
Carnets de voyage en asie
Trains chinois, trains lents et « bridés ».
Trains- trains chinois
Parcourir 2800 kms à travers la Chine dans des trains de nuit me semblait un acte de courage à inscrire dans le Guiness des Records. Une expérience en 2002 avec comme compagnons de voyage des cafards dans les couchettes avait suffi à imprégner, dans mon subconscient d’Européen aseptisé, un effroi qui pouvait ressembler à une maladie mentale. Des sols glissants, des siéges collants et une climatisation omniprésente restent des souvenirs inconfortables et grinçants… C’est reparti pour un tour ! Ce voyage pouvait bien se transformer en cauchemar pour occidentaux…
Départ Shanghaï…Pékin…Puis le Yang-Tsé mythique…
Sur les quais…quelque part en chine entre 2 trains chinois!
Vite, vite L’heure c’est l’heure ! va falloir courir mon poulet !
Nous, nous sommes en avance et déjà bien installés ! Il reste les wagons de 3éme classe !
Miam, miam pourquoi pas nous préparer une petite réserve… Du canard laqué !
Salut la compagnie !
Les groupes c’est toujours la galère…
Où est-il mon wagon, trop lourds ces deux sacs à main !
Il ne faudrait pas que je me trompe de train…sinon je me retrouve à Limoge.
Je pars à pékin pour un casting de mannequin chez Elite et ma copine chez Fleury michon !
Mon chef a un beau chapeau, j’en aurai bientôt un quand je lui piquerai sa place !
Ca bouge dans les wagons couchettes des trains chinois!
Certains dorment déjà…couchettes molles ou dures. Et je peux vous assurer que ce ne sont pas des cages à poules.
Pour nous des sièges, mais confortables.
C’est parti mon kiki, tout roule.
Des nettoyages et des re-nettoyages…dans les trains chinois les wagons sont propres à souhait.
Un responsable par wagon qui vérifie, supervise…
Des lavabos « nickels » pour une dernière toilette…
Des policiers sympas pour la sécurité de tous !
Le commerce est la mamelle de la chine.
Dans le wagon restaurant du personnel jovial.
Plein de bons petits plats, des fleurs sur la table. On peut trouver de tout même du poulet au curry
Que de personnel…ils sont plus d’un milliard…pas de problème de main d’oeuvre !
Les toilettes…à voir…mais très propres…la rouille s’est invitée.
Bon le monde change et les trains chinois aussi. Je n’ai pas revu mes copains les cafards, ils ont dû partir faire du tourisme en France car le visa est plus facile à obtenir. Une propreté à toute épreuve a fait place à un laisser- aller ostentatoire. On ne meurt jamais de faim dans ces longues nuits de chine, nuits câlines….un restaurant bien achalandé, des marchands ambulants, de l’eau chaude en permanence pour préparer de délicieuses soupes instantanées. En plus aucune notion d’insécurité ne plane dans ces voyages au cœur de la nuit. Je suis prêt à repartir pour une nouvelle aventure…Tout a changé et les trains de nuit restent pour moi un souvenir empreint de plaisir et de rêve. Bientôt Beijing 2008 !
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PROVERBES CHINOIS
LE RIRE EST LE PROPRE DE L’HOMME, RIRE JAUNE, POURQUOI PAS !
Proverbes Chinois drôles .
Quand tu ne sais pas quoi dire, cite un proverbe chinois ( Proverbe Chinois)
Lorsque le sexe de l’homme durcit, son cerveau ramollit ( Proverbe Chinois)
Il ne sert à rien de courir quand il pleut car il pleut toujours devant soi. ( Proverbe Chinois ?)
Tout ce qui vole se mange, sauf les avions ! ( Proverbe Chinois actuel !)
Si tu te tapes la tête contre un vase et que ça sonne le creux, n’en déduis pas que c’est le vase qui est vide…( Proverbe Chinois)
Avant de parler de la brindille qu’il y a dans l’oeil de ton voisin, occupes toi la poutre qui est dans le tien. ( Proverbe Chinois ?)
Si tu fais pipi le vent dans le dos et que tu mouilles tes chaussures, c’est surement pas que tes les pieds sont trop longs.
Proverbes chinois, humour d’Asie
Funny Chinese Proverbs
CHINESE PROVERBS
LAUGHTER IS THE OWN OF MAN, YELLOW LAUGH, WHY NOT!
Chinese funny proverbs.
When you do not know what to say, quote a Chinese proverb (Chinese Proverb)
When the sex of the man hardens, his brain softens (Chinese Proverb)
It is useless to run when it rains because it is always raining in front of you. ( Chinese proverb ?)
Everything that flies is eaten, except the planes! (Current Chinese Proverb!)
If you clench your head against a vase and it sounds the hollow, do not deduce that it is the vase that is empty … (Chinese Proverb)
Before speaking of the twig that is in the eye of your neighbor, occupy yourself the beam that is in yours. ( Chinese proverb ?)
If you pee the wind in the back and wet your shoes, it’s not that your feet are too long.
Chinese Proverbs
LE RIRE EST LE PROPRE DE L’HOMME, RIRE JAUNE, POURQUOI PAS !
Histoire vraie
L’affaire des toilettes à la chinoise !
( Classée « Secret Défense »).
Alors, qu’avec notre troupe de clowns en tournée en Chine, nous attendions notre tour pour passer sur une immense scène nocturne et en plein air, une envie subite de « petite commission » me taraude.
Renseignements pris, il existe un genre de bungalow réservé à cet effet où je me rends, donc. Je rentre dans l’endroit et je constate que dans l’unique pièce sans isolement possible, il y a quatre trous creusés dans le sol, dont trois déjà « habités » par des dames accroupies en pleine action et, en prime, bien étonnées de voir un clown débarquer dans pareil endroit pour les divertir !! Elles comprennent vite que je suis dans le même cas qu’elles et commencent à glousser de rire plus ou moins discrètement.
Arrive alors pour moi ( et ma culture) un grand moment de solitude, avec l’obligation de défaire ma combinaison de clown pour libérer mon envie pressante, qui vaille que vaille, me pouvait plus m’arrêter ni me permettre de trop réfléchir ! Je vous laisse imaginer le tableau d’un clown, se déshabillant gauchement, accroupi sur des WC de fortune avec son chapeau pointu, retenant tant bien que mal les deux manches de sa combinaison multicolore, essayant de viser le trou sans aucune tâche permise, puisque le costume va être utilisé sur scène d’une minute à l’autre. Le tout en souriant à son aimable assistance !
Un grand moment, je vous dis ! Et je ne saurai jamais ce qu’elles se sont dit en me voyant sur scène quelques instants plus tard… Clown jusqu’au bout et jusqu’au trou !!
Histoires drôles et humour d’Asie
True story The affair of the toilet with the Chinese! (Classified « Secret Defense »). Then, with our troupe of clowns on tour in China, we waited our turn to pass on a huge night scene and outdoors, a sudden urge for « small commission » taunts me. Information taken, there is a kind of bungalow reserved for this purpose where I surrender, therefore. I go back into the place and I find that in the only room without isolation possible…
Ma chère belle mère, Solange (mère de ma femme) décédée en 2002 se trouvait déjà à la morgue de l’hôpital avant que sa sœur Huguette, ne se déplaçant qu’en fauteuil roulant, puisse venir lui rendre hommage. Leur relation était très fusionnelle, elles se vouaient une vraie passion l’une pour l’autre.
Ma femme et moi obtenons une dérogation pour venir avec elle, à titre très exceptionnel et ce, dans la plus grande discrétion, afin de lui rendre une dernière visite dans ce lieu si sympathique.
Deux jeunes infirmières stagiaires, dont cela n’était pas du tout la fonction, nous accueillent à la morgue, dans les sous-sols de l’hôpital. Elles ouvrent un grand casier qui contient trois corps et extirpent ma belle mère du casier du milieu. Elles positionnent les roulettes, font glisser le chariot en inox sur lequel repose la défunte et nous autorisent à rester quinze minutes à la contempler ainsi pour ne pas que le corps se réchauffe trop à la chaleur ambiante. Puis elles s’éclipsent.
Trop contents de pouvoir satisfaire la demande d’Huguette, je la laisse parler à Solange :
– Ah, ma Solange, ma Solange, nous avons vécu tellement de choses ensemble. Rodolphe, tu vois comme elle est belle. Je veux l’embrasser pour un dernier adieu. Je veux t’embrasser ma Solange.
J’approche son fauteuil roulant. Elle essaie de se pencher mais ça reste encore trop loin pour qu’elle puisse accomplir son souhait. Alors elle se lève, prend appui avec ses deux mains sur le chariot en inox dont les stagiaires n’avaient pas serré le frein, et, devant subitement tant de poids mal réparti, le chariot en inox valdingue par terre avec grand fracas, emportant dans son élan le corps de la malheureuse Solange stoppé net dans sa chute par le carrelage froid de la morgue.
Evidemment, panique à bord. Ma femme, la fille de la défunte, se met à hurler dans le couloir. Les deux stagiaires arrivent à la rescousse. La première entre et, en voyant le tableau pitoyable, tombe directement dans les pommes.
Bon, bon, c’est bien parti la visite en catimini !
– Ma Solange, je t’ai tuée ! Ma Solange, je t’ai tuée une deuxième fois ! hurlait sa sœur Huguette, éberluée et choquée. Il faut dire qu’on le serait à moins !
La deuxième stagiaire se met à trembler comme une feuille en voyant le cadavre étendu par terre :
– Qu’est-ce qui se passe, qu’est-ce qui se passe ?
Je ne réponds pas et décide de prendre les opérations en main. Pour commencer, j’assène quatre claques à la première stagiaire pour qu’elle se remette de ses émotions et nous aide à remettre le corps sur le chariot. Une fois debout, nos huit bras ne sont pas de trop pour ramasser la pauvre Solange et la positionner à nouveau correctement avant de la glisser dans son casier.
A ce moment-là, on voit le cadavre d’une vieille dame, placée dans le casier du bas, dont l’œil était resté ouvert et qui semblait contempler notre pathétique scénario.
Les infirmières, livides et prêtes à nouveau à défaillir, imaginent aussi les conséquences pour elles, au cas où nous aurions porté plainte auprès de l’hôpital pour personnel incompétent.
Je les rassure :
– Ne vous inquiétez pas, ça va bien se passer, il n’y aura pas de suite, personne n’a rien vu !
Et nous repartons sur le champ à toute allure dans les couloirs des sous-sols puis du rez-de-chaussée de l’hôpital, en poussant le fauteuil roulant d’Huguette qui, toujours sous le choc, continue à hurler à qui veut bien l’entendre :
– J’ai tué ma sœur, j’ai tué ma sœur une deuxième fois !
Une visite comme on nous l’avait demandée : en toute discrétion…
(Serge Senftlé)
LE RIRE EST LE PROPRE DE L’HOMME, RIRE JAUNE, POURQUOI PAS !
Asie et humour en photos, les nouvelles disciplines sportives
LES ASIATIQUES NOUS PROPOSENT DE NOUVELLES DISCIPLINES SPORTIVES.
Course de transports en commun (humour d’asie)
Course de chaise à porteur, peu réveillé (humour d’asie)
Pétanque à 2 boules, les compétiteurs portent les 2 boules toujours sur eux ((humour d’asie))
Tour d’Asie à vélo de « série » ! ((humour d’asie))
Entraînement « à la dure » pour la « spéciale Iron Man » ((humour d’asie))
Humour d’Asie
ASIE ET HUMOUR
LE RIRE EST LE PROPRE DE L’HOMME, RIRE JAUNE, POURQUOI PAS !
Alors vous dites qu’en Chine on ne fait pas des produits de qualité ! Voilà le dernier masque pour le déguisement »halloween » en vraie « tête de vache » d’un seul tenant. Oh la vache c’est vachement bien… pauvre vache… !
Moi aussi j’ai un top uniforme ! J’espère que je les impressionne… Quand vont-ils se débrider ?
ça me prend la tête, ça me prend la tête…
Des promesses, des promesses…Dire qu’on m’avait promis un super aquarium ; et en plus mes co-locataires sont vraiment pas des drôles !
Humour, blagues et histoires drôles d’Asie (vivre mieux par le rire et l’auto- dérision)
Humour d’asie et Histoires drôles d’Asie
Pécheur urbain, un coin bien tranquille pour pêcher des maquereaux !
*
Confucius a dit :Un homme qui va se coucher en ayant le sexe à l’esprit, se réveille avec le pénis à la main.
*
Moi j’ai peur de manger Japonais, ou trouver des « sushis » sans « soucis ?
*
La Chine et l’ex-Union Soviétique sont en guerre. 1er jour : Les Russes font 50 000 prisonniers chinois. 2ème jour : Les Russes font 100 000 prisonniers. 3ème jour : Les Russes font 500 000 prisonniers. 4ème jour : Les Russes font 1 000 000 de prisonniers. 5ème jour : Le QG Chinois appelle le Kremlin : Alors, vous capitulez ?
*
Supplices chinois :
Un homme perdu dans la forêt trouve la trace d’une maison, où il est accueilli par un vieux chinois :
« Je suis perdu, pouvez vous m’héberger pour la nuit »
« Bien sur, mais a une condition : si vous touchez un cheveu de ma fille, je vous infligerai les 3 pires supplices chinois connus. »
Ok, répond l’homme, pensant que de toute façon la fille doit être bien moche et vieille. En fait, au dîner, il s’aperçoit que la fille est superbe et qu’en plus elle n’arrête pas de lui faire de l’oeil. Mais se souvenant de l’avertissement du vieillard, il préfère s’abstenir de quoique ce soit. Cependant, au milieu de la nuit, il n’en peut plus.Il sort de sa chambre et rejoint la jeune fille pour une nuit de folie. Puis il retourne se coucher en faisant attention de ne pas faire de bruit. Le lendemain, il se réveille en sentant une pression sur sa poitrine. Ouvrant les yeux, il voit un énorme bloc de pierre posé sur son torse avec une note disant :
1er supplice chinois . Grosse pierre posée sur poitrine . Le mec, un peu déçu se dit que si c’est ce que le vieux a pu trouver de mieux, ce n’est vraiment pas terrible. Il prend le bloc, marche jusqu’à la fenêtre et le balance par-dessus bord. A ce moment, il aperçoit une autre note sur la fenêtre disant : 2ème supplice chinois . Grosse pierre liée à testicule gauche . Pris de panique, il voit le fil liant son testicule gauche à la pierre qui commence à se tendre. Décidant que quelques os cassés valent mieux que la castration, il saute par la fenêtre. Alors, en tombant vers le sol, il voit une pancarte posée par terre, où il y a écrit : 3ème supplice chinois . Testicule droit lié au pied du lit .
*
Une serveuse dans un restaurant s’apprête à servir un plat, elle se dirige vers la table des convives : « canard aux cinq parfums, chaud devant, chaud devant… ». Dans sa précipitation, elle laisse tomber le plat, le ramasse et sans se démonter : « chaud devant, chaud devant, canard aux six parfums… »
Humour d’Asie et Histoires drôles d’Asie
Faut Que j’Te Raconte (Concept participatif)
Avant-propos
Ce concept participatif est tout autant important que le livre lui-même.
En effet, les 40 anecdotes purement authentiques que vous allez lire ont été écrites par un réseau de vrais gens dont les histoires ont été sélectionnées par un jury de 19 personnes anonymes, recrutées sur internet. Ainsi, à la lecture de cet ouvrage, si vous aussi, vous souhaitez nous raconter un moment cocasse vécu, vous pourrez le faire, via notre site, pour faire partie de la sélection de l’édition de l’année prochaine !
(Jacques Ferenbach)
Notre petite troupe de clowns donne un spectacle dans l’Aube pour les fêtes de fin d’année 2008. L’organisateur nous demande si nous jouons aussi le rôle du père Noël. Nous lui répondons que nous avons le costume mais que généralement, c’est plutôt quelqu’un du comité des fêtes qui s’en charge. Au dernier moment, l’organisateur finit par trouver celui qui se laisse tenter par le rôle, à qui nous prêtons donc notre costume. Superbe salle, beau théâtre, le spectacle débute, tout se passe bien, les enfants s’amusent beaucoup avec notre show, dans lequel figure un numéro avec nos chiens sur scène.
On me demande ensuite d’accueillir et de présenter le père Noël. Alors, toujours habillé en clown, avec mon saxophone je commence à plonger le public dans l’ambiance et fais chanter « Petit Papa Noël » à toute la salle. Des fumigènes et un magnifique décor féerique valorisent, en prime, l’arrivée tant attendue de ce personnage hors du commun. On voit enfin apparaître le Père Noël qui, prenant son rôle à cœur, marche avec prestance dignement et tranquillement depuis le fond de scène vers l’avant.
Manque de chance, avec les fumigènes, il n’a pas vu la fosse d’orchestre d’un mètre cinquante de profondeur et, avançant un pas de trop, s’écroule dedans pour atterrir dans la grosse caisse de la batterie et les pupitres encore présents au fond.
Le public assiste au triste spectacle et tout le monde se met à hurler dans la salle. Toujours habillé en clown sur scène, je ne trouve rien d’autre à crier, sur le coup, que :
– Il est mort ! Le Père Noël est mort, il ne bouge plus !
On ne peut pas dire que ça détende l’atmosphère ! Panique à bord, les secours arrivent, installent un rideau de protection tout autour et constatent, finalement, qu’il n’est pas mort. Ouf ! L’hôpital est contacté.
Mais dans un tel moment, comment reprendre ses esprits et dire à l’organisateur que notre troupe doit vite repartir pour ne pas être en retard car nous avons un autre contrat trois heures plus tard à deux cent cinquante kilomètres de là ? Et surtout comment expliquer ce détail pratique pour nous mais bien futile, compte tenu de la situation, qui consiste à récupérer illico l’indispensable costume, gentiment prêté !
Alors, débute un déploiement de diplomatie pour arriver à nos fins :
– Le Père Noël a trop chaud, il faut lui enlever la barbe et la perruque.
Mission accomplie, ça, c’est fait ! Mais pour le costume, on est encore loin du compte !
– Vite la ceinture, ça va le serrer !
Troisième accessoire récupéré ! Pour retirer ensuite le manteau de quelqu’un qui a la jambe en vrac, ça n’est pas simple et pourtant le temps nous presse. Une autre municipalité a financé notre spectacle et un autre jeune public nous attend cet après-midi pour fêter Noël : nous ne voulons pas les décevoir.
Mais le Père Noël, en fort mauvaise posture, hurle toujours à chaque fois qu’on le touche. On est bien obligé de constater qu’on n’a pas tous les mêmes problèmes au même moment : c’est le moins que l’on puisse dire. Alors on retente un cruel :
– Il a trop chaud, il faut lui enlever le manteau !
Au fur et à mesure, on finit par lui relever le costume qui passe des chevilles aux genoux, puis des hanches à la poitrine. Il nous faudra ensuite beaucoup de patience pour l’en extraire totalement. On y arrive in-extremis et, il faut bien l’avouer, on charge tout notre matériel au pas de course, tels des voleurs, pour repartir vers une nouvelle ambiance, qu’on espère plus sereine et plus festive.
Comme quoi, même Père Noël, c’est un métier pour lequel il y a des répétitions indispensables car il faut savoir reconnaître les vraies cheminées des fosses !
Nous avons voulu regrouper vos histoires vraies, comiques, moments de solitude pour chacun de nous, dans un livre. Afin de publier les meilleures anecdotes, nous avons choisi un jury sur le net : 20 personnes que nous ne connaissions pas et qui ont accepté de se prêter au jeu en relisant et en notant 10 anecdotes chaque semaine.
En voilà une, extraite des cent histoires que nous avons conservé.
Si vous aussi, vous voulez vous lancer et en écrire une, purement authentique, nous allons maintenant regrouper les anecdotes les plus cocasses ayant trait aux histoires d’amour, de coeur, ou de fesses!
Les meilleures seront ensuite publiées sur ce site.
Agnès Vassiliu
Ah, la la : choisir le dernier séjour de vacances avec sa grand-mère, sérieusement
devenue « Madame Alzheimer », est une sacrée paire de manches. D’autant que je
sais qu’il n’y en aura probablement pas d’autres et qu’elle adore partir au Club Med.
Elle a déjà dû « visiter » une trentaine de pays de cette façon et, à 80 ans, n’a rien
contre le fait de renouveler, une fois de plus, l’expérience. Banco, pour une nouvelle
destination où elle souhaite nous inviter : Foça, en Turquie.
Nous voilà parties à trois, Laura (ma fille de 13 ans à l’époque), Mamy et moi pour
une semaine de détente et d’instants privilégiés.
Privilégiés, en effet, ils l’étaient et pour la détente, on a été au top !
Le décor est super, avec chouette plage, piscine olympique, transats en veux-tu en
voilà, grands espaces et tous les sports et activités possibles.
Seulement voilà, je n’avais pas bien cerné, à l’époque, les difficultés de Mamy au
quotidien et chaque jour va nous réserver son lot de surprises !
Premier petit déjeuner en table ronde de 8 personnes. Mamy s’aperçoit qu’elle n’a
pas collé son dentier qui fait clic-clac à chaque bouchée. Qu’à cela ne tienne,
agacée, en pleine dégustation de son croissant, elle l’enlève et le pose sur la table,
encore rempli de miettes ! Bonjour m’sieurs dames ! Ca plante tout de suite le décor.
On imagine sans peine la tête, notamment, de mon ado de fille. Se faire remarquer
de la sorte n’est jamais bien apprécié à tout âge, mais à cet âge-là, encore moins !
Dans la journée, on trouve tout de même le moyen de se piquer un fou rire. Mamy,
qui n’en peut plus de rigoler, s’adosse debout à un arbre et, jambes écartées, nous
fait ruisseler un ch’ti pipi, direct sur ses pompes. Sauf qu’on découvre qu’elle n’a
qu’une culotte et une paire de chaussures pour tout le séjour ! Il nous faut donc
régler l’urgence. Aller une petite heure au village de Foça, juste le temps d’acheter le
nécessaire. Avec ma fille, nous y cavalons toutes les deux, après nous être assurées
que Mamy était confortablement installée dans un transat pour une petite sieste.
A notre retour, plus de Mamy sur le transat. On se met à la chercher un bon moment
et on la retrouve installée dans un bungalow dont la porte était restée grande
ouverte. Bien évidemment, ça n’est pas le nôtre et Mamy s’étonne de trouver un
certain changement dans son aménagement.
Retour au restaurant car c’est l’heure du repas. Mamy, dont la semelle droite de
chaussure s’est ouverte en grand à l’avant (et qui refuse celles qu’on vient de lui
acheter), braille tout le long du chemin à qui veut l’entendre « Vous savez où il y a un
cordonnier ? » Question saugrenue qui lui restera sans réponse.
Arrivées aux escaliers du restaurant, c’est le grand boum ! Mamy tombe par terre,
affalée dans les tapis turcs qui sont en vente à l’entrée du restaurant. Quand on dit
qu’il faut soigner son entrée, c’est réussi ! Infirmière, glaçons sur le genou éraflé et
bon appétit ! Mamy finit par s’installer à table et commence par mettre cinq glaçons
dans son assiette d’entrées : « ça rafraîchit ! » dit-elle.
Après une petite sieste bien méritée pour tout le monde, l’heure arrive ensuite de se
préparer pour la soirée. Mamy se maquille et pose sur ses sourcils, histoire de les
affirmer, son mirifique trait de crayon bleu habituel. Pour être affirmés, ils le sont
puisqu’on ne voit plus qu’eux, ce qui n’est pas du meilleur goût. Mais le pire, c’est
que tandis que nous nous préparons nous aussi, on voit Mamy arriver avec une
coiffure sur laquelle, de chaque côté, semble soigneusement posé un jet de
dentifrice, partant du bas du front jusqu’à l’arrière des oreilles. Un long trait de
chaque côté, pour faire symétrique ! Affublant copieusement sa courte coiffure
blonde de ce nouvel ornement similaire à du chewing-gum à la fraise, c’est, en fait,
sa pâte à dentier qu’elle a pris pour sa laque : c’est chaud ! C’est sûr, on va faire un
carton à la discothèque du club !
Le séjour commence donc à sérieusement prendre une allure de calvaire pour Laura
et moi, obligées de suivre Mamy à la trace. Et là, y’a de quoi faire !
Retour de soirée et gros dodo jusqu’à… 2 heures du matin. Jusqu’au boum surprise.
En effet, Mamy vient de faire une belle chute de son lit et se retrouve à plat par terre
(en shava-asana pour les yogistes !) Avec tout le ram-dam qui va avec puisqu’elle a
entraînée avec elle la table de nuit et tout ce qu’elle contient, notamment un verre
d’eau qui a volé en éclats. Je me lève (et je la bouscule !) et déjà je saigne après
avoir marché sur du verre ! Bon, bon, keep cool. Respirons un grand coup ! Après
un quart d’heure passé à la relever ( un petit 90 kilos pour 1,74 m), opération
nettoyage du verre. Mais sans balai, inexistant. Si, avec la balayette des WC ! On vit
de ces trucs au Club Med ! Au réveil, Laura lui rappelle les faits. Haussement
d’épaules de Mamy « Tu dis n’importe quoi, je ne suis jamais tombée de mon lit et
c’est pas maintenant que ça va commencer ! » OKAY !
Notre séjour en est à mi-chemin, presque un peu long, on l’aura compris. Quelle est
la prochaine étape, le prochain gag ? Demandez le programme ! Il ne se fait pas
attendre et le soir au dîner, Mamy ne fait pas dans la demi mesure et tombe dans le
buffet des desserts. Au propre comme au figuré ! Au sens propre parce que ses
pieds ont buté dans le meuble du présentoir à desserts et qu’elle s’écroule dessus,
lui laissant un gros bleu sur l’avant bras. Et au figuré parce qu’elle ne s’est pas
démontée et que, comme à chaque repas, elle se sert quatre belles parts de gâteaux
qu’il lui faut agrémenter de deux pots de trois boules de glace chacun. Il faut ce qu’il
faut pour nourrir son grand corps gourmand ! Incapable de rester assise sans
rapidement succomber à la tentation culinaire, ses déplacements aux buffets nous
valent quelques frayeurs en prime. Ne mémorisant pas sa tablée, elle se réinstalle
ailleurs sans problème. Alors que nous la cherchions dans tout l’immense restaurant,
nous la retrouvons attablée à côté d’une petite fille de 6 ans qui jouait avec sa
serviette près de son verre de coca. Et Mamy de lui dire « Arrête, tu vas renverser
ton verre de vin !» Tête de la petite fille et sa mère à notre encontre. Echange de
sourires complaisants de leur part contre grimaces embarrassées de la nôtre.
Le départ approche et pour cette dernière après-midi, petit farniente sur les transats
de la piscine. On s’installe et Mamy décide d’enlever ses chaussures. Sauf que son
pied gauche dévoile l’ensemble de ses orteils garni d’un large coton imbibé de
Synthol, le tout maintenu par un gros élastique. Totale classe ! Et tête de Laura, qui
change de secteur, à la plus grande surprise de Mamy.
Laura, qui n’aura jamais osé, non plus, aller au club ados, de peur de s’entendre dire
« c’est ta grand-mère ?»
Enfin le retour ! La vie normale nous rappelle, pour notre plus grand bonheur. Mamy
qui nous avait dit, au début, « si c’est sympa, on pourra peut-être rester une semaine
de plus…» : il n’était plus question d’évoquer cette proposition ! Les bagages sont
prêts et nous voilà à l’aéroport d’Izmir. Comme une cerise sur le gâteau, mon gros
sac rouge de voyage disparaît. Envolé ! Mamy décide de prendre l’affaire en main et
accoste tout le monde dans l’aéroport en clamant vingt fois de suite « Vous n’avez
pas vu un gros rouge ?? », montrant avec ses mains des dimensions que l’on
pourrait prendre pour un tonneau !
Et, bien sûr pour terminer en apothéose, elle nous fait la gueule parce qu’on refuse
de l’écouter et d’aller le chercher sur le tapis roulant des arrivées. Et pour cause,
nous n’en sommes qu’au départ ! Il n’y sera pas plus, d’ailleurs.
Tout de même et d’une certaine manière, nous aurons été récompensées par Mamy
qui, de retour chez elle nous lance avant notre départ « J’ai passé de bonnes
vacances. Tout ça va sûrement me manquer !»
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