protectrices.

    La pierre rouge est une racine de rubis en forme de cabochon et représente Brama et protège sa famille.

    Une pierre cabochon noire aux reflets verts représente Shiva, elle est protectrice.

    La dernière pierre, la plus étrange un cabochon noir avec des effets moirés comme des nuages, qu’il nomme « akik », peut s’apparenter à une obsidienne noire, une pierre volcanique.

    Celle-ci aurait plus de pouvoir que toutes les autres car elle représente Vishnu et le protège de la magie noire. Il la porte donc à chaque fois qu’il doit partir de chez lui pour se protéger.

    Le lendemain, j’ai assisté au mariage de Sofi et Komang.

    Le mariage Balinais se déroule en deux jours et j’ai assisté à la deuxième journée. Le matin, tous les invités arrivent chez le marié vers dix heures du matin. Au bout de quelques heures toutes les offrandes sont apportées sur l’autel qui a été dressé dehors sous un auvent. Les mariés, après avoir médité et prieé avec le prêtre du village, partent vers le village de l’épouse et sont suivis de toute la famille et de leurs amis.

    Cette dernière peut habiter très loin de la maison de son mari. En effet, ce jour là, nous sommes montés très haut dans la montagne au cœur d’une forêt tropicale rafraîchissante. Au cours de notre ascension, je me suis demandée comment ces deux personnes avaient pu se rencontrer. Leur histoire est à l’image d’un conte pour enfant : la jeune fille soufrait d’une maladie incurable et c’est en allant voir un guérisseur réputé, très loin de chez elle, qu’elle a rencontré son futur mari. Celui-ci faisait partie de la famille de ce guérisseur. Et depuis ils ne se sont plus quittés.

    Mais ce beau mariage n’aurait pas pu voir le jour sans la tolérance légendaire des Indonésiennes. En effet, la encore, les différences culturelles sont étonnantes entre les Occidentaux et les Hindouistes. Tandis que les Musulmans et Hindouistes partagent un point commun : celui de pouvoir épouser plusieurs femmes, les Hindouistes ont eux, encore l’avantage de pouvoir avoir des « maîtresses officielles ». Le marié faisait peur aux balinaises car il entretenait depuis 5 ans des relations avec une jeune femme allemande. Celle-ci ne souhaitait pas vivre à Bali et venait souvent en vacances revoir son amoureux. Bien qu’elle ait décidé de vivre en Allemagne, elle a accepté par la suite de devenir sa maîtresse officielle. Aujourd’hui sa photo trône sur un mur parmi d’autres membres de la famille de Sofi.

    Bien que les Balinais soient fiers d’avoir une femme ou une maîtresse étrangère à la peau blanche, tous ne peuvent pas s’offrir ce luxe ! Certain Balinais dont la caste est élevée comme celle des Prêtres située au dessus ce celle des Rois ne pourront jamais se marier avec une étrangère sans que cela ternisse leur image.

    Arrivés dans le village de la mariée, de nouveau le rituel des prières reprend dans tous les autels de la famille situés sur le toit de la maison et sur la montagne embrumée. Pendant ce temps les invités patientent et discutent les femmes d’un côté et les hommes de l’autre. Ce jour la pour respecter leur tradition je m’étais habillée en sarong traditionnel avec la ceinture et une chemise. Quand on est enveloppé dans le sarong, il est difficile pour une femme d’être dans une autre position qu’assise ou debout. Les gestes sont assez limités. Les hommes eux nouent leur sarong en éventail ce qui selon eux permet de différencier la silhouette de l’homme et de la femme. Les hommes se sont donc regroupés autour d’une bouteille d’Arak et l’alcool aidant, ils plaisantent, chantent, et dansent entre eux. En tant qu’invitée et photographe improvisée, j’ai eu le privilège de goûter cet alcool assez fade, ce qui les rendait hilares. Enfin vers 16h de l’après midi, la famille transporte toutes les affaires personnelles de la Mariée jusqu’à son oreiller préféré dans sa future maison. De retour dans la maison de son époux, la cérémonie finale peut commencer. Elle est célébrée par le plus grand prêtre du nord de l’île, celui que j’avais rencontré le jour précédent.

    Dans les vapeurs d’encens, les rituels de prières et les offrandes dressées sur l’autel rouge et or, la cérémonie se déroule entrecoupée par les mélopées du prêtre et du son hypnotique d’une cloche. Une de ses deux femmes prêtresse l’assiste tout au long de la cérémonie. Les époux échangent enfin l’eau et la nourriture symbolique en croisant leurs mains en signe de partage durant toute leur vie. C’est sur ces belles images d’amour que s’achève cette belle journée partagée avec les balinais. La mariée et le marié parés comme des dieux vivants, commenceront des le lendemain leur première journée de mari et femme. Je suis restée longtemps émerveillée par la magie des rituels et des décorations très colorées façonnées par les femmes et prêtresses pour séduire les dieux et ainsi attirer le bonheur et la félicité propre à l’Asie. C’est pour cette raison d’ordre religieux que les Balinais ont particulièrement développé les arts décoratifs. Et pour l’artiste que je suis, cette île possède un trésor de talents ! Avant de repartir en France, faites un tour sur le marché d’Ubud ou vous trouverez un éventail de tout ce qui se fait en Indonésie au meilleur prix. Et laissez vous séduire par les danses balinaises traditionnelles rythmées au son du gamelan. Bon Voyage !

    Marina

    Contacts utiles :

    Guide francophone Gusde en contact avec d’autres agences de voyage à Bali et Lombok propose un voyage sur mesure : 08 12 39 45 513 gusde_ibg@hotmail.com

    Artiste Dolit, organise des excursions autour de son village, vers Ubud et découverte de son art traditionnel : 08 15 57 91 433

    Agence Bali passion, tenue par des français pour créer un voyage à la carte

    Motorcycle Diaries in asia, marriage or polygamy in Bali with slanted eyes!

    – Motorcycle Diaries in asia

    Bali trip / Marina

    Traditions and Hindu Balinese Marriage or Polygamy is Asia.

    You never unscathed back from a trip, especially when we go back to Indonesia. Every culture, every encounter enriches us and expands our openness. On my first trip to Bali, I went to France with the nostalgia of a lost paradise, a serene island or the smiling people seemed in harmony with nature.

    I felt so good that I decided to come back three weeks in March 2008, to discover other islands and especially back to Bali.

    I prepared my trip by studying books. I wanted to do the volcanoes of Java Bromo Kawah Ijen and then Lombok and the Gili Islands to explore the seabed, scuba dive and finally to Bali to meet its inhabitants. It was with the help of a local guide: Gusde I could organize this trip by contacting him via the Internet.

    He took care of the logistics of travel: hotel reservations, train and car to make my trips to Java and Lombok.

    Thanks to him I got to meet his family in Bali, a high priest of the north of the island and watch a beautiful ‘traditional Balinese wedding.  »

    I also enjoyed the Ubud area known for its handicrafts and its many artists. I went to draw with a famous miniaturist painter Dolit like « Keliki » an ancestral art that transmits the teacher to the children of his village.

    There is much to say about the Hindu culture of which I perceived a facet especially at the end of my trip in contact with the premises in the north of the island and the Ubud area.

    I spent a day in a large well respected Balinese priest. And while he was visited by his fellow citizens from far and wide to visit, I observed with amazement that shaped his two wives with agility beautiful offerings. They prepare well all day long with rice paste, fruit and leaves of woven palms. These are then presented to the gods and then after the ceremony and prayers they will be eaten by the family. Only women from the caste of priests can perform the most elaborate offerings they know the secrets.

    That day, the priest also received a visit from a colleague came to another temple for questioning. His knowledge is great and recognized by all priests who do not hesitate to come and visit. It’s called the « Pedanda » of northern Bali. In his family after the caste of priests, grandfather and great grandfather were also the. He still uses Sanskrit manuscripts dating from the eighteenth century, and other precious objects that are transmitted from generation to generation. Each person must see coming to make offerings to the gods, ask questions (future wedding day, astrology, etc. to solve problems …), understand the answer, talk with him, then at the end of the consultation, make a donation the priest in thanks. Thus he was presented with several amazing stones offered by the faithful.

    Before deciding to mount the rings, he has long meditated on each of the gems.

    Each stone represents a Hindu god, an energy, a function. These rings have become protective amulets.

    The red stone is a ruby cabochon root and Brama represents and protects his family.

    A black stone cabochon with green highlights represents Shiva, it is protective.

    The last stone, the strangest black cabochon with moiré effects like clouds, which he calls « akik » can be likened to a black obsidian, a volcanic stone.

    This would have more power than all the others because it represents Vishnu and protects the black magic. So he carries each time he has to leave his home for protection.

    The next day, I attended the wedding Sofi and Komang.

    Balinese wedding is in two days and I attended the second day. In the morning, all guests arriving at the bridegroom’s about ten in the morning. After a few hours all the offerings are made on the altar that was erected outside under an awning. Married, after meditating and prayed with the village priest, go to the village of the bride and are followed by all the family and friends.

    The latter can live very far from the house of her husband. In fact, that day, we climbed high into the mountains in the heart of a refreshing rainforest. During our ascent, I wondered how these two people had been able to meet. Their story is like a children’s story: the girl was suffering from an incurable disease and that is by going to a famous healer, very far from home, she met her future husband. It was part of the family of the healer. And since they have more left.

    But this beautiful marriage would not have been possible without the legendary tolerance of Indonesians. Indeed, again, the cultural differences are striking between Hindus and Westerners. While Hindus and Muslims share a common point: to be able to marry several wives, Hindus have them, yet the advantage of having « official mistresses. » The groom frightened the Balinese because it kept for 5 years with a young German woman. It did not wish to live in Bali and often came on vacation to see his lover. Although she has decided to live in Germany, she agreed later to become his official mistress. Today his picture on a wall throne among other family members Sofi.

    Although the Balinese are proud to have a woman or a foreign lady with white skin, not everyone can afford this luxury! Some Balinese caste whose high priests like this one located above the Kings could never marry a foreigner without this tarnish their image.

    Arrived in the village of the bride, again the ritual prayers up in all the altars of the family on the roof of the house and on the misty mountains. Meanwhile the guests waiting patiently and discuss the women on one side and men on the other. That day to respect their tradition myself I was dressed in traditional sarong with belt and a shirt. When one is wrapped in sarong, it is difficult for a woman to be in a position other than sitting or standing. Gestures are rather limited. The men themselves forge their sarong fan which they believe helps differentiate the silhouette of man and woman. The men are grouped around a bottle of Arak and the alcohol, they joke, sing and dance together. As a guest and improvised photographer, I had the privilege to try this rather bland alcohol, which made them hilarious. Finally around 16h in the afternoon, the family carries all the belongings of the Bride to his favorite pillow in her future home. Back in the house of her husband, the final ceremony can begin. It is celebrated by the largest North Island priest, whom I had met the previous day.

    In the fumes of incense, ritual prayers and offerings on the altar erected red and gold, the ceremony is interrupted by the chants of the priest and the hypnotic sound of a bell. One of his two women priestess assists throughout the ceremony. The couple finally exchanged water and food symbolic crossing their hands in a sign of sharing all their lives. It is on these beautiful images of love that ends this beautiful shared day with the Balinese. The bride and groom dressed as living gods, to begin the next day their first day of husband and wife. I stayed long amazed by the magic of colorful rituals and decorations shaped by women priestesses and gods to seduce and attract happiness and bliss own to Asia. This is why religious order that the Balinese have particularly developed the decorative arts. And for the artist that I am, this island has a wealth of talent! Before returning to France, try the Ubud Market where you will find a range of all that is done in Indonesia at the best prices. And let yourself be seduced by traditional Balinese dances punctuated the sound of gamelan. Have a good trip !

    Marina

    Useful contacts:

    Gusde speaking guide in contact with other travel agents in Bali and Lombok offers a customized trip: 08 12 39 45 513 gusde_ibg@hotmail.com

    Artist Dolit, organizes excursions around his village to Ubud and discover its traditional art: 08 15 57 91 433

    Bali Agency passion, held by the French to create a trip to the map

  • Carnets de voyage en Asie

    Carnets de voyage en Asie

    Carnets de voyage en Asie, Chine, un voyage dans la 4 ème dimension.

    – Carnets de voyage en asie

    Chine, un voyage dans la 4ème dimension

    La 4ème dimension

    - Le car nous trimballait depuis plus de 2 heures à travers des villages, des villes des chemins de traverse… Comme toujours en Chine des haltes touristiques afin de nous approvisionner en souvenirs à 2 balles et clic clac, merci Kodak…Le temps passait comme un film se déroulant lentement au rythme de nos torpeurs. Le soleil nous poursuivait de ses chaudes sollicitations.

    Soudain le car traversa un nuage de poussière épais et antipathique. Un frein peu efficace et un crissement plus tard nous nous immobilisâmes au milieu de nulle part entre le ça et le sur moi. J’écarquillais les yeux, j’en revenais pas le groupe avait fait un saut dans le temps, un bond dans l’histoire, l’histoire de la chine moderne.

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    La révolution culturelle était en marche et nous en étions les témoins. Des drapeaux rouges, des habits-Mao, des chants révolutionnaires, des petits livres rouges brandis à bout de bras… Né dans les années 50 j’avais vécu pendant toute ma jeunesse cette fameuse révolution culturelle à travers les informations télévisées…Et aujourd’hui j’étais là comme un grand reporter, au milieu de cet évènement si marquant. J’étais devenu un témoin malgré moi…malgré nous…Piégés par le temps, enveloppés par ce souffle de l’histoire, éreintés nous mangeâmes dans une cantine une soupe étrange, des pattes de poulets peu alléchantes, des nouilles épaisses agrémentés de thé âcre.
    Puis le car repartit laissant derrière nous un vague souvenir, des images peut-être même de la nostalgie…Avions nous rêvé ? Je crois aujourd’hui que nous sommes passés quelques heures dans la quatrième dimension. Si vous aussi vous avez vécu la même mésaventure n’hésitez pas à me contacter.

    Eve

    ©Reportages d’asie et asie reportages

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  • Expo, partir avec un bout d’expo dans la poche …

    Expo, partir avec un bout d’expo dans la poche …

    Expo, les carnets de Lila Pik- vendredi 17 septembre- 19h30

    C’est le pari de Take me, (i’m yours), une exposition à la Monnaie de Paris, où toutes les œuvres exposées sont offertes aux visiteurs.

    Au- delà du côté artistique plutôt limité, c’est bien le concept qui interpelle.

    Pyramides de vêtements, tapis de bonbons bleu azur, tours Eiffel miniatures, capsules d’air, flacons d’eau de rose, boites de sardines, posters, journaux … Vous prenez ce que vous voulez de ces œuvres éphémères qui évoluent au fur et à mesure des passages des visiteurs …

    takeme-1-1

    On rentre dans une caverne d’Ali baba, on sourit, on s’étonne, on prend timidement un objet, puis un autre, puis un autre. On participe, on transforme les installations par nos envies de posséder un exemplaire de ces objets en série … Et d’un coup, le partage est là: la langue se délie, les sourires s’échangent, les visiteurs communiquent entre eux.« ah ! c’est drôle, pour une fois où l’on peut se servir, qu’est- ce qu’ils vont encore inventer, mais à quoi ça sert ? ».

    takeme-2

    Oui, voilà ! A quoi ça sert ? Je suis rentrée avec tous mes objets dans mon sac. En fait, je me suis demandée pourquoi je les avais pris ??… Je n’en avais pas forcément besoin, ça ne me plaisait pas forcément non plus. Et j’ai entamé tout un processus de réflexion: pourquoi l’expo, pourquoi mon sac était rempli, pourquoi je me sentais conditionnée, à quoi sert l’art, comment le partager … Et c’est là où je me suis dit que l’expo frappait fort.

    L166xH74_gif_lila-pik4-4-ed21fLila Pik 🙂

    Du 16 septembre au 8 novembre 2015, Monnaie de Paris, 11 quai de Conti 75006 paris.