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  • Germes de soja sautés au gingembre (Recette chinoise/ cuisine chinoise)

    Germes de soja sautés au gingembre (Recette chinoise/ cuisine chinoise)

    Germes de soja sautés au gingembre (Recette chinoise/ cuisine chinoise)

    cbo1964 / Pixabay

    Recette chinoise/ cuisine chinoise

    germes de soja sautés au gingembre

    Recettes asiatiques « light »et « diététiques » faciles

    Ingrédients
    - 500g de germes de soja frais
    - 3 c à soupe de sauce de soja
    - 2 c à soupe de sauce d’huitre
    - 2 c à café d’huile de sésame (facultatif)
    - 2 c à café de gingembre frais passé à la moulinette (enlever la peau au préalable)
    - 3 gousses d’ail hachées
    - persil chinois (coriandre)
    Préparation
    - jeter dans de l’huile d’arachide brûlante ail+gingembre 1mn maxi
    - puis y mettre les germes de soja et bien remuer
    - quand les germes de soja sont cuits mais encore fermes et croquants sous la dent rajouter sauce de soja+sauce d’huitres+huile de sésame+sel et cuire 1mn
    - présenter sur un plat saupoudrés de coriandre+ poivre
    Recette de riton

    Son contact email

    La cuisine asiatique est facile

    LA CUISINE ASIATIQUE

    Si vous avez une recette light, diététique et facile n’hésitez pas à nous la faire connaître et nous nous ferons un plaisir de la mettre illico presto en ligne. Merci

    Sautéed ginger soy beans (Chinese recipe / Chinese cooking) Cbo1964 / Pixabay   Chinese recipes Ginger sauteed with ginger Asian recipes « light » and « diet » easy ingredients – 500g of fresh bean sprouts – 3 tablespoons of soy sauce – 2 tablespoons oyster sauce – 2 tsp sesame oil (optional) – 2 tsp of fresh ginger past the grinder (remove the skin beforehand) – 3 garlic cloves, chopped – Chinese parsley (coriander) Preparation – toss in peanut oil burning garlic + ginger 1mn max – then put in the germs of soy and stir well – when the soy sprouts are cooked but still firm and crunchy under the tooth add soy sauce + oyster sauce + sesame oil + salt and cook 1mn – Present on a plate sprinkled with coriander + pepper Recipe of riton His contact email Asian cooking is easy ASIAN CUISINE If you have a recipe light, dietetic and easy do not hesitate to let us know and we will gladly put it on line. Thank you

  • L’artiste peintre Nguyen Tay expose encres et aquarelles

    L’artiste peintre Nguyen Tay expose encres et aquarelles

    L’artiste peintre Nguyen Tay expose encres et aquarelles du 4 juillet au 3 août 2017 à la bibliothèque Claude Lévi-Strauss (Paris 19e)

     

     

     

    L’artiste peintre d’origine vietnamienne Nguyen Tay expose une vingtaines d’œuvres, encres et aquarelles, du 4 juillet au 3 août 2017

    à la bibliothèque Claude Lévi-Strauss

    41 avenue de Flandre, Paris 19e  – Métro : Stalingrad ou Riquet

    tél. : 01 40 35 96 46  (vérifier les horaires d’été – par exemple fermée lundi 17/7, ouverte mardi 18/7 à partir de 13h)

    Vernissage samedi 8 juillet 2017 de 14h30 à 17h.

    Voici des photos de quelques autres œuvres exposées (en plus des deux œuvres à la une de cet article) :

     

     

     

     

    Extrait d’un message de Nguyen Tay sur son facebook à propos de l’œuvre ‘Fame’ (de la dernière photo ci-dessus) qu’il a coréalisée ainsi qu’une 2ème oeuvre (l’avant-dernière ci-dessus) avec l’artiste peintre Red Dito https://www.facebook.com/NguyenTayArtist/posts/1949219235319068 14 juillet, 13:35 · Paris :

    Fame, réalisée par Red Dito (couleurs) et Nguyen Tay (traits), est actuellement à l’Exposition Encres et Aquarelles de Nguyen Tay à la Bibliothèque Claude Lévi-Strauss – 75019 Paris jusqu’au 3 août.   Cette collaboration est, de l’avis de tous, une très belle réussite. Red Ditoapporte en effet à mon style une touche pop. Le personnage ressemble ainsi à une célébrité de la K-pop. ‘

    Plus d’informations :

     

    Pour télécharger ou la visionner agrandie et nette, cliquer sur l’image ci-dessus.

    http://www.nguyentayartist.com/

    MCFV

  • Jean Pierre Tiffon, une autre façon de voir le développement personnel

    Jean Pierre Tiffon, une autre façon de voir le développement personnel

    Un concept novateur pour la confiance en soi et le développement personnel.

    Qui est Jean Pierre Tiffon

    Jean Pierre Tiffon est l’homme des vastes prairies verdoyantes, il adore Vierzon car à la Bidauderie, Centre équestre entouré de verdure et de forêts, il distille avec bienveillance un enseignement qui permet à chacun de s’épanouir avec bonheur. Grâce à un vrai « savoir- faire » appris dans une première vie dans les Corporates comme consultant, Jean Pierre Tiffon a décidé aujourd’hui de se tourner  vers le développement personnel grâce aux chevaux, partenaires indispensables de cette méthode novatrice.

    Jean Pierre Tiffon a déjà « plein de vies » à son actif.

    Il a vécu plusieurs vies professionnelles passant du conseil auprès de grands systèmes à l’accompagnement de personnes en changement ; allant du coaching d’équipes d’entreprise au coaching d’équipes sportives. Il a animé des dizaines de séminaire, conduit des concertations, organisé des états généraux dans de nombreux domaines : la santé, le cancer, les transports, le développement local, les inondations, la recherche, les ondes et les nanomatériaux. Il a été Parisien, Picard et est maintenant Berrichon. Homme de la ville, il est devenu un homme des champs, des chevaux et des forêts. Il a porté du tergal, du lin,  des costumes et des cravates, des jeans et des tenues de sport. Ces changements de vie ont parfois été choisis, parfois imposés ou subis. Quelques fois ils ont ressemblé à une fuite, à d’autres moments ils ont été préparés et pensés en conscience.  Tous lui ont appris que les transitions réussies sont celles que l’on vit pas à pas, en conscience de ce que l’on choisit de perdre, dans l’inconfort de ne pas savoir ce que l’on va vivre, dans la conviction de devoir changer. Après ces phases d’inconfort vient le réconfort. Et le cycle continue. Et à chaque fois l’on grandit.

     

    « Plein de vies » est une nouvelle initiative voulue par Jean Pierre pour transmettre ses expériences de vies à travers des stages et des mises en récit. Il s’agit aussi de partager ici les témoignages, les joies, les expériences et les questionnements de toutes celles et ceux qui font changer leurs vies.

    Depuis plusieurs années, il utilise ses différentes compétences pour aider des cavaliers, des compétiteurs, des enseignants et entraîneurs.

    Selon lui, la connaissance, le respect et l’entrainement de son physique, de son mental et de ses émotions permettent de réussir des vies sportives durables et performantes.

    Prenez votre Envol pour une nouvelle vie!

  • OpenMag vous offre 80 places de spectacle to meet the Grand Canal

    OpenMag vous offre 80 places de spectacle to meet the Grand Canal

    « to meet the gGrand Canal »

    Pour fêter l’été OpenMag vous offre 80 places  pour un magnifique spectacle « to meet the Grand Canal » au palais des congrès de Paris le 2 Juillet à 20h.

    Un spectacle somptueux, des artistes de très grande qualité qui ont su donner un supplément d’âme à cette fresque. Des costumes, des décors du vrai spectaculaire qui sans aucun doute va créer un véritable événement au Palais des Congrès. Le 2 juillet une représentation exceptionnelle sera proposée et nous vous conseillons de ne pas la rater!

    Nous contacter rapidement!

    VOIR LA VIDEO

    LES PHOTOS

     

     

     

    « To meet the gGrand Canal » To celebrate the summer OpenMag offers you 80 places for a magnificent show « to meet the Grand Canal » at the Palais des congrès de Paris on 2 July at 8pm. A sumptuous show, artists of very high quality who knew how to give an additional soul to this fresco. Costumes, sets of the real spectacular that will undoubtedly create a real event at the Palais des Congrès. On July 2nd an exceptional performance will be proposed and we advise you not to miss it! Contact us quickly!

     

  • L’ensemble vocal ‘Hop Ca Quê Huong’ Voix sur berges

    L’ensemble vocal ‘Hop Ca Quê Huong’ Voix sur berges

    Récital gratuit de l’ensemble vocal ‘Hop Ca Quê Huong’ dimanche 25 juin 2017 de 18h à 18h40 au Festival de chorales ‘Voix sur berges’ (Paris 10e)

     

    L’ensemble vocal ‘Hop Ca Quê Huong’ (HCQH), composé de chanteurs et chanteuses d’origine vietnamienne, participe à la 22ème édition du festival de chorales « Voix sur berges »

    le dimanche 25 juin 2017 de 18h à 18h40,

    face au collège La Grange aux Belles, 158 quai de Jemmapes Paris 10ème

    Métro : Louis Blanc, Jaurès, Château-Landon

    (près de la gare de l’Est et de l’hôpital Saint-Louis)

    Récital gratuit de HCQH

    comme ceux des 180 chorales du festival ‘Voix sur berges’ qui se produisent le dimanche 25 juin 2017 de 14h à 20h sur les berges du Canal Saint-Martin

    Programme complet et présentation du festival ‘Voix sur berges’ téléchargeables via le lien http://www.crl10.net/sites/default/files/CRL_echo_VSB_2017_v3_web.pdf.

    Affiche téléchargeable en cliquant sur l’image ci-dessous ou sur le lien Affiche-VSB2017

     

    Plus d’informations :

    Facebook de HCQH: https://www.facebook.com/hopcaquehuong/    

    Site internet des ‘Voix sur berges’ : http://www.voixsurberges.com/

    Facebook des ‘Voix sur berges’  https://www.facebook.com/Voixsurberges/

    Autres annonces de cet événement :

    https://www.facebook.com/mai.hx.9/posts/637405153116800?pnref=story

    https://www.facebook.com/mcfv.eu/posts/1719102504785196

  • Elancourt (78), projection de 3 courts-métrages d’animation!

    Elancourt (78), projection de 3 courts-métrages d’animation!

    Samedi 17 juin 2017 à 16h30 à Elancourt (78), projection de 3 courts-métrages d’animation dont ‘Sous tes doigts’ de Marie-Christine Courtès en sa présence sur des rapatriés d’Indochine à Sainte-Livrade

    Ciné 7 – ElancourtCentre commercial des 7 Mares, 78990 Élancourt

    SOUS TES DOIGTS  (un des trois courts métrages projetés)

    Un film d’animation de Marie-Christine Courtès

    Coproduction de Vivement Lundi ! et Novanima Productions, 2014, 13’

    Création graphique : Ludivine Berthouloux, Marcelino Truong.

    Primé aux festivals : FICAM- Meknès (Maroc), New York International Children’s Festival et WorldFest – Houston (USA), Monstra – Lisbonne et Cinanima – Espinho (Portugal), Tricky Women – Vienne (Autriche), Urban film – Paris, Chacun son court – Strasbourg,  Séquence court métrage – Toulouse, Film court – Villeurbanne…

    Nominé aux Césars 2016, finaliste du Cartoon d’or 2016, présélectionné aux Oscars 2017.

    ***************************

    Résumé : Le jour de la crémation de sa grand-mère, Émilie, une jeune métisse asiatique, se plonge dans les souvenirs de la vieille femme. Elle découvre l’Indochine de Hoà, sa rencontre amoureuse avec Jacques (un colon français), la naissance de Linh (sa mère) et le départ tragique vers la France en 1956. Elle revit, en compagnie de Linh, l’arrivée au camp d’hébergement de Sainte-Livrade, l’exploitation des femmes indochinoises par les maraichers du Lot-et-Garonne. Entre souvenirs, danse, colère et rituels traditionnels, Émilie apprend à accepter cet héritage…

    **************************

    Dans ce court métrage de 12 minutes est évoqué le Camp d’Accueil des Français d’Indochine (CAFI) de Sainte-Livrade-sur-Lot (http://www.rapatries-vietnam.org/cafi-histoire.php) à propos duquel Marie Christine Courtès a déjà réalisé un film documentaire ‘Le Camp des Oubliés’.

    Plus d’informations sur la cinéaste-documentariste Marie-Christine Courtès et sur la réalisation du film d’animation ‘Sous tes doigts’:

    http://filmsenbretagne.org/sous-tes-doigts-la-grace-et-le-succes-a-portee-de-main/

    http://www.apc2a.fr/trois-prix-pour-sous-tes-doigts-de-marie-christine-courtes-coproduit-par-novanima-au-festival-international-de-cinema-danimation-de-meknes/

    http://www.mcfv.eu/dimanche-7-juin-2015-a-16h-court-metrage-retracant-les-sequelles-de-la-guerre-dindochine-au-travers-des-yeux-dune-eurasienne-paris-20e/

    http://wp.me/p5pQgJ-tR     et    http://wp.me/p5pQgJ-Zi

     

    MCFV

  • Rire jaune ou humour fin, le rire est le propre de l’homme!

    Rire jaune ou humour fin, le rire est le propre de l’homme!

    Y’en a marre de l’humour fin.

    LE RIRE EST LE PROPRE DE L’HOMME, RIRE JAUNE, POURQUOI PAS !

    Y’en a marre de l’humour fin.

    Je suis eurasien et mon humour plutôt sans prétention se trouve confronté, trop souvent, aux sarcasmes de la soi disante élite de ceux qui possèdent la science infuse du « rire » de bon goût. Finesse et sens du verbe sont les 2 mamelles de ces gens qui planent au- dessus de la masse laborieuse des « pékins moyens », abrutis par une lourdeur ou le rire se transforme en bouffonnerie clownesque.

    Cette nomenclatura, pleine de dédain, nous débite des citations prélevées dans des textes littéraires, nous les débitent telles des tranches de saucissons et se les approprient comme des biens personnels. Ils se délectent de leurs propres performances qui restent, le pensent-ils, très au- dessus de la moyenne des gens si ordinaires. Mais en regardant de plus près, nous observons que cette pauvre élite est en manque totale de personnalité, car elle vampirise les auteurs, les écrivains, tous ceux qui possèdent le vrai sens de la dérision, le souffle de l’ironie et un talent réel pour nous faire sourire tendrement et finement.

    Quelle tristesse de ne pouvoir faire rire qu’en empruntant à d’autres des bribes de talent. Sans eux cette élite serait inexistante, sans relief et bien fragile. Ils voudraient nous faire croire qu’ils ont le sens de l’humour, mais on n’en voit pas pointer le bout du nez ; ils se terrent pour essayer de nous cacher leur détresse de ne savoir rire que par procuration.

    Trop de finesse tue la finesse et cela devient vraiment très lourd de dire que les « autres » sont lourds. Alors essayez d’être vous-même au risque de paraître ridicule, n’ayez plus peur de l’avis de vos congénères et vivez enfin.

    Rire jaune

    LE RIRE EST LE PROPRE DE L’HOMME, RIRE JAUNE, POURQUOI PAS !

    « Rire Jaune » J’ai souvent ri « jaune » car mal dans ma peau j’arborais une contenance désinvolte et fière. Cette fausse décontraction ne bluffait personne tant mon mal- être suintait à travers mon sourire tendu, mon regard fuyant et ma fébrilité. Chez les asiatiques, cette attitude si constante ne survivrait- elle pas à une histoire coloniale pleine de soumission et de frustration ? Face à une situation dérangeante, deux solutions s’offrent à nous : la colère ou le laisser-aller. La colère est un signe de faiblesse. En revanche le rire est l’élément principal d’un certain détachement. Mais cette dernière est difficile à gérer car elle échappe souvent à notre contrôle, elle s’émancipe et nous joue de très mauvais tours, elle nous montre sous notre vrai jour sans artifice, tout nu. Alors attention, la décontraction ne souffre d’aucune médiocrité, il va falloir la dompter cette « bête sauvage ». Rions mais par pitié pas jaune… Suis devenu un philosophe du rire ?

    Henri Cantonnais

     

  • Carnet de voyage en Chine, festival du tourisme

    Carnet de voyage en Chine, festival du tourisme

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    Carnet DE VOYAGE, Chine , »Festival international du tourisme et de la culture vu par Michel Recullet

    VOYAGE EN CHINE

    - Mercredi 12 :

    Notre avion part pile à l’heure et tel un oiseau tranquille l’Airbus A 340 nous conduit vers une nouvelle aventure chinoise…

    Nous changeons d’avion à Hong Kong : un jumbo nous mènera à Pékin, notre première destination.

    Le trajet m’a semblé court. A bord, nous avons commencé à regarder le programme musical. J’ai sorti la guitare de sa housse pour lui donner un avant goût de l’air chinois.

    Nous arrivons à notre hôtel vers 22 h 30, et nous rencontrons les danseurs de hip hop de Nice.

    - Jeudi 13 :

    Matin : répétition générale dans la cour de l’hôtel en vue du grand spectacle de Pékin. L’orchestre apprend très vite à jouer la chanson qu’Henri va chanter. Il souffre beaucoup quand il la chante : urgence, besoin d’amour… On prend conscience parfois que derrière les carapaces se cache un coeur sensible.

    Ensuite nous répétons notre répertoire plus traditionnel voire musette. Ca prend vite tournure car je suis venu en Chine avec des musiciens qui savent bien s’adapter..

    Ca marche ! Quelques couples dansent autour de nous c’est encourageant.

    - Vendredi 14 :

    Nous sommes allés l’après-midi au marché aux perles. La plupart ont acheté des bijoux, pierres, bagues.

    Nous avons ensuite pris la direction du temple du soleil, véritable joyau au coeur d’un parc verdoyant et regorgeant de belles espèces d’arbres.

    A 17 h Serge entre en liaison avec sa radio RVM FM (93,7) ou www.rvmfm.com.

    Allo Allo Fred, m’entends-tu ?

    et c’est parti pour une émission spéciale :  » les tribulations d’un crépinois en Chine », et soudain Serge se lance.

    « Chers auditeurs bonjour, Serge vous parle en direct de Pékin. » Je suis stupéfait, la liaison est excellente, puis il me passe le téléphone pour exprimer mon avis.

    Ensuite l’animateur nous demande d’interwiever des autochtones. Les interwievés se prêtent au jeu.

    L’atmosphère dans le parc était bien festive en cette belle journée ensoleillée. Nous écoutons une chorale, admirons l’habileté des joueurs qui s’envoient avec les pieds un gros volant de badminton.

    Le soir, nous prenons le métro pour aller flâner dans le centre de Pékin et en profitons pour tourner un clip sur le quai devant une foule de chinois médusés par le caractère insolite d’un tel évènement.

    Notre reporter Ilyana a immortalisé ce moment de folie avec sa camera. Visite nocturne de la place emblématique de la Chine : la place Tien An Mien. Retour un peu chaotique à l’hôtel, métro en réparation, difficulté pour trouver un taxi…

    - Samedi 15 :

    Lever de bonne heure car nous allons visiter la grande muraille, de Chine ,monument incontournable dans tous les sens du terme …

    Je pars sur la droite (j’avais fait la partie gauche la dernière fois ), les marches sont hautes et inégales et il faut reconnaître que l’exercice physique était assez difficile. Néanmoins le panorama le valait bien et récompensait l’effort fourni.

    Après le déjeuner, nous partons vers le podium où nous allons nous produire bientôt dans Pékin.

    Avant de monter sur scène, nous nous mêlons à la foule et leur jouons quelques airs de musette dans une ambiance de rue festive. Nous rencontrons beaucoup de chinois et discutons avec eux par les gestes et le sourire ou l’anglais s’il était compris, ensuite nous nous livrons aux rituelles séances photos …

    Cette ambiance est sympathique et chaleureuse. Notre passage sur scène a été réussi : l’objectif a été atteint.

    Nous rentrons à l’hôtel.

    Le diner est le bienvenu car la journée a dévoré nos calories.

    - Dimanche 16 :

    Comme beaucoup de pékinois, nous allons au marché aux puces. Nous achetons quelques habits et livres (pour ma part, livre des affiches de propagande lors de la réforme agraire, ou encore Tintin en chinois !).

    Après ces achats nous déjeunons dans un restaurant spécialisé dans le canard laqué. Hélas le temps de préparation étant d’une heure, nous devons nous rabattre sur d’autres mets (aussi bons !).

    L’après-midi, nous rejoignons la place Tian An Mien toujours sous un beau soleil, la visite de la cité interdite a été interrompue car l’heure de la fermeture avait sonné. Les couleurs mordorées de fin de journée rajoutent au spectacle une ambiance de bien-être.

    Nous allons nous promener le long d’un canal et respirons avec plaisir dans la fraîcheur de l’après-midi.

    Ensuite promenade dans le centre de Pékin, le coeur de la ville « branché » avec toutes les enseignes à la mode pour les chinois du haut de la pyramide sociale : Ferrari, Rolls Royce, Rollex, Gucci et bien d’autres.

    La soirée est clémente et je profite pleinement de ma promenade. j’observe les lieux avec étonnement :

    Le développement économique chinois est fulgurant, la construction dans les villes avance à pas de géant.

    - Lundi 17 :

    Nous nous rendons dans un beau square, joliment arboré, avec au milieu un grand lac.

    Au cours de la promenade, des accordéonistes débutants et studieux sur des bancs s’essayant à de nouveaux morceaux.

    Si Alain avait été là, il aurait peut-être pu leur prodiguer quelques conseils… Plus loin des joueurs de volants me convient à leur jeu : on doit rattraper le volant et le relancer avec le pied.

    Malgré mes efforts soutenus, suivant leurs directives je ne fais guère de prouesses et ma maladresse pour ce nouveau jeu les fait bien rire et rend la partie sympathique.

    Ensuite, nous sommes conviés à faire tourner des banderoles multicolores dans le ciel et avec quelques mouvements souples du poignet on arrive à décrire de belles arabesques.

    Serge a même réussi à en faire virevolter deux à la fois Nous avons plaisir à participer à ces différents jeux aussi compte tenu de leur extrême gentillesse et de leur patience à nous prodiguer les conseils nécessaires pour ces jeux.

    Après le déjeuner, nous prenons l’autocar pour notre nouvelle destination SHI ZIA ZHENG.

    Nous arrivons le soir pour diner et dès notre arrivée, on nous annonce que la première répétition aura lieu le lendemain à 14 h en vue de la préparation de quelques spectacles à venir. Notre hôtel est un très bel établissement de 5 * Dernières mises au point du spectacle dans les chambres : clowns et musiciens.

    - Mardi 18 :

    Journée noire !

    A la suite d’incidents survenus dans la ville : manifestation violente et voitures brûlées (Henri les a filmées), notre spectacle est annulé. Nous n’avons pas de chance.

    Alors le matin nous partons en car dans un gigantesque centre commercial ultra moderne dont la spécialité est la confection d’articles en cuir « le bonheur des dames » : sacs, chaussures, ceintures, casquettes…

    L’après-midi nous irons nous promener au centre ville, là même où se sont déroulées les manifestations précédemment.

    Après le diner dans un restaurant de qualité, nous rentrons à l’hôtel et en chemin nous tombons sur une « dance party » improvisée sur un trottoir, il y a une sono sur une charrette et l’on danse de partout – tango – madison – disco – c’est spontané informel et très agréable.

    Plus loin un karaoké hurle dans l’air avec un écho artificiel – ce sont des chants chinois, nous ne pouvons donc pas y participer.

    Demain, ce sera la triste séparation entre clowns et musiciens…les groupes se séparent pour des destinations très différentes.

    - Mercredi 19 :

    Au matin nous sommes conviés à une cérémonie avec remise de médailles. Nous faisons une photo officielle avec tous les groupes réunis : cercle celtique de Quimper (KENREN), la troupe hip hop de Nice et nous mêmes, tout ceci dans la galerie d’un peintre célèbre : LIANG YAN.

    Pendant les festivités Karl et moi lançons un blues bien nostalgique annonciateur de l’amertume due à la séparation de notre groupe, certains partent dans le sud de la Chine, les musiciens et quelques clowns à la montagne.

    Arrivés sur les lieux, plus exactement à San Feng Palace, nous attend une scène ronde ou nous commençons un set de chansons typiquement françaises ce qui semblait ravir le public. Le groupe hip hop se produit ensuite sur notre musique un peu funky comme il le souhaitait. Les bretons de Quimper font une belle démonstration de danses. Leurs costumes sont superbes.

    Nous reprenons la main avec une bonne série de chansons. Les clowns qui ne sont plus que quatre déambulent, font des gestuelles pour chauffer le public et nous terminons sur un air breton emblématique : le loup, le renard et la belette pour que nos amis bretons viennent nous rejoindre pour la finale. Nous avons produit une prestation festive et joyeuse, c’était le but essentiel recherché. Monsieur le maire de Moret applaudissait notre intervention, c’était un signe encourageant. Après cela nous prenons un petit funiculaire qui nous emmène vers les sommets et le temple de Quinlong. Nous nous promènerons dans la fraîcheur boisée des cimes. Retour à notre ville étape pour un bon diner. Demain nous quitterons l’hôtel à 8 h 30.

    - Jeudi 20 : Journée marquée essentiellement par un voyage de 9 h en autocar. Arrivée à LUOYANG en fin de journée. Cette ville est la capitale de la pivoine et organise chaque année des festivals réputés.

    Diner, puis un petit tour dans la ville…

    Petite réunion sympathique du groupe autour d’un verre d’alcool de riz qui doit être bu très doucement compte-tenu de sa teneur en alcool.

    - Vendredi 21 :

    Nous allons dans le stadium où se déroulera la grande fête de clôture du festival de Luoyang. Afin de répéter – la scène est immense – il faut s’étaler le plus possible pour remplir l’espace. Il faut dire que nous ne sommes plus que dix ( 5 musiciens et 5 clowns).

    La répétition terminée nous rentrons à l’hôtel pour déjeuner rapidement car en début d’après-midi, nous allons nous produire à nouveau.

    Nous arrivons sur les lieux et ô comble de surprise, sur le fond de la scène, j’aperçois ma photo prise lors de notre précédente venue en Chine. Je n’en reviens pas !

    Cette fois-ci nous allons jouer live « à la force du poignet ». On met à notre disposition des micros et dès que j’entonne « l’amant de St Jean », j’apprécie la qualité de la sonorisation (voix, guitare, accordéon, cuivres et batterie) sonnent au mieux, ce qui nous encourage à faire avec énergie tout le programme. Les musiciens ont bien assuré la prestation , Les clowns ont également donner le meilleur d’eux-mêmes.

    Le public était en liesse, ce soir à l’hôtel il va falloir ouvrir une bouteille de saké pour fêter ça, cela s’impose !

    Après le diner, nous nous promenons dans un vieux quartier de la ville : le spectacle est intéressant : des boutiques, des commerces en tous genres s’offrent à nos yeux : légumes, fruits, poissons…, une image plus traditionnelle et vétuste de la Chine fait le bonheur de nos appareils-photos.

    Nous avons donc fini cette belle journée par un pot de l’amitié dans notre chambre d’hôtel, car il ne faut pas perdre les bonnes habitudes !

    - Samedi 22 :

    Une journée bien remplie nous attend.

    Après un petit déjeuner matinal ; nous voici à nouveau aux portes du stadium pour un immense show télévisé.

    En attendant notre tour, nous sympathisons avec différents groupes folkloriques. Avec une compagnie russe, nous créons la surprise en leur jouant quelques morceaux de chez eux. Les belles chantent joyeusement avec nous, c’est un échange bien sympathique quifait tomber les barrières artificielles entre les peuples.

    Ensuite, voici quelques enfants très « assurés » qui demandent à essayer nos instruments. Nous ouvrons alors 4 ateliers à leur intention : trompette, trombone, batterie et guitare. Leurs essais sont prometteurs, ils apprendront vite car ce sont des habitués du spectacle et de la scène.

    Nous rentrons dans le stadium où mille projecteurs multicolores vont balayer notre prestation. Notre troupe est en place et très motivée malgré le gigantisme des lieux. Les applaudissements crépitent de toutes parts .

    Notre passage a eu le succès escompté, ensuite tous les groupes partent en parade dans la ville et nous devons nous arrêter à 8 podiums successifs pour produire notre show. La température est élevée mais les ovations du public nous encouragent à poursuivre sans relâche…

    Et voilà, c’est terminé !

    Le repas bien mérité, arrosé de bière bien fraîche et gouleyante couronne cette matinée très active.

    Et voici le temps de la visite : nous découvrons un superbe temple (celui du général GUAN YU) dont je ne vous ferai pas l’historique, reportez-vous à vos guides favoris !

    C’est bien sur dans la sérénité que nous traversons cet endroit. Des fumées montent vers le ciel, les cierges brûlent pour exhausser les voeux…on vient ici pour prier et se recueillir.

    Nous allons à la cité troglodyte de Long Men. Je l’avais déjà vue. C’est un plaisir de la redécouvrir avec ces milliers de sculptures à même la roche. C ’est un merveilleux travail d’orfèvre. Les siècles sont passés par là et toute une histoire des civilisations a traversé ces lieux magiques.

    Retour en bateau sur le fleuve YU.

    Un petit verre de saké pour clôturer cette journée riche en évènements.

    - Dimanche 23 :

    Départ matinal pour des régions montagneuses, c’est le brouillard complet mais c’est magique. Les tunnels s’enchaînent et bientôt c’est l’arrivée au manoir superbe d’un professeur officiel du premier empereur Ming : HUANGCHEN village Nous visitons tout le village avec ses multiples temples, jardins, cours intérieures, villas. C’est une succession de merveilles, l’édifice est vaste et grandiose.

    Voici que la télévision m’interwieve et l’on me demande mes impressions sur ce site, je ne peux que multiplier les commentaires favorables et j’ exprime toute l’admiration que je porte à cette culture asiatique insistant sur la grande sérénité qui se dégage de cet endroit magique.

    Après un déjeuner tumultueux au milieu de 1600 festivaliers venus de tous les coins du monde, nous allons vers l’amphithéâtre où tous vont se produire. Nous monterons sur scène après nos amis belges, et la prestation est concluante, les applaudissements nous font chaud au coeur, chacun ayant donné le maximum.

    Nous faisons quelques photos puis nous reprenons une longue route de 2 h 30 pour rejoindre notre hôtel pour un diner tardif. A la fin du diner, notre charmante guide nous remet nos diplômes honorifiques de festivaliers et puis surtout la coupe que nous avons remportée récompensant l’ensemble de nos prestations.

    Journée fatigante mais qui laissera de beaux souvenirs.

    Il faut faire les bagages car demain, nous repartons en train à Pékin. Ne prononcez pas le mot  » valise » car sans clef vous ne pourrez plus l’ouvrir à moins qu’un serrurier malin ne vienne vous prêter main forte !

    - Lundi 24 :

    Dernière visite : le temple du cheval blanc qui nous plonge à nouveau dans la méditation et la sérénité.

    Après le déjeuner, les valises s’entassent méthodiquement dans notre minibus, il nous faut partir à la gare.

    Départ pour Pékin à 19 h (c’est un train de nuit). Nous prenons dans le compartiment le dernier verre de l’amitié : un alcool de riz encore nettement plus violent que ceux que nous avions goûtés précédemment, mais avec les amuse-gueules, le liquide s’adoucit sur nos papilles.

    Arrivée à Pékin à 6 h du matin, nous prenons le bus de l’aéroport, l’ambiance est glauque, il pleut. Nous passerons presque toute la journée dans ces lieux à attendre l’avion du soir.

    Dragon air nous emmène à Hong Kong, transfert, et direction finale sur Cathay Pacific pour Paris.

    Bien entendu nous arrivons à Roissy sous la pluie.

    Ma guitare n’est pas là à l’arrivée à Roissy,( elle n’avait pas envie de rentrer à Paris), elle reviendra finalement le lendemain. L’accordéon d’Alain qui a rendu de bons et loyaux services en Chine n’a pas supporté le retour et a rendu l’âme victime probablement d’une manutention brutale. `

    Ainsi s’achève le séjour , et ma conclusion sera de dire que les participants avec leurs personnalités différentes ont constitué un groupe soudé, amical et bien sympathique, tout le monde ayant accompli sa tâche avec motivation et bonne humeur.

    Contrat rempli, mon cher Henri !

    Un grand bravo à tous les artisans de cette réussite.

    Michel RECULLET

  • Sam est passionné de bonzaï, exposition Au Centre Socioculturel des Marnaudes

    Sam est passionné de bonzaï, exposition Au Centre Socioculturel des Marnaudes

    BONZAI et SAM

    Sam est passionné de bonzaï (Penjing) et ici à OpenMag nous adorons les gens qui possédent une vraie passion et il  sait nous la faire partager. Alors merci à notre ami Sam

    Exposition au Centre Socioculturel des Marnaudes. Juste quelques mots pour vous dire que je suis passionné de la culture de Bonsaï depuis plus de 15 ans et celle-ci est un art ancestral qui trouve ses origines en CHINE au moins 200 ans avant Jésus-Christ, à l’époque de la dynastie des Han. On parle à ce moment-là de Penjing 盆景( paysage en pot ).Introduit  beaucoup plus tard au Japon, vers le 10è siècle. L’origine du mot Bonsaï 盆栽 est japonaise, et signifie littéralement arbre poussant dans un pot.
    En 2016, j’ai fait une exposition de mes cinquantaines de Bonsaï à l’Hôtel de ville de Rosny sous Bois, les gens les ont bien appréciés. Et l’autre jour, à la demande du Centre Socioculturel des Marnaudes, j’ai effectué aussi ma petite exposition. Voilà ma petite anecdote sur ma collection de « Penjing ».

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  • Mémé Béa s’est fait la belle par Michelle Ask

    Mémé Béa s’est fait la belle par Michelle Ask

    Profil de l’auteur Michelle Ask – 157 abonnés – page 1 – Short Édition

    Enfant, ma mère me lisait La chèvre de Monsieur Seguin et je pleurais à chaudes larmes. Un peu plus tard, passant devant la devanture d’un libraire, elle aima le titre d’un livre qu’elle croyait destiné aux enfants, les Trois contes, de Flaubert. Elle l’enveloppa dans un papier soie et me l’offrit pour mon anniversaire. J’avais 9 ans. Il ne m’en fallut pas plus pour aimer la littérature.

    A vous de voter pour cette « écrivaine en herbe »…

    Mémé Béa s’est fait la belle

    par l’auteur Michelle Ask, micro nouvelle disponible en ligne depuis 21 jours | Short Edition 

    Mémé Béa passait le plus clair de son temps devant la cheminée de sa cuisine, elle attisait sans relâche un feu malingre, été comme hiver, hachait menu les orties pour ses dindons, moulait le grain pour ses oies, gardait sous la plaque de la cheminée toute une couvée d’oisillons à peine éclos de l’œuf. Elle vivait dans une campagne comme il en existe encore, où le temps semble s’être arrêté. Le petit Alexis avait peur de cette arrière-grand-mère qu’il ne visitait qu’à l’occasion des vacances scolaires. Lui, ce qu’il attendait avec délectation, c’était de pouvoir patauger dans les flaques de boue qui trouaient la cour de la ferme. Il y en avait par tous les temps, la pluie n’avait rien à voir à cette affaire. Il troquait alors volontiers ses jeux vidéo contre les parties à se salir. Sa mère, de son côté se livrait à un rite de purification. Entrouvrant la porte de l’étable, elle fermait les yeux d’un air concentré, et quasi religieusement, humait la senteur de la paille et l’odeur âcre de la bouse des vaches comme l’assurance d’un air revivifiant. Alexis retenait l’envie de caresser les veaux, échaudé par le souvenir cuisant de sa petite main violemment balayée par la queue d’une vache protectrice.

    Tous ces petits rituels retardaient le moment solennel où il fallait pénétrer dans l’ombre épaisse et moite de la maison où trônait Mémé Béa tapie au coin du feu.
    Longue et noueuse, elle semblait enroulée sur elle-même au fond de son fauteuil. Les cheveux argentés étaient ramassés en un maigre chignon, les joues froissées contrastaient avec des yeux pétillants presque malicieux. Mais ce qui l’impressionnait le plus, c’étaient ses mains.
    Des mains osseuses, très larges, qui retenaient les siennes prisonnières, captives. Il se raidissait. Elle ne lâchait prise pendant qu’elle récitait pour lui toute une litanie de compliments. Il suspendait sa respiration.
    Un soir d’orage, Mémé Béa avait décidé de braver le déchaînement des éléments, et s’était mis en tête d’alimenter son feu languissant. En descendant le raidillon qui menait à la remise où s’entassaient les bûches, la vieille femme glissa sur un caillou.
    Dès qu’Alexis franchissait le seuil de la nouvelle maison où se poursuivirent les visites, une odeur âcre le saisissait à la gorge, et il se crispait.

    Une cohorte de vieux et de vieilles s’alignaient sur des banquettes en moleskine recouvertes de plastique. Et parmi eux, un visage familier tout à coup, Mémé Béa. Elle paraissait sereine, paisible, inoffensive, comme en état de grâce. Alexis lui trouvait un air singulier. A côté des autres vieux qui l’entouraient, elle était presque jolie.
    Il n’en avait pas pour autant omis de se munir de son pistolet de cow-boy, qu’il avait discrètement enfoui sous la ceinture de son pantalon. Non pas qu’il eut des intentions meurtrières. Mais Mémé Béa l’inquiétait toujours.
    Et puis Mémé Béa n’était plus seule dans sa nouvelle maison. Tous ses « collègues » ainsi qu’il les nommait, n’étaient guère rassurants. Certains grommelaient, tout seul, sans raison. D’autres gémissaient ou somnolaient, la tête pendante comme si elle allait se décrocher… Il vérifia que son pistolet était bien à sa place.
    Mémé Béa était peu loquace. Ses yeux brillaient soudain très fort comme si une idée extravagante lui avait traversé l’esprit. L’excitation passée, Alexis remarquait un voile de tristesse embuer les lunettes de la petite vieille.
    Au début du printemps, une infirmière interpella sa mère à leur arrivée. Sur le chemin du retour, alors qu’ils n’avaient pas visité l’aïeule et devant le silence buté de sa mère, une idée chemina dans la tête de l’enfant.
    Aussitôt le déjeuner terminé, il enfourcha sa bicyclette. Arrivé à la ferme, tout semblait inchangé. Il souleva le loquet de la porte, un léger grincement accompagna l’ouverture, un silence épais pesait sur la maison. Au fond de la pièce obscure, il perçut une faible lueur. Il s’approcha timidement. Quelques braises couvaient sous la cendre dans la cheminée. Alexis fut encouragé par ce signe de vie et s’avança.
    « Ah te voilà ! » murmura une voix familière. Mémé Béa était blottie comme à son habitude au coin de la cheminée. Elle semblait s’être assoupie, l’arrivée de l’enfant l’avait réveillée. Ses petits yeux, gênés par la lumière qui s’engouffrait dans le bâillement de la porte, clignotaient.
    Alexis ne manifesta pas de surprise. Il avait la certitude de trouver mémé Béa au coin du feu mais c’était la première fois qu’il se retrouvait seul face à elle. Et sans qu’il ne put se l’expliquer il n’avait plus peur. Elle lui souriait. Elle ne cherchait pas cette fois ci à le toucher, ni à prendre sa petite main dans les siennes. Elle le regardait d’un air doux et pensif.
    Alexis voulut parler, lui demander des détails sur sa fugue. Elle appliqua ses longs doigts sur ses lèvres et chuchota : « chuuuut ! il faut que personne ne sache que je suis ici ! c’est un secret entre toi et moi, toi seul est au courant tu comprends? »
    Il se sentit envahi d’une immense responsabilité, il redressa les épaules et eut l’impression d’avoir grandi tout à coup. Une grande fierté l’envahit. Il hocha la tête.
    Puis soudain, un frisson lui parcourut le dos. Il eut envie de partir, tout de suite. Et sans se retourner, il franchit la porte. Il fut saisi par la chaleur qui surplombait le vallon. Le soleil donnait en ce début d’après-midi d’avril. Sa mère devait s’inquiéter.
    Il traversa la cour, saisit sa bicyclette, et s’engagea dans l’allée. Il sentit alors que quelque chose le gênait à la ceinture. Il fouilla sous son pull, et trouva le pistolet blotti contre sa peau. Il le dégagea, et d’un geste de soulagement, l’envoya voltiger dans les buissons qui bordaient le sentier. Il décolla ses fesses de la selle, et donna des coups de pédale avec frénésie. Le vélo oscilla, tantôt à gauche, tantôt à droite. Puis très vite, Alexis gagna de la vitesse, et bientôt l’enfant ne fut plus qu’un point au bout du chemin.

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