Catégorie : Vie culturelle

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    Chine, le bond en avant

    Le Grand Bond en avant

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    _Au nom de l’ idéologie, cette période constitue une première rupture avec le modèle soviétique. L’avènement de Khrouchtchev et le voyage de Mao à Moscou en 1957 marquent la fin d’un axe stratégique. Mao lance un gigantesque mouvement volontariste visant à abolir les « contradictions au sein du peuple », c’est-à-dire les oppositions fondamentales entre les villes et les campagnes, l’industrie et l’agriculture, les intellectuels et les travailleurs manuels. L’objectif est de « rattraper la Grande-Bretagne en quinze ans ». Il devient alors nécessaire d’industrialiser les campagnes et de ruraliser les villes. Les communes populaires rurales sont créées en 1958. Le processus de collectivisation est renforcé : suppression des lopins et du bétail privés, multiplication des équipements collectifs (crèches, cantines). Le pouvoir cherche ainsi à briser la cellule familiale – foyer de résistance passive – tout en « libérant » les femmes pour les activités productives. La généralisation des petits hauts-fourneaux inaugure l’industrialisation des campagnes.

    Le contrôle du parti est renforcé ; les cadres et les étudiants sont astreints au travail manuel. Les résultats s’avèrent catastrophiques, en particulier pour l’agriculture (1959 et 1961 sont des années de famine). Mao choisit de faire son autocritique, et doit abandonner la présidence de la République à Liu Shaoqi, un dirigeant plus modéré, en 1959. Il contre-attaque en lançant le « mouvement d’éducation socialiste ».

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    La révolution culturelle
    La Chine connaît de 1965 à 1971 les bouleversements les plus profonds depuis 1949. Il s’agit pour Mao et ses partisans d’écarter les « responsables qui, bien que du Parti, se sont engagés dans la voie capitaliste », par un processus inédit dans l’histoire du socialisme, la « grande révolution culturelle prolétarienne ». Après les mois de campagne « antirévisionniste », le mot d’ordre de Mao « Feu sur le quartier général » jette les jeunes à l’assaut des cadres en juillet 1966. Des universités, la contestation gagne les entreprises et déclenche une lutte armée entre diverses factions. L’économie est désorganisée durant toute cette période. Une fois l’aile droite du parti écartée – à commencer par Liu Shaoqi et Deng Xiaoping -, l’armée se livre, en 1968, à une remise en ordre, en renvoyant les étudiants à la campagne et les ouvriers à l’usine. Mao reconstruit le parti autour d’une alliance « paysans-ouvriers-soldats ». Il s’appuie alors sur le maréchal Lin Biao, qu’il présente même comme son successeur. Mais bientôt on apprend la mort de ce dernier, sans doute à la suite d’un coup d’Etat manqué, et peu après Mao lance une nouvelle campagne (« Critiquer Lin Biao, critiquer Confucius ») qui permet de modérer les ambitions des chefs militaires tout en liquidant les opposants, tant à gauche qu’à droite. Pour éviter la restauration d’une classe de « nouveaux lettrés », le pouvoir cherche systématiquement à briser les élites.

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    La « pensée Mao-Zedong » est présentée comme l’« arme idéologique des masses ». L’intervention de Zhou Enlai ne peut empêcher que de nombreux monuments et bibliothèques soient saccagés. La Révolution culturelle apparaît à la fois comme une manœuvre tactique de Mao pour renforcer son pouvoir et comme une tentative d’éliminer définitivement les tendances bureaucratiques en mettant « la politique aux postes de commande ». Le rapprochement avec les Etats-Unis, à partir de 1972, amorce un rééquilibrage que désapprouve l’aile gauche du Parti. La mort de Zhou Enlai, qui est suivie d’une très importante manifestation contre les radicaux, est suivie de la mise à l’écart de Deng Xiaoping par les « gauchistes ». Lorsque Mao disparaît, en septembre 1976, sa succession est loin d’être réglée. ?

     

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     La politique d’ouverture Au nom cette fois de la priorité à l’économie, une seconde série de ruptures tranche avec le modèle soviétique. Hua Guofeng accède au pouvoir, mais la lutte au sein du parti reste féroce et conduit à l’élimination de la « bande des Quatre », nom sous lequel furent critiqués des dirigeants « gauchistes », dont Jiang Qing, la veuve de Mao Zedong. Le processus de stabilisation est confirmé par le retour de Deng Xiaoping, dès 1977, puis par l’élimination de Hua Guofeng. Le mouvement des « quatre modernisations » (agriculture, industrie, défense, technologie) – déjà tentées par Zhou Enlai en 1964 – définit deux nouvelles orientations : la création de pôles de développement et l’ouverture aux investisseurs étrangers. La sélection est réintroduite dans le système éducatif ; les intellectuels sont réhabilités. Toutefois, le monopole du parti n’est en aucun cas remis en cause. La Chine réaffirme sa position internationale en normalisant ses relations avec les Etats-Unis et en lançant une attaque sans lendemain sur le Viêt-nam. La petite entreprise et les marchés libres sont encouragés. Quatre zones économiques spéciales sont créées dans l’espoir d’attirer les investissements étrangers. Malgré l’opposition des conservateurs, les réformes se poursuivent après la nomination de Hu Yaobang au poste de secrétaire général du PCC. Les entreprises publiques deviennent responsables de leur financement et de leur chiffre d’affaires (ce qui suscite, notamment, la diffusion du crédit). Quatorze villes côtières sont ouvertes aux investissements étrangers, ainsi que deux zones « triangulaires ».

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    La chute de Hu Yaobang en 1987, le Printemps de Pékin et la répression sanglante de la place Tian An Men le 4 juin 1989, le départ de Zhao Ziyang la même année témoignent de l’importance des déséquilibres que connaît la Chine des années 1990. L’Etat veut se donner une économie libérale, introduisant en 1993 la notion d’« économie de marché socialiste » dans la Constitution, tout en conservant une structure étatique rigide et centralisée. Plus que jamais, la Chine apparaît comme la grande puissance de demain. Elle fait fi de l’image que donne à l’extérieur la question des Droits de l’Homme et se place en partenaire incontournable dans la région. Si elle entend dicter sa loi dans le cadre des grands accords commerciaux, la Chine, au moment où le rattachement de Hongkong se précipite sur fond de croissance économique sans précédent (11,8 % en 1994), conteste toujours l’idée de la souveraineté taiwanaise, s’il le faut avec les armes, comme en 1996. Jiang Zemin remplace Deng Xiaoping, décédé en février 1997, et le 30 juin de la même année, Hongkong redevient chinoise. Les dirigeants chinois sont désormais de la génération qui suit celle des vétérans de la Longue Marche, et les conditions sont réunies pour qu’ils appréhendent différemment la confrontation de la tradition communiste chinoise et de la modernité.

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    Symbole du changement amorcé, Jiang Zemin, dominant désormais la scène politique, se prononce, lors du XV e Congrès du Parti communiste chinois, pour la mise en place d’un système d’actionnariat privé dans les entreprises d’Etat. Le 5 mars 1998, le Premier ministre Li Peng annonce une restructuration de l’administration accompagnée de licenciements massifs. Cette décision est suivie, quelques jours plus tard, d’élections, au terme desquelles, Zhu Rongji est nommé Premier ministre par l’Assemblée du peuple. Sur le plan diplomatique, une politique d’ouverture est également mise en œuvre. Ainsi en juillet 1998, la signature à Alma-Ata d’un traité de démarcation, met fin au contentieux qui opposait le pays au Kazakhstan, au sujet de la propriété des territoires situés aux abords de leur frontière commune. L’année 1999 est également marquée par des tentatives d’assouplissement du régime, qui s’efforce de renouer et de multiplier ses relations diplomatiques avec d’anciens partenaires. Sur le plan économique, la politique de libéralisation mise en œuvre, est concrétisée par un amendement à la Constitution reconnaissant le secteur économique privé. Par ailleurs, la signature, en novembre, avec les Etats-Unis, d’un accord abaissant les droits de douane (de 22,1 % à 17 %) et facilitant l’accès des entreprises américaines à des secteurs jusqu’alors réservés (télécommunications, finance), entérine l’entrée de la Chine dans l’économie mondiale, tout en lui assurant une meilleure place sur le chemin de l’OMC. Enfin, la rétrocession de Macao (décembre), est perçue comme un changement favorable au redressement économique. Ce nouvel élan est cependant tempéré par un ralentissement de la croissance, illustré par la faillite de nombreuses entreprises et la hausse importante du taux de chômage, phénomènes qui ont pour effet d’accentuer le mécontentement de la population. En deux ans, 15 millions de personnes ont effectivement perdu leur emploi. Sur le plan diplomatique, l’annonce de la maîtrise technologique de la bombe à neutrons par les scientifiques chinois et les essais de nouveaux types d’armes à longue portée, destinées, aux yeux du régime, à la préservation de l’intégrité territoriale du pays, entraînent un regain de tension avec Taiwan et les Etats-Unis. Par ailleurs, les efforts annoncés par le régime pour la préservation des droits de l’homme, sont éclipsés par la multiplication des arrestations de dissidents ou d’opposants (membres de la secte Falungong). Seule, la signature, à la fin de l’année, avec la Russie, puis avec le Viêt-nam, d’accords mettant formellement fin à des différends frontaliers, est perçue comme un signe notable d’amélioration des échanges internationaux.

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    Lors du premier semestre 2000, la victoire de Chen Shui-bian, candidat du Parti démocratique progressiste (DPP), formation indépendantiste, face au candidat officiel du Kouomintang (KMT), lors des élections présidentielles organisées en République de Chine met fin à la domination du parti communiste chinois, au pouvoir dans l’île depuis la victoire communiste en Chine continentale. Cette nouvelle donne politique perturbe les relations diplomatiques entre Pékin et Taipei, d’autant que le nouveau chef de l’Etat taiwanais ne cache pas ses intentions de voir se constituer une « république de Taiwan souveraine et indépendante », contrairement à la formule d’« un pays, deux systèmes », imposée par le gouvernement de Zhu Rongji pour la réunification des deux Chine. Soucieux de préserver l’équilibre politique, le pouvoir communiste demeure toutefois sur ses positions. ?

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  • Connaissez vous bien la grande muraille de Chine?

    Connaissez vous bien la grande muraille de Chine?

    Carnets de voyage en Asie, la grande muraille de Chine

    Carnets de voyage en asie

    La grande muraille de Chine


    Construction monumentale édifiée par tronçons dans plusieurs régions de la Chine du Nord et de la Chine centrale. La Grande Muraille de Chine a été inscrite par l’Unesco sur la Liste du patrimoine mondial en 1987.

    Coupée à intervalle régulier par des tours de guet, elle part de Shanhaiguan sur le golfe du Bohai à l’est, passe au nord de Pékin pour se prolonger à l’ouest, jusqu’à la Passe Jiayu (Jiayugan) dans le Gansu. Si on tient compte de toutes ses ramifications, la Grande Muraille mesure plus de 6000 km. Il ne subsiste pourtant, de nos jours, aucun tronçon original du premier grand mur.

    L’utilité militaire de la Grande Muraille a considérablement varié selon les périodes. La Grande Muraille doit son origine à des levées de terre édifiées par les principautés de la période des Printemps, des Automnes (Chunqiu, 722-481 av. J.-C.) et des Royaumes combattants (453-222 av. J.-C.), pour protéger leurs frontières contre les principautés voisines et les pillards du Nord (d’origine turco-mongole) ou de l’ouest (populations tibétaines).

    Au IIIe siècle av. J.-C., Shi Huangdi, le fondateur de la dynastie Qin, absorba les royaumes rivaux (Han, Zhao, Wei, Chu, Yan et Qi), réalisant ainsi la première unification de la Chine. Il ordonna que les murs construits précédemment fussent reliés entre eux, renforcés et étendus. Telle fut la première « Grande Muraille », longue selon la tradition de 10’000 lis (c’est-à-dire « infiniment longue », selon le sens de « dix mille » en chinois), qui s’étendait de Lintao (actuelle Minxian, dans le Gansu), à l’ouest, jusqu’à Liaodong à l’est. Il ne reste plus aucune trace de cette muraille, décrite dans les Mémoires historiques de Sima Qian.

    Sous les Han (206 av. J.-C. à 220 apr. J.-C.), la muraille fut renforcée grâce à divers ouvrages défensifs : châteaux, fortifications, tours de guet. La muraille des Han s’étendait de Liaodong, à l’est, jusqu’à l’ouest du Xinjiang, soit sur plus de 10’000 km. Jusqu’au VIe siècle (dynastie des Sui), la Grande Muraille fut une importante pièce du système défensif des empereurs chinois contre les peuples du Nord. Par la suite, elle tomba en désuétude. Durant plusieurs siècles, les empereurs eurent recours à d’autres moyens pour défendre leurs frontières : commerce, alliances matrimoniales, expéditions militaires sporadiques, etc.

    Sous la dynastie des Yuan (1260-1367), les Mongols, qui gouvernaient eux-mêmes les périphéries de la Chine, s’en souciaient si peu qu’ils n’en soufflèrent mot à Marco Polo.

    Le renversement s’opéra sous les Ming. Les Mongols, chassés du pouvoir, redevinrent une menace, et la Grande Muraille retrouva son rôle de dispositif stratégique. Mais, cette muraille n’avait plus rien à voir avec celle des Qin. Elle était maçonnée en appareil monumental sur de longues distances (grandes dalles de granit et de briques, maçonnées avec des pierres broyées et de la terre). Légèrement inclinés et surmontés d’un chemin de ronde pavé et crénelé, les murs faisaient 7 à 9 m de haut et 7 à 10 m d’épaisseur. À l’intérieur, des passages voûtés furent aménagés tous les 100 ou 200 m pour accéder aux escaliers menant au chemin de ronde, sur lesquels pouvaient circuler cinq chevaux ou dix hommes de front. Les plates-formes, construites tous les 5 à 10 lis (2,5 à 5 km), également crénelées, servaient d’entrepôts d’armes. La transmission des informations se faisait par un système de signaux (feu la nuit, fumée le jour).

    Cette grande muraille des Ming s’étendait depuis le fleuve Yalu, à l’est, jusqu’à Jiayuguan, à l’ouest. Elle était divisée en neuf secteurs de garnison, auxquels incombaient les tâches militaires mais aussi de réfection et de reconstruction. C’est cette muraille dont on peut visiter aujourd’hui certains tronçons.

    Sous les Qing, la grande muraille fut consolidée autour de Pékin, mais elle ne jouait plus de rôle défensif.

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  • Echange culturel franco- chinois avec des enfants

    Echange culturel franco- chinois avec des enfants

    Une journée particulière pour un échange culturel franco- chinois

    Une journée particulière

    Ils arrivent, ils sont là dans les cars qui vrombissent comme des chevaux intrépides. Depuis plus de 3 mois, les enfants du centre de loisirs attendent et préparent cette journée très spéciale qui les transportera pour quelques heures dans un autre univers plein de rires, de couleurs, de chants, de danses, de musique et de dépaysement.

    Ils ont décoré la grande salle afin d’accueillir ces invités de choix qui viennent de si loin, 10 000 kms, pour les rencontrer. Des dessins de bienvenue, des tours Eiffel scintillantes seront des cadeaux appréciés par nos lointains convives. Un échange culturel franco- chinois hors du commun, voilà pourquoi tous sont si excités par cette rencontre.

    Quand la portière brusquement s’ouvre, l’excitation et l’effervescence font soudain place à un silence religieux.

    Le sourire aux lèvres, une quarantaine d’enfants chinois descendent du car, comme happés par la foule, ils sont incroyables, fiers de venir en France peut- être pour la première fois depuis des générations. Des petits yeux bridés et malicieux balaient l’auditoire subjugué par cette apparition tant espérée.

    Après quelques minutes d’observation, bientôt tous les enfants Chinois et Français jouent ensemble, se chamaillent comme si la langue n’était plus une frontière infranchissable. Les rires fusent, les groupes se forment dans la cour de récréation, tout paraît normal. Bientôt dans le réfectoire, tous s’attablent pour un repas amélioré. De l’eau tiède pour nos amis chinois a été prévue car il leur est impossible de boire glacé ou simplement froid. Ils hésitent un instant devant des plats inconnus et la curiosité restant toutefois la plus forte, ils s’emparent de ces ustensiles si étranges, fourchettes et couteaux, et dégustent ces plats si exotiques. Les petits artistes chinois enfin rassasiés sont fin prêts pour présenter leur show.

    Ils se maquillent, se parent de leurs habits chatoyants et se chauffent afin de présenter leur spectacle. Une fois sur scène ces enfants se transforment immédiatement en vrais professionnels et nous assènent un spectacle époustouflant. Comment pouvions nous imaginer que des enfants puissent atteindre ce degré de technicité et cette maîtrise de leur art. Ils sont incroyables, ils savent tout faire, chanter, danser, jouer la comédie, jongler, faire des acrobaties… Un show à la chinoise qui nous laisse tous pantois et dubitatifs. Encore sous le choc, les spectateurs, adultes et enfants laissent soudain éclater leur joie en faisant une « standing ovation » interminable et empreinte d’émotion.

    Leur route ne s’arrête pas ici car ces enfants artistes, vont faire le tour de l’Europe et offrir gratuitement des spectacles dans les plus grandes villes d’Europe. La séparation reste un moment difficile et des larmes vont couler sur les joues des petits Français et des petits Chinois.

    Une journée a suffi pour faire naître des amitiés et une vraie complicité . Certains enfants ont promis de s’écrire et d’autres de venir un jour revoir leurs petits amis dans l’empire du milieu. Des souvenirs indélébiles vont rester gravés dans les mémoires.

    Un échange culturel franco- chinois entre enfants est une rencontre toujours magique, qui a pu se réaliser grâce à une « osmose » inexplicable dont la barrière des langues n’a jamais été une frontière.

    Comme l’on pourrait dire en PNL (Programmation Neuro- Linguistique): « on ne peut pas ne pas communiquer ».

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  • Histoire vraie,nuits de de Mah-Jong et repas exotique

    Histoire vraie,nuits de de Mah-Jong et repas exotique

    Nuits de de Mah-Jong

    Nuits de de Mah-Jong et repas exotique…
    Papa passait des nuits entières à jouer au Mah-jong et aux 4 cartes de couleur dans la torpeur de cette époque coloniale si souvent décriée mais qui reste pour moi un moment de joie et de douceur. Pour nous la vie était facile, du personnel attachée à la famille, une vaste maison, des rivières gorgées de vie et une maman particulièrement attentionnée . Les hommes aimaient se retrouver entre eux à boire de la bière au rythme de mises parfois phénoménales, des millions de « piastres » passaient de main en main.

    Souvent vers 23h une petite faim venait titiller ces joueurs invétérés ; papa, illico presto, faisait venir un petit « boy » et lui demandait de préparer un plat afin d’assouvir leur appétit nocturne. Ce dernier se pressait de choisir dans le grand poulailler de la maison, des poulettes dodues et tendres, de les abattre afin de préparer un délicieux plat accompagné d’une soupe de riz aux herbes exotiques (recette dans la rubrique je cuisine facile). Quelquefois des écrevisses de la rivière faisaient les frais de cette petite fringale.

    Tout se trouvait à proximité, tous les produits étaient de qualité et pas besoin d’aller au super marché; il fallait juste se baisser et jouer au Mah-Jong… Les temps ont changé et moi aujourd’hui je suis une mamie qui prépare parfois à ses petits enfants un plat surgelé. Le monde a changé et moi aussi je me suis mise au « goût du jour ».

    Une grand-mère vietnamienne


    Mah-Jong Nights
    
    
    
    Mah-Jong nights and exotic meals ...
     Papa spent nights playing Mahjong and the four colored cards in the torpor of that colonial period so often decried but which remains for me a moment of joy and sweetness. For us life was easy, family-minded staff, a large house, rivers full of life and a particularly thoughtful mom. The men liked to meet each other to drink beer to the rhythm of sometimes phenomenal bets, millions of "piastres" passed from hand to hand.
    
    Often around 11 pm a little hunger came to titillate these players inveterate; Dad, illico presto, brought a little "boy" and asked him to prepare a dish in order to satisfy their nocturnal appetite. The latter was in a hurry to choose from the large henhouse of the house, plump and tender chickens, to cut them down in order to prepare a delicious dish accompanied by a soup of rice with exotic herbs (recipe in the heading easy cooking). Sometimes crayfish of the river were the expense of this little craving.
    
    Everything was nearby, all the products were quality and no need to go to the supermarket; You just had to bend down and play the Mah-Jong ... The times have changed and I am today a grandma who sometimes prepares a frozen dish for her grandchildren. The world has changed and I have also got into the "taste of the day".
    
    A Vietnamese grandmother
  • Shanghaï contre Pékin, la guerre des radins (sud et nord)

    Shanghaï contre Pékin, la guerre des radins (sud et nord)

    Tout les oppose, nord et sud, Pékin et Shanghaï

    Nord/ Sud


    Les provinciaux trouvent que les Parisiens sont trop superficiels , ces derniers n’ont cure de tels paysans , les niçois n’aiment pas la froideur des nordistes qui eux dédaignent la chaleur suspecte des sudistes.

    Dans le brouhaha de la gare Montparnasse j’étais ce jour là en pleine discussion avec une amie chinoise de Pékin; elle trouvait les shanghaïens trop radins, près de leurs sous. Pour les pékinois, m’expliquait elle, être invité par un habitant du sud, en particulier ceux de Shanghaï signifiait rester sur sa « faim » et repartir avec l’estomac vide. Les plats sont présentés dans de minuscules assiettes, et pour ne pas paraître impoli, là c’est le comble, il faut en laisser. Pour les chinois la convivialité passe par un bon repas copieux et un repas ultra léger est très mauvais signe. Pour les pékinois les shanghaïens sont avares et ces derniers pensent que les nordistes ne sont pas très malins ; le principe même du ying et du yang mais qui est le ying et qui est le yang ? Aujourd’hui encore la guerre des « a- priori » fait rage et que l’on soit de Pékin ou de Shanghaï c’est toujours l’autre le fautif.

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    Il faut quand même ajouter que le repas copieux est un signe, pour tous les chinois, de la convivialité et doit- être sans faille. Radin pour un chinois c’est juste ne pas manger sufisamment à sa faim lors d’une invitation, d’une réception…

    Selon Aiming (Chinoise)

    All the opposites, north and south, Beijing and Shanghai
    
    
    
    North South
    
    
    The provinces and territories are the most popular, the last sustainable steps of these peasants, the Niçois are not the coldness of the northerners who are dedicated to the suspicious heat of the Southerners.
    
    In the hubbub of the Montparnasse station, I was in the middle of a discussion with a Chinese friend from Peking; She found the shanghaiers too sharp, close to their pennies. For the Pekingese, she explained, being invited by a resident of the south, especially those from Shanghai meant staying on her "hunger" and leaving with an empty stomach. The dishes are presented in the tiny plates, and not to appear impolite, there it is the height, it must leave. For the Chinese the conviviality goes through a good hearty meal and an ultra light meal is very bad sign. For the Pekinese, the Shanghai people are miserly and the latter think that the northerners are not very smart; The very principle of ying and yang plus which is ying and which is the yang? Even today the war of the "a-priori" rages and the other of Peking or Shanghai is always the other the fault.
    
    It is necessary to add the hearty meal is a sign, for all Chinese, of the friendliness and must be flawless. Radin for a Chinese is just not eating enough to please an invitation, a reception ...
    
    According to Aiming (Chinese)
  • Thiery Beyne photographe, des moments de rêves paisibles

    Thiery Beyne photographe, des moments de rêves paisibles

    Thierry Beyne, les dormeurs indochinois

    Thiery Beyne

    Le photographe Thiery Beyne à l’objectif  » bridé » met en scène des dormeurs paisibles qui nous parlent du Vietnam.

    Thiery Beyne un photographe qui sait saisir des moments inattendus… Appuyer sur le bouton quand la scène est fragile, un instant suspendu. Thiery Beyne nous invite à un voyage à travers les rêves.

  • FESTIVAL DU FILM CHINOIS EN FRANCE: call of heroes

    FESTIVAL DU FILM CHINOIS EN FRANCE: call of heroes

    FESTIVAL DU FILM CHINOIS EN FRANCE: call of heroes

    En 1910, la Chine est divisée et les seigneurs de la guerre se battent entre eux. Shaolin, le cruel et le caractériel fils du seigneur Cao, du passage dans le village de Pucheng, assassine de sang-froid un groupe d’innocents. Arrêté par la milice du village, chef de fils (Yang) l’incarcère, décide de faire le juger et de l’exécuter. ZhangYi, colonel de l’armée du seigneur Cao, apprenti la nouvelle, se rend immédiatement à Pucheng, ordonnant la libération immédiate du prisonnier. Zhang rencontre Ma Feng. Les deux hommes se connaissent bien. Ils ont appris les arts martiaux ensemble. Ma a été témoin de la conduite scandaleuse de Shaolin et décide de s’opposer à Zhang. Il est bien déterminé à aider Yang à garder l’assassin sous les barreaux.

    Réalisation: Benny Chan
    Scénario: Benny Chan
    Durée: 119 minutes
    Genre: film d’arts martiaux

    Pays d’origine: Chine continentale / Hong Kong

    Box-office: environ 170 M yuans (23 millions d’euros)

    Date de sortie :: 18 août 2016

  • FESTIVAL DU FILM CHINOIS EN FRANCE: Big fish and begonia

    FESTIVAL DU FILM CHINOIS EN FRANCE: Big fish and begonia

    BIG FISH AND BEGONIA (Liang Xuan et Zhang Chun)

    Les habitants d’un monde invisible des hommes contrôlent le temps, les marées et les changements de saisons. Le jour de sépulture, Chun est transformé en dauphin rouge pour le monde des humains. Elle est une sauve d’une tornade par un jeune garçon au coût de sa propre vie. Chen est si émue par le gentillesse et le courage de son sauveteur qu’elle décide de le ramener à la vie. Mais pour cela, elle doit protéger son âme. Le gardien des âmes de son univers lui-même, le jeune garçon sous la forme d’un petit dauphin appeléKun qu’elle a bien nourrissé et réfléchi, après avoir mûr des péripéties, le compte au monde des humains.

    Réalisation: Liang Xuan et Zhang Chun
    Scénario: Liang Xuan
    Durée: 90 minutes
    Genre: film d’animation
    Pays d’origine: Chine

    Box-office: environ 570 M yuans (78 millions d’euros)

    Date de sortie: 8 juillet 2016

  • SÉLECTION DU FESTIVAL DU FILM CHINOIS EN FRANCE: Beijing meets seattle II: book of love

    SÉLECTION DU FESTIVAL DU FILM CHINOIS EN FRANCE: Beijing meets seattle II: book of love

    BEIJING MEETS SEATTLE II: BOOK OF LOVE (Xue Xiaolu)

    Jiao Ye est hôtesse de casino à Macao. Daniel est agent immobilier àLos Angeles. Sans se connaitre, ils vont échanger une correspondance de plus en plus assidue grâce à un mystérieux livre. Au fur et à mesure que le temps passe, ils vont s’entraider, s’épauler et devenir très proches, jusqu’au moment où les lettres leur sont retournées. Ils souhaitent alors se retrouver pour en comprendre la raison. Le seul indice à leur disposition est le titre du livre. Parviendront-ils à se rencontrer ?

    Réalisation :Xue Xiaolu
    Scénario: Xue Xiaolu et Jiao Huajing
    Acteurs: Tang Wei/Wu Xiubo
    Durée: 129 minutes
    Genre: comédie romantique
    Pays d’origine: Chine continentale/Hong Kong

    Box-office : environ 830 M yuans (114 millions euros)

    Date de sortie: 29 avril 2016

  • 7ème festival du cinéma chinois du 15 mai au 25 juin 2017

    7ème festival du cinéma chinois du 15 mai au 25 juin 2017

    7 ème festival du cinéma chinois du 15 mai au 25 juin 2017

    Mai, le mois du cinéma dans tous ses états !

    A partir du 15 mai prochain, projection de 11 films chinois tous genres confondus : films d’auteur, blockbusters, drames, comédies … dans certaines salles partenaires à Paris, Strasbourg, Cannes, Lyon, Marseille, Brest, La Réunion.

    Tous ces films sélectionnés sont inédits en France mais largement diffusés déjà en Chine. C’est intéressant cette lucarne qui s’ouvre sur la production cinématographique actuelle de la chine …

    Surtout quand on sait que le marché chinois du cinéma est devenu, depuis 2012, le second marché de la planète, juste après celui des Etats-Unis.

    Le tissage des relations commerciales et des productions artistiques est en cours, espérons que cela apporte du renouveau, des créations audacieuses, affirmées, et inspirantes autant qu’aspirantes..

    Je laisse de côté la partie people- ambassadeurs Anne Fontaine et Claude Lelouch, invitée d’honneur : Juliette Binoche, invitée spéciale : Joyce Jonathan . Voilà pour les strass. Maintenant, à l’occasion de ce festival, il semblerait que ce soit plutôt de jeunes et nouveaux réalisateurs qui soient mis en avant. Je ne parle pas bien sûr des Zhang Yimou, Wong Kar Wai, Chen Kaige … qui sont déjà au sommet de leur gloire.

    A part Tsui Hark, je ne connais aucun des autres mais lors de la conférence de presse, la projection de la bande annonce avec des extraits de chaque film m’a franchement donné envie d’en savoir et d’en voir plus.

    Pas sûre que je sois fan de tout, les films d’action, les comédies romantiques me semblent toujours un peu sur- joués et assez conventionnels. Par contre, J’ai sélectionné de façon purement intuitive les quelques films suivants :

    MR no problem, film d’auteur en noir & blanc, the wasted times, film noir sur le shanghai des années 40, I am not madame Bovary, comédie- satyre sur la bureaucratie.

    Pour saluer cet événement organisé par le Centre Culturel de Chine, Open- mag diffusera chaque jour la bande annonce d’un film de la sélection afin que vous puissiez faire votre propre choix puis prolonger dans une salle de cinéma face au grand écran mythique du 7 ème art !

    LILA PIK

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    Paris

    Gaumont-Marignan

    27 Avenue des Champs-Elysées, 75008 Paris www.cinemasgaumontpathe.com

    Cinéma Christine 21

    4 Rue Christine, 75006 Paris

     

     

    Strasbourg

    Cinéma l’Odyssée

    3 Rue des Francs Bourgeois, 67000 Strasbourg
www.cinemaodyssee.com

    Cannes

    Cinéma Les Arcades

    77 Rue Felix-Faure, 06400 Cannes

    arcadescannes.cine.allocine.fr

    www.actioncinemas.com

    Lyon

    Pathé Bellecour

    79 Rue de la République, 69002 Lyon

    www.cinemasgaumontpathe.com/ cinemas/cinema-lyonpathe-bellecour

    Cinéma les Alizés

    214 Avenue Franklin Roosevelt, 69672 Bron
www.cinemalesalizes.com

    Marseille

    Cinéma Le Prado

    36 Avenue du Prado, 13006 Marseille

    www.cinema-leprado.fr

    Brest

    Cinéma Les Studios

    136 Rue Jean Jaurès, 29200 Brest

    www.cine-studios.fr

    La Réunion

    Ritz à St-Denis

    53 Rue Juliette-Dodu 97400 Saint-Denis

    REX

    Rue Auguste-Babet 97410 St-Pierre

    La Réunion

    Le Plaza

    68 Rue Saint Louis 97450 St-Louis

    Ciné Palmes

    51 Rue Michel Ange 97438 Ste-Marie