Étiquette : histoires

  • Vietnam, la langue perdue

    Vietnam, la langue perdue

    Au revoir Vietnam ou le mystère de la langue perdue.

    Le mystère de la langue perdue.

    Vietnam, un pays qui souvent laisse rêveur.

    Aussi loin que je me souvienne, le français, la langue française, a toujours été pour moi un moyen simple que j’utilise sans difficulté particulière, qui reste docile comme une amie. D’autres vocifèrent, pestent contre cette langue si compliquée à dompter qui reste sauvage pour la plupart de nous.

    En classe,mon imagination vagabondait d’histoires étranges en récits romanesques. Rien dans ma scolarité ne me prédisposait particulièrement à cette facilité. Dans mes rédactions colorées et pleines de d’aventures, je couchais sur le papier mes rêves les plus fous, mes espoirs les plus extravagants. Ces histoires faisaient le tour des classes car mon style, si saugrenu fut-il, plaisait aux élèves mais, étrangement, aussi aux professeurs. Avais-je mérité ces éloges unanimes ? Ces rédactions passaient de classe en classe faisant l’admiration de mes congénères !

    Il faut pourtant avouer qu’en mathématiques, je frôlais souvent le zéro pointé, qu’en histoire et géographie, mes notes inlassablement restaient en dessous de la moyenne et qu’en langue étrangère mon accent était l’objet de nombreuses plaisanteries.

    Mais en revanche en « rédac »…j’atteignais les sommets ! Des 19/20, des félicitations, en veux tu en voilà…Où avais je donc appris les syntaxes, l’orthographe, la conjugaison où simplement le style ? Je suis arrivé tout droit du Vietnam et je ne parlais strictement que ma langue maternelle. Tout cela était-il dû à une potion magique ou au travail acharné de votre serviteur ? Euh, travail acharné serait un doux mensonge.

    Mon père désirait ardemment l’intégration de tous ses enfants dans la société française, mais malheureusement, la barrière de la langue restait un obstacle presque insurmontable.

    A l’âge de 4 ans ils me laissèrent chez une nourrice française et quand ils revinrent un mois seulement plus tard, mon frère et moi, avions totalement oublié le vietnamien, nous ne nous exprimions plus qu’en français. Notre langue maternelle était ensevelie dans une trappe sans fond. Je reconnais les mots et certaines phrases, je baigne dans les accents toniques mais je ne parle pas, je reste muet aux questions comme muselé.

    Les années sont passées et je souhaite réapprendre le vietnamien, mais il me semble, aujourd’hui que je n’ai aucune prédisposition particulière pour cette langue « étrangère » !

    Un pays lointain, le Vietnam, mon pays !!!

    Un internaute « nostalgique »

  • Humour, blagues et histoires drôles d’Asie

    Humour, blagues et histoires drôles d’Asie

    Humour, blagues et histoires drôles d’Asie

    Humour, blagues et histoires drôles d’Asie (vivre mieux par le rire et l’auto- dérision)

    Humour d’asie et Histoires drôles d’Asie

    Pécheur urbain, un coin bien tranquille pour pêcher des maquereaux !

    *

    Confucius a dit :Un homme qui va se coucher en ayant le sexe à l’esprit, se réveille avec le pénis à la main.

    *

     Moi j’ai peur de manger Japonais, ou trouver des « sushis » sans « soucis ?

    *

    La Chine et l’ex-Union Soviétique sont en guerre. 1er jour : Les Russes font 50 000 prisonniers chinois. 2ème jour : Les Russes font 100 000 prisonniers. 3ème jour : Les Russes font 500 000 prisonniers. 4ème jour : Les Russes font 1 000 000 de prisonniers. 5ème jour : Le QG Chinois appelle le Kremlin : Alors, vous capitulez ?

    *

     Supplices chinois :

    Un homme perdu dans la forêt trouve la trace d’une maison, où il est accueilli par un vieux chinois :

    « Je suis perdu, pouvez vous m’héberger pour la nuit »

    « Bien sur, mais a une condition : si vous touchez un cheveu de ma fille, je vous infligerai les 3 pires supplices chinois connus. »

    Ok, répond l’homme, pensant que de toute façon la fille doit être bien moche et vieille. En fait, au dîner, il s’aperçoit que la fille est superbe et qu’en plus elle n’arrête pas de lui faire de l’oeil. Mais se souvenant de l’avertissement du vieillard, il préfère s’abstenir de quoique ce soit. Cependant, au milieu de la nuit, il n’en peut plus.Il sort de sa chambre et rejoint la jeune fille pour une nuit de folie. Puis il retourne se coucher en faisant attention de ne pas faire de bruit. Le lendemain, il se réveille en sentant une pression sur sa poitrine. Ouvrant les yeux, il voit un énorme bloc de pierre posé sur son torse avec une note disant :

    1er supplice chinois . Grosse pierre posée sur poitrine . Le mec, un peu déçu se dit que si c’est ce que le vieux a pu trouver de mieux, ce n’est vraiment pas terrible. Il prend le bloc, marche jusqu’à la fenêtre et le balance par-dessus bord. A ce moment, il aperçoit une autre note sur la fenêtre disant : 2ème supplice chinois . Grosse pierre liée à testicule gauche . Pris de panique, il voit le fil liant son testicule gauche à la pierre qui commence à se tendre. Décidant que quelques os cassés valent mieux que la castration, il saute par la fenêtre.  Alors, en tombant vers le sol, il voit une pancarte posée par terre, où il y a écrit : 3ème supplice chinois . Testicule droit lié au pied du lit .

    *

    Une serveuse dans un restaurant s’apprête à servir un plat, elle se dirige vers la table des convives : « canard aux cinq parfums, chaud devant, chaud devant… ». Dans sa précipitation, elle laisse tomber le plat, le ramasse et sans se démonter : « chaud devant, chaud devant, canard aux six parfums… »

    Humour d’Asie et Histoires drôles d’Asie

  • Images d’asie

    Images d’asie

    Carnets de voyage Carnets de voyage en Asie, souvenirs d’Asie

    Carnets de voyage en Asie, souvenirs d’Asie

    Des photos de voyages au cœur de l’Orient, des souvenirs lointains aux couleurs passées, seront distillés avec tendresse pour nous faire vivre ou revivre des émotions extrêmes et aussi de succulentes anecdotes.

    Quelques photos …quelques moments d’évasion…

    Cavaliers (Wu- han/ Chine)

    Ce défilé de chevaux se déroulait durant la parade du festival touristique de Wu han et derrière ces il y avait une escouade de « d’éboueurs » aussi déguisés qui faisaient les « ramasse- crottes » afin de rendre la chaussée propre. C’était très, très étonnant!!!

    Les 2 tours- Kuala lumpur (Malaisie)

    Marché flottant ( Thaïlande)

     

    boat.(Nga-trang/ vietnam)

    Tous ces bateaux se ressemblent tous, à croire qu’ils sont faits à la chaîne!

     

    Entrée du parc ( Yu-Ci/ Chine).

    Ville fortifiée aux épaisses et hautes murailles armées de gros canons. Cette ville est proche de de Ping Yao (Chine)

     

    Delta du mékong ( My tho/ Vietnam)

    C’est ici dans cette ville de My tho que vivait ma maman.

     

    Echope ( Ping Yao/ chine).

    Magnifique petite ville préservée où a été tourné le film « femmes et concubines ».

     

    Aux alentours (Nga tran/ Vietnam).

    Nga tran est une ville aux nombreuses et magnifiques plages. Ici c’est tout le contraire car on y voit une femme à la recherche de quelques objets à récupérer.

     

    Marché aux poissons (Hoï-an/ Vietnam).

    C’est le marché aux poissons du jour. Hoï-an est une charmante bourgade préservée car on peut encore y voir des demeures coloniales

     

    Bâtisse du Parc (Ping-Yao/ Chine).

     

    Sampang sur le Yang Tsé (Chine).

     

    Temple (Bangkok Thaïlande).

    Impressionnant et vénéré Bouddha

     

    Place Tien An men (Pékin/ Chine).

    Près de là on pouvait trouver avant 2008 ( les JO de Pékin) de pittoresques « Hutongs (vieille ville) détruits à l’occasion de cet évènement. Quel dommage!

    La gare ( Kuala lumpur/ Malaisie)

     

    Eléphant de la cité Impériale (Hué/ Vietnam).

    Dans le parc du palais impérial (surtout pour les touristes)

    Pagode (rivière des parfums/ Vietnam).

    Là nous avions acheté des fruits exotiques et nous en avions mangé tellement que… Vous devinez la suite…

  • Histoires vraies, Père Noël en grosse caisse

    Histoires vraies, Père Noël en grosse caisse

     

    Faut Que j’Te Raconte (Concept participatif)

    Avant-propos

     Ce concept participatif est tout autant important que le livre lui-même.

    En effet, les 40 anecdotes purement authentiques que vous allez lire ont été écrites par un réseau de vrais gens dont les histoires ont été sélectionnées par un jury de 19 personnes anonymes, recrutées sur internet. Ainsi, à la lecture de cet ouvrage, si vous aussi, vous souhaitez nous raconter un moment cocasse vécu, vous pourrez le faire, via notre site, pour  faire partie de la sélection de  l’édition de l’année prochaine !

    Père Noël en grosse caisse

    (Jacques Ferenbach)

     

    pere noel

    Notre petite troupe de clowns donne un spectacle dans l’Aube pour les fêtes de fin d’année 2008. L’organisateur nous demande si nous jouons  aussi le rôle du père Noël. Nous lui répondons que nous avons le costume mais que généralement, c’est plutôt quelqu’un du comité des fêtes qui s’en charge. Au dernier moment, l’organisateur finit par trouver celui qui se laisse tenter par le rôle, à qui nous prêtons donc notre costume. Superbe salle, beau théâtre, le spectacle débute, tout se passe bien, les enfants s’amusent beaucoup avec notre show, dans lequel figure un numéro avec nos chiens sur scène.

    On me demande ensuite d’accueillir et de présenter le père Noël. Alors, toujours habillé en clown, avec mon saxophone je commence à plonger le public dans l’ambiance et fais chanter « Petit Papa Noël » à toute la salle. Des fumigènes et un magnifique décor féerique valorisent, en prime, l’arrivée tant attendue de ce personnage hors du commun. On voit enfin apparaître le Père Noël qui, prenant son rôle à cœur, marche avec prestance dignement et tranquillement depuis le fond de scène vers l’avant.

    Manque de chance, avec les fumigènes, il n’a pas vu la fosse d’orchestre d’un mètre cinquante de profondeur et, avançant un pas de trop, s’écroule dedans pour atterrir dans la grosse caisse de la batterie et les pupitres encore présents au fond.

    Le public assiste au triste spectacle et tout le monde se met à hurler dans la salle. Toujours habillé en clown sur scène,  je ne trouve rien d’autre à crier, sur le coup, que :

    – Il est mort ! Le Père Noël est mort, il ne bouge plus !

    On ne peut pas dire que ça détende l’atmosphère ! Panique à bord, les secours arrivent, installent un rideau de protection tout autour et constatent, finalement, qu’il n’est pas mort. Ouf ! L’hôpital est contacté.

    pere noel

    Mais dans un tel moment, comment reprendre ses esprits et dire à l’organisateur que notre troupe doit vite repartir pour ne pas être en retard car nous avons un autre contrat trois heures plus tard à deux cent cinquante kilomètres de là ? Et surtout comment expliquer ce détail pratique pour nous mais bien futile, compte tenu de la situation, qui consiste à récupérer illico  l’indispensable costume, gentiment prêté !

    Alors, débute un déploiement de diplomatie pour arriver à nos fins :

    –  Le Père Noël a trop chaud, il faut lui enlever la barbe et la perruque.

    Mission accomplie, ça, c’est fait ! Mais pour le costume, on est encore loin du compte !

    – Vite la ceinture, ça va le serrer !

    Troisième accessoire récupéré ! Pour retirer ensuite le manteau de quelqu’un qui a la jambe en vrac, ça n’est pas simple et pourtant le temps nous presse. Une autre municipalité a financé notre spectacle et un autre jeune public nous attend cet après-midi pour fêter Noël : nous ne voulons pas les décevoir.

    Mais le Père Noël, en fort mauvaise posture, hurle toujours à chaque fois qu’on le touche. On est bien obligé de constater qu’on n’a pas tous les mêmes problèmes au même moment : c’est le moins que l’on puisse dire. Alors on retente un cruel :

    –  Il a trop chaud, il faut lui enlever le manteau !

    Au fur et à mesure, on finit par lui relever le costume qui passe des chevilles aux genoux, puis des hanches à la poitrine. Il nous faudra ensuite beaucoup de patience pour l’en extraire totalement. On y arrive in-extremis et, il faut bien l’avouer, on charge tout notre matériel au pas de course, tels des voleurs, pour repartir vers une nouvelle ambiance, qu’on espère plus sereine et plus festive.

    Comme quoi, même Père Noël, c’est un métier pour lequel il y a des répétitions indispensables  car il faut savoir reconnaître les vraies cheminées des fosses !

  • Histoires vraies d’Agnès, « Faut qu’j’te raconte »

    Histoires vraies d’Agnès, « Faut qu’j’te raconte »

    Histoires vraies d’Agnès, « Faut qu’j’te raconte »
    Nous avons voulu regrouper vos histoires vraies, comiques, moments de solitude pour chacun de nous, dans un livre. Afin de publier les meilleures anecdotes, nous avons choisi un jury sur le net : 20 personnes que nous ne connaissions pas et qui ont accepté de se prêter au jeu en relisant et en notant 10 anecdotes chaque semaine.
    En voilà une, extraite des cent histoires que nous avons conservé.
    Si vous aussi, vous voulez vous lancer et en écrire une, purement authentique, nous allons maintenant regrouper les anecdotes les plus cocasses ayant trait aux histoires d’amour, de coeur, ou de fesses!
    Les meilleures seront ensuite publiées sur ce site.

    Agnès Vassiliu

     

    russie24 Bis, Rue de Saint Petersbourg

    Cette anecdote je vous la conte

    Avec les pieds que je vous compte,

    Contre tout, mais en vers, raconter j’ose,

    Car, comme un pied, j’écris la prose.

    En ce temps là, j’avais la chanson anecdotique,

    Délaissant ma passion prolifique,

    Pour une envie d’inventions ludiques,

    De jeux de lettres, pour esprits scrableliques

    De jeux de dés, sur comptoirs éthyliques

    De jeux de société, pour une société en prémutation informatique.

    Les maquettes cartonnées, les bouts de bois collés, les jetons alignés,

    Les plans, les marques, les règles des jeux, tout devait être déposé.

    C’est ainsi que, tout prés de la place Clichy,

    Je fis connaissance de madame I.N.P.I….

    Aujourd’hui, ma compagne m’accompagne,

    Dans cette démarche administrative et protectrice.

    Moi, jeune présomptueux, envisageant qu’un malfaisant puisse,

    Dilapider d’hypothétiques futurs bénéfices.

    Elle, douce compagne, muse confiante, inspiratrice,

    First cobaye de luxe, curieuse et complice.
    tuva_hurech2Nous voici rue de Saint Petersbourg, nuit polaire, c’est l’hiver,

    L’état russe lui, ne me laisserait aucune chance de faire fortune

    Avec les idées géniales qui ballottent sur la plage arrière,

    Bien classées dans mon cartable, prêt à décrocher la lune.

    Je gare enfin mon véhicule, maudissant le parcmètre,

    Je lâche un « nom de dieu » face à l’église Saint André

    Jouxtant à quelques mètres

    L’I.N.P.I…… on y est.

    Une pancarte fléchée nous pousse dans un étroit passage

    Entre deux bâtisses grises, triste accueil, je m’engage.

    Habituel visiteur de la SACEM, je compare les lieux ;

    Amarré au pont de Neuilly, le paquebot de verre luxueux,

    Et ce sombre boyau qui nous mène à l’Institut fameux.

    La propreté industrielle, riche de millions de brevets,

    Serait-elle roupie de sansonnet face aux droits d’auteurs de refrains et couplets ?

    Au fond du passage à gauche…une porte, je la pousse..

    J’entre et je comprends de suite, je vous le dis…..plus tard.

    C’est n’est pas la caverne d’Ali Baba ce capharnaüm d’objets hétéroclites, un inventaire à la Prévert, serait

    en l’espèce plus adapté.

    Alimentaire, littéraire, antiquaire, lingère, tout ce qu’il faut pour la ménagère.

    L’étalage sur tréteaux de bois fait le tour de la pièce.

    A la caisse, trois dames patronnesses,en guise de bonjour, un petit signe de tête, sourires crispés,

    regards scrutateurs, sur brebis égarées.

    J’ai compris tout de suite, je vous le dis…. tout de suite de suite je me retourne vers ma compagne

    éberluée et lui souhaite :

    « Bienvenue à la vente de charité de la paroisse Saint André »

    Est-ce un signe vers moi l’impie

    Le pur et dur agnostique

    Pour me dire : « par l’I.N.P.I. soit béni,

    Trouve ton viatique. »

    Est-ce une pénitence que m’adresse le dieu bienfaiteur maître de ces lieux, son jugement sur mon délire

    créateur mon égo ambitieux ?

    Lèvres serrées pour ne pas éclater de rire, faussement intéressés, nous faisons le tour qui s’impose, pour

    ne pas vexer les bénévoles de la bonne cause.

    Sans perdre notre contenance, regards furtifs, pas mesurés, un p’tit bonsoir à l’assistance, fin d’la visite,

    sortie feutrée. A peine la porte refermée, comme des bossus, d’un fou rire trop longtemps retenu, nous avons ri, comme des enfants, nous avons ri….

    En attendant : méfiez-vous qu’au numéro de votre rue, ne se glisse avec l’adresse, Un bis malicieux, qui vous laisse, Une anecdote, au coin d’la rue.

  • « Faut qu’j’te raconte », les histoires vraies d’Agnès

    « Faut qu’j’te raconte », les histoires vraies d’Agnès

    Anecdotes « Faut qu’j’te raconte », les histoires vraies d’Agnès

    Nous avons voulu regrouper vos histoires vraies, comiques, moments de solitude pour chacun de nous, dans un livre. Afin de publier les meilleures anecdotes, nous avons choisi un jury sur le net : 20 personnes que nous ne connaissions pas et qui ont accepté de se prêter au jeu en relisant et en notant 10 anecdotes chaque semaine.
    En voilà une, extraite des cent histoires que nous avons conservé.
    Si vous aussi, vous voulez vous lancer et en écrire une, purement authentique, nous allons maintenant regrouper les anecdotes les plus cocasses ayant trait aux histoires d’amour, de coeur, ou de fesses!
    Les meilleures seront ensuite publiées sur ce site.

    Agnès Vassiliu

     

    horlogeBatifole Mamy

    Ah, la la : choisir le dernier séjour de vacances avec sa grand-mère, sérieusement

    devenue « Madame Alzheimer », est une sacrée paire de manches. D’autant que je

    sais qu’il n’y en aura probablement pas d’autres et qu’elle adore partir au Club Med.

    Elle a déjà dû « visiter » une trentaine de pays de cette façon et, à 80 ans, n’a rien

    contre le fait de renouveler, une fois de plus, l’expérience. Banco, pour une nouvelle

    destination où elle souhaite nous inviter : Foça, en Turquie.

    Nous voilà parties à trois, Laura (ma fille de 13 ans à l’époque), Mamy et moi pour

    une semaine de détente et d’instants privilégiés.

    Privilégiés, en effet, ils l’étaient et pour la détente, on a été au top !

    Le décor est super, avec chouette plage, piscine olympique, transats en veux-tu en

    voilà, grands espaces et tous les sports et activités possibles.

    Seulement voilà, je n’avais pas bien cerné, à l’époque, les difficultés de Mamy au

    quotidien et chaque jour va nous réserver son lot de surprises !

    Premier petit déjeuner en table ronde de 8 personnes. Mamy s’aperçoit qu’elle n’a

    pas collé son dentier qui fait clic-clac à chaque bouchée. Qu’à cela ne tienne,

    agacée, en pleine dégustation de son croissant, elle l’enlève et le pose sur la table,

    encore rempli de miettes ! Bonjour m’sieurs dames ! Ca plante tout de suite le décor.

    On imagine sans peine la tête, notamment, de mon ado de fille. Se faire remarquer

    de la sorte n’est jamais bien apprécié à tout âge, mais à cet âge-là, encore moins !

    Dans la journée, on trouve tout de même le moyen de se piquer un fou rire. Mamy,

    qui n’en peut plus de rigoler, s’adosse debout à un arbre et, jambes écartées, nous

    fait ruisseler un ch’ti pipi, direct sur ses pompes. Sauf qu’on découvre qu’elle n’a

    qu’une culotte et une paire de chaussures pour tout le séjour ! Il nous faut donc

    régler l’urgence. Aller une petite heure au village de Foça, juste le temps d’acheter le

    nécessaire. Avec ma fille, nous y cavalons toutes les deux, après nous être assurées

    que Mamy était confortablement installée dans un transat pour une petite sieste.

    A notre retour, plus de Mamy sur le transat. On se met à la chercher un bon moment

    et on la retrouve installée dans un bungalow dont la porte était restée grande

    ouverte. Bien évidemment, ça n’est pas le nôtre et Mamy s’étonne de trouver un

    certain changement dans son aménagement.

    Retour au restaurant car c’est l’heure du repas. Mamy, dont la semelle droite de

    chaussure s’est ouverte en grand à l’avant (et qui refuse celles qu’on vient de lui

    acheter), braille tout le long du chemin à qui veut l’entendre « Vous savez où il y a un

    cordonnier ? » Question saugrenue qui lui restera sans réponse.

    Arrivées aux escaliers du restaurant, c’est le grand boum ! Mamy tombe par terre,

    affalée dans les tapis turcs qui sont en vente à l’entrée du restaurant. Quand on dit

    qu’il faut soigner son entrée, c’est réussi ! Infirmière, glaçons sur le genou éraflé et

    bon appétit ! Mamy finit par s’installer à table et commence par mettre cinq glaçons

    dans son assiette d’entrées : « ça rafraîchit ! » dit-elle.

    Après une petite sieste bien méritée pour tout le monde, l’heure arrive ensuite de se

    préparer pour la soirée. Mamy se maquille et pose sur ses sourcils, histoire de les

    affirmer, son mirifique trait de crayon bleu habituel. Pour être affirmés, ils le sont

    puisqu’on ne voit plus qu’eux, ce qui n’est pas du meilleur goût. Mais le pire, c’est

    que tandis que nous nous préparons nous aussi, on voit Mamy arriver avec une

    poisson dentiercoiffure sur laquelle, de chaque côté, semble soigneusement posé un jet de

    dentifrice, partant du bas du front jusqu’à l’arrière des oreilles. Un long trait de

    chaque côté, pour faire symétrique ! Affublant copieusement sa courte coiffure

    blonde de ce nouvel ornement similaire à du chewing-gum à la fraise, c’est, en fait,

    sa pâte à dentier qu’elle a pris pour sa laque : c’est chaud ! C’est sûr, on va faire un

    carton à la discothèque du club !

    Le séjour commence donc à sérieusement prendre une allure de calvaire pour Laura

    et moi, obligées de suivre Mamy à la trace. Et là, y’a de quoi faire !

    Retour de soirée et gros dodo jusqu’à… 2 heures du matin. Jusqu’au boum surprise.

    En effet, Mamy vient de faire une belle chute de son lit et se retrouve à plat par terre

    (en shava-asana pour les yogistes !) Avec tout le ram-dam qui va avec puisqu’elle a

    entraînée avec elle la table de nuit et tout ce qu’elle contient, notamment un verre

    d’eau qui a volé en éclats. Je me lève (et je la bouscule !) et déjà je saigne après

    avoir marché sur du verre ! Bon, bon, keep cool. Respirons un grand coup ! Après

    un quart d’heure passé à la relever ( un petit 90 kilos pour 1,74 m), opération

    nettoyage du verre. Mais sans balai, inexistant. Si, avec la balayette des WC ! On vit

    de ces trucs au Club Med ! Au réveil, Laura lui rappelle les faits. Haussement

    d’épaules de Mamy « Tu dis n’importe quoi, je ne suis jamais tombée de mon lit et

    c’est pas maintenant que ça va commencer ! » OKAY !

    Notre séjour en est à mi-chemin, presque un peu long, on l’aura compris. Quelle est

    la prochaine étape, le prochain gag ? Demandez le programme ! Il ne se fait pas

    attendre et le soir au dîner, Mamy ne fait pas dans la demi mesure et tombe dans le

    buffet des desserts. Au propre comme au figuré ! Au sens propre parce que ses

    pieds ont buté dans le meuble du présentoir à desserts et qu’elle s’écroule dessus,

    lui laissant un gros bleu sur l’avant bras. Et au figuré parce qu’elle ne s’est pas

    démontée et que, comme à chaque repas, elle se sert quatre belles parts de gâteaux

    qu’il lui faut agrémenter de deux pots de trois boules de glace chacun. Il faut ce qu’il

    faut pour nourrir son grand corps gourmand ! Incapable de rester assise sans

    rapidement succomber à la tentation culinaire, ses déplacements aux buffets nous

    valent quelques frayeurs en prime. Ne mémorisant pas sa tablée, elle se réinstalle

    ailleurs sans problème. Alors que nous la cherchions dans tout l’immense restaurant,

    nous la retrouvons attablée à côté d’une petite fille de 6 ans qui jouait avec sa

    serviette près de son verre de coca. Et Mamy de lui  dire « Arrête, tu vas renverser

    ton verre de vin !» Tête de la petite fille et sa mère à notre encontre. Echange de

    sourires complaisants de leur part contre grimaces embarrassées de la nôtre.

    Le départ approche et pour cette dernière après-midi, petit farniente sur les transats

    de la piscine. On s’installe et Mamy décide d’enlever ses chaussures. Sauf que son

    pied gauche dévoile l’ensemble de ses orteils garni d’un large coton imbibé de

    Synthol, le tout maintenu par un gros élastique. Totale classe ! Et tête de Laura, qui

    change de secteur, à la plus grande surprise de Mamy.

    Laura, qui n’aura jamais osé, non plus, aller au club ados, de peur de s’entendre dire

    « c’est ta grand-mère ?»

    Enfin le retour ! La vie normale nous rappelle, pour notre plus grand bonheur. Mamy

    qui nous avait dit, au début, « si c’est sympa, on pourra peut-être rester une semaine

    de plus…» : il n’était plus question d’évoquer cette proposition ! Les bagages sont

    prêts et nous voilà à l’aéroport d’Izmir. Comme une cerise sur le gâteau, mon gros

    sac rouge de voyage disparaît. Envolé ! Mamy décide de prendre l’affaire en main et

    accoste tout le monde dans l’aéroport en clamant vingt fois de suite « Vous n’avez

    pas vu un gros rouge ?? », montrant avec ses mains des dimensions que l’on

    pourrait prendre pour un tonneau !

    Et, bien sûr pour terminer en apothéose, elle nous fait la gueule parce qu’on refuse

    de l’écouter et d’aller le chercher sur le tapis roulant des arrivées. Et pour cause,

    nous n’en sommes qu’au départ ! Il n’y sera pas plus, d’ailleurs.

    Tout de même et d’une certaine manière, nous aurons été récompensées par Mamy

    qui, de retour chez elle nous lance avant notre départ «  J’ai passé de bonnes

    vacances. Tout ça va sûrement me manquer !»

    Site crédit photos

  • Histoire vraie, Le vol du dentier

    Histoire vraie, Le vol du dentier

    Le vol du dentier ( Asie humour et histoires vraies)

    41FhKQcG-sL._SY355_LE RIRE EST LE PROPRE DE L’HOMME, RIRE JAUNE, POURQUOI PAS !

    Le vol du dentier ou le dentier qui voulait vivre sa vie!

    Avec une bande de copains nous étions partis en Chine pour un séjour touristique en 2000. Très désireux de connaître le Pékin grouillant de vie , nous avions hélé de vrais pousse- pousses Avant toute virée dans cette ville aux « mille surprises » nous nous étions convenu d’un prix global raisonnable.

    Après une promenade des plus périlleuses nous atteignîmes le but de notre escapade : le marché des perles, la Mecque des achats touristiques. Les tireurs de pousse- pousses nous demandèrent le double de la somme convenue pendant la négociation. Le ton monta très vite, nous en français et eux en chinois. Evidemment personne ne se comprenait. En Chine quand l’on parle de chiffres il est facile de s’exprimer en anglais, mais au delà chacun emploie sa langue maternelle.

    Un chinois plus énervé que les autres, clapissait tel un pitbull en colère, crachant des postillons comme un volcan en irruption. Quand soudain son dentier comme une fusée s’arrachant de sa bouche vint atterrir sur le trottoir. A cet instant un silence lourd, au milieu du vacarme de la ville, se fit entendre. Tous nous nous regardâmes… Le propriétaire du dentier se précipita sur son bien et plus rapide que son ombre « l ‘enfourna » dans la bouche …La trêve terminée la négociation reprit de plus belle et cette fois ci avec le dentier qui avait retrouvé ses pénates.

    Internaute anonyme

  • Vietnam, les démons de la nuit (histoires vraies)

    Vietnam, les démons de la nuit (histoires vraies)

    Les démons de la nuit

    Nous étions une famille tout à fait standard dans ce Vietnam des années 40 soit 6 filles et 4 garçons. Quand la nuit tombait sur Saigon, la maisonnée n’était plus du tout cette ruche tourbillonnante et bruyante rythmée par un brouhaha incessant mais une masse lourde et compacte pleine de regards inquiets et de peurs furtives. Pour nous les enfants, ce moment était toujours un cap difficile à passer. Papa, maman, les domestiques, les animaux, tous dormaient paisiblement nous laissant seules dans un indescriptible désarroi.

    Les garçons dormaient à côté dans une autre chambre et nous les filles ensembles dans la nôtre. Nous étions blotties sur un grand lit surmonté d’une moustiquaire géante qui semblait nous protéger contre toute agression extérieure. Mes sœurs n’aimaient pas la pénombre car le noir faisait remonter toutes les angoisses ancestrales d’une culture qui laissait nos esprits côtoyer sans cesse les esprits malins, les fantômes et autres ectoplasmes sympathiquement effrayants. Des récits de fantômes nous étaient contés, et nos parents et grands parents nous les présentaient comme des faits historiques indéniables. Des créatures peu rassurantes peuplaient notre imaginaire et nous fragilisaient tels des verres de cristal prêts à se briser en mille morceaux au moindre frôlement.

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    J’étais d’une nature fort peureuse et particulièrement fragile surtout quand la nuit étendait son lourd manteau de frissons. Tel un troupeau de gnous apeurés, nous nous tenions serrées les unes contre les autres, le regard aux aguets et l’oreille en alerte car nous avions peur de voir surgir au beau milieu de la chambre une créature maléfique à l’odeur de sauce de poisson. Pas d’attribution définitive pour les meilleures places au lit celles du milieu, celles qui réconfortaient, celles qui protégeaient mais toujours une mêlée indescriptible dont j’étais inévitablement l’indéfectible perdante. Je récoltais toujours la plus mauvaise place, celle du bout, celle qui n’offrait pas de protection et qui vous laissait seule face aux fantômes indélicats et farceurs. Je dormais éveillée, un œil ouvert surveillant les alentours et l’autre épiant le premier craignant sûrement une vigilance amoindrie due à une trop grande fatigue.

    Aujourd’hui encore malgré mes 80 ans loin du Vietnam et ma grande expérience de la vie, quand mon esprit vagabonde et que mes souvenirs reviennent me titiller, je sens comme un léger frisson à la fois de peur, de joie et de nostalgie.

    Les souvenirs reviennent me titiller, je sens comme un léger frisson à la fois de peur, de joie et de nostalgie.

    Une mamie vietnamienne

    The demons of the night

     

    We were a family quite standard in this Vietnam 40s or 6 girls and 4 boys. When night fell on Saigon, the household was not at all this swirling, noisy hive punctuated by incessant hubbub but a heavy weight and compact full of anxious glances and furtive fears. For us children, that time was still a difficult hurdle to pass. Dad, mom, domestic, animals, all were sleeping peacefully leaving us alone in indescribable confusion.

    The boys slept next door in another room and sets girls in ours. We were huddled on a large bed topped with a giant screen that seemed to protect against external aggression. My sisters did not like the dark because the black traced all ancestral fears of a culture which left our spirits mingle endlessly evil spirits, ghosts and other scary sympathetically ectoplasm. Ghost stories were recounted us and our parents and grandparents as we had the undeniable historical facts. Not reassuring creatures roamed our imagination and we fragilisaient such crystal glasses ready to break into pieces at the slightest touch.

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    I was in a very timid nature and particularly fragile especially when the night shivering stretched his heavy coat. Like a herd of wildebeest frightened, we stood tight against each other, eyes alert and ears on the alert because we were afraid to look around in the middle of the room an evil creature to the smell of sauce Fish. No final award for the best seats to bed those in the middle, those comforting, those who protected but still an indescribable melee which I was inevitably the unwavering loser. I always récoltais the worst site, that of the end, the one that offered no protection and leaving you alone to face the ghosts pranksters and dishonest. I slept awake, one eye open watching the surroundings and the other watching the first probably fearing a diminished vigilance due to excessive fatigue.

    Even today despite my 80 years away from Vietnam and my big life experience, when my mind wanders and my memories come tickle me, I feel a slight shiver of both fear and joy and nostalgia.

    The memories come tickle me, I feel a slight shiver of both fear and joy and nostalgia.

    Vietnamese Grandma