Étiquette : culturelle

  • SANYA, la magnifique, vous donne rendez- vous !

    SANYA, la magnifique, vous donne rendez- vous !

    SANYA, la magnifique, vous donne rendez- vous !

    SANYA, la magnifique, vous donne rendez- vous !

     « SANYA, l’île de Hainan, vu par des Français »

    La CHINE, un pays lointain et mystérieux qui laisse l’esprit vagabonder à travers des images, des senteurs et des couleurs et qui nous invitent au voyage. Située à l’extrême sud de la Chine, Santa, ville touristique, sait accueillir les occidentaux chaleureusement dans la douceur délicate de son climat tropical si propice aux rêves les plus doux.

    Des photographes français ont su immortaliser « l’essence » même de l’île de Hainan. Au travers de leurs objectifs aux ressentis différents, ils ont réussi à transcender et à immortaliser la beauté de cette île.

    Merci aux photographes sans lesquels rien n’aurait été possible :

    - M.CHATELIER Patrick
    - M.CHAUVEAU Nikola
    - M.ESCUDIER Alain
    - M.PARDESSUS xavier
    - M.PICARD Pascal.

    Au travers de ces photos délicates et expressives, les voyagistes sauront immédiatement que « SANYA, l’île de Hainan, est une destination de rêve pour les occidentaux à la recherche de douceur, d’exotisme et de beauté. La tradition omniprésente, la nature luxuriante, créera dans le cœur de Français un cocktail de dépaysement.

     

    Informations :  Selon nos études, Sanya se trouve à latitude nord 18°, donc le point le plus au sud de la Chine. Elle possède des ressources naturelles irremplaçables : Les plages, les tropiques, la nature… Malgré la crise économique en 2009, Sanya a réssisté à la crise, elle a reçu plus de 6 690 000 nuitées, donc une augmentation de 10%, dont beaucoup de touristes français. La délégation de Sanya a bien dit : Sanya est pas seulement à nous, elle est aussi à tout le monde, elle est au profit de toutes les personnes qui souhaitent la connaître et à l’aimer. Bienvenue au Sanya

  • Remy Aron à la Galerie Francis Barlier

    Remy Aron à la Galerie Francis Barlier

    Vernissage  ce mercredi 16 septembre 2020 convivial et malgré les masques anti- covid tout de suite un climat chaleureux s’installe.

    Rémy Aron, « Le spacisme » – Nature & aventure

     

    Exposition du 15 septembre au 3 octobre 2020

    Une conférence-débat le 19 septembre à 15h00 :
    « Rémy Aron, 50 ans de peinture »
    Animée par Tjeri Liu

    Après l’atelier de Gustave Singier et son diplôme en 1972 à l’école Beaux-Arts de Paris, sa rencontre en 1975, avec Roger Plin a été déterminante. Elle lui a permis de dérouler, par l’intérieur et par le travail, les préoccupations picturales professionnelles et la relation intime avec les maîtres de tous les temps, tout en cultivant, en parallèle, le regard sur la nature. Puis la relation avec Jean Bertholle et le « fait pictural » a complété sa formation.

    A la 4ème exposition depuis trente ans, la Galerie Francis Barlier, montrera des « expériences » picturales qui correspondent à son évolution. Elles peuvent se caractériser par la paraphrase d’une citation d’Édouard Herriot qui dirait :   La tradition en peinture – « c’est ce qui reste quand on a tout oublié ».  En effet, il ne conserve comme credo, que les limites du format et l’épaisseur de l’espace pictural.

    Georges-Henri Rivière écrivait en 1974 pour l’exposition de Rémy Aron, à la Galerie Boris Orekoff, rue Mazarine à Paris :

    « Rémy Aron est né le 16 avril 1952, à Suresnes, par hasard, auprès d’un vignoble qu’on ne vendange plus. A quinze ans, il commence à sculpter et à peindre.

    Les circonstances quelque peu mouvementées de son adolescence l’ont éloigné du modèle de vie habituel à cet âge. Son modèle à lui a été artistique. Un modèle qui ne soit ni gréco-latin, ni comme il dit, « trigonométrique » qui le conduise « de l’informel au formel, du bouillonnement à la structure, de l’inconscient au conscient ». De métamorphoses en métamorphoses. A l’aide d’un outil polyvalent et évolutif, attaché aussi bien à ciseler l’objet usuel, que l’objet de délectation.

    L’exposition qu’il présente aujourd’hui apporte un choix de témoins de son art, varié en surface, convergent en profondeur. S’il ne le satisfait pas lui-même – mais quand cet homme sera-t-il satisfait – un bilan, puisse-t-il le croire, qui satisfait déjà ses amis. »

    RSVP directement par le lien de l’évènement, par courriel ou par téléphone.

    Président de l’AFAP Association française des arts-plastiques
    Bourse de séjour à la Casa Vélasquez, Madrid en 1979
    Bourse du Conseil régional d’Ile de France, en 1982

    Premier prix Noufflard, Fondation de France en 1985
    Bourse de l’Académie des beaux-arts – Médaille d’or des artistes français
    Grand prix Fernand Cormon (Fondation Taylor)
    Médaille d’honneur régionale, départementale et communale -Vermeil
    Nombreuses expositions personnelles et de groupe depuis 1974 en France, en Europe et en Chine.
    Grands Salons  (Mai, Grands et jeunes, 109, Automne, Comparaison.)

     

    Ont écrit sur la peinture de Rémy Aron :

    Georges – Henri Rivière / Stanislas Fumet / Patrick-Gilles Persin / Jean-Robert Armogathe / Patrice de la Perrière / Max Fullenbaum / Xavier Bureau / Françoise de Céligny / Pierre Souchaud  / Emmanuelle Tenailleau / Lydia Harambourg/ Alin Avila / Yves Kobry

     

  • Thiery Beyne, un photographe amoureux du Vietnam

    Thiery Beyne, un photographe amoureux du Vietnam

    VIDÉO A VOIR ABSOLUMENT

    Thiery Beyne part dans les années 1980 découvrir l’Asie où s’affirme sa passion du voyage et de la photographie. Il a parcouru depuis l’Inde, le Sri-Lanka, la Thailande, la Malaisie, l’Indonésie, le Cambodge, les Philippines, Hong-Kong, Singapour et bien sûr le Vietnam, son coup de cœur. Voilà bientôt 15 ans qu’il sillonne ce pays et le photographie du nord au sud dans ses coins les plus reculés. Marié à une vietnamienne de Hué, Thiery Beyne est en contact direct avec la vie quotidienne et l’authenticité du pays. Être au cœur de la population vietnamienne est pour lui essentiel. De 1995 à 2002, il réalise plusieurs expositions personnelles, à Paris et en région parisienne. En 1997, il est primé au “Nikon Photo Contest International” et exposé à la Maison Européenne de la Photographie à Paris. Thiery Beyne vit maintenant au Vietnam et aussi en France.

    Prochaine exposition: 

    Festival « aux coeurs du Vietnam » du 6 au 23 Mai 2020 au Cosmopolis de Nantes.

    THIERY-BEYNE

    Thiery Beyne khởi hành khám phá vùng đất Châu Á vào năm 1980, mảnh đất đã làm cho niềm say mê du lịch cũng như đam mê nhiếp ảnh của ông được khẳng định. Ông đã đi từ Ấn Độ, Srilanka, Thái Lan, Mã Lai, Indonesia, Campuchia, Philippines, Hồng Kông, đến Singapore và tất nhiên có Việt Nam, chính là đất nước yêu thích của ông. Vậy là đã 15 năm ông ngang dọc trên đất nước này, ông đã ghi lại những hình ảnh từ nam chí bắc ở những nơi xa xôi hẻo lánh. Thiery Beyne kết hôn với cô gái Huế, ông tiếp xúc trực tiếp với cuộc sống hàng ngày, sự chân thực của đất nước này. Hòa mình vào với người dân Việt Nam đối với ông chính là điều thiết yếu. Từ năm 1995 đến 2002, ông đã có nhiều cuộc triễn lãm ảnh cá nhân ở thủ đô Paris và ngoại ô Paris. Vào năm 1997, ông giành được giải thưởng nhiếp ảnh «Nikon Photo Contest International» và triển lãm ảnh ở phòng trưng bày «La Maison Européenne de la Photographie» tại Paris. Thiery hiện đang sinh sống tại Việt Nam.

    Thiery Beyne began his journey through Asia in the eighties as the ultimate confirmation of his passion for travel and photography. He crossed India, Sri Lanka, Thailand, Malaysia, Indonesia, Cambodia, The Philippines, Hong Kong, Singapore and of course Vietnam, his favorite.

    Between 1995 and 2002,­­­ his photographic work is frequently exhibited in Paris and surroundings. In 1997 he received a prize in the ‘International NIKON Photo Contest’ and his work is exhibited in ‘La Maison Européenne de la Photographie’ in Paris. He is married to a Vietnamese girl from Hue, thus penetrating to the heart of Vietnamese society, a privilege which the tourists cannot enjoy. Today he lives and works as a photographer in Vietnam (Nha Trang), among the indigenous population. To be at the heart of Vietnamese life is essential for him

    Toutes les photos de ce site « VISAGES DU VIETNAM » sont la propriété de Thiery Beyne

    Site de Thiery Beyne

    Thiery Beyne photographe

  •  Hàm Nghi, empereur en exil, artiste à Alger

     Hàm Nghi, empereur en exil, artiste à Alger

    Samedi 7 décembre 2019 de 16h30 à 18h30, Foyer Vietnam, 80 rue Monge, Paris 5ème : rencontre et séance de dédicace du livre « Hàm Nghi, empereur en exil, artiste à Alger » avec l’auteure Amandine Dabat. Entrée libre

    L’histoire de Hàm Nghi, jeune empereur du Vietnam, qui à l’âge de dix-huit ans décide de résister à l’instauration du protectorat français en Indochine, demeure méconnue. Prisonnier politique, exilé à Alger, le prince d’Annam, tel qu’on l’appelle désormais, choisit de consacrer sa vie à l’art. Il se lie d’amitié avec Auguste Rodin et Judith Gautier, côtoie les milieux artistiques et intellectuels de son époque. Surveillé sans relâche par le gouvernement français, qui le considère comme un dangereux ennemi, le prince parvient malgré tout à préserver des relations avec l’Indochine et à communiquer avec ses proches, grâce à un réseau d’amis qui circule entre l’Algérie, l’Indochine et la métropole. Dessin, peinture et sculpture : Hàm Nghi crée un espace de liberté qui lui est propre. Il se forme aux beaux-arts auprès de Français. Il s’inspire des impressionnistes et postimpressionnistes, ainsi que des sculpteurs contemporains pour produire une oeuvre au croisement de plusieurs cultures. Pour les Vietnamiens d’aujourd’hui, Hàm Nghi est un héros national, symbole de la résistance à la colonisation. A travers cette première biographie de cet artiste singulier, de ce personnage historique au destin hors du commun, Amandine Dabat met en rapport le point de vue officiel et politique de la France, avec celui, intime, du prince sur sa propre vie, au croisement de plusieurs cultures. Son oeuvre, conservée dans des collections particulières, très peu exposée, est étudiée pour la première fois. La mise au jour récente d’une grande partie de sa correspondance vient éclairer ce pan de l’histoire coloniale de la France.

    (source Amazon)

  • Paulus Bolton un artiste-créateur donne au cuir ses lettres de noblesse.

    Paulus Bolton un artiste-créateur donne au cuir ses lettres de noblesse.

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     Je l’ai croisé dans la rue avec son labrador. Qui est t-il, élégante silhouette, à la démarche lancinante, d’où vient-il avec ses vêtements soignés et son allure « jet setteur », débarque t-il d’une autre époque ou même dune autre planète comme échoué dans notre ville. Avec sa longue chevelure poivre et sel il incarne bien l’ images de ceux qu’on appelle les « romantiques du 19ème siècle ». C’est plus fort que moi, c’est plus fort que vous, nous sommes tous curieux, alors de ce pas allons à la pêche aux renseignements.

    Il s’appelle Paulus Bolten un Hollandais bien français qui manie notre langue divinement bien et semble connaître notre pays comme sa poche. J’avais entendu parler d’un spécialiste de la chaussure, un expert en la matière à la fois créateur, artiste et visionnaire. Son métier on le connaît peu: patineur de chaussures pas sur glace ( hockey). Paulus Bolten en a été un des précurseurs de cette spécialité qu’il pratique depuis plus de 20 ans après avoir « bourlingué » dans le monde de l’édition. Un vrai revirement du en partie à sa passion pour les belles choses. Il sait parfaitement s’adapter à son besoin esthétique, aller jusqu’au bout de ses rêves, et créer son propre monde fait de couleurs écarlates, de finitions, de détails et évidemment de « savoir-faire ».

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    Paulus Bolten a posé une partie de ses valises à Paris et l’autre partout dans les plus grandes capitales. Ce spécialiste du « glaçage de chaussures » connaît fort bien le monde de la mode car il voyage souvent entre New-York et Tokyo. Non seulement façonneur de couleurs pour les plus grands chausseurs, il aime aussi donner une seconde vie aux sacs de grandes marques (Louis Vuitton, Hermès..).

    Paulus Bolten a aussi créé sa propre ligne de chaussures qu’il décline à l’infini pour donner à chacune de ses créations une personnalité qui sera le reflet de chacun de vos désirs. Eh oui les baskets peuvent aussi devenir « uniques », au goût de chacun sans aucune limite à la créativité et à vos rêves.

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    En aparté Paulus Bolten nous a fait une confidence: « je vais créer des ateliers de glaçage de chaussures pour les pros mais aussi pour les amateurs ». Et de nombreuses autres idées comme la connaissance du cuir sous toutes ses formes: les types de cuirs, la qualité des cirages, l’entretien, les couleurs « fashion », les différentes techniques pour mettre la chaussure, le sac en valeur… Des stages courts, des stages longs et tout cela à la portée de tous pour être co-créateur de vos chaussures. Moi je peux vous dire: c’est un vrai professionnel. Mais pas un mot, ceci est un secret à garder égoïstement!

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    Contact: 06 15 64 51 84

  • J’ai quitté le Vietnam comme boat- people, je suis revenu en avion

    J’ai quitté le Vietnam comme boat- people, je suis revenu en avion

    Carnets de voyage en Asie, Vietnam

    Une si longue absence.

    J’ai quitté le Vietnam comme boat- people

    Je m’appelle Manh et je viens de bien loin et je retourne au Vietnam. Vos yeux ne peuvent ni voir, ni entrevoir les paysages, les bonheurs et les angoisses enfouis dans le plus profond de mon être.

    Par une nuit sans lune, la peur au ventre, maman et papa nous abandonnèrent avec plus de soixante personnes à la recherche d’un avenir rempli de plus d’espoir. Je ne le savais pas encore, mais 12 ans allaient nous séparer ce soir là.Deux coques de noix aux moteurs poussifs nous éloignèrent de la côte et bientôt nous ne vîmes que l’ombre blafarde de notre pauvre pays que la guerre avait si profondément transformé. Deux sœurs et un frère, une famille éparpillée, loin des parents , sans famille, juste des rescapés sur cette mer d’huile . Nous étions devenus des « Boat people » au regard hagard, ballottés par un mal de mer omniprésent, attendant une aide incertaine. Au milieu de nulle part, nous scrutâmes l’horizon pendant 4 jours et 3 nuits.

    Rencontrer la marine vietnamienne et le carnage aurait été au rendez- vous, croiser un pavillon étranger et la délivrance nous aurait tendu les bras.

    Heureusement j’avais le pied marin ! Je me rappellerai toujours de cette année 1981 où j’ai quitté mon pays sans savoir si un jour,mes pieds pourraient à nouveau, fouler le sol de mes ancêtres. Le moteur de l’autre bateau rendit l’âme sans complexe, immobilisant plus de 30 personnes. Un remorquage périlleux nous permit de continuer ensemble ce si douloureux voyage.

    Soudain, nous vîmes un bateau à l’horizon et nos cœurs se figèrent empreints d’espoir, de fatalisme et d’angoisse. Étaient- ils des amis ou des ennemis, de l’espoir ou de l’horreur, un renouveau ou une fin tragique ? Une accablante et troublante incertitude s’empara de nous, enserrant notre ventre comme une tenaille mortelle, nous ne respirions plus. L’embarcation s’approcha, le temps était suspendu et soudain l’un de nous éructa un cri de joie libérateur, nous comprîmes aussitôt que l’avenir nous tendait à nouveau les bras. Nous n’en crûmes pas nos pauvres yeux fatigués, lassés mais heureux, le pavillon Français, le drapeau de tous les espoirs flottait là, fier et libérateur.

    Deux mois d’attente dans un camp chinois de Hong-Kong, deux mois de brimades, deux mois où tous nos espoirs se tarissaient dans un méandre de questions sans réponse. J’avais la certitude que les chinois n’appréciaient pas les vietnamiens et qu’à la moindre occasion, ils les brimaient malgré qu’ils fussent leurs « gérants officiels », frontière entre le passé et l’avenir. Je me souviens qu’un jour adossé à une vieille voiture abîmée par le temps, j’attendais, comme tous les jours, l’appel quotidien de tous les « boat people », en rêvassant, quand soudain l’un des gardiens chinois vociféra des menaces m’accusant, moi un enfant de 1O ans d’avoir cabossé la carcasse en m’appuyant dessus. Je dus me défendre de ces accusations injustes et déloyales.

    La sentence tomba, j’étais affecté, pour cet acte odieux, délibéré et plein de haine contenue, à la corvée déhonorante du nettoyage des wc.

    Selon les conventions internationales de l’époque, la France, nous ayant recueilli à bord de l’un de ses bateaux, avait le devoir de nous donner asile dans leur pays. Je rêvais d’Amérique et je me retrouvais soudain plongé dans le centre de la France, à Châteauroux dans un autre camp de réfugiés. J’y suis resté plus de 13ans, 13ans à attendre, étudier et espérer un avenir meilleur. Puis je suis monté à Paris.

    Le retour au Vietnam

    Aujourd’hui, je viens d’obtenir ma nationalité française et une page de mon histoire se tourne. J’ai très envie de revoir le Vietnam pour retrouver un peu de ce passé qui reste collé à ma mémoire. J’avais quelques appréhensions, repartir pour découvrir un pays changé, si éloigné de mes souvenirs, cela me rendait hésitant et fort mal à l’aise. J’avais juste peur de ne plus aimer le Vietnam, car j’étais devenu une « entité hybride » partagée entre ici et là- bas. Ma décision était prise, il me fallait revoir malgré tout, ce pays qui me manquait tous les jours un peu plus. Dans l’avion qui me menait, ma sœur et moi, vers cet « inconnu si familier », s’entremêlaient, s’entrechoquaient sans cesse des images, des souvenirs, des rires et des pleurs . L’avion enfin dans un crissement de pneus s’immobilisa sur la piste.

    Fébriles nous descendîmes et pénétrâmes dans le grand hall de l’aéroport international. Je fus soudain pris de panique quand je vis l’uniforme du fonctionnaire des douanes, mon corps tout entier frémit, mes jambes se dérobèrent sous moi et mes mains tremblèrent. Ma sœur, s’apercevant immédiatement de mon émoi incontrôlable, me glissa à l’oreille qu’il était plus prudent de ne pas se faire remarquer et d’éviter ainsi, toute difficulté. Je dus m’exécuter comprenant fort bien le bien fondé de ses appréhensions. La rue m’accueillit brutalement dans une farandole de couleurs joyeuses, d’odeurs exotiques, de klaxons stridents, d’images rayonnantes et surtout d’émotion. J’étais revenu chez moi, j’étais rentré à la maison après 25 ans d’absence et d’attente. Je compris immédiatement que les liens étaient restés intacts, forts et qu’ils avaient résistais aux attaques du temps. Rien n’avait vraiment changé, Saïgon égale à elle-même, demeurait cette ville bruyante, sale, speed, irrespirable mais si vivante.

    La cathédrale se tenait là imperturbable mais envahie par des centaines de touristes harassés de chaleur, la poste, incroyable vestige colonial, ressemblait plus à un musée qu’au local des PTT. Mon cousin, l’un de mes innombrables cousins, nous guida à travers la ville pendant ces quelques journées d’euphorie et de redécouverte où le connu côtoyait sans cesse l’étonnement. Il nous dénicha les meilleurs restaurants. Je retrouvais les senteurs si particulières des plats typiques enfouis au fond de moi. Quand avec le temps notre culture s’estompe, il nous reste encore et toujours le goût de la nourriture, et tous les déracinés vous le diront sans détours. J’hésitais parfois à déguster du chien, du serpent ou du rat car mon éducation française, aseptisée, m’en empêchait. J’avais peur de tomber malade. Peut-être qu’avec le temps… ! Un petit tour au musée de l’ancien palais présidentiel, resté dans son jus depuis la chute de Saïgon, me laissa pantois et me rappela aussi les moments difficiles.

    Direction Lagi située à 180 au nord de Saïgon, le village où j’ai vécu. Ma grande sœur se tenait là, attendant avec impatience notre arrivée, mais ne me reconnut point. Moi-même je dus faire des efforts pour mes innombrables cousins et neveux. Je m’étais préparé depuis fort longtemps à ces retrouvailles si poignantes, à cette joie jubilatoire, ainsi aucune larme ne coula sur mes joues. Le voisin, un ancien ami, s ‘est approprié toutes nos terres…Le temps, la guerre, les paysans, la méthode ancestrale de pêcher,les paysages à couper le souffle, mes amis, la maison familiale rien n’avait changé et tout avait changé. Le vent de l’histoire a dévasté nos cœurs et laissé comme une trace de nostalgie imperceptible, pas de haine seulement de l’émotion à fleur de peau.

    Nous sommes restés 10 jours dans ce village de pêcheurs, une population déplacée, originaire du centre et installée ici depuis de nombreuses générations. Papa aimait y pêcher avec ses fils malgré une mer démontée et des vagues de 12m. Rien ne lui faisait peur, moi si. Cela me fait rire aujourd’hui, mais j’ai bien failli me noyer un peu trop souvent durant ces années de bonheur .

    Et nouveau départ vers Quang Ngai, lieu de ma naiossance, plage paradisiaque, authentique, et située à 150 kms de Hué. C’était, à l’époque une base aérienne des forces américaines. Et des histoires de guerre poignantes et effrayantes consument encore aujourd’hui mon esprit. Il avait été établi un couvre-feu après le départ des américains et une famille entière de sourds, n’ayant pas eu connaissance de l’interdiction par les autorités du fait même de leur infirmité, furent mitraillés et déchiquetés dans un carnage sans nom. Ils partaient pour une simple sortie en mer,où ils ne pêchèrent que la mort.

    Une promenade, un recueillement sur la tombe de mes grand- parents, une cérémonie d’offrandes, un petit tour en bateau rond typique, une dégustation de fruit Jacquier ou de raviolis à la vapeur, furent les activités principales de ces 10 jours.

    J’y ai retrouvé mon tonton Chu Nam dont je suis très proche et qui me le rend bien d’ailleurs. Bizarre, bizarre, je me suis toujours dit qu’il ressemblait étrangement au président J.F Kennedy.

    Parfois j’ai l’envie de me retrouver seul car je suis trop entouré, trop sollicité. Quand je vais au resto tout le monde veut m’accompagner et je règle l’addition. Pas que cela me coûte, mais bientôt cette situation est dérangeante et j’explique à ma famille qu’ en France je ne suis point un nabab. Mais le message passe souvent mal et la gêne s’installe. Tout le monde, ici, a cette impression que je suis un homme riche, parvenu à un niveau social extrêmement élevé et n’ayant surement aucun problème d’argent. Comment peuvent-ils imaginer, que je ne suis qu’un simple travailleur, endetté et payant des impôts ? Ce « statut » ambigu s’est révélé être le problème constant de tous les « viets- k » (les viets de l’étranger).

    Nous sommes heureux de partir « seuls » en mini- bus vers le centre, à la découverte de Hué. Nous y rencontrons un fort sympathique cyclo- pousse qui nous fait découvrir avec bonhomie, tous les trésors de la ville impériale ? Quatre jours de légèreté, de totale liberté dans un charmant petit hôtel climatisé et peu onéreux (7 dollars/ nuit ).

    Un mois, c’est vraiment trop court car nous n’avons visité que la moitié du pays, l’occasion de revenir bientôt pour d’autres aventures. Le départ est proche, nos valises pleines de cadeaux et nos yeux remplis d’images fabuleuses, nous rentrons avec le sentiment que très prochainement nous reviendrons.

    Je m’appelle Manh, et je ne veux plus repartir, je rêve de rester vivre ici, au Vietnam, dans ce pays où qui m’attend déjà.

    Vietnam je t’aime, Vietnam j’ai besoin de toi, V tu m’a manqué, Vietnam, Vietnam!!!

    Contact MANH Carnets de voyage en asie

  • Une rencontre avec une amie de la France: Aiming Tong-Picard

    Une rencontre avec une amie de la France: Aiming Tong-Picard

    Une interview exclusive d’une amie de la France: Aiming Tong-Picard, présidente du Centre d’Echange Culturel et Artistique Franco-Chinois (CECAFC)

    CLIQUEZ ICI POUR VOIR ET REVOIR EN REPLAY SUR TV5 MONDE 

    Nous avons donné Rendez-Vous à une personne fort occupée qui a bien voulu passer une petite heure avec Open-Mag.net.

    Une allure décontractée, un sourire au coin des lèvres, Aiming Tong-Picard nous invite à prendre un pot dans un café du 7ème arrondissement, un endroit tranquille loin des touristes qui se précipitent pour visiter l’Hôtel des Invalides. Aiming Tong-Picard sait parler avec véhémence de ses 2 amours: La Chine et la France.

    OpenMag: Vous ne donnez que rarement des interviews, mais qui êtes-vous?

    Aiming Tong-Picard: je suis la présidente de l’association CECAFC (Centre d’Echange Culturel et Artistique Franco-Chinois). Comme vous l’avez bien compris, je suis une fervente admiratrice de la France; cette année est une année particulièrement importante car c’est le 55ème anniversaire des relations diplomatiques entre la France et la Chine; et vous savez comme moi que la France fut la première nation occidentale à reconnaître la Chine Populaire. Bien entendu de nombreux pays de l’Est avaient déjà des relations étroites avec mon pays mais aucune puissance de l’Ouest n’avait encore franchi le pas. Et pour nous la France représente l’amie de toujours, une amie indéfectible sur qui nous avons toujours compté.

    OpenMag: Je sais que vous avez organisé une grande émission télévisée dans laquelle vous avez mis en exergue les 2 cultures

    Aiming Tong-Picard: oui effectivement,  avec l’aide précieuse de Madame Xin ShaoYing (la directrice Générale) et moi même ( directrice exécutive) nous  nous avons mis sur pieds une émission de 1h30 afin de fêter dignement le le 55ème anniversaire des relations diplomatiques entre la France et la Chine. Cette dernière a été diffusée sur TV5 Monde et CCTV. Du fait de sa visibilité mondiale j’ai pu montrer les multiples facettes de nos 2 cultures. Ce qui m’importait aussi c’était que figurent dans ce spectacle des numéros professionnels ainsi que des artistes amateurs de très bon niveau. Nous avons pu voir le fameux »french cancan de Paris », et des danseurs du Folklore Français, une chanteuse classique chinoise d’opéra interprétant, de la pop avec Roméo et Juliette et Gersende une petite « Eurasienne » de 10 ans chantant en Chinois un air très connu, de Kung Fu et de la savate etc…

    C’est à travers ce « Melting-pot Pot » artistique que les spectateurs du monde entier ont pu entrevoir toute l’amitié qu’il existait entre la Chine et la France.  

    Pour moi le but était atteint: mélanger les 2 cultures, mélanger les professionnels et les amateurs et ainsi mettre en avant la richesse culturelle et artistique de nos 2 pays.

    OpenMag: Alors votre objectif est-il atteint?

    Aiming Tong-Picard: En tant que présidente de l’association CECAFC (Centre d’Echange Culturel et Artistique Franco-Chinois), j’ai toujours voulu associer les 2 cultures, ne jamais privilégier l’une par rapport à l’autre mais plutôt démontrer qu’elles sont complémentaires, uniques et universelles. L’amitié entre nos deux pays reste un bien inestimable qui perdurera dans le temps. 

    Le CECAFC (Centre d’Echange Culturel et Artistique Franco-Chinois) est et restera toujours le rouage culturel, artistique et amical entre nos 2 grands pays.

    J’espère que nos 2 cultures vont dans un « élan commun » se répandre dans le monde car je ne cesserai jamais d’aimer l’art et les artistes.

    OpenMag: je vous remercie

    Invités : Zhai Jun, ambassadeur de Chine en France ; Alain Pompidou, fils de Georges Pompidou ; Grégoire de Gaulle, petit-fils du président Charles de Gaulle ; Jean-Luc Cronel, directeur du marketing à TV5MONDE, ancien attaché culturel de France en Chine ; Jean-Michel Jarre, compositeur ; Gérard Depardieu, comédien ; Tang Guoqiang, acteur ; Liu Xiaohong, présidente de la fédération chinoise de savate ; Gilles Le Duigou, vice-président de la fédération française de savate ; Yuan Chao, footballeur ; Frédéric Renaud, ingénieur ; Zhang Wei, peintre ; Zhuge Wenhai, représentant de l’Association numismatique de Chine ; Marc Schwartz, président de la Monnaie de Paris ; Zhang Qin, présidente de Shanghai arts expo ; Rémy Aron, peintre ; Boun, peintre ;

    Présentation : Estelle Martin, Jin Liang.

  • Exposition  » l’Afrique au-delà  des masques » à Virofley

    Exposition  » l’Afrique au-delà  des masques » à Virofley

    A Viroflay (à  20 mn de Paris), l’Afrique au-delà  des masques,  à l’Ecu de France jusqu’au 3 mars

    Exposition d’une sélection d’artistes contemporains africains, comme autant de regards sur le monde d’aujourd’hui, en partenariat avec Aude Minart, fondatrice de La Galerie Africaine.

    Cette exposition donne à  voir l’effervescence et le bouillonnement d’un continent qui ne cesse d’innover et de surprendre. Peinture, sculpture, installation, photographie, vidéo, fixé sous verre témoignent de la repré©sentation de l’homme et de son environnement, et ouvre les voies d’une scène artistique traversée de multiples élans.

    INFOS PRATIQUES

    HORAIRES :

    Du 31 janvier au 3 mars. Vernissage jeudi 31 janvier à 19h. Galerie A l’Ecu de France. 
    Ouvert tous les jours de 14h à 19h.

    RÉSERVATION / BILLETTERIE :

    Entrée libre.

    L'Afrique au delà des masques, ViroflayL'Afrique au delà des masques, Viroflay

    La Galerie Africaine

  • Amazing People, 6 nouveaux podcasts avec Jinga reine d Angola

    Amazing People, 6 nouveaux podcasts avec Jinga reine d Angola

    Hello Amazing People

    A partir de mardi prochain découvrez 6 nouveaux podcasts ( 1 par semaine)

    Jinga reine d Angola ouvrira la marche.

    Anna Nzinga, Ana de Sousa Nzinga Mbande ou Njinga Mbandi ,, connue également sous le nom de Nzinga du Ndongo et du Matamba (1583 (?) – 17 décembre 1663 ), fut reine du royaume de Ndongo et du royaume de Matamba dans l’actuel Angola. …. Les premiers missionnaires l’écrivaient d‘ailleurs sous la forme Ginga.

    Nous jouerons aussi les 8 mars et 10 avril

    Tout est sur notre meet UP

  • La Maison du Blues Samedi: « Du blues à guichets fermés ».

    La Maison du Blues Samedi: « Du blues à guichets fermés ».

     

    Comme nous l’avions imaginé les places se sont arrachées pour samedi soir  à la Maison du blues!!
    Il vous reste la possibilité de venir dimanche 24 février à 18h écouter :
    pour que vous profitiez de l’après midi ensoleillée et des jours qui rallongent nous vous proposons exceptionnellement ce  concert à 18h
    (ouverture à 17h)
    n’hésitez pas, pour ne pas rater cet évènement venez dimanche !!
    nous pouvons vous proposer une petite restauration après le concert, sur réservation, pour finir le week-end !!!
    Renseignements et Réservations :
    06.24.77.71.58
    La Maison du Blues a vécu sa deuxième année grâce à vos soutiens et ceux des musiciens qui se sont produits pour le plus grand plaisir de tous sur la scène de notre club.
    Nous avons vécus de très grands moments musicaux dans la convivialité. Vous pouvez d’ailleurs en retrouver certains sur notre site internet sous forme de vidéos. (la Maison du Blues site officiel)
    L’année 2019 est très importante avec l’inauguration le 6 avril prochain du premier musée du Blues en France !! à Châtres sur Cher en présence de Bobby Rush !!
    Nous avons donc plus que jamais besoin de votre soutien qui se matérialise en premier par l’adhésion annuelle à la Black Jack Blues Association.
    • Nous vous adressons donc un bulletin d’adhésion pour cette année 2019 qui s’annonce très riche dans sa programmation, avec de très belles surprises !!
    Le montant de l’adhésion reste le même que pour 2018 soit 15 euros qui vous permet d’accéder à tous les concerts au tarif de 10 euros. les règlements sont possibles soit par chèque soit par virement bancaire
    • et Bien sûr il est également possible de faire un don à « Blues Préservation & Project Jacques et Anne Marie Garcia » avec une déduction fiscale de 66% du montant de votre don, nous vous joignons également le document avec les informations nécessaires.
    Merci à vous par avance pour votre soutien sous quelque forme qu’il soit : participation aux concerts, adhésion ou dons !